Bataille de Talas
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Informations générales | |
Date | juillet 751 |
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Lieu | près de Taraz (Kazakhstan) |
Issue | Victoire des Abbassides |
Belligérants | |
Abbassides | Tangs |
Commandants | |
Ziyad ben Salih | Kao Sien-chih |
Forces en présence | |
40 000 hommes | 30 000 hommes |
Pertes | |
. | |
Conquêtes abbassides |
La bataille de Talas ou bataille de la rivière Talas eu lieu en juillet 751, sur les rives de la rivière Talas (à Talas ?) au Kirghizstan près de la ville du Kazakhstan Taraz (Тараз) autrefois Jambyl (Жамбыл), entre les troupes abbassides et les troupes chinoises de la dynastie Tang.
[modifier] Le contexte
La Chine avait pris le contrôle de toutes les montagnes de l'Hindū-Kūsh et du Pamir dans les années 740. De leur côté les Arabes annexaient la Transoxiane jusqu'à Tachkent et la vallée de la Ferghana. Les souverains des régions vassales de la Chine demandaient de l'aide, mais les Chinois ne réagirent qu'en 747 quand les Tibétains menacèrent les routes commerciales entre les Indes et la Chine, et entre Kachgar (au Xinjiang) et Tachkent (en Ouzbékistan).
[modifier] La bataille
Une expédition militaire chinoise partit sous la conduite du général d'origine coréenne Kao Sien-chih (Kao Sien-tche ; Gao Xianzhi). Il put capturer le roi de Tachkent qui refusait de payer le tribut à la Chine, et le fit décapiter. Les arabes à l'appel du fils de ce roi assassiné vinrent avec à leur tête le général Ziyad ben Salih conduisant les armées khurassaniennes de Abû Muslim au service du calife Abû al-`Abbâs As-Saffah. Les deux armées se sont rencontrées sur les rives de la rivière Talas.
D'un côté l'armée abbasside estimée de 40 000 hommes à 150 000 hommes selon les sources, secondée par des turcs gazis (turc : gazi [gazi], triomphateur; combattant de la foi) et prêts au djihad. De l'autre une armée de 30 000 à 100 000 hommes soutenue par des turcs Qarluqs vassaux des chinois. Les sources chinoises insistent sur la distance parcourue par l'armée chinoise pour arriver jusqu'à Tachkent et sur la fatigue que cela entraîne.
La bataille aurait duré cinq jours au dire des sources chinoises. Au début le sort semblait sourire à l'armée chinoise, mais peu à peu il tourna à l'avantage des arabes. Les Qarluqs se ralliaient aux abbassides à mesure que la victoire changeait de camp. Les Chinois finirent par battre en retraite assez honteusement en tuant les auxiliaires originaires de la Ferghana qui ralentissaient leur fuite.
[modifier] Les conséquences
Cette victoire abbasside revêt un caractère symbolique très fort car elle marque le point le plus occidental de l'empire chinois en dehors de la période mongole de Gengis Khan. Cette victoire marque aussi le point le plus oriental de l'avancée des troupes arabes vers la Chine. Les Arabes ne tenteront plus aucune avancée dans cette direction malgré leur victoire. Désormais l'avancée de l'islam en Asie Centrale se fera par la conversion progressive des tribus turques.
Ce ne fut pas seulement une défaite militaire pour les Chinois, car les Arabes firent de nombreux prisonniers qui furent vendus comme esclaves à Samarkand, Bagdad et Damas. Parmi ces prisonniers, certains connaissaient des techniques secrètes chinoises : le papier et la soie. Les Arabes les utilisèrent et en particulier la fabrication du papier permit de donner encore plus de force à la diffusion du Coran.
Les montagnes du Pamir seront finalement plus efficaces que la grande muraille. Seul Genghis Khan parviendra à créer un empire sur ses deux versants.
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