Ray Davies

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Ray Davies (2006)

Raymond Douglas Davies, plus connu sous le nom de Ray Davies est né le 21 juin 1944 à Muswell Hill, quartier populaire de Londres.

Leader charismatique du groupe de Pop rock The Kinks, il est plus souvent considéré comme écrivain que comme chanteur compositeur. Récemment décoré par la Reine d'Angleterre de l'ordre de l'Empire britannique, le C.B.E, il est une véritable référence outre Manche. On le compare souvent à un Dickens du XX^e siècle.

[modifier] Enfance

Raymond D. Davies est né et a grandi dans la banlieue du nord de Londres. Quartier populaire et relativement pauvre, le jeune garçon sera fortement marqué par ces "petites gens", qu'il décrira plus tard avec beaucoup de finesse dans la chanson "Dead End Street" (littéralement "La rue sans issue"). Sa jeunesse est celle de l'après-guerre, de la reconstruction d'un Londres détruit et ravagé par les bombardement. Raymond est un garçon calme et silencieux, qui joue volontiers seul au football jouant tour à tour tous les postes (y compris chroniqueur). Septième enfant d'une famille de huit, il a été élevé en partie par ses six sœurs aînées. Cela lui conférant peut-être une certaine douceur, a contrario de son cadet de frère, Dave Davies, enfant turbulent et puérile. Raymond montre rapidement une sensibilité forte pour la peinture et les œuvres littéraire. Il s'inscrit, comme beaucoup de ces congénères dans une des nombreuses écoles artistiques (Art School) de Londres. Souvent solitaire, Raymond, qui enfant accompagnait son père dans les pub, s'y rend toujours adolescent et gratte volontiers la guitare.

[modifier] Succès

Le groupe qu'il monte avec son frère Dave peine à trouver sa voie. Son jeune frère a ramèné un copain, Peter Quaife. Un ancien batteur des Rolling Stones, Mick Avory, se joint au groupe par la suite. Partagé entre la volonté de Ray de raconter des hsitoire et celle de Dave d'hurler au monde que les Kinks existe, les premières compositions se montre faibles. Le succès venant avec "You really Got me", "All day and all of the night" et "Till the end of the day" véritables hymnes rageurs à l'épicurisme, Ray peut se tourner vers se qui grouille en lui.

Les compositions vont petit à petit s'envoler, prendre de la hauteur, se complexifier. A tel point qu'entre la fin 1965 et 1968, la plupart des chansons des Kinks, et donc de Ray Davies vont être de petits bijoux d'observation et de critique. Qu'il fasse l'apologie de la rêverie "I'm on Island", qu'il critique les petits bourgeois "Well respected man" et "Mister Pleasant", les suiveurs de modes "dedicated follower of fashion", les nouveaux riches "Sunny Afternoon", Ray Davies compose toujours de véritables vignettes acidulés du quotidien britannique des sixties. Il compose maintenant quasiment la totalité des chansons du groupe. Courant 1966, Ray Davies se lance dans le projet d'un album qui a une unité, avec une de ses toile de peinture en pochette, "Face To Face" est bourré d'allusions et de chansons judicieuses et de plus en plus sophistiqué (on y trouve une allusion à l'homosexualité de jeunes britanniques dans "See my friend", chanson qui pour la première fois, avant même George Harrison, introduit des sonorités indiennes), mais le public réagit mal, tout comme son frère qui veut des chanson plus rock. Ray Davies, pourtant continu, influencé par Bob Dylan et le folkore anglais traditionnel, il se lance encore plus loin dans l'écriture de la réalité sociale avec deux albums "Something Else by the Kinks" et "The Village Green Preservation Society". Bien que fort différents, ces deux albums sont en quelque sorte, le "Rubber Soul" et le "Revolver" des Beatles pour les Kinks de Ray Davies. On y parle de retour à la nature, de joie de prendre une bière entre amis après un match de cup, de prendre son temps autour d'une tasse de thé ou encore d'admirer des paysage verdoyant, de fermer un peu les yeux et de voir voler les chats !!
Les albums étonnent, réjouissent les critiques, et font référence auprès de Pete Townshend des Who et de John Lennon, qui ne tarissent pas d'éloges au sujet de Ray Davies. Mais le public, lui veut du son Kinks. Côté singles, les Kinks continu néanmoins de ravir les fans, et ce jusqu'en 1967 où Ray écrit l'une des plus belle chanson des sixties par sa beauté et la mélancolie de son texte, "Waterloo Sunset". Les Kinks sonnent alors comme le plus anglais des groupes anglais.

[modifier] Chute

Alors que les Kinks volent de succès en succès jusqu'en 1967, Ray Davies vit toujours dans le quartier de son enfance avec sa femme Rasa (qui à l'occasion fait les chœurs sur les compositions des Kinks). Or Si Ray Davies affiche une certain tranquilité, une grande nostalgie et un dégoût profond pour la jet-set et la richesse, ce n'est pas le cas de son frère. Le groupe d'ailleurs s'effrite. En mal de succès, ne comprenant plus vraiment un leader qui s'enfonce petit à petit dans un mutisme certain (et dans l'alcool, penchant qu'il avoue avoir toujours eu), le bassiste des Kinks s'en va et Dave Davies joue, un temps, la carte de la carrière solo. Son couple bat de l'aile, sa femme le quitte. Pourtant Ray continue d'avoir des projet plein la tête, il veut même réaliser un feuilleton pour la télévision canadienne (dont la B.O sera "Arthur…"). C'est peut-être pour cela que l'on parle parfois de douce schizophrénie au sujet de Ray Davies.

Après son divorce, Ray sombre (il ne veut plus sortir) et se lance dans un projet ambitieux de critique du "Dieu argent". L'album est l'un des plus rock des Kinks, il peut même être considéré comme métal. L'album est toujours de qualité, peut-être le dernier, et renoue un temps avec les hit-parade européen. On y trouve en plus, l'étrange chanson "Lola" qui décrit l'amour que l'on peut porter à un travesti. Suite à cette album, le succès ne sera plus au rendez-vous en Angleterre, C'est au Etats-Unis, qui avait interdit le groupe en 1965 pour comportement subversif, que le groupe va, notamment à la fin des années soixante-dix, avoir de nouveau du succès.

[modifier] Retour

Entre temps, Ray Davies a dépensé son argent dans d'hypothétique album concept de très mauvaises qualités qui n'ont d'intérêt que les textes qu'il compose racontant son enfance à l'école ou bien la vie des bistrots anglais.
A partir des années 1980, Ray Davies est cité régulièrement par Blur et notamment Damon Albarn, comme influence, tout comme l'avait fait avant the Jam.

En 1983, il fréquente Chrissie Hynde des Pretenders.
En janvier 2004, il fait la une des journaux pour avoir porté secours à une personne victime d'agression, il fut à ce titre blessé par balle.
En 2006, son album solo Other People's Lives, le premier de sa pourtant longue carrière, fait un succès unanime auprès des critiques, il est actuellement en tournée.

[modifier] Discographie

1984 : Return to Waterloo musique du film de Ray Davies Return to Waterloo. Cet album a été enregisté avec les musiciens de The Kinks, mais sans Dave Davies.
1998 : Story Teller Album live. Mélange de vieilles chansons de The Kinks et des nouvelles chansons écrites autour des thèmes évoqués dans le livre X-Ray. Contient la version studio de la chanson London Song
2006 : Other People's Lives premier « véritable » album solo de Ray Davies.

[modifier] Bibliographie

Ray Davies écrivit une sorte d'autobiographie-fiction qu'il nomma X-Ray ainsi qu'un recueil de nouvelles Waterloo sunset publié en 1997.

[modifier] Anecdotes

Ray Davies fut marié quelque temps à la chanteuse des Pretenders, Chrissie Hynde, et ils eurent un enfant. Il lui a dédié, après leur séparation, la chanson How Are You (album Think Visual).