Maldéveloppement

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Le maldéveloppement désigne des lacunes dans le développement humain d'un pays. Ce terme a été inventé dans les années 1990 pour se distinguer du « sous-développement », qui ne considère que les aspects économiques, et qui d'autre part suppose implicitement une voie unique pour de progrès humain.

Le terme « mal-développement » a été créé par analogie avec le couple « sous-nutrition/mal-nutrition ». La population des États-Unis, par exemple, souffre de malnutrition, mais certes pas de sous-nutrition. Le terme « sous-développement » fait référence à un déficit (quantitatif), alors que le terme « mal-développement » fait référence à une inadéquation (qualitative).

Poser le problème en terme de mal-développement revient ainsi à poser le problème de comment se développer, alors que le sous-développement, de par son sens quantitatif, insinue qu'un peuple « pas assez » développé doit fournir un effort pour atteindre le « même niveau » de développement, c'est-à-dire doit suivre le modèle de développement du pays qui juge qu'il est « sous-développé ». Cela revient implicitement à considérer que le modèle du pays qui juge un pays « sous-développé » est un modèle de référence, adapté au contexte de ce pays.

Cependant la notion de maldéveloppement ne parvient pas, à l'exemple de la notion de développement durable, à mettre vraiment en cause la notion même de développement dont elle dépend.

[modifier] Les racines du maldéveloppement

Voir l'article détaillé Les freins du développement.

[modifier] Combattre le maldéveloppement

La réduction du maldéveloppement est une problématique à laquelle il est difficile d'apporter une solution. Quelques initiatives ont été prises pour le combattre :

Les pays développés, en tant qu'anciens colonisateurs pour certains, peuvent jouer leur rôle dans ce combat. Tout le monde s'accorde à dire que cette aide ne peut pas se cantonner dans l'urgence humanitaire (même si celle-ci semble nécessaire). Les politiques d'aide au développement sont définies par chacun des États souverains les mettant en œuvre, souvent par le biais de la coopération. Néanmoins, les populations des pays développés sont mal informées sur les réalités locales et l'aide au développement peut être inefficace. C'est le cas de nombreux éléphants blancs.

Le développement du tourisme est une autre approche puisqu'il permet à la fois de rapporter des devises au pays d'accueil et de brasser les populations des PVD avec celles des pays riches.

Les initiatives récentes centrées sur le commerce équitable allient à la fois une évolution de l'environnement économique (en « court-circuitant » les intermédiaires) et une sensibilisation des populations des pays développés aux conditions dans lesquelles sont produits de nombreux biens consommés chez eux. Cependant, le commerce équitable reste de dimension modeste car il résulte moins d'un dialogue entre les peuples que d'opportunités économiques de niches des acteurs du marché et de la "bonne conscience" des consommateurs occidentaux.

Les ouvrages du philosophe et homme politique Ebenezer Njoh-Mouellé (De la médiocrité à l'excellence, Député du peuple...) documentent en grand détail cette question du maldéveloppement humain au Cameroun et dans d'autres pays africains.