Michele Alboreto
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Michele Alboreto était un pilote automobile italien, né le 23 décembre 1956 à Milan et décédé le 25 avril 2001 sur le circuit de Lausitzring (Allemagne).
Sommaire |
[modifier] Biographie
[modifier] La montée en puissance
Après de brillants débuts en Formule 3, Alboreto intègre la Formule 1 en 1981 au sein de l'écurie Tyrrell. Au volant d'une voiture modeste, il se distingue en remportant un grand prix en 1982 (Las Vegas) et un autre en 1983 (Detroit). En parallèle, il participe à la campagne Lancia en Sport Prototypes. C’est ainsi qu’en 1981, il termine 8ème des 24 heures du Mans à bord d’une Lancia Beta Montecarlo Turbo. En 1982, il gagne les 6 heures de Silverstone (associé à Riccardo Patrese) et les 1000 km du Nurburgring sur le mythique circuit Nord (associé à Riccardo Patrese et Téo Fabi) sur une Lancia LC1 spider, mais sera contraint à l’abandon lors des 24 heures du Mans.
[modifier] L'ère Ferrari
Ces brillants résultats l'amènent en 1984 à intégrer la prestigieuse écurie italienne Ferrari. Il s'impose rapidement et obtient le soutien inconditionnel des tifosi. Vainqueur d'une course en 1984 (Belgique à Zolder), il en remporte deux autres au début de la saison 1985 (Canada et Nurburgring) où on l'imagine pouvant jouer le titre de champion du monde des pilotes. Mais la seconde partie de saison sera moins probante, notamment du fait d'une fiabilité perfectible de sa monoplace (les turbo Garrett casseront notamment comme du verre) et il laissera finalement s'échapper Alain Prost. Malheureusement pour Michele, 1985 sera son apogée chez Ferrari... mais aussi en formule 1. Les trois saisons suivantes passées chez les rouges ne lui permettront jamais de faire valoir tout son potentiel.
[modifier] Une difficile fin de carrière en F1 guidée par la passion
Alboreto quittera Ferrari à la fin de la saison 1988. A ce moment, tout le monde pense qu'il va rejoindre Williams-Renault, mais, in fine, Franck Williams lui préfère Thierry Boutsen. Il ne fréquentera alors plus que des écuries de fond de grille. C'est ainsi qu'en 1989, il pilotera pour Tyrrell-Ford, voiture avec laquelle il réalisera son dernier podium en F1 en finissant 3ème au Mexique, puis pour Larrousse-Lamborghini à la suite d'un désaccord contractuel avec Ken Tyrrell. Soutenu depuis longtemps par Marlboro, Alboreto se trouve dans une situation délicate lorsque Tyrrell conclut un partenariat avec Camel. Il claque la porte et signe avec l’écurie Larrousse dont l’un des sponsors principaux est pourtant Camel. En 1990, il signera chez Arrows-Ford pour une saison de "transition" (expression chère au cœur de Guy Ligier...) en attendant 1991 et le moteur V12 Porsche qui sera un fiasco retentissant. En 1992, il reprend espoir et réalise une très belle saison compte tenu du matériel mis à sa disposition, c'est-à-dire une Footwork(Arrows)-MugenHonda. En 1993, il ne résiste pas aux sirènes du moteur Ferrari et quitte Footwork(Arrows), écurie pour laquelle il avait pourtant beaucoup travaillé pendant 3 ans et dont il commençait à recueillir les fruits, pour la BMS Scudéria Italia qui fait courir des Lola-Ferrari. Le châssis est complètement raté et Albo sombrera tristement. Enfin, en 1994, pour sa dernière saison, il pilotera pour Minardi et marquera son dernier point lors du grand prix de Monaco. A toutes fins utiles, rappelons qu’à l’époque, le dernier point était celui de la sixième place !
[modifier] L'après F1 et un retour victorieux aux Sport Prototypes
Sa reconversion hors de la Formule 1 sera brillante. En 1995, il se consacre au championnat DTM au volant d'une Alfa Roméo. En 1996, il participe aux 500 miles d'Indianapolis ; qualifié 12ème, il finira 30ème à la suite d'une rupture de la boite de vitesse de sa Reynard 951 Ford. En 1997, il remporte les 24 heures du Mans 1997 au volant d'une Porsche, associé au suédois Stefan Johansson (son ancien équipier chez Ferrari en 1986) et au danois Tom Kristensen, qui remportait là sa première victoire avant de se constituer l'un des plus beaux palmarès du sport automobile en général et des 24 heures du Mans en particulier.
Ses bons résultats amèneront Alboreto à intégrer le team officiel Audi, qui commençait à régner sur les courses d'endurance. Il remportera les 12 heures de Sebring en 2001 (avec Rinaldo Capello et Laurent Aiello), sa dernière course et sa dernière victoire avant de se tuer au volant d'une Audi au cours d'une séance d'essais en vue des 24 heures du Mans sur le tristement célèbre circuit du Lausitzring. Il est resté dans le cœur des italiens comme un pilote fougueux et talentueux, signalons qu'il est toujours, à ce jour, le dernier pilote transalpin à s'être imposé en grand-prix au volant d'une Ferrari.
Son casque est un hommage au pilote suédois Ronnie Peterson, mort des suites d'un accident survenu le 10 septembre 1978, au tout premier virage, lors du Grand prix d'Italie, sur le circuit de Monza. Grièvement blessé dans l'accident, il mourut le lendemain à Milan. Alboreto a repris ses couleurs, bleu et jaune (couleurs de la suède). http://img321.imageshack.us/img321/1621/helmet7eu.jpg
Un site internet in memoriam (bien amélioré depuis sa création) : http://www.michelealboreto.com/
|
|