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Vladimir Poutine - Wikipédia

Vladimir Poutine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vladimir Poutine
Nom : Влади́мир Влади́мирович Пу́тин
Naissance : 7 octobre 1952
Léningrad (aujourd’hui St-Pétersbourg)
Nationalité : Russe
Profession : Homme politique russe
Président de la Fédération de Russie
Occupation : Ancien agent du KGB
Distinctions : Grand Croix de la légion d'honneur
décernée à titre protocolaire par Jacques Chirac
Photo : Portrait officiel du président Vladimir Poutine

Vladimir Vladimirovitch Poutine (Влади́мир Влади́мирович Пу́тин) est né le 7 octobre 1952 à Léningrad (aujourd’hui St-Pétersbourg).


Il est le président de la Fédération de Russie depuis mai 2000.

Russie


Cet article fait partie de la série sur la
Politique de la Russie,
sous-série sur la Politique

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Portail politique

Sommaire

[modifier] Carrière professionnelle

Vladimir Poutine fait des études de droit à l'Université de Léningrad où il obtient en 1975 son diplôme avec un mémoire consacré à la politique des États-Unis en Afrique. Anatoli Sobtchak, à l’époque professeur à l’université et futur maire de la ville, est son superviseur académique.

Après une formation à Moscou, il devient membre du KGB, où il sert pendant quinze ans au sein de la « Première direction générale », le service de renseignements extérieurs, notamment en Allemagne, en Autriche et en Suisse. En 1985, il sera envoyé en République Démocratique Allemande, dans le Groupe des forces armées stationné sur place. Il passe cinq ans à Dresde où, sous la couverture de directeur de la « Maison de l’amitié germano-soviétique », il œuvre pour le KGB.

[modifier] L'ascension vers le pouvoir

Wikiquote possède quelques citations de ou à propos de Vladimir Poutine.

Avec la réunification de l’Allemagne et le démantèlement des installations du KGB à Dresde, Poutine sera mis en réserve, retournant à Leningrad début 1990 en tant qu’adjoint aux affaires internationales du recteur de l’Université de Leningrad. Cette même année, Sobtchak l’invite à devenir conseiller aux affaires internationales du Soviet de la ville. En août 1991, il joue un rôle invisible, mais crucial, dans les négociations délicates entre le KGB de Leningrad et les structures militaires liées aux putschistes du Kremlin.

Il démissionne officiellement du KGB le 20 août 1991. De juin 1991 à juillet 1996, Poutine est l’une des personnalités les plus influentes de la politique municipale, le « cardinal de l’ombre », officiellement comme président du Conseil de la ville. Il est responsable des relations extérieures de la mairie de Saint-Pétersbourg, et, à partir de 1994, premier adjoint du maire Anatoli Sobtchak (qui a été son professeur à la faculté de Droit).

À l’automne 1995, ce dernier le nomme président de la section locale de « Notre Maison la Russie » (Nach Dom Rossia - NDR), le parti du Premier ministre Tchernomyrdine. Il sera chargé de diriger la campagne des élections législatives dans la région pour le compte de NDR. Il restera fidèle à Sobtchak malgré la défaite de ce dernier à l’élection municipale de 1996, refusant de travailler avec Iakovlev, de peur de donner l’« apparence de la trahison ». Il démissionne en 1996.

Il est alors nommé à Moscou adjoint au directeur des affaires de la Présidence, Boris Eltsine. En mars 1997, il entre dans l’administration présidentielle pour en devenir vice-président moins d’un an plus tard, doté de pouvoirs étendus, y compris à la gestion des relations avec les régions. En juillet 1998, il est nommé directeur du FSB (Service fédéral de sécurité) où il reste un seul mois, jusqu’à la nomination de Evgueni Primakov comme Premier ministre. Cette période est marquée par des luttes politiques intenses qui ont pour effet d’affaiblir Eltsine, physiquement et politiquement.

En 1999 commence une fulgurante ascension, qui va porter cet homme peu connu et d'apparence plutôt terne au sommet du pouvoir en Russie. En août, il est nommé Premier ministre par Boris Eltsine, Stépachine ayant été écarté. Au début du mois de septembre il attribue, sans preuve, aux Tchétchènes des attentats contre des immeubles d'habitation qui firent plusieurs centaines de victimes à Moscou. Il déclare qu'il va « buter les terroristes jusque dans les chiottes», voulant dire par là qu'il allaient être traqués dans leurs derniers retranchements et abattus sans pitié[1]. Suite à l'intrusion d'un millier d'islamistes tchétchènes au Daghestan, il ordonne, après ultimatum, la reprise des hostilités en Tchétchénie, pour y « restaurer l'ordre constitutionnel fédéral »[2].

Le 31 décembre 1999, à la suite de la démission de Boris Eltsine, il devient Président par intérim et est élu Président le 26 mars 2000 dès le premier tour de l'élection présidentielle anticipée avec 52,52 % des suffrages. Il entre officiellement en fonctions le 7 mai.

[modifier] Vladimir Poutine aux commandes de la Russie

Depuis lors Vladimir Poutine, déterminé à restaurer ce qu'il appelle "la verticale du pouvoir", gouverne avec un style autoritaire qui a sonné le glas de la libéralisation relative introduite par Gorbatchev avec la perestroïka et la glasnost et qui s'était poursuivie sous le régime de Boris Eltsine après la chute du communisme. Au cours de ses deux mandats, le président Poutine n'a cessé de renforcer le poids des services spéciaux dont il est issu, ainsi que de ceux de la police et de l'armée, ceux qu'on appelle en russe les siloviki ("les hommes de forces")[3][4]. Les représentants des "organes" et des gens influents issus de sa ville natale de Saint-Petersbourg (les piterskiïé) sont dorénavant bien présents dans la politique et l’administration présidentielle. Ensemble, ils forment, écrit Macha Lipman, analyste à la Fondation Carnegie, « un système vertical clos ».

La reprise en main de l'ordre public par les hommes en uniforme satisfait une grande partie de la population russe, lassée des soubresauts politiques et du capitalisme de rapine apparu après la chute du communisme, ou nostalgique de la puissance du passé. Mais les associations de défense des droits de l'homme, dont, en Russie, Memorial, fondée par Andreï Sakharov, de même qu'une minorité d'opposants, dénoncent l'autocensure des médias face aux violations systématiques des droits de l'homme en Tchétchénie commises par les forces fédérales lors de la seconde guerre de Tchétchénie, puis par les forces spéciales de l'actuel président de la république Ramzan Kadyrov. En effet, plusieurs titres de presse indépendants, ainsi que la chaine de télévision NTV, rachetés par Gazprom et par d'autres structures contrôlées par l'État, semblent avoir perdu leur regard critique.

Dans le rapport de Human Rights Watch rendu public le 11 janvier 2007, on lit qu'en Tchétchénie, « les militaires utilisent la torture et font [disparaître] des gens à une échelle inégalée ailleurs ». Pourtant, entre 1999 et 2006, la Russie a déjà été condamnée à 102 reprises par la Cour Européenne des Droits de l'Homme (chiffre égal à celui de l'Italie), la plupart du temps pour des vices de procédures juridiques, des mauvais traitements dans les prisons ou lors des détentions provisoires ou pour des tortures en Tchétchénie[5]. Ce nombre de condamnations est à mettre en rapport avec les 12 000 dossiers déposés à Strasbourg (20% de tous les dossiers pour 20% de la population européenne) par des citoyens russes qui estiment n'avoir pas obtenu justice chez eux.

L'organisation Human Rights Watch déplore le fait que la Russie soit confortée dans sa politique de non respect des droits de l'homme par le niveau plus bas des attentes en ce domaine depuis que les États-Unis leur ont porté atteinte en prétextant les nécessités de la lutte anti-terroriste, tandis que l’Europe se contente souvent « de fades communiqués qu’aucune politique efficace ne vient ensuite appuyer ». L'organisation Reporters Sans Frontières, qui signale que 20 journalistes ont été assassinés pour divers motifs en Russie depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine et jusqu'à l'assassinat de la journaliste Anna Politkovskaïa, regrette que le Parlement européen n'ait pas demandé une enquête internationale[6]. Mais une telle enquête serait vraisemblablement rejetée par la Russie, puisqu'elle violerait son pouvoir juridique.

Vladimir Poutine trinquant avec le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva
Vladimir Poutine trinquant avec le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva

Un certain nombre de dirigeants occidentaux apprécient le fait que Vladimir Poutine ait paru restaurer une économie plus stable, favorable aux échanges économiques et propice aux grands contrats, en particulier dans le domaine énergétique (les réserves de gaz et de pétrole russes sont considérables). Selon Macha Lipman, interviewée dans le journal Le Monde en janvier 2007, cette stabilité resterait fragile : « Aujourd’hui, le pouvoir russe bénéficie d’une situation enviable : la puissance énergétique, l’enlisement américain, la faiblesse de l’Europe. Cela peut changer. Les prix du pétrole peuvent retomber ; les luttes d’accaparement de la propriété se durcir. Surtout, le régime a repoussé toutes les grandes réformes : sur les retraites, la propriété communale, la santé, l’éducation. Rien n’a été fait pour adapter le système aux besoins réels des Russes. Tout cela, par effet cumulatif, peut converger pour devenir un axe de déstabilisation du régime. » [7]. Dominique Mâche, Conseil en énergie, ancien PDG de Schlumberger en Ukraine, est plus pessimiste encore, dans un article paru dans le même journal, intitulé "La Russie, puissance gazière aux pieds d’argile"[8]. Ces affirmations sont cependant relativisées par les résultats encourageants de l'économie russe, par sa vigueur structurelle et une hausse substantielle des réserves de changes (303,8 milliards de $US au 26 janvier 2007 contre 12 mds $US en 1999), et du Fonds de stabilisation russe issu des excédents de pétrodollars[9] [10], appelés à servir de "coussin de sécurité" dans le cas où les cours de pétrole allait diminuer.

Gerhard Schröder et Vladimir Poutine
Gerhard Schröder et Vladimir Poutine

Ce pessimisme n'est pas partagé par l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, actuellement président du Conseil de surveillance du consortium gazier germano-russe North-European Gas Pipeline Co, qui a mis en garde, lors d'une rencontre russo-allemande à Berlin le 18 janvier 2007, contre "les erreurs typiques commises dans l'appréciation de la Russie et de son président en Occident". Selon lui, "le président russe a réussi à élever substantiellement le niveau de vie dans le pays et à rétablir l'Etat", et il aurait "le mérite historique d'avoir engagé la Russie sur la voie de la stabilité et de la fiabilité en tant que partenaire". Reconnaissant que, dans de nombreux domaines, la Russie "n'est qu'au début d'un chemin long et difficile", Gerhard Schröder a invité les adversaires de la Russie à ne pas rechercher des défauts dans ses actions et des insuffisances du point de vue de la démocratie occidentale, mais à soutenir ses efforts déployés dans sa progression vers la démocratie". "Certes, la Russie a des insuffisances, mais nul ne les connaît mieux que les dirigeants russes et nul ne pourra les surmonter mieux qu'eux", a souligné l'ex-chancelier [11].

[modifier] M. Poutine et les oligarques

Si la Russie s'est relevée économiquement et que la hausse des cours du pétrole et du gaz a permis le remboursement anticipé de la dette et la constitution d'importants fonds de réserve, force est de constater que Vladimir Poutine n'a pas pu mettre fin à la corruption consécutive à la faillite de l'Union soviétique et à la période de libéralisation sauvage qui a suivi sous Eltsine. Des oligarques sans scrupules qui avaient accaparé les ressources et le patrimoine industriel ont certes été évincés, mais à des fins plus politiques qu'économiques, comme on le voit dans le cas de Khodorkovski, ex-patron du groupe pétrolier Ioukos qui avait dénoncé la politique guerrière de Poutine en Tchétchénie : condamné à huit ans de prison pour escroquerie et évasion fiscale à grande échelle, il est le seul oligarque à avoir été interné dans un camp de travail en Sibérie[12]. D'après l'agence Vedomosti, des experts croient que Poutine voit en la personne de Mikhaïl Khodorkovski un adversaire politique de poids. "Les autorités craignent une mise en liberté anticipée de M. Khodorkovski, une aggravation de la situation politique intérieure à l'approche des élections et, bien entendu, une multiplication des procès à l'étranger", ajoute le vice-président de l'Union russe des industriels et des entrepreneurs, Igor Iourguens[13].

D'autres oligarques tentés par la politique ont peut-être échappé au sort de Khodorkhovski en s'exilant à temps à l'étranger, tels Boris Berezovski ou Vladimir Goussinski, dont le Parquet général de Russie demande l'extradition pour fraude et évasion fiscale. Plusieurs d'entre eux se sont rapprochés du pouvoir et ont obtenu des postes au sein de structures étatiques : ce fut le cas de Roman Abramovitch, d'Anatoli Tchoubaïs ou de Vladimir Potanine. Enfin, certains semblent jouir d'une certaine impunité, tel Pavel Fedoulev qui, en septembre 2000, s'est emparé du combinat métallurgique d'Ouralkhimmach, l'un des plus grands groupes nationaux dans les secteurs de la chimie et de la construction mécanique, avec l'aide des OMON (les forces spéciales du Ministère de l'Intérieur). Le président Poutine n'est pas intervenu à son encontre, bien qu'à son arrivée au pouvoir il ait déclaré souhaiter l'instauration d'une « dictature de la loi », comme le remarquait la journaliste assassinée Anna Politkovskaïa dans son livre "La Russie selon Poutine"[14]. La longue série de privatisations contestées dans l'industrie métallurgique russe, commencée en 1991, continue sous le gouvernement du président Poutine[15].

[modifier] Politique étrangère

La politique étrangère sous Poutine marque une certaine rupture dans la continuité d'une diplomatie eltsinienne qui tentait d'équilibrer un partenariat renforcé avec l'Occident. Cette arrivée au pouvoir de Poutine à la faveur de la résolution rapide et militaire du conflit en Tchétchénie et à la recherche d'un "prestige" d'une superpuissance perdue, renforcée par une spectaculaire reprise économique facilitée par la remontée des cours du gaz et du pétrole, rendit possible l'élaboration d'une nouvelle doctrine militaire (avril 2000) dans laquelle le renforcement de l'appareil militaire russe devrait servir les intérêts géostratégiques de l'État sans se préoccuper des "considérations occidentales". Ce durcissement russe présageait, alors, qu'une entente entre les États-Unis et la Russie ne serait pas parfaite.

L'attaque terroriste du 11 septembre 2001 a transformé la donne géostratégique pour la Russie et a donné une impulsion à l'établissement de relations plus rapprochées avec les États-Unis. Le soutien affiché de Poutine à son homologue américain dans sa lutte contre le terrorisme établit un climat d'une certaine cordialité et d'une nouvelle alliance entre les deux puissances. Une perception pragmatique et réaliste des enjeux internationaux, tant du côté russe que du côté américain a permis à la Russie de revenir en force sur la scène internationale en jouant un rôle prédominant dans la lutte contre le terrorisme ou dans les tentatives de médiation dans les conflits complexes comme les dossiers palestinien ou iranien.

Depuis quelques années, suite au redressement économique, le complexe militaro-industriel russe se renouvelle, grâce aux entrées des nouvelles générations des armements et des achats massifs et structurés.

Aujourd'hui, la géostratégie russe, telle qu'elle est conçue par Vladimir Poutine, ne peut s'appréhender sans concevoir l'importance grandissante du secteur énergétique (gaz et pétrole) en termes économiques et politiques. En effet, la Russie est le premier producteur mondial et le premier exportateur mondial de gaz et le 2e producteur et exportateur majeur du pétrole. Ses réserves gazières s'élèvent à plus de 23% de réserves mondiales. Compte tenu de sa situation géographique, la Russie est le premier fournisseur de l'Union européenne (30% du gaz consommé) dont la demande est en constante progression. Avec son contrôle des hydrocarbures, la Russie détient actuellement une position géopolitique inégalée par laquelle elle tente de renforcer sa place d'acteur majeur dans le « Grand Jeu » des superpuissances (Voir aussi : Gazprom et Géopolitique du pétrole).

Début 2007, face aux projets d'installation des systèmes de défense anti-missile américains en l'Europe de l'Est, Poutine hausse le ton dans ses relations avec les États-Unis et l'OTAN. Son discours, prononcé le 10 février 2007 devant la Conférence de Munich sur la sécurité, est certainement la plus vigoureuse volée de bois vert administrée par le locataire du Kremlin aux États-Unis depuis la tonitruante intervention à l'ONU du leader soviétique, Nikita Khrouchtchev. Ce discours a impitoyablement fustigé le rapprochement des troupes de l'OTAN des frontières de la Russie, ainsi qu'un monde unipolaire avec "Washington pour centre de direction", qui imposerait ses lois intérieures et sa propre vision du monde à l'ensemble de la communauté internationale.[16]

[modifier] Réformes socio-économiques et politiques sous M. Poutine

Dès le début de son mandat, Vladimir Poutine engage d'importantes réformes socio-économiques et politiques qui ont sensiblement transformé la Russie.

Dans le domaine économique[17] :

  • réforme fiscale : mise en place d'un taux unique de 13% pour l'impôt sur les revenus, introduction d'une taxe sociale unifiée, baisse du taux de la TVA, réduction du taux des impôts sur les sociétés de 35% à 24%, ce qui a permis de simplifier la fiscalité et de limiter la fraude et la corruption;
  • réforme foncière introduisant le droit de vendre les terres agricoles;
  • quatre lois de dérégulation étatique, visant à réduire le contrôle bureaucratique des entreprises;
  • ouverture à la concurrence du fret ferroviaire représentant 80% du trafic des marchandises dans le pays.

L’académicienne Nina Koulikova, de l’Institut de l’Europe de l’Académie des sciences de Russie, présentait, en novembre 2005, un point de vue relativement optimiste sur les résultats de réformes économiques de Poutine. Elle rappelait que l'économie de marché est récente en Russie, qu'elle ne peut se construire qu'avec du temps, et elle indiquait quels devraient être "les futurs axes des réformes". Considérant le redressement économique de la Russie d'ores et déjà suffisant pour lui permettre de jouer à nouveau un rôle d’équilibre sur la scène internationale, sans offrir pour autant, loin s’en faut, à sa population un standard de vie comparable à celui de l’Europe occidentale, elle distinguait les différentes phases dans le redressement économique de la Russie après la crise de 1998. Selon Koulikova, à l’arrivée au pouvoir de Poutine, une première étape de « stabilisation s’achevant par la mise en place des bases sur lesquelles le pays pouvait relancer son développement économique » aurait été atteinte.

Depuis, la croissance aurait été essentiellement une « croissance de rétablissement », reposant sur « le réengagement dans la production des capacités non utilisées pendant la crise ». Cette « croissance de rétablissement » s’épuisant graduellement, au fur et à mesure de l’amoindrissement des capacités de production disponibles et utilisables, le problème serait, depuis 2003, de favoriser une « croissance d’investissement », ce qui dépendrait moins des réformes économiques que du développement des institutions politiques et juridiques, notamment administrative (dérégulation) et judiciaire (indépendance de la justice). L’élite politique et économique de la Russie perçoit de plus en plus la portée de ces problèmes, tandis qu'une attention particulière est accordée à la réforme administrative et judiciaire, assurait-t-elle. Selon Koulikova, la Russie était entrée en 2005 dans une « étape de développement stable des institutions de marché » et que « grâce à la stabilité acquise, le pays a entrepris de bâtir des institutions économiques propres à la société contemporaine et orientée sur les particularités de la Russie.»[18].

Selon le président russe lui-même, en 2006, la Russie a enregistré une croissance économique de 6,9%. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision indienne Doordarshan, Vladimir Poutine a déclaré que les réserves de change russes sont à la troisième position dans le monde et sont en constante évolution, avant de se féliciter d'un budget et d'une balance du commerce extérieur excédentaires[19]. Selon le ministre russe du Développement économique et du Commerce Guerman Gref, le PIB russe calculé en dollars a triplé de 2000 à 2006, tandis que la capitalisation boursière a doublé en 2005 et a progressé en 2006 de 53%[20]. Selon le rapport de l'OCDE de 2004, la hausse des prix de pétrole ne peut, à elle seule, expliquer cette reprise. Cette hausse a contribué à augmenter le PIB en moyenne de 1% par an, les 4-6% restant étant attribuables aux succès des réformes structurelles récentes, aux gains de productivité et à la vigueur de la demande intérieure[21].

Dans le domaine social[22] :

  • réforme des retraites : mise en place d'un système à trois piliers avec capitalisation obligatoire et épargne volontaire, sans augmenter l'âge de la retraite;
  • mise en place des Projets de priorités nationales et de la politique démographique afin de réformer le secteur social et financer de grands projets dans le domaine de la santé, de l'éducation, de l'accessibilité des logements sociaux, du soutien au secteur agricole et à la hausse de la natalité.

Selon le Président de la Douma Boris Gryzlov, le budget triennal fédéral 2008-2010 donnerait la priorité au relèvement du niveau de vie des Russes, son parti pro-Poutine Russie unie, majoritaire à la Douma, propose d'augmenter de 1,5 fois les salaires réels dans le secteur public et de doubler les retraites[23].

Dans le domaine politique les réformes ont été centrées sur la création d'une "verticale du pouvoir" afin de rendre le dernier plus concentré et efficace (ce processus fut accéléré suite à la tragédie de Beslan le 1er septembre 2004) :

  • réforme de la division territoriale avec la création de sept Districts fédéraux par le décret présidentiel n° 849 du 13 mai 2000[24];
  • réforme du Conseil de la Fédération de Russie (2000 − 2002), et l'arrêt des élections des gouverneurs des sujets de la Fédération qui seront dorénavant désignés par le président du pays avec entérinement ultérieur par la législation locale (septembre 2004)[25];
  • création d'organes consultatifs : d'un Conseil d'État (Gossoviet), constitué des gouverneurs et une Chambre de la société (Obchtchestvennaïa Palata), constituée des personnalités influentes et connues ;
  • mise en place de mesures assurant une meilleure cohésion entre les ministères de l'ordre public dits siloviki (Intérieur, Armée, FSB) et le ministère des Situations d'urgence.

Le succès de ces réformes, couplé à des recettes fiscales extraordinaires issues de la vente des hydrocarbures, ont permis d'assurer une hausse substantielle du revenu réel des particuliers (+58,5% entre 1999 et 2002, +13,55% en 2004)[26]. Cela a valu à V. Poutine le soutien d'une grande partie de la population russe, malgré quelques échecs comme un projet de loi controversé sur la monétisation des avantages en nature hérités de l'époque soviétique qui a soulevé, début 2005, un tollé populaire ou encore le naufrage du sous-marin Koursk sombré en 2000 avec 118 hommes d'équipage à bord.[27].

[modifier] Avenir politique

Vladimir Poutine, qui arrive au terme de son second mandat présidentiel (il a été réélu à la tête de la Russie en mars 2004), a déclaré ne pas avoir l'intention de demander une modification de la Constitution afin de briguer un troisième mandat en mars 2008. Il s'est contenté de faire adopter deux lois, l'une qui considère comme valide le scrutin quelle que soit la participation, l'autre visant à interdire les manifestations en période électorale.[28]

Les analystes se demandent actuellement quel serait un éventuel successeur désigné de Vladimir Poutine en 2008. Bien qu'officiellement l'actuel chef du Kremlin n'ait avancé aucun nom, parmi les candidats probables on cite le plus souvent Dmitri Medvedev et Sergueï Ivanov, les deux vice-premiers-ministres[29][30].

[modifier] Vie privée

Vladimir Poutine, le 8 septembre 2004
Vladimir Poutine, le 8 septembre 2004

Vladimir Poutine est à certains égards un dirigeant russe atypique. Relativement jeune, c'est un sportif accompli : il pratique la lutte russe, le sambo et le judo depuis l'âge de 11 ans (il a été plusieurs fois champion de sambo de Saint-Pétersbourg ; en 1973, il s'est vu conférer le titre de maître des sports de sambo, en 1975, de judo), joue au tennis, fait du ski. Il parle couramment l'allemand, ayant habité et travaillé plusieurs années en Allemagne de l'Est.

Il est marié à Lioudmila Aleksandrovna Poutina (née en 1958 et diplômée de la faculté des lettres de l'université de Volgograd), et père de deux filles, Maria (née en 1985) et Katerina (née en 1986).

[modifier] Œcuménisme

Orthodoxe pratiquant, Vladimir Poutine effectue en 2007 une visite au Vatican dans le but de faciliter un rapprochement entre l'Église orthodoxe russe et l'Église catholique romaine. La rencontre entre le pape et les hauts prélats russes est une étape importante dans le dialogue catholique-orthodoxe. Il avait aussi rencontré Jean-Paul II à deux reprises en 2000 et 2003.

[modifier] Liens externes

[modifier] Articles de presse

[modifier] Bibliographie

  • Pierre Lorrain, La mystérieuse ascension de Vladimir Poutine, Editions du Rocher, 2000 (réédité en 2004)
  • Vladimir Fedorovski, De Raspoutine à Poutine. Les hommes de l'ombre, Le Mémorial de Caen, 2001, 206 pages.
  • Anna Politkovskaïa, La Russie selon Poutine (première édition française en 2005, Buchet-Chastel) (ISBN 2283020638)

[modifier] Document audio-visuel

[modifier] Liens internes

[modifier] Notes

  1. Traduction de ses propos dans les médias francophones, p.ex., dans Le Courrier International : [1]. L'une des déclarations les plus fracassantes de Vladimir Poutine fut lors de sa visite à Astana, Kazakhstan, le 24 septembre 1999, lorsqu'il était encore le Premier ministre par intérim : «Les avions russes bombardent uniquement les bases de terroristes. Nous allons persécuter les terroristes partout. S'ils sont à l'aéroport, ça sera à l'aéroport. S'ils on les attrape, excusez-moi l'expression, dans les toilettes - on va les buter jusqu'au dans les toilettes. C'est une question définitivement close». (Source originale : Émission «Attentat contre la Russie» («Покушение на Россию»), Transparence Production : [2] le script de l'émission en russe).
  2. (en) The Dagestan connection. Article de la BBC. Le 17/03/2000.
  3. Marie Jégo, « La Russie de Vladimir Poutine. Les organes au pouvoir », Le Monde daté du 05/01/2007, pp. 16-17 Pour les abonnés
  4. La Russie de Poutine, entre mise au pas et pragmatisme. Article paru dans Les Phares, le 10 mars 2005 [3]
  5. Rapport annuel (2006) de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. PDF. Page 3. Les pays contre lesquels est dirigé le plus grand nombre d'arrêts sont la Turquie (334 arrêts), la Slovénie (190), l'Ukraine (120), la Pologne (115), l'Italie (103), la Russie (102), la France (96) et la Roumanie (73).
  6. Le Monde daté du 10 février 2007, p. 16.
  7. Macha Lipman, interview dans Le Monde daté du 5 janvier 2007, p. 17
  8. Dominique Mâche, « La Russie, puissance gazière aux pieds d’argile », Le Monde daté du 23/01/2007, p. 21 Pour les abonnés
  9. Le Fonds de stabilisation se montait au 1er février à 99,77 mds USD (Finances) RIA Novosti. 01/02/2007.
  10. [Les réserves de change de la Russie : +1,1 milliard de dollars en huit jours]
  11. Vladimir Poutine a le mérite d'avoir assuré le développement stable de la Russie Propos de Gerhard Schröder rapportés par l'Agence de presse RIA Novosti. Le 18/01/2007.
  12. http://fr.rian.ru/society/20061229/58126365.html « Ioukos: le Parquet général refuse de récuser les juges d'instruction. » RIA Novosti
  13. Khodorkovski et Lebedev accusés d'avoir détourné et blanchi plus de 22 milliards de dollars. Vedomosti par RIA Novosti, le 6 février 2007.
  14. Voir, dans "La Russie selon Poutine" d'A. Politkovskaïa, paru en 2005, le chapitre intitulé "Comment piller les biens publics avec la complicité de l'État"
  15. (en) L'histoire des privatisations douteuses dans l'industrie métallurgique russe en 1991-2000. Article dans Kommersant, 2001
  16. (fr) La Conférence de Munich sur la politique de sécurité, l'antipode des Accords de Munich. RIA Novosti, le 13/02/2007
  17. (fr) Sources : Rapport de l'OCDE de 2004 et rapport Walter 2003 cités par François Benaroya dans « L'économie de la Russie » Éd. La Découverte, 2006. ISBN 2-7071-4566-1 (page 66)
  18. Le redressement de l’économie russe, article de l’académicienne Nina Koulikova paru sur le réseau Voltaire le 20 novembre 2005
  19. Poutine vante les succès de l'économie russe. RIA Novosti
  20. Le PIB russe calculé en dollars a triplé en six ans (Gref). [4]
  21. (fr) Sources : Rapport de l'OCDE de 2004 cité par François Benaroya dans « L'économie de la Russie » Éd. La Découverte, 2006. ISBN 2-7071-4566-1 (pages 64-67)
  22. (ru) Sources : http://www.rost.ru/main/totals/totals.shtml; http://lenta.ru/lib/14160711/
  23. Le relèvement du niveau de vie des Russes - une priorité du budget 2008-2010 (Gryzlov) RIA Novosti, le 05/02/2007.
  24. http://www.ladocumentationfrancaise.fr/monde/chronologies/russie-cei-2000.shtml#mai
  25. Le conseiller de V. Poutine répond aux critiques sur la réforme politique
  26. (ru)[5], (en) [6] Indicateurs sociaux et de niveau de vie. Goskomstat.
  27. (fr) « Les retraités russes, génération sacrifiée ». Article de Géraldine Pavlov paru dans « Regard sur l'Est » le 15/01/2006 [7]
  28. Sur la succession prochaine de Poutine, lire "Poutine devient un nom commun", chronique de Daniel Vernet parue dans Le Monde daté du 27/12/2006 Pour les abonnés
  29. [http://www.lefigaro.fr/international/20070217.FIG000000835_poutine_bat_les_cartes_de_la_presidentielle.html. Poutine bat les cartes de la présidentielle. Article de Laure Mandeville paru dans Le Figaro le 17 février 2007]
  30. Le "parti du pouvoir" et Dmitri Medvedev en tête des sondages. Article de RIA Novosti paru le 12/02/2007
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