[modifier] VI^e siècle

•   596 : La "Décrétion de Childebert" est publiée. Inspiré par la reine mère Brunehaut, ce texte organise et modernise la justice et la police en Austrasie. (La date exacte de cette publication importante est controversée).  Article à recycler

[modifier] IX^e siècle

•   888 : Le comte de Paris, Eudes est élu roi par ses pairs, les grands seigneurs de la Francie occidentale.

[modifier] XVIII^e siècle

• 1768 : Sous la menace de la Russie, les patriotes polonais se regroupent dans la confédération de Bar.

[modifier] XIX^e siècle

• 1848 : Guigue de Champvans est nommé préfet de l'Ain.  Article à recycler

[modifier] XX^e siècle

• 1940 : Hattie McDaniel devient la première actrice noire à obtenir un Oscar pour sa participation au film "Autant en emporte le vent".

• 1960 : Un tremblement de terre ravage Agadir, au sud du Maroc. L'ensemble de la ville est détruite, à l'exception du fort historique, et le bilan officiel fait était de plus de 3000 victimes.

• 1968 : Un avion Iliouchine 18 de la compagnie United Arab Airlines se crashe à Aswan et tue 16 de ses 112 passagers et membres d'équipage.

• 1988 : Émeutes à Dakar suite à la réélection d'Abdou Diouf.

• 1996 :
  • Le crash d'un Boeing 737 de la Faucett, au sud du Pérou, tuent les 117 passagers et 6 membres d'équipage.
  • La collision entre un autocar et une voiture fait 29 morts et 18 blessés dans à Bailén, Espagne.

• 2000 :
  • Clôture de la conférence internationale sur les marchés émergents africains, organisée notamment par le ministère égyptien des affaires étrangères.
  • en Iran, début du procès de vingt policiers impliqués dans intervention musclée dans un dortoir de l'université de Téhéran en juillet 1999, qui avait déclenché une série de manifestations étudiantes et d'émeutes.
  • Un garçon de six ans tue par balle une fillette de son âge, Kayla Roland, dans une école du Michigan, au USA.
  • Affaire Dumas : Roland Dumas, mis en examen, démissionne de la présidence du Conseil constitutionnel.

[modifier] XXI^e siècle

• 2004 : Départ de la deuxième édition de "The Race", la course à la voile autour du monde sans limite et sans escale en équipage qui s'ouvre aux monocoques.

[modifier] XV^e siècle

• 1417 : L' empereur Sigismond I^eroctroie une charte de liberté communale, datée de Constance où il s'est rendu pour le Concile, à la ville de Liège.

• 1495 : L'empereur allemand Maximilien lance, à la Diète de Worms, un appel aux princes allemands pour qu'ils s'opposent à la progression des Français en Italie.

[modifier] XVII^e siècle

Mont Royal

• 1642 :
  • Paris : Création de la Compagnie des Indes Orientales et de Madagascar.
  • Canada : Le prêtre Jean-Jacques Olier (1608-1657), qui vient de recevoir la cure de Saint-Sulpice fonde la congrégation de Saint-Sulpice qui organise l'acheminement des colons vers le Canada et fonde la ville de Montréal (Mont Royal).
  • France : Le philosophe anglais Thomas Hobbes, partisan des Stuart et réfugié en France depuis 1640, publie Du citoyen.

• 1692 : Entrée dans Bruxelles de Maximilien-Emmanuel de Bavière, nouveau gouverneur des Pays-Bas espagnols, gendre de l’ empereur Léopold Ier du Saint-Empire et vainqueur des Turcs à Mohacs et à Belgrade.

[modifier] XVIII^e siècle

• 1717 : Paris : Dubois est nommé membre du Conseil des Affaires étrangères.

• 1793 :
  • Les royalistes se soulèvent en Vendée.
  • Le Saint Empire déclare la guerre à la France.

[modifier] XIX^e siècle

• 1820 : Les libertés individuelles sont limitées en France.

• 1827 : Première de Moïse et Pharaon ou Le Passage de la Mer Rouge, opéra sacré en quatre actes Gioacchino Rossini, à l' Théâtre de l'Académie Royale de Musique de Paris.

• 1831 : Italie : Le gouvernement provisoire capitule devant les forces autrichiennes et papales moyennant une amnistie.

• 1832 : Paris : Le choléra touche Calais le 15 mars et Paris le 26. C'est la panique, car cette maladie peut entraîner une mort plus ou moins rapide. L'épidémie fait des ravages à Paris : 18 402 victimes en six mois dont 12 733 dans le seul mois d'avril. C'est un lourd bilan quand on sait que la population parisienne s'élève à moins d'un million d'habitants. Quels remèdes appliquer ? Bains de vapeur, bismuth, chlore, quinine ? Avec le président du Conseil, Casimir-Perier, Champollion le Jeune, Cuvier, Sadi Carnot disparaissent. Mais l'épidémie frappe surtout les quartiers pauvres de Paris.

• 1871 : Élections de la Commune de Paris : Comptant une minorité d'ouvriers, organe autant exécutif que législatif, le conseil général de la Commune regroupe toutes les tendances révolutionnaires. La commune sera proclamée le 28 mars.

• 1885 : George Eastman fabrique la première pellicule commerciale de cinéma.

• 1895 : L'armée japonaise occupe les îles Pescadores, dans le détroit de Formose.

• 1899 : L'archéologue allemand Robert Johann Koldewey découvre les murailles de l'antique ville de Mésopotamie Babylone.

[modifier] XX^e siècle

• 1913 :
  • La Bulgarie prend Andrinople. Ancien nom d'Edirne, en Turquie. Ancienne cité thrace à laquelle l'empereur Hadrien donna son nom (Hadrianopolis). Andrinople fut prise par les Turcs en 1360. En 1829, la Russie et la Turquie y signèrent un traité reconnaissant l'indépendance de la Grèce.
  • Des inondations font plus de 1.400 morts aux États-Unis.

• 1918 : Doullens (Somme) : Conférence anglo-française à l'issue de laquelle le maréchal Foch est nommé général en chef des armées alliées.

• 1921 : Elise Constant porte le record du monde de saut en hauteur à 1.47 m.

• 1926 : La Pologne et la Roumanie forment une alliance.

• 1953 : Le premier vaccin contre la poliomyélite est mis au point aux États-Unis par le Dr Jonas Salk.

• 1961 : Le carré blanc apparait à la Télévision pour la première fois à l'occasion de la diffusion du film " Riz amer ".

• 1970 : Première à Hollywood du film documentaire Woodstock.

• 1971 : Le Bangladesh proclame son indépendance.

• 1972 : France : La SNCF présente le TGV (train à grande vitesse).
• 1978 : Le baron Empain est relâché par ses ravisseurs après 63 jours de détention.

• 1979 : Le traité de paix historique entre l'Égypte et Israël est signé à Camp David par le président égyptien Anouar el-Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin.

• 1980 : Un piano Steinway se vend au prix record de 390 000 $­.

• 1986 :
  • Sortie en France du film " Out of Africa " avec Meryl Streep et Robert Redford.
  • en Libye, la radio du régime en appelle aux attaques contre les ambassades et autres intérêts américains, « où qu'ils puissent se trouver ».

• 1987 : Accord entre Lisbonne et Pékin pour une rétrocession de Macao (portugaise depuis 1557) à la Chine, le 20 décembre 1999.

• 1988 :
  • Janet Evans parcours le 1500 m nage libre en 15 mn 52 s 10, nouveau record du monde féminin.
  • Katarina Witt réalise le doublé titre olympique + titre mondial en patinage artistique.

• 1989 : Yasser Arafat est nommé président de l'État palestinien par le comité exécutif de l'OLP.

• 1991 : Au Mali, un coup d'État militaire dirigé par Amadou Toumani Touré (43 ans) met fin à 23 ans de dictature de Moussa Traoré.

• 1992 : L'ancien champion du monde de boxe des poids lourds, Mike Tyson, est condamné à six ans de prison pour le viol d'une jeune femme de 18 ans.

• 1995 :
  • Entrée en vigueur des accords de Schengen qui suppriment le contrôle des personnes entre sept des 15 pays de l'Union Européenne (France, Allemagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Espagne, Portugal).
  • Gerhard Berger devance Mika Hakkinen et Jean Alesi au premier grand prix de Formule 1 de la saison sur le circuit du Brésil à Sao Paulo.

• 1996 : Affaire Elf : Maurice Bidermann, patron du groupe textile, et Fatima Belaïd, ex-épouse de Loïk Le Floch-Prigent sont mis en examen.

• 1997 :
  • Le Parlement adopte le projet de loi sur l'entrée et le séjour des étrangers en France.
  • La police découvre dans une résidence cossue au nord de San Diego, en Californie, les corps de 39 personnes âgées de 26 à 72 ans, membres de la secte Heaven's Gate (les Portes du Paradis), qui se sont donné la mort à l'aide d'un mélange de barbituriques et d'alcool pour que « leur âme rejoigne un vaisseau spatial caché dans la queue de la comète Hale-Bopp ».
  • Sortie en France du film " Les 101 dalmatiens " de Walt Disney.

[modifier] I^er siècle av. J.-C.

•    -47 : Réinstallation au pouvoir de Cléopâtre VII avec l'aide de Jules César.

[modifier] X^e siècle

• 922 : Condamné à mort après un long procès, Abû `Abd Allah al-Husayn Mansur al-Hallaj, surnommé Mansur al-Hallaj, est flagellé, mutilé, accroché à un gibet et finalement décapité. Son corps est incinéré et ses cendres éparpillées dans le Tigre.

[modifier] XIII^e siècle

• 1272 : Consécration du pape Grégoire X.

[modifier] XV^e siècle

• 1446 : France : Une ordonnance royale place l'Université sous la juridiction du Parlement.

[modifier] XVI^e siècle

• 1513 : Amérique du Nord : Le jour des Rameaux, Pascuas floridas, l'Espagnol Juan Ponce de León aborde une nouvelle terre à laquelle il donne le nom de Floride. Au retour, il organise la déportation et la réduction en esclavage des Indiens Taïnos de l'archipel des Lucayes (Bahamas).

[modifier] XVII^e siècle

• 1625 : Charles I^er sacré roi d'Angleterre et d'Écosse succède à son père Jacques Ier.

[modifier] XVIII^e siècle

Pierre le Grand

• 1703 : Le tsar Pierre le Grand fonde la ville de Saint-Petersbourg, qui s'appellera Petrograd, puis Leningrad sous le régime communiste, avant de retrouver son nom d'origine en 1991.

• 1713 : L'Espagne accepte de céder Gibraltar et Minorque à l'Angleterre.

• 1721 : Espagne / France : Réconciliation entre les deux pays.

• 1794 :
  • Europe : Les États scandinaves créent une Ligue de neutralité armée.
  • Création de la Marine américaine.

[modifier] XIX^e siècle

• 1802 : La paix d'Amiens entre la France et l'Angleterre conclut la pacification de l'Europe.

• 1813 : Prusse : Après avoir lancé un appel patriotique à son peuple le 17, le roi Frédéric-Guillaume déclare la guerre à la France.

• 1814 : Victoire d'Andrew Jackson à la bataille d'Horseshoe Bend (Tennessee) sur les Indiens Creek.

• 1815 : Paris : Le Conseil d'État relève Napoléon de sa déchéance, qui forme un gouvernement avec Carnot à l'Intérieur, Davout à la Guerre, Caulaincourt aux Affaires étrangère et Fouché à la Police.

• 1816 : Auguste Brunet et Jean-Baptiste Cochot déposent le brevet de la scie circulaire. Les premières scies circulaires, actionnées par l’eau, ne coupaient que le bois.

• 1854 : début de la Guerre de Crimée. La France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à la Russie.  Article à recycler.

• 1854 :
  • Le duc Charles III de Parme est assassiné.
  • La France déclare la guerre à la Russie.

• 1880 : Paris : L'éditeur Charpentier vend dès le premier jour cinquante-cinq mille exemplaires du nouveau roman d'Émile Zola, Nana.

• 1890 : Allemagne : Le traité de contre-assurance entre l'Allemagne et la Russie est dénoncé par la partie allemande et définitivement abandonné le 4 juin.

• 1898 : Les Russes se font céder Port-Arthur et le Liao-toung par la Chine.

[modifier] XX^e siècle

• 1917 : Première au Théâtre du Casino de Monte-Carlo de La Rondine (L'Hirondelle), comédie lyrique en trois actes de Giacomo Puccini.

• 1922 : Moscou (du 27 mars au 2 avril) : Au XIème Congrès du parti bolchevik, qui se tient en présence de Lénine, Staline, qui, après avoir été commissaire du peuple aux Nationalités, vient de s'illustrer comme commissaire politique aux armées pendant la lutte contre les Blancs, est, avec l'aide notamment de Zinoviev, élu secrétaire général du parti. Ce poste technique, considéré alors, comme peu important, permet en fait à Staline, premier directeur de la Pravda, d'avoir la haute main sur le recrutement des cadres du parti.

• 1933 : Genève : Le Japon et l'Allemagne préfèrent quitter la Société des Nations plutôt que de respecter les clauses du traité de Versailles.

• 1938 : Juan Manuel Fangio dispute sa première course automobile.

• 1939 : Hitler somme la Pologne d'accepter l'annexion de Dantzig par l'Allemagne.

Auschwitz

• 1940 : Auschwitz : Himmler ordonne la construction d'un camp de concentration.

• 1941 : Le prince Paul de Yougoslavie est renversé par un coup d'État, à la suite d'un pacte conclu avec Hitler.

• 1945 : Le général Dwight Eisenhower déclare que les Alliés sont victorieux sur le front occidental.

• 1948 : en Égypte, la première pierre du grand barrage d'Assouan, sur le Nil, est posée.

• 1955 :
  • Premiers essais, à Toulouse, de la Caravelle.
  • L'État d'urgence est proclamé au Pakistan.
  • Louison Bobet remporte la classique cycliste belge du Tour des Flandres.

• 1956 : France : Une loi rend obligatoire les congés payés de trois semaines.

• 1958 : Nikita Khrouchtchev évince Boulganine de la tête du gouvernement soviétique.

• 1960 : Le général Kassem, Premier ministre irakien, crée une armée palestinienne.

• 1962 : L'armée prend le pouvoir en Syrie et dissout le Parlement.

• 1964 :
  • Tremblement de terre en Alaska, second plus puissant jamais enregistré sur le continent américain : 125 morts.
  • Des casques bleus de l'ONU prennent position à Chypre.

• 1968 :
  • Le cosmonaute soviétique Youri Gagarine, qui fut le premier homme dans l'espace, se tue aux commandes d'un avion d'entraînement MIG-15.
  • Le général Suharto devient président de la République d'Indonésie, poste qu'il occupe par intérim depuis un an (12 mars 1967).
  • Jim Drake et Hoyle Schweitzer déposent le brevet de la planche à voile.

• 1970 : Dans l'ouest de la Turquie, un séisme fait un millier de morts et quatre-vingt-dix mille sans-abri.

• 1973 :
  • Concert de Led Zeppelin à Nancy (France).
  • Marlon Brando refuse un Oscar pour son jeu dans The Godfather (Le Parrain), déléguant l'Indienne Sacheen Littlefeather à la cérémonie pour le faire savoir.

• 1976 :
  • L'Afrique du Sud retire ses forces d'Angola.
  • Pour sa première sélection en équipe de France de football décidée par Michel Hidalgo, Michel Platini marque contre la Tchécoslovaquie.

• 1977 : Collision aérienne à Ténérife (Espagne, îles Canaries) entre deux Boeing 747 : 583 morts. C'est le plus grave accident à ce jour de l'histoire de l'aviation civile où deux avions de ligne entrent en collision au sol.

• 1980 :
  • en mer du Nord, en eaux norvégiennes, cent quarante-sept travailleurs du pétrole périssent quand la plate-forme Alexander-Kielland chavire.
  • Éruption du mont Saint Helens au États-Unis.

• 1981 : Des millions de Polonais font grève pendant quatre heures afin de protester contre les violences policières dont des syndicalistes ont été victimes.

• 1983 : Une plate-forme pétrolière de la Mer du Nord sombre : 123 morts.
• 1987 : Après Ouadi-Doum, les Tchadiens reprennent l'oasis de Faya-Largeau.

• 1991 : Sortie en France du film " Le Parrain III " de Francis Ford Coppola, avec Al Pacino.

• 1993 :
  • Mahamane Ousmane devient président du Niger.
  • La skieuse française Carole Merle remporte la coupe du monde de slalom géant.
  • Jiang Zeing devient premier ministre de la Chine.

• 1995 : en Afrique du Sud, le président Nelson Mandela congédie du gouvernement son épouse, Winnie.

• 1996 :
  • Enlèvement, par le GIA, de sept moines trappistes de Tibhirine (Algérie) qui seront exécutés deux mois plus tard.
  • Ygal Amir, reconnu coupable de l'assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin, est condamné à la prison à vie plus 6 ans.
  • Sortie en France du film " Pédale douce " de Gabriel Aghion avec Patrick Timsit, Fanny Ardant, Richard Berry, ...

• 1997 : en Russie, grève générale des citoyens qui, depuis des mois, n'ont pas reçu leurs salaires et pensions.

• 1998 : 180 personnes fuyant la Somalie meurent dans le naufrage de leur bateau près du Yemen.

• 1999 :
  • L'OTAN lance la "phase 2" de l'opération "Force déterminée", élargissant les frappes de l'Alliance contre des cibles yougoslaves.
  • Fusion, par achat réciproque d'actions, entre le constructeur automobile français Renault et le japonais Nissan.
  • Première séléction en Équipe de France de football de Sylvain Wiltord. La France et l'Ukraine font match nul 0-0.

• 2000 :
  • Au Burundi, Pierre Buyoya, dirigeant Tutsi, accepte de négocier un cessez-le-feu pour mettre un terme à une guerre civile vieille de sept ans avec les rebelles hutus.
  • Remaniement du gouvernement Jospin. Arrivée de Laurent Fabius, Jack Lang, Michel Sapin et Catherine Tasca.
  • Un tribunal de San Francisco comdamne Philip Morris et R.J. Reynolds à verser 20 millions de dollars à une femme fumeuse et cancereuse.

[modifier] XXI^e siècle

• 2001 :
  • Le président macédonien Boris Trajkovski annonce la victoire de l'armée sur les rebelles de l'UCK et ajoute que peuvent désormais s'ouvrir des négociations en faveur de changements constitutionnels qui permettraient de répondre aux exigences de la minorité albanophone.
  • Le Grand Mufti d' Égypte, Nasr Farid Wassel, exige que l'écrivain Nawal El-Saadaoui renie les propos rapportés par le journal « El Midan » au sujet du pèlerinage à La Mecque, ce qu'elle fera à son retour en Égypte vers la mi-mai.
  • Le tueur présumé de l'est parisien, Guy Georges, avoue, sur insistance de ses avocats, les assassinats de sept jeunes filles qui lui étaient reprochés, tout en continuant de nier trois agressions.

• 2002 :
  • Un forcené, Richard Durn, ouvre le feu lors d'une séance du conseil municipal à Nanterre (Hauts-de-Seine), faisant huit morts et 19 blessés, avant d'être maîtrisé. Il se donnera la mort le lendemain en se jetant du quatrième étage du 36 Quai des Orfèvres à Paris.
  • Un séisme en Afghanistan fait près de 800 morts et des milliers de sans-abri.
  • Un attentat-suicide, dans un hôtel de la station balnéaire de Netanya Israël, fait 28 morts lors d'une célébration de la Pâque juive.
  • Ouverture d'un procès auprès du tribunal de commerce de Marseille sur deux modèles de slips masculins se faisant de l'ombre. Le slip à ouverture horizontale, créé par Hom serait copié par Dim qui ferait de la " concurrence déloyale ".
  • Le maillot porté par le grand Pelé lors de la finale de Coupe du Monde de Football Brésil-Italie, remportée par le Brésil en 1970 est vendu 252 400 €uros lors d'une vente aux enchères.
  • Sortie en France du film " La machine à explorer le temps réalisé par Simon Wells.

• 2003 :
  • Quatre personnes sont tuées dans une explosion à l'usine Nitrochimie de Billy-Berclau, en France.
  • Irak : Un millier de paras US sont largués au dessus du Kurdistan pour ouvrir un front nord.
  • Bagdad connaît une de ses pires nuits de bombardements depuis le début de la guerre.
  • Evgueni Pechenkine retourne en prison. Emule du film " La grande évasion ", il était l'auteur, avec ses co-détenus, d'un tunnel avec poutres, électricité et système de ventilation qui lui avait permit de s'évader d'un camp de Sibérie en décembre 2000.

• 2004 :
  • Arrestation à l'aéroport d'Orly de Dominique Ambroggi, figure du grand banditisme recherché par tous les services de police et de gendarmerie depuis son évasion spectaculaire de la prison de Borgo (Haute-Corse) en 1998.
  • Le XV de France remporte le huitième Grand Chelem de son histoire dans le Tournoi des six nations en dominant 24-21 l'Angleterre, au Stade de France.
  • Un film de Méliès datant de 1896 retrouvé aux Archives Françaises du Film.

[modifier] II^e siècle

• 193 : Rome : L'assassinat de Pertinax par les prétoriens ouvre une période de guerre civile : Didius Julianus est proclamé empereur à Rome tandis que l 'armée d'Illyrie proclame Septime Sévère (9 avril), celle de Syrie, Pescennius Niger, et celle de Bretagne, Clodius Albinus.

[modifier] IV^e siècle

• 364 : Empire romain : Valentinien (né en 321 en Pannonie), proclamé Auguste le 26 février 364, s'associe avec son frère Valens (né en 328) pour gouverner l'Orient. Pour la première fois la division des tâches s'accompagne d'un partage véritable des ressources et des armées des deux parties de l'Empire, l'Occident et l'Orient.

[modifier] XV^e siècle

• 1417 : Saint-Lô se rend sans combat, au duc de Gloucester, qui commande les troupes anglaises d'Henri V.

[modifier] XVI^e siècle

• 1507 : Gênes capitule devant l'armée du roi de France Louis XII.

• 1527 : Odard Hennequin, jusqu'alors évêque de Senlis, qui permute pour l'évéché de Troyes avec Guillaume Parvi, fait son entrée solennelle à Troyes.

[modifier] XVIII^e siècle

Pragmatique Sanction

• 1741 : Empire germanique : N'ayant pour descendance que des filles, Charles VI avait promulgué dès 1713 la Pragmatique Sanction, en vertu de laquelle, ses États seraient transmis à Marie-Thérèse, la dignité impériale devant revenir à son mari. Moyennant diverses concessions, il était parvenu à faire admettre ce règlement successoral. Charles meurt le 20 octobre 1740 et, dès l'avènement de Marie-Thérèse, certains reviennent sur leur accord notamment ses beaux-frères, l'Électeur de Saxe et, surtout Charles-Albert, l'Électeur de Bavière. La France, quant à elle, avait reconnu la Pragmatique Sanction, mais le parti anti-autrichien poussait Louis XV à soutenir l'Electeur de Bavière. Il y parvint par le traité de Nymphenbourg, ce 28 mars.

• 1797 : Un brevet d'invention pour la machine à laver est accordé à l'Américain Nathaniel Briggs.

• 1800 : L'Acte d'Union de l'Irlande avec la Grande-Bretagne est voté par le Parlement irlandais.

[modifier] XIX^e siècle

• 1801 :
  • La paix de Florence entre le Royaume de Naples et la France interdit l'accès des ports napolitains aux vaisseaux britanniques.
  • Danemark : Les Anglais bombardent le port de Copenhague, accélérant la dissolution de la Ligue des neutres, dont le principal instigateur, le tsar Paul Ier, a été assassiné le 23 mars.

• 1803 (7 germinal An XI) : Bonaparte donne naissance du franc germinal qui restera en vigueur jusqu'en 1914.

• 1807 : Création de l'Arme du Train par l'empereur Napoléon 1er à Ostérode en Prusse Orientale.

• 1820 : Europe : Louis XVIII et le roi des Pays-Bas signent le traité des Limites fixant le tracé de la frontière aux délimitations de 1790. L'article 18 prévoit l'obligation de respecter le libre cours de la Semois.

• 1845 : Amérique du Nord : Le Mexique rompt ses relations diplomatiques avec les États-Unis à la suite de la ratification le 1er mars par le Sénat américain de l'annexion du Texas, Samuel Houston, n'était pas sûr de l'intérêt de son pays à entrer dans la Fédération et, en 1844, a conclu une alliance bilatérale avec les Anglais et les Français pour affermir son indépendance. Au sein de l'Union, le débat entre les partisans d'une union réduite et ceux d'une union large s'opposent, les premiers, le plus souvent du Nord, craignant la mainmise du Sud par l'agrandissement des États-Unis.

• 1849 : Allemagne : Par 290 voix contre 248, une nouvelle Constitution est adoptée par l'Assemblée nationale de Francfort, qui propose la couronne impériale à Frédéric-Guillaume IV, qui la refuse. Celui-ci n'en soutient pas moins la politique de la « petite Allemagne » (c'est-à-dire sans l'Autriche). Vingt-huit États adoptent cette Constitution; s'abstiennent les royaumes de Bavière, Saxe et Wurtemberg.

• 1852 : France : Fondation du Crédit foncier, qui propose des prêts hypothécaires à long terme aux paysans désireux de moderniser leur exploitation.

• 1854 : L'Angleterre déclare la guerre à la Russie.

• 1871 : Proclamation de la Commune de Paris, première communauté prolétarienne de l'histoire, dont l'expérience, réprimée par Adolphe Thiers lors de la semaine sanglante, s'achève en mai.

• 1882 : Jules Ferry propose une loi instituant l'obligation scolaire de 6 à 13 ans.

• 1890 : Berlin : Fin de la Première Conférence internationale sur la protection du travail.

• 1895 : La Grande-Bretagne fait savoir qu'elle considérera l'occupation du Haut-Nil par la France comme un acte inamical.

• 1898 : L'Allemagne entreprend de se doter d'une marine puissante.

[modifier] XX^e siècle

Port d'Istres (sur l'étang de Berre)

• 1910 : Le premier hydravion, inventé par l'ingénieur français Henri Fabre, effectue son premier vol au-dessus de l'étang de Berre.

• 1918 : Des soldats de l'Ontario et de l'Ouest canadien tuent quatre habitants de Québec manifestant contre la conscription pendant une émeute. Cet événement est commémoré par Québec, Printemps 1918.

• 1928 : Paris : Téléphonie : inauguration de la liaison avec New York; la liaison avec Alger a été inaugurée le 20 mars. Un nouveau service public est créé. Il s'agit de « Danton-Police » (police-secours).

• 1930 : Constantinople (ex-Byzance) est rebaptisée Istanbul.

• 1933 : Le réalisateur allemand Fritz Lang, en qui Hitler voudrait voir "l'homme qui créera le cinéma national-socialiste", refuse de collaborer avec le régime nazi avant de s'exiler à Paris.

• 1936 : Tolède : Francisco Franco, qui vient d'être nommé commandant en chef des forces nationalistes, s'empare de l'Alcazar.

• 1938 : Les Japonais installent un gouvernement fantoche chinois à Nankin.

• 1939 :
  • France : Sortie de la Peugeot 202, qui a quatre places.
  • La reddition de Madrid aux forces du général Franco met fin à la guerre civile en Espagne, qui avait commencé en juillet 1936.

• 1942 :
  • France : Création des Francs-tireurs et partisans (FTP).
  • L'aviation et la marine anglaises détruisent la cale sèche de Saint-Nazaire, alors aux mains des Allemands.

• 1945 :
  • Depuis La Haye, les Allemands tirent leur dernier missile V2 qui tombera sur Opington, au sud-est de Londres.
  • Les Américains débarquent à Cebu (Philippines).

• 1957 : Les autorités britanniques remettent en liberté Mgr. Makarios, leader nationaliste chypriote, qui peut se rendre où il veut, sauf dans son île.

• 1961 : Un avion Iliouchine 18 de la compagnie CSA se crashe à Casablanca et tue ses 72 passagers et membres d'équipage.

• 1962 : L'OAS proclame une guerre à outrance contre les forces régulières en Algérie.

• 1963 : Sortie au USA du film " Les Oiseaux " d'Alfred Hitchcock avec Rod Taylor, Jessica Tandy, Tippi Hedren,... (en France le 6 septembre 1963)

• 1965 : Première diffusion de Bob Morane, interprété par Claude Titre, sur la deuxième chaîne de l'ORTF.

• 1967 :
  • U Thant, secrétaire général de l'ONU, propose une trêve générale au Vietnam, suivie de négociations de paix: les États-Unis se déclarent d'accord.
  • Cassius Clay se voit retirer sa licence de boxeur et son titre de champion du monde des Lourds car il refuse de se battre au Viet-Nam.

• 1976 :
  • La planète compte 4 milliards de personnes, selon le Population Reference Bureau. La population mondiale a ainsi augmenté d'un milliard d'individus en 16 ans.
  • Adoption de l'heure d'été.

• 1979 : Des défaillances techniques et humaines provoquent le grave incident nucléaire à la centrale de Three Mile Island, près de Harrisburg, capitale de la Pennsylvanie (USA). 45% du noyau du réacteur 2 fond; la fusion complète, évitée à moins d'une heure près, aurait entraîné les barres de combustibles à traverser le fond de la cuve et à s'enfoncer dans le sol (Le Syndrome chinois).

• 1981 : C'est le dernier vol commercial de Caravelle sur Air France.

• 1990 : Sortie en France du film " Cyrano de Bergerac " de Jean-Paul Rappeneau avec Gérard Depardieu. Le film recoltera dix Césars.

• 1991 : Plus de 100.000 manifestants, partisans des réformes et du président de Russie, Boris Eltsine, défient l'interdiction de manifester de Mikhaïl Gorbatchev et font face, au centre de Moscou, à des milliers d'hommes des forces de l'ordre appuyés par l'armée. Les manifestants conspuent dans leurs slogans le parti communiste et le président Gorbatchev, dont ils réclament la démission.

• 1993 : France : victoire de la droite aux élections législatives.

• 1994 :
  • La Russie signe un bail avec le Kazakhstan, pour la base spatiale de Baïkonour.
  • La droite italienne, conduite par Silvio Berlusconi, obtient la majorité absolue à la Chambre des députés.

• 1995 :
  • Le Supermarché Rallye de Gap réalise une tarte aux pruneaux de 4 m pesant 194 kg.
  • Claude Bez, président du club de football des Girondins de Bordeaux est condamné à 3 ans de prison dont deux avec sursis, 2 millions de francs d'amende, 5 millions de francs de dommages et intérêt et 5 ans de privation de droits civique pour escroquerie et recel de faux. Il avait détourné, avec son fils, une partie des 54 millions de francs de subvention municipale.

Traversier

• 1996 : Un traversier fait naufrage au sud-ouest des côtes haïtiennes, faisant plus de cent morts.

• 1999 :
  • au Paraguay, le président Raúl Cubas Grau démissionne. Il est impliqué dans l'assassinat, le 23 mars, du vice-président Luis María Argaña
  • au Kosovo, exode massif des Albanais qui fuient les forces de Belgrade.
  • Les Orioles de Baltimore sont les premiers professionnels américains en quarante ans à jouer au base-ball à Cuba.
  • Le mont Cameroun (à l'ouest de Yaoundé, Cameroun) entre en éruption et crache sa lave.

• 2000 : Visite du pape Jean-Paul II en Israël, visite de Yad Vashem, pèlerinage sur le tombeau du Christ.

[modifier] XXI^e siècle

• 2001 :
  • Inde + Chine = le tiers de l'humanité (population).
  • Le juge d'instruction Éric Halphen chargé du dossier des HLM de Paris, convoque Jacques Chirac pour l'entendre en tant que " simple témoin ". Cette convocation, une première dans l'histoire de la République française, à laquelle le chef de l'État ne se rendra pas, déclenchera une grave crise politique dans la cohabitation.

• 2002 :
  • Yasser Arafat est empêché de se rendre au sommet de la Ligue Arabe. Belle victoire de Ariel Sharon.
  • Les pays membres de la Ligue arabe, réunis à Beyrouth, proposent pour la première fois de reconnaître l'État d'Israël, en échange de son retrait des terres arabes occupées depuis 1967, de la création d'un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale et du règlement de la question des réfugiés palestiniens.

• 2003 :
  • Le Japon place deux satellites espions.
  • Un chauffard qui avait tué une fillette de 10 ans, traînant le corps sur plusieurs kilomètres alors qu'il roulait en état d'ivresse, est condamné à 15 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Nord à Douai; c'est la première fois que la justice prononce une peine aussi lourde dans une affaire de ce genre.
  • Le Conseil de sécurité de l'ONU approuve à l'unanimité une résolution sur la reprise pour 45 jours de l'aide humanitaire à l'Irak dans le cadre du programme " pétrole contre nourriture ".
  • Des milliers de miliciens kurdes envahissent le nord de l'Irak, prenant le contrôle de territoires jusqu'alors tenus par le groupe islamiste radical Ansar al Islam.

• 2004 :
  • En France, second tour des élections régionales et second tour des élections cantonales.
  • La gauche s'impose dans 20 des 22 régions métropolitaines, au second tour des élections régionales, marqué par un vote-sanction massif contre le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.

• 2005 : Un tremblement de terre d'une magnitude préliminaire de 8,7 sur l'échelle ouverte de Richter tue au moins 647 personnes au large de l'Indonésie.

• 2006 :
  • Grève interprofessionnelle en France contre le Contrat Première Embauche dit CPE. La manifestation a rassemblé entre 1 000 000 (selon la police) et 3 000 000 (selon les syndicats) de manifestants en France.
  • Élections législatives en Israël.

• 70 articles

[modifier] XVI^e siècle

• 1952 : Le studio Metro Goldwyn Mayer lance le film musical Singin' in the Rain, avec Gene Kelly.

• 1866 : Russie : La tentative d'assassinat du tsar Alexandre II par Karakozov provoque l'abandon de la politique libérale suivie jusque-là.

• 1512 : Le sultan turc Bajazet II abdique, Sélim Ier le Cruel lui succède.

• 1644 : à Pékin, débordé par la révolte Mandchoue et trahi par les eunuques, le souverain Zhu Youjian (dernier de la dynastie Ming) se pend dans la Cité Interdite. Les rebelles Mandchous prennent le pouvoir (nouvelle dynastie : Qing).

• 1902 : Première représentation de " Pelléas et Mélisande " de Claude Debussy, à l'Opéra-Comique à Paris sous la direction d'André Messager.

• 2004 : La loi du 4 mai 2004 réforme, en France, le compte épargne-temps (CET) et instaure des “ heures choisies ”, au-delà du contingent d’heures supplémentaires.

• 1926 : La condamnation à mort de Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, plus connus sous Sacco et Vanzetti, anarchistes italiens immigrés aux États-Unis, est confirmée.

• 1058 : Élection de l'antipape Benoît X.

• 1594 : Jean Châtel (19 ans), ancien élève des jé­suites pendant 2 ans à Paris au collège de Clermont (futur Louis le Grand)], blesse Henri IV à la bouche d'un coup de couteau et lui fait sauter une dent : 37 jésuites du collège sont arrêtés pour incitation au régicide (un sera banni et un autre pendu).

[modifier] SAINTE ADELINE

• • Première abbesse du monastère de bénédictines fondé à Mortain, au diocèse de Coutances, dans la Manche, par le Comte Guillaume de Mortain vers 1110. Son frère était l'abbé de Savigny, qui devint le bienheureux Vital. Elle mourut vers 1125 dans son monastère des Dames blanches. Béatifiée. Fête le 20 octobre.

[modifier] SAINT ARTHAUD

• Chartreux, évêque de Belley de 1188-1190 († 1206)

• Dès l'enfance, selon la légende, il fut parfait.
  
• Page du Comte de Savoie, Amédée III, on ne le prit jamais ni à flatter, ni à solliciter, ni à mentir. Il avait Dieu, "qu'avait-il besoin d'autre chose", aimait-il à répéter.
  
• A vingt ans, il quitta la Cour de Chambéry pour entrer à la Chartreuse de Portes dans le Bugey (département de l'Ain). Il s'y fit tout de suite aimer, car il choisissait les tâches les plus humbles pour en décharger ses frères.
  

L'évêque de Genève ayant souhaité avoir une chartreuse dans son diocèse, le Comte de Savoie chargea son ancien Page de réaliser ce désir.

• Amédée III avait déjà fait construire celle de Hautecombe et celle de Tamié. Saint Arthaud alla planter celle qu'on lui demandait de fonder sur les hauteurs d'Arvières. La Chartreuse d'Arvières a été fondée en 1132 par Saint Arthaud qui en fut le premier prieur pendant de nombreuses années.
  
• La population l'oblige à devenir évêque de Belley. Il n'y restera que deux ans, tout préoccupé de rejoindre son abbaye où il meurt à l'âge de cent-cinq ans.
  
• Ses reliques sont conservées dans la châsse de l’église de Lochieu.
  

Dates de Fête : 7 octobre, Fête Locale (Source locale de Belley)

[modifier] SAINT BAUDOIN :

• Baudouin, archidiacre de Laon, assassiné lors d'un complot politique en 879. Fête le 17 octobre.
• Baudouin, élève de Saint Bernard, nommé par lui abbé de San Pastore, près de Rieti, dans la province de Pérouse, mort en 1140. Fête le 21 août.
• Baudouin de Boucle, moine au Mont-Blandin, en Belgique, se retira en 1190 dans la solitude à Baudeloo, près d'Ertvelde, qui devint un monastère détruit en 1579. Fête le 17 octobre.
  

[modifier] SAINT BERNARD :

• Bernard de Fontaine (ou de Clairvaux) : né en 1091 près de Dijon, au château de Fontaine-lès-Dijon, dont son père était le seigneur. A la mort de sa mère, la bienheureuse Alette, en 1112, il entra avec 30 compagnons, en 1112, à l'abbaye de Citeaux, fondée en 1098 par saint Robert en réaction au laisser-aller de l'abbaye de Molesmes. En 1115, il fut chargé de fonder l'abbaye de Clairvaux, dans l'Aube, de l'ordre de Citeaux, dont les religieux étaient appelés bernardins, et portaient la robe blanche et un scapulaire noir. Son influence était forte, et devint un conseiller des papes et prêcha la 2ème Croisade. Il s'opposa au théologien Abélard, l'amant d'Héloïse, et obtint sa condamnation au concile de Sens, en 1140. En 1129, il fonda l'abbaye cistercienne d'Ourscamp, sur l'Oise. En 1146, il prêcha la 2ème croisade à Vézelay, puis à Châlons-sur-Marne en 1147. Cette même année, il était diacre de l'église Saint-Pierre de Montmartre lors de la consécration par le pape Eugène III. Il mourut en 1153 à Clairvaux, après avoir fondé en 1150 l'abbaye de Noirlac, sur le Cher. A cette époque, 343 se réclamaient plus ou moins directement de sa réforme. Son oeuvre littéraire est abondante et variée. Il fut canonisé en 1173 par le pape Alexandre III, et déclaré Docteur de l'Eglise par Pie VIII. Fête le 20 août.
  

[modifier] SAINTE BIENVENUE :

• Bienheureuse Bienvenue Bojani
• Tertaire dominicaine († 1292)
• née en 1255 à Cividale, dans le Frioul en Italie. Elle entra dans le Tiers Ordre de Saint Dominique et se sanctifia ainsi sans entrer dans un couvent. Ses contemporains l'ont dotée de toutes les vertus, mais « on se demande quand elle eut le temps de les mettre en œuvre tellement son biographe nous la montre occupée à faire sans cesse des miracles. » (Englebert) Elle voulait imiter les souffrances du Christ. Un cilice ne lui suffisant pas, elle serra autour de sa taille une corde qui, peu à peu, lui entra dans la chair. Elle en tomba malade, couverte d'ulcères douloureux. Le pape Clément XII la béatifia en 1763, ratifiant ainsi le culte que le peuple lui rendait.
  

[modifier] SAINTE CÉLINE

• Mère de saint Remi de Reims (5ème s.)
• Elle avait épousé, très jeune, Emile, le comte de Laon. Elle lui portait une grande affection et, par son caractère aimable et modeste, ils vécurent dans une grande union de cœur et de foi chrétienne. Ils prirent grand soin de l'éducation de leurs enfants qui devinrent tout trois prêtres. Le dernier nous est le plus connu, Rémi, né sur le tard, dont ils donnèrent le soin aux clercs de l'église Sainte-Marie de Laon. Il devint saint Rémi, l'archevêque de Reims. Morte à Laon vers 458.

[modifier] GATIEN

Missionnaire de Rome en Gaule, envoyé en 250, premier évêque de Tours, et le resta 50 ans. Patron de la cathédrale de Tours. Nom latin "Gatianus". Fête le 18 décembre.

[modifier] SAINTE HEDWIGE ou Edwige :

• Duchesse de Silésie († 1243)
  
• Fille du comte de Bavière, elle épouse, à douze ans, le duc de Silésie, chef de la famille royale polonaise, qui réussit à refaire l'unité de la Pologne. Elle est la belle-sœur du roi de France, Philippe Auguste. Avec son mari, elle encourage la fondation des monastères dans le royaume. Mère de famille attentive auprès de ses sept enfants, elle rejoint, à la mort de son époux, sa fille Gertrude qui était abbesse cistercienne à Trebnitz en Pologne et elle y mène dans l'humilité une vie très simple. Fête le 16 octobre;
  

[modifier] Saint Judicaël

• Judicaël Ier, fils de Judhaël, roi de Domnonée, ou Bretagne nord, aîné de quinze enfants dont Saint Judoc, sainte Eurielle et saint Onenn. S'enfuit lorsque le gouverneur de son frère puîné fit assassiner sept de ses frères, se réfugia dans l'abbaye de Gaël, en forêt de Paimpont. Il devint roi des Bretons, rencontra le roi Dagobert Ier à Clichy en 636, grâce à saint Eloi, et promit de ne plus faire la guerre aux Francs. Il abdiqua en 638, et passa la fin de sa vie dans un cloître, et mourut en 658 (650) à Saint-Méen-le-Grand. Vénéré comme un saint en Bretagne. Nom issu du breton "iud" (prince) et "hael" (généreux). "Judocus" en latin. Fête le 17 décembre.

[modifier] SAINT LOUIS DE FRANCE :

• En 1294 et 1296, Philippe le Bel, roi de France, lève un impôt spécial sur le clergé français. Le pape Boniface VIII proteste. Philippe réplique en interdisant toute sortie d'or du royaume, empêchant ainsi le Saint-Siège de recevoir sa part des impôts ecclésiastiques. On finit par en arriver à un compromis et on célèbre la réconciliation par la canonisation de Louis IX, roi de France, mort sur le chemin des croisades.
  

[modifier] SAINT LUC :

• Evangéliste, et évêque (1er s.)
• Un médecin grec, adorateur des idoles, soucieux de ses malades dont il connaît la faiblesse et souvent la misère. Jusqu'au jour où il entend saint Paul parler de Jésus, qui vient apporter le salut et la résurrection. Pendant 18 ans, il ne quittera plus désormais l'apôtre des nations et le suivit jusqu'à son martyre à Rome en 67.
  
• Il est l'auteur d'un évangile et du livre des Actes des Apôtres. On y trouve plusieurs termes médicaux pour parle de la maladie de ceux qui s'adressent à Jésus. Soucieux d'authenticité, il nous dit avoir étudié ses sources, comme le médecin écoute son patient pour mieux dire un diagnostic. Modeste et compatissant, il retient plus que les autres évangélistes tout ce qui marque la bonté du Sauveur : l'enfant prodigue, le bon Samaritain, la brebis perdue, la prostituée qui s'en va pardonnée, le bon larron. Dante dira de lui « Il est le scribe de la miséricorde du Christ ». Heureux lui-même d'avoir trouvé le salut, il est à sa manière, le chantre de l'amour incarné comme saint Jean le sera de l'amour infini de Dieu Trinité.
  
• C'est lui qui nous a parlé avec tant de délicatesse de la Mère de Dieu, la toute pure et toujours Vierge Marie dont il nous dit : « Elle méditait toutes ces choses en son cœur. » ce qui veut dire qu'avec amour Marie relisait dans sa mémoire les faits et gestes du Seigneur, pour en approfondir toute la signification, comme saint Luc l'a fait en écoutant saint Paul et en nous transmettant cet évangile de la bonté de notre Père du ciel.
  

[modifier] SAINT PATRICE :

• En 647, saint Patrice s'installe en Irlande. Il ordonne 3 000 prêtres sans formation et convertit 12 000 païens en une seule journée. À l'époque, quand un chef se convertit, tout son peuple change d'allégeance avec lui.
  

[modifier] SAINT PIERRE CANISIUS

• Martyr, Docteur de l'Eglise (+ 1597)
• Au temps où la Réforme s'étendait sur l'Europe, secouant fortement l'Occident chrétien, les familles catholiques confirmaient leur foi en l'Eglise romaine par un attachement résolu et déterminé. Pierre Kanijs est né à Nimègue aux Pays Bas dans l'une de ces familles. Les solides études qu'il fit à Cologne affermissent davantage encore ses convictions et lorsqu'il rencontre Pierre Favre, compagnon de saint Ignace de Loyola dès la première heure, il se décide à entrer dans la Compagnie de Jésus. Il passera désormais toute sa vie à lutter contre l'influence de Luther. Il prêche dans son pays, puis en Allemagne et en Suisse, partout où l'envoient ses supérieurs. Il traduit les Pères de l'Eglise trop oubliés à l'époque et auxquels Luther ne veut se référer à aucun prix. Il rédige un catéchisme qui connaîtra un succès fabuleux. Tout de suite les Pères du Concile de Trente font appel à ses compétences. S'il combat la Réforme, il est douceur et tendresse pour les réformateurs protestants. Conscient des faiblesses de l'Eglise catholique, il est convaincu que le renouvellement de l'Eglise, terme qu'il préfère à réforme, doit passer par la lutte contre l'ignorance du clergé et des fidèles. A l'époque où l'imprimerie n'engendre que la méfiance, puisqu'elle fut l'un des instruments de la contestation, il en use abondamment :"Le progrès doit être mis au service de Dieu." Il rendra son dernier souffle à Dieu, en Suisse, à Fribourg. Il a été proclamé "Docteur de l'Eglise."

[modifier] SAINT QUENTIN :

• Né à Rome, cinquième des fils du sénateur romain Zénon, envoyé avec saint Lucien de Beauvais, évangéliser la région d'Amiens, arrêté et martyrisé en 287 à Soissons. On lui enfonça des clous rougis au feu dans le crâne, les épaules et sous les ongles. Ses restes, retrouvés à Vermand, actuelle Saint-Quentin, en 641 par saint Eloi, sont conservés dans la basilique. Représenté avec des clous enfoncés dans les chairs. Fête le 31 octobre.
  

[modifier] SAINTE SYLVIE

• Mère de Saint Grégoire le Grand (+ 592)
• Grande dame romaine qui consacra sa vie à son fils, le pape Grégoire le Grand, si attentive qu'elle se préoccupait même jusqu'aux détails des menus de ses repas en achetant à son intention les meilleurs fruits et légumes frais sur les marchés romains, afin qu'il soit en bonne santé. Fête le 5 novembre

[modifier] THÉOPHILE (Teofilo)

1. Théophile (28 février), évêque d'Antioche, Père de l'Eglise, mort en 190. Nom grec (qui aime Dieu). Fête le 29 décembre (13 octobre).
2. Théophile vieillard chrétien, assista à la torture d'un chrétien en 250 à Alexandrie, et parvint à le sauver, avec les soldats présents, en l'encourageant et en se déclarant tous chrétiens. Fête le 20 décembre.
3. Théophile le Pénitent (ou d'Adana), économe, puis évêque d'Adana, substitua un autre à sa place, vendit son âme au Diable, mais réussit à faire annuler le contrat par la Vierge, pénitent, mort en 538. Raconté par Rutebeuf dans le Miracle de Théophile. Fête le 4 février.

[modifier] URBAIN (Urbano)

1. Urbain, prêtre de Constantinople, député à Nicomédie pour se plaindre des ariens. L'empereur Valens le fit embarquer sur un mauvais navire auquel on mit le feu, en 370. Fête le 5 septembre.
2. Urbain Ier, pape de 222 à 230, d'origine romaine. Fête le 25 mai.
3. Urbain, évêque de Langres, au IVe siècle.
4. Urbain II, né à Châtillon-sur-Marne, vers 1042, de son nom Odon de Lagny, pape de 1088 à 1099. Il réforma le clergé, combattit la simonie et proclama la Première Croisade au concile de Clermont, en 1095. Mort en 1099. Béatifié le 14 juillet 1881 par Léon XIII. Nom latin "Urbanus" (citadin). Fête le 29 juillet.
5. Urbain V, né au château de Grisac, en Lozère, en 1310, de son nom Guillaume de Grimoard, étudia à Montpellier, se fit moine à Chirac, en Lozère, étudia à Paris, abbé du monastère de Saint-Victor de Marseille, fut élu pape en 1362 à Avignon, réforma l'Eglise, et mourut à Avignon en 1370. Béatifié le 10 mars 1870 par le pape Pie IX. Fête le 19 décembre.

[modifier] SAINTE THÉRÈSE D'AVILA  :

• Thérèse d'Avila a vécu de 1515 à 1582. Ses extases érotico-mystiques sont bien connues. Elle raconte :
  • « Je voyais près de moi, à ma gauche, un ange dans sa forme corporelle. Je voyais dans ses mains un long dard en or, avec, au bout de la lance, me semblait-il, un peu de feu. Je croyais sentir qu'il l'enfonçait dans mon coeur à plusieurs reprises, il m'atteignait jusqu'aux entrailles, on eût dit qu'il me les arrachait en le retirant, me laissant tout embrasée d'un grand amour de Dieu. La douleur était si vive que j'exhalais ces gémissements dont j'ai parlé, et la suavité de cette immense douleur est si excessive qu'on ne peut désirer qu'elle s'apaise, et que l'âme ne peut se contenter de rien de moins que de Dieu. Ça n'est pas une douleur corporelle, mais spirituelle, pourtant le corps ne manque d'y participer un peu, et même beaucoup ».
  • Elle est proclamée docteur de l'Église en 1970.
    

[modifier] Quelques historiques

[modifier] JEANNE D'ARC :

• L'histoire ne résoudra jamais l'énigme des « voix » et des apparitions que connaît Jeanne d'Arc à partir de 1425. Lors de son procès, Jeanne déclare :
  
  • - Oui, l'archange saint Michel m'est apparu.
    
  • - Décris-nous ce que tu as vu.
    
  • Elle décrit alors l'apparition d'après la façon dont l'archange saint Michel est représenté dans les vitraux d'église. L'époque baigne dans la piété, le mysticisme, le surnaturel. Les certitudes religieuses sont telles qu'une personnalité exceptionnelle peut très bien se croire l'objet d'une intervention divine.
    

[modifier] MARCO D'AVIANO :

• • En avril 2003, le pape Jean-Paul II béatifie le moine Marco D'Aviano, mort il y a 300 ans, auquel on attribue la guérison miraculeuse d'une religieuse alitée depuis 13 ans. Le moine a aussi rallié la résistance chrétienne et vaincu les Turcs qui marchaient sur Vienne en 1683.
    
  • Selon la légende, les Turcs auraient laissé du café sur le chemin de leur fuite. Les chrétiens trouvant la boisson trop amère auraient ajouté du miel et du lait, donnant ainsi naissance au cappuccino. Le breuvage aurait tiré son nom de celui de l'ordre des Capucins auquel appartenait D'Aviano.
    
  • Au cours de son pontificat, Jean-Paul II a béatifié ou canonisé davantage que tous ses prédécesseurs réunis depuis quatre siècles.
    

[modifier] MÈRE TERESA :

• • En novembre 1996, Mère Teresa, prix Nobel de la paix, est citée dans le Monde Diplomatique pour avoir déclaré :
    
    • « Il y a quelque chose de très beau à voir les pauvres accepter leur sort, le subir comme la passion du Christ. Le monde gagne beaucoup à leur souffrance. »
      
  • En octobre 2002, un miracle que le Vatican attribue à Mère Teresa est contesté par des médecins indiens. Les médecins affirment que ce sont des médicaments et non une intervention miraculeuse qui ont guéri une jeune Bengali de 30 ans de son cancer à un ovaire. Le miracle, qui permettrait à Mère Teresa d'être béatifiée, remonte à 1998, un an après la mort de la religieuse. Des membres de son ordre ont déposé sur le ventre de la malade la médaille de la Vierge Marie qui avait été placée sur le corps de Mère Teresa après sa mort. Le lendemain, la tumeur avait disparu.
    
  • Manju Murshed, directeur de l'hôpital de Balurghat, déclare que Mme Besra avait guéri grâce à la science médicale. Le gynécologue Ranjan Mustafi croit aussi que ce sont les médicaments qui l'ont guérie de sa tumeur, et non pas un miracle.
    

[modifier] LES VISIONS ET LES SAINTS

• • Plusieurs saints et saintes sont vus que comme des êtres d'un grand héroïsme parce qu'ils refusent la nourriture et tous les autres plaisirs physiques. Cette attitude se rapproche des problèmes d'anorexie que l'on rencontre de nos jours. En Italie seulement, une étude révèle que 250 femmes, béatifiées ou saintes, ne mangeaient pas ou très peu et qu’elles sont mortes de ce jeûne, entre 1350 et 1950. Toutes ces femmes attribuent cette mortification à une directive divine leur venant du Christ. On retrouve chez toutes ces femmes, des périodes d'hyperactivité soudaines, inexplicables, d'autant qu'elles sont souvent si physiquement affaiblies qu'il leur faut garder le lit. Elles ont aussi des crises de boulimie qu'elles assimilent à des tentations du diable. Tant dans leur vie laïque que religieuse, ces femmes sont reléguées au second plan. Elles ne peuvent accéder au sacerdoce. La mortification par le jeûne leur permet d'exister, de s'imposer.
    

• • Le jeûne provoque des Phénomènes psychiques particuliers tels des visions, des révélations, des apparitions.
    

• • Grâce à ces visions, à cette clairvoyance, ces saintes en devenir peuvent discourir avec les autorités et s'en faire entendre. Il suffit que leurs visions soient entérinées par des autorités religieuses pour que se crée autour d'elles un cercle de sympathisants. Ces sympathisants, à leur tour, convainquent la société de la sainteté de leur protégée.
    

• • Le cas de sainte Catherine de Sienne est typique. Cette femme illettrée voit dans la vocation religieuse et la mortification les moyens de s'imposer. Elle sera reconnue comme théologienne sans jamais avoir pu lire une ligne de texte, mais elle aura discuté d'égal à égal avec les plus grands esprits religieux du temps. Le jeûne a été son outil pour devenir une chrétienne hors de l'ordinaire : elle ne se nourrit que du pain et du vin de l'Eucharistie. Elle finit par être prisonnière de son image et, à la fin de sa vie, elle se laisse mourir de déshydratation.
    

[modifier] LITTÉRATURE

• Nous sommes à Paris en 1819. Louis XVIII est revenu sur le trône depuis quatre ans ; les troupes alliées ont évacué le territoire l'année précédente ; à Sainte-Hélène, Napoléon a encore deux ans à vivre. Un jeune homme ambitieux et pauvre, Honoré de Balzac, est reçu à son baccalauréat de droit ; il écrit dans une mansarde Cromwell, tragédie en cinq actes, dont il espère le succès... Quinze ans plus tard, ayant enfin mérité, sinon encore tout à fait conquis la gloire, il repensera à ce Paris-là, à ce jeune homme-là, en écrivant Le Père Goriot dont l'action se passe précisément en 1819, à Paris.
• Ce roman, l'un des plus importants de la littérature, c'est d'abord le personnage qui lui donne son nom, un ancien fabricant de vermicelles, de pâtes d'Italie et d'amidon, qui vit dans une modeste pension, sise entre le Quartier Latin et le faubourg Saint-Marceau, la maison Vauquer, décrite par Balzac de façon inoubliable. S'il est «le Père Goriot» pour les pensionnaires et les habitués de la table d'hôte que trompe son peu d'apparence, sa simplicité et la rusticité de son train de vie, il est père aussi et surtout au sens premier du mot père de deux filles qu'il adore, auxquelles il a sacrifié sa fortune pour les mieux établir. C'est sur elles qu'après la mort de sa femme, qu'il chérissait, s'est concentrée toute la force d'amour, démesurée et presque pathologique, dont il était capable.
• Il a bien, trop bien, marié ses filles l'aînée, Anastasie, au comte de Restaud ; la cadette, Delphine, au baron de Nucingen. La première a été ainsi, malgré sa naissance, introduite dans la haute société, elle a même été présentée au roi ; la seconde, épouse d'un banquier, ferait n'importe quoi, elle laperait, assure sa soeur, toute la boue des rues qui séparent la chaussée d'Antin où elle habite du faubourg Saint-Germain, pour y être reçue. Mais Anastasie a eu trop de mal lorsqu'il lui a fallu établir sa propre situation mondaine pour faciliter la difficile, l'impossible promotion sociale de Delphine. Les deux jeunes femmes se haïssent. Elles s'entendent seulement dans la honte qu'elles éprouvent l'une et l'autre quant à leur origine. Une fois le père Goriot dépouillé de tout ce qu'il possédait, les portes de ses filles lui ont été fermées par ses gendres. Elles ont à peine protesté ; peut-être même en ont-elles été secrètement heureuses. Ce père qui ne vit que pour elles, qui les attend sur les Champs-Elysées avec le seul espoir de les voir passer dans leurs beaux équipages et de les admirer de loin, elles ne retourneront à lui qu'aux heures où elles en auront de nouveau besoin. Si démuni qu'il soit désormais, il lui reste encore quelque petit avoir, juste de quoi vivre. Elles l'en priveront jusqu'au dernier liard.
• Tout cela est atroce, mais, assure Balzac, humainement, historiquement vrai «l'événement qui a servi de modèle, a-t-il écrit par la suite, offrait des circonstances affreuses et comme il ne s'en présente pas chez les cannibales». De toute façon, la force de ses évocations nous fait admettre ce qui nous paraîtrait incroyable sans elle. L'une des filles, la plus jeune, semble moins dure, il lui arrive même de montrer quelque gentillesse à son père ; aussi avide et sèche que l'autre, elle a ses moments de désintéressement. Mais c'est qu'elle subit l'influence d'un jeune homme, Eugène de Rastignac, étudiant en droit, aussi pressé de réussir qu'il est obscur et sans moyens. Il vit, lui aussi, dans la pension Vauquer, il s'est attaché au père Goriot et il le défend auprès de ceux qui le persécutent. Ainsi, un autre héros de première grandeur, qui ressemble beaucoup à ce qu'était Balzac au même âge, prend-il place aux côtés de ce «père Goriot» dont la passion pour ses filles devait, dans la pensée de l'auteur, être d'abord le seul sujet du roman. Telle est même l'importance de Rastignac que nous le verrons apparaître dans beaucoup des épisodes suivants de La Comédie Humaine. C'est, en effet, au moment où il concevait Le Père Goriot que Balzac eut l'idée, si féconde et si belle, du retour de ses personnages, retrouvés de roman en roman. Mais Le Père Goriot, livre admirable, irremplaçable, unique, s'il est la clef de voûte de l'oeuvre balzacienne, forme un tout qui se suffit à lui-même.
• Rastignac est généreux, honnête, pur. Mais il n'a rien, n'est rien et veut conquérir Paris. Introduit Faubourg Saint-Germain grâce à sa naissance, il saura s'élever mais il n'y réussira pas sans compromission. L'un des sujets du Père Goriot est l'histoire des tentations subies et surmontées par Eugène. Il hésite au bord du mal, il est à plusieurs reprises sur le point d'y sombrer, mais il se reprend au dernier moment. Aimant Delphine de Nucingen, par ambition et intérêt d'abord, puis d'une passion vraie, il est moins contaminé par elle qu'il ne la fait bénéficier de sa valeur morale. C'est à lui qu'elle doit de n'être pas tout à fait aussi indigne que sa soeur. Mais Eugène de Rastignac a fait, dans la maison Vauquer, une autre rencontre, redoutable. Celle de Vautrin, forçat évadé, d'autant plus dangereux qu'il ne manque pas, dans sa laideur, d'une certaine séduction, qu'il est intellectuellement supérieur, qu'il a même une sorte de génie. La tentation sera insinuante, insistante, terrible. Rastignac finira par y échapper, tout au moins en apparence. Mais au fond de lui-même, il aura été marqué à jamais. Vautrin a été inspiré à Balzac par un personnage réel, l'un des plus étonnants de son époque, Vidocq, qui, ancien bagnard comme Vautrin, réussira (comme lui par la suite) à être chef de la Sûreté. Mais le romancier l'a enrichi. Le génie de Vautrin est le sien. C'est une des figures romanesques les plus inquiétantes et les plus puissantes qui aient jamais été créées. Le père Goriot lui-même, tout sublime qu'il apparaisse à son auteur et qu'il nous semble à nous-mêmes, est éclipsé. Cette incarnation du démon qu'est Vautrin rejette dans l'ombre celui que son créateur appela, superbement, un Christ de la Paternité.
• Eugène de Rastignac adresse, des hauteurs du Père-Lachaise, l'apostrophe grandiose à Paris que tant de jeunes ambitieux ont formulée après lui : «A nous deux maintenant !» Ce Paris, dont il regarde avec fièvre les lumières dans le jour finissant, nous avons appris à le connaître et à le reconnaître en lisant Le Père Goriot. Un Paris à la fois archaïque (on y prend son grand déjeuner à dix heures du matin) et familier, car si les contrastes y sont entre les fortunes plus accusés que maintenant, les mêmes combats, impitoyables, s'y déroulent à tous les étages de la société entre les mêmes hommes. Un Parisien d'aujourd'hui ressemble beaucoup à un Parisien d'hier. L'homme ne change pas. Dans ces rues du vieux Paris, dont certaines subsistent encore, les lecteurs de Balzac retrouveront ses personnages.
• Puissent ceux qui ne l'ont pas lu l'approcher enfin ici, avoir enfin ce bonheur ! Quelle envie nous éprouvons à l'égard de ceux qui sont sur le point de commencer ce roman merveilleux ! Balzac lui-même les salue à la deuxième page, «vous qui tenez ce livre d'une main blanche, vous qui vous enfoncez dans un moelleux fauteuil en vous disant. Peut-être ceci va-t-il m'amuser.»
• Amusés, on le sera, et passionnés, enrichis. Un écrivain aujourd'hui un peu oublié, Paul Bourget, a raconté comment, alors qu'il avait quinze ans, il dévora d'une traite Le Père Goriot dans un cabinet de lecture proche, comme la maison Vauquer, du Panthéon : «L'hallucination de cette lecture avait été si forte qu'en sortant je trébuchais. L'intensité du rêve où m'avait plongé Balzac produisit en moi des effets analogues à ceux de l'alcool ou de l'opium. Je demeurai quelques minutes à réapprendre la réalité des choses autour de moi et ma pauvre réalité.» Peut-être Paul Bourget était-il un jeune homme un peu trop sensible. Mais chacun, selon sa nature et selon son âge, sera bouleversé par cette découverte du plus beau roman de Balzac qui est aussi l'un des plus beaux qui aient jamais été écrits.

• L'AUTEUR de cette esquisse n'a jamais abusé du droit de parler de soi que possède tout écrivain, et dont autrefois chacun usait si librement, qu'aucun ouvrage des deux siècles précédents n'a paru sans un peu de préface. La seule préface que l'auteur ait faite a été supprimée ; celle-ci le sera vraisemblablement encore ; pourquoi l'écrire ?
• Voici la réponse. L'ouvrage auquel travaille l'auteur doit un jour se recommander beaucoup plus sans doute par son étendue que par la valeur des détails. Il ressemblera, pour accepter le triste arrêt d'une récente critique, à l'oeuvre politique de ces puissances barbares qui ne triomphaient que par le nombre des soldats. Chacun triomphe comme il peut, les impuissants seuls ne triomphent jamais. Ainsi donc, il ne saurait exiger que le public embrasse tout d'abord et devine un plan que lui-même n'entrevoit qu'à certaines heures, quand le jour tombe, quand il songe à bâtir ses châteaux en Espagne, enfin dans ces moments où l'on vous dit : "A quoi pensez-vous ?" et que l'on répond : "A rien !" Aussi ne s'est-il jamais plaint ni de l'injustice de la critique, ni du peu d'attention que le public apportait dans le jugement des diverses parties de cette oeuvre encore mal étayée, incomplètement dessinée, et dont le plan d'alignement n'est exposé dans aucune des mairies de Paris. Souvent donc, il aurait dû peut-être, avec la simplicité des vieux auteurs, avertir les personnes abonnées aux cabinets de lecture que tel ou tel ouvrage était publié dans telle ou telle intention. L'auteur des Etudes de moeurs et des Etudes philosophiques ne l'a pas fait pour plusieurs raisons. D'abord, les habitués des cabinets littéraires s'intéressent-ils à la littérature ? Ne l'acceptent-ils pas comme l'étudiant accepte le cigare ? Est-il nécessaire de leur dire que les révolutions humanitaires sont ou ne sont pas circonscrites dans une oeuvre, que l'on est un grand homme inédit, un Homère toujours inachevé, que l'on partage avec Dieu la fatigue ou le plaisir de coordonner les mondes ? Ajouteraient-ils foi à ces bourdes littéraires ? Ne les a-t-on pas fatigués de systèmes boiteux, de promesses inexécutées ? D'ailleurs, l'auteur ne croit ni à la générosité ni à l'attention d'une époque lâche et voleuse qui va chercher pour deux sous de littérature au coin d'une rue, comme elle y prend un briquet phosphorique, qui bientôt voudra du Benvenuto Cellini à bon marché, du talent à prix fixe, et qui fait aux poètes la même guerre qu'elle a faite à Dieu, en les rayant du Code, en les dépouillant pendant qu'ils vivent et en déshéritant leurs familles quand ils sont morts. Puis, pendant longtemps, sa seule intention, en publiant des livres, fut d'obéir à cette seconde destinée, souvent contraire à celle que le ciel nous a faite, qui nous est forgée par les événements sociaux, que nous appelons vulgairement la nécessité, et qui a pour exécuteurs des hommes nommés créanciers, gens précieux, car ce nom veut dire qu'ils ont foi en nous. Enfin, ces avertissements, à propos d'un détail, lui semblaient mesquins et inutiles ; mesquins parce qu'ils ne portaient que sur de petites choses qu'il fallait laisser à la critique ; inutiles, parce qu'ils devaient disparaître quand le tout serait accompli. Si l'auteur parle ici de ses entreprises, il a donc fallu quelque accusation étrange, imméritée. Cette accusation passera nécessairement dans un pays où tout passe. La préface, qui déjà ne signifie pas grand-chose, ne signifiera donc plus rien. Néanmoins, il faut répondre. Aussi répond-il. Depuis quelque temps donc, l'auteur a été effrayé de rencontrer dans le monde un nombre surhumain, inespéré, de femmes sincèrement vertueuses, heureuses d'être vertueuses, vertueuses parce qu'elles sont heureuses, et sans doute heureuses parce qu'elles sont vertueuses. Pendant quelques jours de distraction, il n'a vu de toutes parts que des craquements d'ailes blanches qui se déployaient, de véritables anges qui faisaient mine de s'envoler dans leur robe d'innocence, toutes personnes mariées d'ailleurs, qui lui faisaient des reproches sur le goût immodéré dont il gratifiait les femmes pour les félicités illicites d'une crise conjugale qu'il a scientifiquement nommée ailleurs le minotaurisme. Ces reproches n'allaient pas sans quelque flatterie, car ces femmes prédestinées aux plaisirs du ciel avouaient connaître par ouï-dire le plus détestable de tous les libelles, La Très Horrible Physiologie du Mariage, et se servaient de cette expression pour éviter de prononcer un mot banni du beau langage, l'adultère. L'une lui disait que, dans ses livres, la femme n'était vertueuse que par force ou par hasard, et jamais ni par goût, ni par plaisir. D'autres lui disaient que les femmes adonnées au Minotaure, mises en scène dans ses oeuvres, étaient ravissantes, et faisaient venir l'eau à la bouche de ces fautes qui ne devaient être représentées que comme tout ce qu'il y avait de plus désagréable dans le monde, et qu'il y avait péril pour la chose publique à faire envier la destinée de ces femmes, quelque malheureuses qu'elles fussent. Au contraire, celles qui étaient atteintes de vertu leur paraissaient devoir être des personnes extrêmement disgracieuses et disgraciées. Enfin les reproches furent si nombreux que l'auteur ne saurait les consigner tous. Figurez-vous un peintre qui croit avoir fait une jeune femme ressemblante, et à qui la jeune femme renvoie le portrait, sous prétexte qu'il est horrible. N'y a-t-il pas de quoi devenir fou ? Ainsi a fait le monde. Le monde a dit "Mais nous sommes blanc et rose, et vous nous avez prêté des tons fort vilains. J"ai le teint uni pour les gens qui m'aiment, et vous m'avez mis cette petite verrue dont mon mari seul s'aperçoit."
• L'auteur fut épouvanté de ces reproches. Il ne sut que devenir en voyant ce nombre prodigieux de rosières qui méritaient le prix Monthyon, et qu'il avait envoyées par mégarde à la police correctionnelle de l'opinion. Dans les premiers moments d'une déroute, on ne pense qu'à se sauver ; les plus braves sont entraînés. L'auteur oublia qu'il s'était permis de faire quelquefois, à l'instar de la capricieuse nature, des femmes vertueuses aussi attrayantes que le sont les femmes criminelles. On ne s'était pas aperçu de sa politesse, et l'on criait à propos de la vérité. Le Père Goriot fut commencé dans le premier quart d'heure de ce désespoir, pour éviter de jeter dans son monde fictif des adultères de plus. Il eut la pensée d'aller rechercher quelques-uns de ses plus méchants personnages féminins, afin de rester dans une sorte de statu quo relativement à cette grave question. Puis, quand cet acte respectueux fut accompli, la peur de recevoir quelques coups de griffe l'a pris, et il sent la nécessité de justifier ici, par l'aveu de sa panique, la réapparition de Madame de Beauséant, celle de Lady Brandon, de Mesdames de Restaud et de Langeais, qui figurent déjà dans La Femme abandonnée, dans La Grenadière, dans Le Papa Gobseck et dans Ne touchez pas à la hache. Mais, si le monde lui tient compte de sa parcimonie à l'égard des femmes reprochables, il aura le courage de supporter les coups de la Critique. Cette vieille parasite des festins littéraires qui est descendue du salon pour aller s'asseoir à la cuisine, où elle fait tourner les sauces avant qu'elles ne soient prêtes, ne manquera pas de dire, au nom du public, qu'on en avait déjà bien assez de ces personnages ; que si l'auteur avait eu la puissance d'en créer de nouveaux, il aurait pu se dispenser de faire revenir ceux-là ; car, de tous les revenants, le pire est le revenant littéraire. Quant à la faute d'avoir donné les commencements du Rastignac de La Peau de Chagrin, l'auteur est sans excuse. Mais si, dans ce désastre, il a tout le monde contre lui, peut-être aura-t-il de son côté ce personnage grave et positif qui, pour beaucoup d'auteurs, est le monde entier, à savoir le libraire. Ce protecteur des lettres paraît compter sur le grand nombre de personnes aux oreilles desquelles ne sont point parvenus les titres des livres d'où sont tirés ces personnages, pour les leur vendre. Opinion tout à la fois amère et douce que l'auteur est forcé de prendre en gré. Certaines personnes voudront voir dans ces phrases purement naïves une espèce de prospectus, mais tout le monde sait qu'on ne peut rien dire, en France, sans encourir des reproches.
• Quelques amis blâment déjà, dans l'intérêt de l'auteur, la légèreté de cette préface, où il paraît ne pas prendre son oeuvre au sérieux, comme si l'on pouvait répondre gravement à des observations bouffonnes, et s'armer d'une hache pour tuer des mouches.
• Maintenant, si quelques-unes des personnes qui reprochent à l'auteur son goût littéraire pour les pécheresses lui faisaient un crime d'avoir lancé dans la circulation livresque une mauvaise femme de plus en la personne de madame de Nucingen, il supplie ses jolis censeurs en jupons de lui passer encore cette pauvre petite faute. En retour de leur indulgence, il s'engage formellement à leur faire, après quelque temps employé à chercher son modèle, une femme vertueuse par goût. Il la représentera mariée à un homme peu aimable ; car, si elle était mariée à un homme adoré, ne serait-elle pas vertueuse par plaisir ? il ne la fera pas mère de famille, car, comme Juana de Mancini, cette héroïne que certains critiques ont trouvée trop vertueuse, elle pourrait être vertueuse par attachement à ses chers anges. Il a bien compris sa mission et voit qu'il s'agit, dans l'oeuvre promise, de peindre quelque vertu en lingot, une vertu poinçonnée à la Monnaie du rigorisme. Aussi sera-ce quelque belle femme gracieuse, ayant des sens impérieux et un mauvais mari, poussant la charité jusqu'à se dire heureuse, et tourmentée comme l'était cette excellente madame Guyon que son époux prenait plaisir à troubler dans ses prières de la façon la plus inconvenante. Mais, hélas ! en cette affaire, il se rencontre de graves questions à résoudre. L'auteur les propose, dans l'espérance de recevoir plusieurs mémoires académiques faits de main de maîtresse, afin de composer un portrait dont le public féminin soit satisfait.
• D'abord, si ce phénix femelle croit au paradis, ne sera-t-elle pas vertueuse par calcul ? Car, comme l'a dit un des esprits les plus extraordinaires de cette grande époque, si l'homme voit avec certitude l'enfer, comment peut-il succomber ? Où est le sujet qui, jouissant de sa raison, ne sera pas dans l'impuissance de contrevenir à l'ordre de son prince, s'il lui dit : «Vous voilà dans mon sérail, au milieu de toutes mes femmes. Pendant cinq minutes, n'en approchez aucune ; j'ai l'oeil sur vous. Si vous êtes fidèle pendant ce peu de temps, tous ces plaisirs et d'autres vous seront permis pendant trente années d'une prospérité constante». Qui ne voit que cet homme, quelque ardent qu'on le suppose, n'a pas même besoin de force pour résister pendant un temps si court ? Il n'a besoin que de croire à la parole de son prince. Assurément, les tentations du chrétien ne sont pas plus fortes, et la vie de l'homme est bien moins devant l'éternité que cinq minutes comparées à trente années. Il y a l'infini de distance entre le bonheur promis au chrétien et les plaisirs offerts au sujet, et si la parole du prince peut laisser de l'incertitude, celle de Dieu n'en laisse aucune.» (Oberman). Etre vertueuse ainsi, n'est-ce pas faire l'usure ? Donc, pour savoir si elle est vertueuse, il faut la faire tentée. Si elle est tentée et qu'elle soit vertueuse, il faudrait logiquement la représenter n'ayant même pas l'idée de la faute. Mais si elle n'a pas l'idée de la faute, elle n'en saura pas les plaisirs. Si elle n'en sait pas les plaisirs, sa tentation sera très incomplète, elle n'aura pas le mérite de la résistance. Comment désirerait-on une chose inconnue ? Or, la peindre vertueuse sans être tentée est un non-sens. Supposez une femme bien constituée, mal mariée, tentée, comprenant les bonheurs de la passion. L'oeuvre est difficile, mais elle peut encore être inventée. Là n'est pas la difficulté. Croyez-vous qu'en cette situation elle ne rêvera pas souvent cette faute que doivent pardonner les anges ? Alors, si elle y pense une ou deux fois, sera-t-elle vertueuse en commettant de petits crimes dans sa pensée ou au fond de son coeur ? Voyez-vous ? Tout le monde s'accorde sur la faute ; mais dès qu'il s'agit de vertu, je crois qu'il est presque impossible de s'entendre.
• L'auteur ne terminera pas sans publier ici le résultat de l'examen de conscience que ses critiques l'ont forcé de faire relativement au nombre de femmes vertueuses et de femmes criminelles qu'il a émises sur la place littéraire. Dès que son effroi lui a laissé le temps de réfléchir, son premier soin fut de rassembler ses corps d'armée, afin de voir si le rapport qui devait se trouver entre ces deux éléments de son monde écrit était exact, relativement à la mesure de vice et de vertu qui entre dans la composition des moeurs actuelles. Il s'est trouvé riche de plus de trente-huit femmes vertueuses, et pauvre de vingt femmes criminelles tout au plus, qu'il prend la liberté de ranger toutes en bataille de la manière suivante, afin qu'on ne lui conteste pas les résultats immenses que donnent déjà ses peintures commencées. Puis, afin qu'on ne le chicane en aucune manière, il a négligé de compter beaucoup de femmes vertueuses qu'il a mises dans l'ombre, comme elles y sont quelquefois en réalité.