Vincent Reynouard
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Vincent Reynouard est un révisionniste français contemporain.
Ancien professeur en mathématiques et ingénieur de formation, il fut révoqué en 1997 de l'Éducation nationale pour avoir conservé dans un ordinateur de son lycée des documents niant la Shoah[1].
Exilé en Belgique suite aux poursuites judiciaires intentées contre lui pour ses travaux contestant l'histoire du massacre d'Oradour-sur-Glane, il n'en poursuit pas moins son activité éditoriale. Vincent Reynouard est très marqué par le catholicisme traditionaliste (il est sédévacantiste), qu'il a tendance à associer à son activité révisionniste. En Belgique, depuis les années 1990, il est en relation avec Hervé Van Laethem. Ce dernier est le dirigeant et fondateur du groupe néonazi L'aSSaut de 1988 à 1993, puis des jeunesses du Front nationaliste de Belgique (FNB) et enfin en 1999 de Nation. Vincent Reynouard se revendique comme faisant partie d'un mouvement national-socialiste, révisionniste et catholique traditionaliste. Il fut membre du PNFE (Parti nationaliste français et européen).
Le 8 octobre 1992, la cour d'appel de Caen l'a condamné à un mois d'emprisonnement avec sursis et à 5 000 francs d'amende pour contestation de l'existence d'un ou plusieurs crimes contre l'humanité (arrêt n° 679), Reynouard ayant, selon la Cour de cassation, « adressé aux vingt-quatre élèves d'un lycée, lauréats du concours Résistance et Déportation, des lettres anonymes auxquelles était annexée la photocopie d'écrits contestant l'existence des chambres à gaz en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale ». Par un arrêt du 26 mai 1994 (pourvoi n° 92-85638), la Cour de cassation a cassé partiellement, sans renvoi, cet arrêt, en ses seules dispositions relatives à la contrainte par corps, laquelle ne peut être prononcée pour une infraction ayant un caractère politique, les délits de presse étant assimilés aux infractions politiques.
En juin 2004, la cour d'appel de Limoges l'a condamné à vingt-quatre mois de prison, dont six ferme, pour apologie de crimes de guerre, en raison de la réalisation et de la diffusion d'une cassette vidéo intitulée Tragédie d'Oradour-sur-Glane : 50 ans de mensonges officiels ; la Cour de cassation a cassé cet arrêt, les faits reprochés ne constituant pas une apologie de crimes de guerres, mais une contestation de crimes de guerre, laquelle n'est pas réprimée par la loi[2].
En novembre 2006, il est mis en examem en Alsace. Courant 2007, Vincent Reynouard sera jugé pour l’ensemble des faits qui lui sont reprochés en France. La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a déjà annoncé son intention de se porter partie civile dans cette affaire. Les actions judiciaires, à la base de l’arrestation de Vincent Reynouard, furent enclenchées contre lui suite à la diffusion massive de nombreux exemplaires « Holocauste ? Ce que l'on vous cache ». Ses destinataires, minutieusement sélectionnés étaient des syndicats d'initiative, des musées et des mairies. Plusieurs d’entre eux déposèrent plainte.
[modifier] Références
- ↑ « Révisionnisme : Honfleur : professeur révoqué », Le Figaro, 23 avril 1997 ;
« Révisionniste », Sud Ouest, 07 avril 1998 - ↑ « Oradour-sur-Glane : condamnation d'un révisionniste », L'Humanité, 11 juin 2004 ;
« Six mois ferme pour le révisionniste », La Nouvelle République du Centre-Ouest, 10 juin 2004 ;
« Oradour : cassation de la condamnation du révisionniste Vincent Reynouard », Agence France-Presse, 13 avril 2005