Grégoire VII
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Hildebrand (vers 1020/1030–1085), fils d'un charpentier en Toscane, devient pape sous le nom de Grégoire VII.
Hildebrand se trouve dès avant 1050 dans l'entourage des papes réformateurs, qui l'envoient à plusieurs reprises comme légat pour veiller à l'application de leurs décisions. Il est l'un des proches collaborateurs d'Alexandre II et lui succède en juin 1073.
Son pontificat est dominé par deux desseins, dont la réalisation constitue la réforme dite grégorienne bien qu'il n'en soit pas le seul artisan : lutter contre le trafic des bénéfices et notamment des évêchés, et mettre fin au scandale dû à la situation des prêtres ou évêques mariés et en mal de pourvoir leurs enfants. S'appuyant sur des princes pourtant simoniaques comme Philippe Ier ou Guillaume le Conquérant, il parvient à réduire les prérogatives de la féodalité et à mettre en place un épiscopat moins étroitement tenu dans le réseau des fidélités séculières.
Même s'il paraît bien que Hildebrand n'a pas été lui-même moine de Cluny, il trouve dans l'ordre de Cluny, étendu sur l'ensemble de la chrétienté latine par-delà les frontières politiques, l'allié nécessaire à une telle entreprise. La lutte du Sacerdoce et de l'Empire, et notamment le conflit de Grégoire VII avec l'empereur Henri IV qu'il humilia à Canossa en 1077 détourne cependant une bonne part des dynamismes du Saint-Siège, et réduit sa capacité d'intervention en France. En 1084 lorsque l'empereur Henri IV prend Rome, il se réfugie au château Saint-Ange et fait appel à l'armée normande de Robert Guiscard avec qui il se réconcilia pour résister à Henri IV alors qu'il l'avait excommunié en 1074. Robert Guiscard en profita pour mettre à sac Rome, et conduit Grégoire VII à Salerne. Il meurt un an plus tard, le 25 mai 1085. La relève sera prise efficacement dix ans plus tard par Urbain II.
[modifier] Voir aussi
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