Mircea Ier de Valachie
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Basarabi Mircea Ier l'Ancien Mircea cel Bătrân Prince de Valachie 1386-1418 |
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Mircea l'Ancien |
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Sa vie | |
année inconnue : né à ? le ? | |
Père : Radu Ier de Valachie | |
Mère : Calinica | |
1418 : mort à ? le ? | |
Conjoints | |
? | |
Enfants | |
1390 : Vlad |
Le voïvode Mircea Ier l'Ancien ou Mircea cel Bătrân fut un prince de Valachie des plus importants, de 1386 à 1418. Son surnom lui a été donné par les chroniqueurs après sa mort pour le distinguer de son petit-fils, Mircea II le Jeune (Mircea cel Tânăr). Les historiens roumains de la période communiste l'on aussi appelé Mircea cel Mare (Mircea le Grand).
Mircea était le fils du voïvode Radu Ier de Valachie et de Calinica, et donc est de la Famille des Basarabi. Son fils était Vlad II le Dragon (Vlad Dracul), et ses petits-fils Mircea II le Jeune (Mircea cel Tânăr), Vlad III l'Empaleur (Vlad Ţepeş), et Radu III l'Élégant (Radu cel Frumos), tous voïvodes, et membres de la famille des Drăculea.
Les frontières de la Valachie ont bougé tout le temps au cours de son histoire, mais pendant son règne, celle-ci contrôlait la zone la plus étendue de son histoire : de l'Olt au nord jusqu'au Danube au sud, et depuis les Portes de Fer du Danube à l'ouest jusqu'à la mer Noire à l'est.
Mircea renforça le pouvoir de l'état et organisa ses différents services en mettant en avant le développement économique. Il accrût les revenus de l'état et frappa une monnaie d'argent qui avait cours non seulement à l'intérieur du pays, mais encore dans les pays limitrophes. Il donna aux marchands de l'Union polono-lituanienne des privilèges commerciaux et renouvela ceux que ses prédécesseurs avaient accordés à la population de Hermanstadt/Braşov. Mircea put alors accroitre sa puissance militaire. Il fortifia les citadelles du Danube et constitua la "grande armée" à partir de citadins, d'hommes libres et de serfs. Il prouva aussi qu'il soutenait l'église orthodoxe orientale.
En organisant le pays, il sut bâtir un système d'alliances qui lui permit de défendre l'indépendance du pays. Par l'intermédiaire de Pierre Ier Muşat (Petru Muşat), le prince de Moldavie, il conclut un traité d'alliance en 1389 avec Władysław Jagiełłon, le roi de Pologne. Le traité fut renouvelé en 1404 et en 1410. Il maintint des relations étroites avec Sigismond de Luxembourg, le roi de Hongrie, en s'appuyant sur intérêt commun dans la lutte contre l'expansion des Ottomans.
Ses interventions pour soutenir les populations chrétiennes au sud du Danube, qui se battaient contre les Turcs, l'amena à s'opposer directement à l'Empire ottoman. En 1394 Bayezid Ier (connu aussi comme "Beyazid Ilderim", "la foudre") traversa le Danube avec 40 000 hommes, une force impressionnante à cette époque. Mircea n'avait avec lui que près de 10 000 hommes, et il n'aurait pas pu résister dans un combat ouvert. Il choisit ce que nous appelons aujourd'hui la guérilla en affamant l'armée adverse et en attaquant brièvement et en se retirant aussitôt après. Le 10 octobre 1394, les deux armées se rencontrèrent à la bataille de Rovine, sur un terrain de forêt, empêchant les Ottomans de se déployer ; Mircea vainquit finalement les Turcs, et les rejeta hors du pays. Cette fameuse bataille a été racontée de façon épique par Mihai Eminescu dans sa troisième épître.
Aidé par Sigismond de Luxembourg, Mircea se débarrassa aussi de Vlad Urzupatorul, un pantin du sultan ottoman, qui tentait de lui prendre le trône. En 1396 Mircea participa à une croisade anti-ottomane initiée par le roi de Hongrie. La croisade se termina sur la victoire des Turcs à Nicopolis le 25 septembre. L'année d'après, en 1397, Mircea arrêta une autre expédition ottomane qui traversait le Danube, et en 1400 il vainquit encore une autre expédition turque qui parcourait le pays.
La défaite du sultan Bayezid II par Tamerlan à Ankara dans l'été 1402 ouvrit une période d'anarchie dans l'Empire ottoman, et Mircea en profita pour s'organiser avec le roi de Hongrie pour monter une campagne contre les Turcs. En 1404 Mircea fut capable de ré-imposer sa loi sur la Dobroudja. De plus, il prit part à la lutte pour la conquête du trône du sultan et permit à Musa d'y monter (pour un bref instant). Le prince avait atteint l'apogée de sa puissance.
"Le plus brave et le plus capable des princes chrétiens", ainsi que l'historien allemand Leunclavius l'a décrit , a régné sur la Valachie trente trois ans. A côté de ses succès militaires, Mircea était un amoureux des arts, et nous a laissé entre autres monuments le monastère de Cozia, construit d'après l'église de Krusevac en Serbie.
À la fin de son règne, Mircea signa un traité avec les Ottomans, qui reconnurent l'indépendance de la Valachie, en échange de 3.000 pièces d'or annuelles comme tribut (somme relativement faible). Éviter à son pays de devenir une province ottomane ("pashalik"), signifiait aussi maintenir les Ottomans hors de l'Europe de l'ouest, ce qui rétrospectivement pourrait ne pas être considéré comme très impressionnant, mais qui, à l'époque, fut un évènement remarquable.
Précédé de Dan Ier de Valachie |
Prince de Valachie 1386-1394 |
Suivi de Vlad Ier l'Usurpateur |
Précédé de Vlad Ier l'Usurpateur |
Prince de Valachie 1397-1418 |
Suivi de Mihail Ier de Valachie |
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