BCP
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
BCP est une agence de publicité québécoise fondée en 1963 à Montréal, Québec.
Sommaire |
[modifier] Description
Elle est une agence de publicité qui se spécialise dans trois créneaux: publicité gouvernementale, publicité corporative et publicité consommation grand public. Elle offre également d'autres services, tels que conception et gestion de sites Web, ainsi que gestion d'image.
[modifier] Historique
Avec quelques collègues, Jacques Bouchard fonde le Publicité-Club de Montréal, un lieu de rencontre et d'échanges dédié aux publicitaires québécois.
En 1963, Jacques Bouchard, Jean-Paul Champagne et Pierre Pelletier fondent l'agence BCP, la première agence de création entièrement francophone au Québec. Avant cette fondation, la plupart des agences n'étaient que des succursales d'agences de publicité venues de l'Ontario et des États-Unis.
Le premier coup d'éclat de l'agence survient en 1965 avec la campagne Lui, y connaît ça pour la Brasserie Labatt. Cette campagne, célèbre dans les annales de la publicité québécoise, met en vedette Olivier Guimond. Elle permet à Labatt de passer au premier rang des brasseries au Canada.
De 1967 à 1973, l'agence voit son chiffre d'affaires croître. Cette année-là, elle conçoit la campagne de publicité Mon bikini, ma brosse à dents pour Air Canada avec Dominique Michel en vedette.
BCP, en 1976, fait un autre grand coup avec sa campagne On est six millions, faut s'parler pour Labatt. Elle conçoit aussi Dominion nous fait bien manger avec Juliette Huot pour les magasins Dominion, Pop-sac-à-vie-sau-sec-fi-copain pour le compte des Caisses populaires Desjardins, On est 12 012 pour Hydro-Québec et Il fait beau dans le métro pour le compte de la STCUM.
En 1984, Yves Gougoux, président québécois de l'agence de publicité Vickers & Benson, est mandaté par son conseil d'administration pour acheter BCP. Jacques Bouchard réplique avec une contre-proposition qui passe à l'histoire : « Je ne veux pas vendre BCP à V&B, mais je serais disposé à la vendre à Yves Gougoux. »[1] . C'est ainsi qu'Yves Gougoux devient le deuxième président de BCP.
Après quelques années de résultats stables, l'agence augmente dramatiquement son chiffre d'affaire. En 1988, elle facture 140 millions CAD.
Elle crée le Concours de la Relève publicitaire en 1990, pour mettre en compétition sept universités québécoises face à une vraie problématique client. Yves Gougoux fonde BCP Paris en 1991 avec Jean-Jacques Streliski. En 1994, BCP Direct voit le jour. L'année d'après, c'est Touch, une agence spécialisée en infomerciaux et en DRTV, ainsi que BCP Promo.
Le Groupe Publicis acquiert 70 % des comptes clients de BCP en 1996 et fonde une nouvelle agence : Publicis-Canada.
L'agence a été, malgré elle, mentionnée dans un rapport émanant du bureau de la Vérificatrice générale du Canada, mais a depuis été blanchie de toute accusation dans ce qui a été nommé le scandale des commandites.
Charles Guité avait affirmé devant la Commission Gomery que le bureau de Jean Chrétien était intervenu directement dans le processus d'obtention de contrats afin de favoriser BCP sur demande d'Yves Gougoux. En novembre 2005, le juge de la Cour supérieure John H. Gomery dépose son rapport dans lequel il conclut qu'il n'existe aucune preuve d'actes irréguliers commis par BCP.
"Cette allégation n'a aucun fondement, écrit le juge Gomery dans son rapport. La Commission n'est pas convaincue qu'une telle intervention a eu lieu et elle n'a aucune raison de ne pas croire le témoignage de M. Gougoux."
Enfin, le juge Gomery souligne que ce sont plutôt les méthodes d'attribution du contrat par le gouvernement qui doivent être critiquées et qui ont fait naître des soupçons ayant nui à la réputation de BCP.
