Bellegarde-sur-Valserine
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Bellegarde-sur-Valserine | |
Pays | France |
---|---|
Région | Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Nantua |
Canton | Bellegarde-sur-Valserine |
Code INSEE | 01033 |
Code postal | 01200 |
Maire Mandat en cours |
Régis Petit 2003-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes du Bassin Bellegardien |
Latitude | 46° 06' 30" N |
Longitude | 05° 49' 36" E |
Altitude | 330 m (mini) – 1 542 m (maxi) |
Superficie | 15 km2 |
Population sans doubles comptes |
10 846 hab. (1999) |
Densité | 711 hab./km2 |
Bellegarde-sur-Valserine est une commune française, située dans le département de l'Ain et la région Rhône-Alpes.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La ville de Bellegarde est située au confluent de la Valserine et du Rhône. La nature des roches a donné au lit de ces cours d'eau une forme bien particulière : les pertes du Rhône (submergées depuis) et de la Valserine. L'eau s'enfonce dans le sol et il est encore possible de traverser la rivière sur une courte passerelle. Cette particularité a fait du site un lieu de passage même s'il reste pratiquement inhabité jusqu'au XIXe siècle. Le fleuve marque aujourd'hui la limite entre l'Ain et la Haute-Savoie.
Bellegarde est située au fond d'une vallée, délimitée par le plateau du Retord à l'ouest et par le massif du Grand Crêt d'Eau et le Vuache à l'est. Le passage creusé par le Rhône entre ces deux montagnes est la principale voie d'accès (en France) au pays de Gex et au nord du lac Léman.
[modifier] Histoire
Bellegarde n'était autrefois qu'un hameau de la commune de Musinens. Le site, inhabité, est mentionné par César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules. Le passage sur le Rhône lui donnait alors une certaine importance stratégique. Les roches surplombant le fleuve furent détruites en 1701 pour compliquer le passage.
Ce passage était défendu par une tour qu'un historien local fait remonter aux Romains et qui a été submergée par la mise en eau, le 11 janvier 1948, du barrage de Génissiat quelques kilomètres en amont. Non loin de là, le Fort L'Écluse a pendant longtemps défendu la voie menant du pays de Gex à Bellegarde. Le monument peut encore être visité.
Au XIXe siècle, le hameau de Bellegarde prend de l'importance et plusieurs usines s'installent pour utiliser la force du Rhône. En 1858 le conseil municipal de Musinens décide de changer le nom de la ville, décision confirmée par un décret impérial du 6 décembre 1858. En août 1884, l'usine électrique Louis Dumont, avec sa retenue d'eau, fit de Bellegarde-sur-Valserine l'une des premières villes électrifiées de France ; selon les sources, 30 ou 90 lampes ont été installées pour l'éclairage public et certains particuliers. La concession caduque fit que l'éclairage fut interrompu jusqu'en 1886.
Plus tard, elle devint également chef-lieu de canton à la place de Châtillon-de-Michaille. De nos jours, Musinens n'est plus qu'un quartier de la ville. Initialement située sur la rive droite de la Valserine, la ville s'agrandit à plusieurs reprises, annexant le hameau du Ponthoud en 1929 appartenant à Vouvray et fusionnant avec Coupy (sur la rive gauche) en 1966 et Arlod en 1971 avec le Chateau de Mussel .
[modifier] Administration
Bellegarde-sur-Valserine est administrativement rattachée au canton de Bellegarde-sur-Valserine (dont elle est le chef-lieu), et à l'arrondissement de Nantua. Le canton regroupe 12 communes et 16 788 habitants.
Début du mandat | Identité |
---|---|
1858 | Louis Miraillet |
1860 | Joseph Fléchère |
1862 | Louis Miraillet |
1870 | Aimé Girod |
1885 | Gérard Clerc |
1891 | Victor Baudin |
1893 | Jean Bussière |
1896 | Victor Baudin |
1900 | Louis Jacquemet |
1908 | Lucien Girard |
1912 | Joseph Bertola |
1932 | Zéphirin Jeantet |
1945 | Georges Marin |
1965 | Louis Chanel |
1977 | Marcel Berthet |
1994 | Claude Tournier |
1995 | Gérard Armand |
2002 | Roger Petit |
2003 | Régis Petit |
[modifier] Démographie
1858 | 1868 | 1878 | 1888 | 1898 | 1908 | 1918 | 1928 | 1938 | 1948 | 1958 | 1968 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5121 | 1 0011 | 1 6091 | 1 9481 | 2 4941 | 2 4501 | 3 9601 | 4 1351 | 5 0711 | 5 4071 | 5 6721 | 8 4001 | 10 8332 | 11 5932 | 11 0972 | 11 1532 | 10 8462 |
1 chiffres Roger Perrouse 2 INSEE Population sans doubles comptes |
[modifier] Économie
La ville conserve quelques activités industrielles (moules pour l'industrie plastiques, aérosols CEBAL…). MGI Coutier, producteur de pièces automobiles installé à Champfromier est aussi un employeur important.
De nombreux habitants de la ville et des villages alentours travaillent dans le pays de Gex et la Suisse voisine (cantons de Genève et de Vaud) attirés par les emplois qualifiés et les salaires attrayants. Cette tendance s'est accentuée avec les accords bilatéraux qui simplifient l'accès des ressortissants de l'Union européenne au travail en Suisse. Selon l'observatoire statistique transfrontalier le nombre de travailleurs frontaliers résidant dans l'Ain ou la Haute-Savoie et travaillant en Suisse a augmenté d'un tiers en quatre ans. Le rapport de synthèse 2003 de cet observatoire n'hésite pas à parler d'un « vaste territoire [qui] a peut-être commencé à se remodeler ». L'atout majeur est une liaison directe TER avec Genève Cornavin. Une des conséquences de cette évolution est l'apparition de tensions sur le marché du logement.
[modifier] Culture
Chaque année depuis 1995 se tient à Bellegarde un festival de la bande dessinée qui a acquis une certaine rénommée dans la région. L'humoriste Laurent Gerra, le caricaturiste Jean-Pierre Morchoisne ou encore le dessinateur de Lucky Luke Michel Janvier ont été les stars des précedentes éditions.
L'Office Municipal Culturel Bellegardien (OMCB) s’est vu confier une mission par la municipalité : organiser et gérer la programmation culturelle de Bellegarde, sous forme de saisons cohérentes: celles-ci comportent, maintenant de 20 à 25 spectacles étalés entre mi-septembre et fin juin.
En collaboration étroite avec toutes les associations adhérentes, le but est de favoriser leurs projets, d'appuyer leurs initiatives, de rendre leur réalisation possible, de même, les inciter à la création.
Les saisons culturelles sont un panachage équilibré entre les productions locales (parfois création en collaboration avec des artistes ou ensembles professionnels) et la diffusion de spectacles professionnels.
L'OMCB a fêté lors de la saison 2005-2006 ses 20 ans.
[modifier] Jumelages
[modifier] Références
- Roger Perrouse, « Il était une fois... Bellegarde », SCOP-SADAG, Bellegarde-sur-Valserine, 1979.
- Site du festival BD dans l'Ain
- Site officiel de la ville de Bellegarde-sur-Valserine
- Site du Théâtre Jeanne d'Arc
- Site non officiel de Bellegarde-sur-Valserine et ses environs
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