Chanonat
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Chanonat | |
Pays | France |
---|---|
Région | Auvergne |
Département | Puy-de-Dôme |
Arrondissement | Arrondissement de Clermont-Ferrand |
Canton | Canton de Saint-Amant-Tallende |
Code INSEE | 63084 |
Code postal | 63450 |
Maire Mandat en cours |
Gérard Rives 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes Les Cheires |
Latitude | 45,68° Nord |
Longitude | 03,10° Est |
Altitude | 450 m (mini) – 800 m (maxi) |
Superficie | 12,70 km2 |
Population sans doubles comptes |
1 426 hab. (1999) |
Densité | 112 hab./km2 |
Chanonat est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme et la région Auvergne.
Ses habitants sont appelés les Chanonatois.
Sommaire |
[modifier] Géographie
[modifier] Lieux-dits et écarts
le Bourg, La Batisse, Birat, Chagourdat, Jussat, Molède, Varennes.
[modifier] Communes limitrophes
- dans le canton de Saint-Amant-Tallende (arrondissement de Clermont-Ferrand) :
- dans le canton de Veyre-Monton (arrondissement de Clermont-Ferrand):
- Le Crest et La Roche-Blanche à l'est;
- dans le canton d'Aubière (arrondissement de Clermont-Ferrand) :
- dans le canton de Beaumont (arrondissement de Clermont-Ferrand) :
[modifier] Histoire
CHANONAT, sur les rives de l'Auzon, des vestiges de l'histoire, des croix et des fontaines...
En l'an 52, avant J.C, des petits groupes de soldats des légions de Jules César remontent en ordre dispersé le fil de l'Auzon... L'oppidum de Gergovie, imprenable avec ses fantastiques Arvernes, est derrière eux... C'est l'errance d'un camp à l'autre entre Orcet et la Roche-Blanche, à quelques pas de la petite cité de CANONIS ACUM (Chanonat)... Quelques mois plus tard, Vercingétorix, le chef des invincibles guerriers, capitule à Alésia. La Gaule devient romaine, les Arvernes sont traités par César en peuple libre : ils vont ainsi construire sur le plus prestigieux des sommets d'Auvergne « le puy de Dôme » un temple magnifique dédié au dieu Mercure, en gaulois « Lug ». Les siècles passent... Austremoine évangélise... Grégoire de Tours écrit... Entre temps, et quand il en a le loisir, à quelques kilomètres d'ici, s'établit dans sa villa romaine sur les bords du lac d'Aydat, Sidoine Apollinaire qui ne se lasse pas de nous louer son pays dans les termes suivants « Avitacum, c'est le nom de ma terre, nous y vivons les miens et moi dans une douce concorde ». Mais revenons à notre petite rivière, l'Auzon, blottie entre les deux anciens plateaux volcaniques de la Serre et de Gergovie. Peu de villages se sont établis le long de son cours, si ce n'est Cannonagus (Chanonat). Vers la fin du XIIe siècle, les templiers et les hospitaliers se sont implantés en Auvergne. Ces moines soldats avaient pour mission de défendre les lieux saints, de protéger et de soigner les pèlerins et d'assurer une infrastructure destinée à alimenter les croisades en hommes et en argent. Les actes de fondation de diverses commanderies auvergnates ont disparu et de ce fait, il règne de nombreuses incertitudes sur l'appartenance à l'Ordre du Temple ou à l'Ordre de l'Hôpital de telle ou telle commanderie à son origine. Certaines de ces commanderies ont été attribuées aux templiers plus par tradition populaire que sur la base de preuves historiques. En 1293, Jean de Trie, bailli d'Auvergne, donne le nom de 25 commanderies de l'hôpital de Saint-Jean de Jérusalem du diocèse de Clermont. Parmi celles ci on trouve celle de Chanonat. Dès le début du XIVe siècle Philippe le Bel irrité par la puissance de l'ordre des Templiers ordonne l'arrestation de tous les membres de l'ordre. En 1312 le pape Clément V proclame la suppression de l'ordre puis le transfert des biens du Temple à l'Hôpital. En 1313 les hospitaliers d'Auvergne prennent possession des biens des templiers. Chanonat, après avoir appartenu au Comté d'Auvergne, relève du Dauphiné d'Auvergne au milieu du XIIe siècle et en 1423, la cité entre dans la maison de la Tour d'Auvergne. Elle y restera jusqu'en 1789. En plus de vestiges des hospitaliers, sur la commune de Chanonat on trouve aussi de nombreux sites chargés d'histoire : Tordes, Viallevelours, Condat, Chagourdat, la Varvasse, la Condamine et la Bâtisse remarquable château bâti aux XVe et XVIIe siècles dans la vallée de l'Auzon, avec ses célèbres jardins dessinés par le Nôtre et classés Monuments historiques. Les portes du village fortifié ont disparu en 1746. Démontées, leur bois servit aux réparations du clocher. Après la Révolution, c'est le morcellement des propriétés, des différents ordres religieux. Le XIXe siècle nous laisse des traces que nous découvrons sur les places, le long des rues... ici une croix, là une fontaine. Nombre de maisons rurales composent la cité d'aujourd'hui avec une organisation de bâtiments liée à la culture de la vigne et de l'élevage. Le phylloxéra, à la fin du XIXe siècle détruisit une grande partie des vignobles, aujourd'hui devenus vergers. Edmond Giscard d'Estaing, père de Valéry Giscard d'Estaing en a été le maire de 1932 à 1947. La commune fut le lieu de vote du président Valéry Giscard d'Estaing.
[modifier] Administration
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
mars 2001 | Gérard Rives | ||
Les données antérieures sont disponibles ici: http://www.francegenweb.org/mairesgenweb/resultcommune.php?id=20519 |
[modifier] Démographie
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 |
---|---|---|---|---|---|
565 | 649 | 1073 | 1238 | 1426 | 1585 |
Nombre retenu à partir de 1982 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Patrimoine religieux
Croix Sainte-Anne
Sur la route de Chanonat à La Roche-Blanche se dresse une croix de chemin du XVIe siècle, dédiée à Sainte-Anne. Elle est inscrite aux Monuments Historiques (MH) par arrêté du 17 juillet 1927 (PA00091949).
Croix rue Saint-Julien
Croix en pierre de Volvic, cerclée et ornée de 2 sculptures : Christ coté Sud et Saint coté Nord. La base du fut cylindrique contient le nom du sculpteur : DOMAS SAHUT, Volvic. Des inscriptions sont gravées sur les 4 faces du socle trapézoïdal agrafé au soubassement : LUMINIER – S. MARTIN – FAURE – 1837 ST ETIENNE (Saint patron de Chanonat)
Croix de la place de l'église
Croix d’andésite réalisée en 1830. De type cylindrique à amortissements arrondis, elle est ornée de feuillage, d’un Christ et d’une vierge. Seule donatrice : Antoinette TR
Rue de la Mission
ANGE : Grand ange tenant une couronne de fleurs dans sa main gauche. La statue est sur un soubassement en calcaire avec un fut carré en ciment avec inscription MISSIONS DE 1869 AB CURE
STATUETTE : petite statue de Marie et Jésus après la crucification, en andésite située dans une niche dans le mur de clôture. La niche assise sur une corniche, est encadrée de 2 colonnettes supportant un arc en ogive.
CROIX : croix métallique de grande hauteur. Elle repose sur un socle hexagonal coupé en pierre de volvic. Les 3 cotés du socle sont sculptés de vitraux en croisés d’ogive. Inscription : 1844
Fleurdélisée, la croix richement ciselée est rectangulaire.
Eglise Saint-Etienne de Chanonat
XIIe siècle ; XVe siècle ; XVIIe siècle ; XVIIIe siècle
Édifice des XIIe et XVe siècle, à nef unique et à 4 travées romanes. Les arcs en plein cintre reposent sur des piliers avec chapiteaux ornés le plus souvent de feuillages. Le transept se termine par des petites chapelles semi circulaire. Le chevet est éclairé par de longues baies en plein cintre garnies de vitraux du peintre verrier clermontois THIBAUD. L’accès se fait par 2 portails en plein cintre à l’Ouest et au Sud, le second est protégé par un porche édifié en 1754. Pendant la révolution, l’église fut dévastée et pillée, les autels renversés, le clocher abattu, les ornements et statues brûlés, les reliquaires détruits. Entièrement restauré en 1968, le nouveau clocher possède 3 cloches, fondues au XIXe siècle, particulièrement ciselées en argent dit la légende, dédiée à Sainte Marie, Saint Pierre et Saint Étienne (Saint patron de Chanonat).
Les objets mobiliers classés sont : - le Christ en croix, statue, bois, début du XVIe siècle - la vierge, statue, bois, début du XVIe siècle - Saint Jean, statue, bois, début du XVIe siècle
date protection MH 1986/10/27 : inscrit MH Eglise (cad. ZH 489) : inscription par arrêté du 27 octobre 1986 type d'étude Recensement immeubles MH N° notice PA00091950
Eglise Saint-Julien de Jussat
Eglise Saint-Jean
Aujourd’hui réduite à l’usage de grange – Réfection de l’édifice au XVe siècle par l’ordre de Malte. Aujourd’hui peu de signes de l’époque des templiers. Sont visibles des meurtrières et au-dessus de l’entrée Ouest les traces d’une rosace murée. A servi de salle de réunion pour l’assemblée communale à partir de 28 novembre 1790, l’église n’étant plus lieu de culte depuis une centaine d’années.
[modifier] Patrimoine civil
Commanderie des Chevaliers de Malte
éléments protégés MH élévation ; toiture époque de construction XVIe siècle date protection MH 1965/10/19 : inscrit MH Façades, toitures (cad. L 522) : inscription par arrêté du 19 octobre 1965 type d'étude Recensement immeubles MH N° notice PA00091948
Château de la Batisse
A l' origine simple tour de défense au XIIIe siècle, le château a été agrandi aux 14e (tours) et XVe siècles ( réunion de différents corps de bâtiments) . Au XVIIIe siècle, le château a été restauré dans le goût de l' époque et le jardin a été aménagé dans le style classique : jardin à la française, mais s' adaptant au site mouvementé et agrémenté d' aménagements tels que labyrinthes, glacières, cascades... Un plan du domaine du XVIIIe siècle est conservé à l' intérieur du château. décor menuiserie
date protection MH 1970/06/16 : classé MH ; 1997/07/17 : classé MH
Façades et toitures, ainsi que le grand salon du rez-de-chaussée avec son décor de boiseries et de stucs (cad. L 134) : classement par arrêté du 16 juin 1970 - Jardins avec leurs terrasses, escaliers, serre, pavillons, fontaines, bassins, parterres, allées, labyrinthe, glacière et cascades (cad. ZE 103, 104) : classement par arrêté du 17 juillet 1997 site protégé site inscrit observations Inscription 15 01 1990 (jardins) (arrêté) annulée. Objets mobiliers protégés : plan du domaine classé OM. Site inscrit 30 08 1977 (arrêté) . type d'étude recensement immeubles MH N° notice PA00091947
Château de Varvasse
Château d' origine médiévale, remanié aux XVIe, XVIIIe et XIXe siècles. Décor intérieur caractéristique des réalisations du début du XIXe siècle. Jardin à la française et système hydraulique caractéristiques du goût du début du XVIIIe siècle (appliqué ici tardivement) . Chapelle de la fin du XIXe siècle. Ferme réaménagée vers 1860. date protection MH 1995/11/24 : inscrit MH Ensemble du domaine comprenant le château en totalité, y compris les pièces suivantes avec leur décor : salle à manger, pièce dite de Savaron, chambre à alcôve ; le portail extérieur, la chapelle, la ferme avec son enclos et son pigeonnier, l' ensemble des jardins (parterres, verger, potager, bois, terrasses) avec leur système hydraulique (canal, bélier, bassin, fontaine) (cad. ZH 665 à 667 ; ZM 200, 19, 22, 220, 218, 23, 201, 222, 221) : inscription par arrêté du 24 novembre 1995 type d'étude recensement immeubles MH N° notice PA00135216
Le Prieuré
Existence attestée en 1157 ; commanderie d’Hospitaliers. Attestée dans la 2ème moitié du XIIIe siècle. Après la révolution, l’ensemble a été morcelé et vendu à de nombreux propriétaires. Les bâtiments présentants des éléments architecturaux intéressants, s’organisent autour d’une cour rectangulaire où l’on accède à l’Ouest par une porte avec linteau en anse de panier ; sur moitié d’un mâchicoulis tous les tympans des porte sont blasonnés. Une tour carrée au Sud, domine le ruisseau de l’Auzon (où vécu le poète DELILLE – d’où le nom tour DELILLE). Elle comprend un escalier à vis, desservant une salle voûtée au 1er étage, reliée par une courtine à une tour cylindrique. A gauche de la porte d’entrée, on remarque le corps de logis rectangulaire, avec fenêtres à meneaux et tourelle d’escalier en saillie sur la façade. En continuant coté Est, on accède à un autre bâtiment desservi par un large escalier aux marches usées par les ans, et avec une tour mâchicoulis qui lui fait suite. En suivant le rempart Sud-Est bien délimité et percé de meurtrières, on trouve une tour d’angle, dite tour de MERLE. C’est vers 1500, en pleine époque des guerres de religion, que ce capitaine Huguenot, Mattieu MERLE prend successivement les villes d’Ambert et d’Issoire. Parti en direction de CLERMONT, en brûlant dans les villages, églises, statues et tableaux, il occupe CHANONAT et la légende nous dit qu’il pendait ses richesses à la tour.
La Maison capitulaire
L'église Saint-Jean
La Fontaine de la place Delille
Réalisée en andésite, avec un bac octogonal composé de pierres monolithiques agraphiées. Le fut est surmonté d’un ensemble pyramidal se terminant par un gland sculpté. Inscription de la construction : 1827 M. MAGAUD VARVAS, maire.
En hommage au poète Jacques Delille élevé jusqu'à treize ans à Chanonat par des parents nourriciers. Cet épitaphe est inscrit sur le coté sud :
A notre illustre nourisson,
A Delille, enfant d'Apollon,
Nous consacrons cette fontaine
Ce sont les eaux de l'Hippocrène
Puisqu'elles coulent sous son nom.
Pont du Chabris, pompe
Joli pont en arc surhaussé franchissant l’Auzon, avec petite maison attenante, abritant un ancien moulin. Bief apparent en surplomb de la rivière. La pompe à eau au début de la rue du Sault Guillaume est un bel exemple de pompe à manivelle BAYARD, fonctionnant.
Fontaine rue du Voisin
Composée de 3 bacs dont 2 récents. Le bac original est en andésite. L’eau coule depuis un mascaron figurant une tête d’homme coiffé d’un bicorne, avec oreilles à chèvre et bouc.
Fontaine rue du Chabris
Le bac est surmonté de 4 rangées de pierre de taille maçonnées terminées par un fronton triangulaire avec l’inscription : 1827 MM. L’eau coule depuis un mascaron figurant la tête d’un animal du bestiaire fantastique.
Monuments protégés : http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=LOCA&VALUE_1=Chanonat&DOM=Tous&REL_SPECIFIC=1
[modifier] Archives
[modifier] Divers
- La commune de Chanonat est adhérente du Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne.