Chronologie du Liban
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Articles détaillés : Histoire du Liban - Histoire chronologique du Liban - Guerre du Liban
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[modifier] Antiquité
- À partir du IIIe millénaire av. J.-C. : La côte est occupée par les Cananéens, qui fondent les cités-États de Byblos, Beyrouth, Saïda et Tyr.
- Début du Ier millénaire av. J.-C. : Les Phéniciens dominent tout le commerce méditerranéen. La côte libanaise était phénicienne, l'arrière-pays relevait de princes et de tribus assyrienne.
De 800 av. J.-C. à 100 av. J.-C., le pays connaît les dominations assyrienne depuis 35 ans, égyptienne, perse, babylonienne puis grecque.
- En 332 av. J.-C., Alexandre le Grand, occupe tout le Liban après un siège de la ville de Tyr qui dure sept mois.
- De 64 av . J.-C. à 636, le Liban fait partie de la province romaine de Coelé-Syrie puis de la province byzantine de Syrie.
[modifier] Moyen Âge
- Au Moyen Âge, lors des Croisades le comté de Tripoli recouvre l'essentiel du territoire de l'actuel Liban.
- 1099 à 1291 : Les Latins du Royaume de Jérusalem et du comté de Tripoli dominent le littoral jusqu'à sa conquête par les Mamelouks d'Égypte.
[modifier] Époque moderne et contemporaine
- En 1516, l'Empire ottoman conquiert le Liban aux dépens des Mamelouks d'Égypte. Le Liban est annexé à l'Empire ottoman.
- 1593 - 1840 : Fakhr al-Dïn (1593 - 1633) et Chihâb Bachir II (1788 - 1840), unifient la montagne libanaise et réussissent à obtenir son autonomie
- 1858 - 1860 : Des affrontements opposent les Druzes et les Maronites qui sont en plein essor démographique et économique.
- 1860-1914: Une province autonome du Mont-Liban est créée sous la pression des Puissances européennes (cf Expédition française en Syrie (1860-1861)), elle doit être dirigée par un gouverneur chrétien de nationalité ottomane. C'est l'origine de la francophonie libanaise.
- 1918 : Le Liban est libéré de l'Empire ottoman. Il forme avec la plaine de la Beqaa, le Mont Amel (le sud du Liban) et la ville de Beyrouth le « Grand Liban ».
[modifier] La République libanaise
- 1920-1943 : Avec la chute de l'Empire ottoman, à la fin de la Première Guerre mondiale, la Société des Nations attribue ce territoire en protectorat au titre de mandat A (Claude Brzozowski, le 26 juillet 2006) de la SDN à la France. Le premier Haut Commissaire du Gouvernement Français chargé de l'exécution de ce mandat est le Général Gouraud qui proclame la création de l'état du "Grand Liban" le 1er septembre 1920.
- 1922 : Doté d'un conseil représentatif, puis d'une constitution en 1925, sans pour autant avoir une vraie autonomie.
- 1941 : De durs combats y opposent forces anglo-gaullistes et troupes fidèles au régime de Vichy en juin et juillet.
- 1943 : L'indépendance est proclamée. Les troupes françaises évacuent le pays en 1946. Le Pacte national institue un système politique confessionnel répartissant les pouvoirs entre maronites, sunnites, chiites, orthodoxes, druzes et catholiques.
- En 1958, des marines américains débarquent à Beyrouth à la demande du Président Camille Chamoun pour mettre fin à l'insurrection qui oppose les partisans et les opposants à l'adhésion du Liban à la République arabe unie (voir aussi crise libanaise de 1958).
- 1961 : Tentative de coup d'État du Parti social nationaliste syrien.
- 1968 : En décembre, des commandos israéliens détruisent 13 avions sur le tarmac de l'aéroport de Beyrouth.
- 1969 : Montée des tensions avec la guérilla palestinienne et accords du Caire.
- 1970 : Évènements de septembre noir en Jordanie : les milices palestiniennes se replient au Liban avec le feu vert de la Syrie, le Liban devenant le seul pays où l'Organisation de libération de la Palestine opère librement.
[modifier] La Guerre du Liban
- Voir article détaillé : Guerre du Liban
- 1975 : La date du 13 avril est considérée comme le début de la guerre civile libanaise. L'armée libanaise qui se heurtait aux miliciens palestiniens, cesse d'intervenir par peur d'implosion. Les Kataeb (milice chrétienne inspirée de l'idéologie des phalanges de Franco, et fondée par Pierre Gemayel) s'opposent aux Palestiniens et leurs alliés locaux (essentiellement les forces de gauche, parti communiste et parti socialiste progressiste) dans de féroces combats de rue.
- 1976 : Les affrontements dégénèrent en guerre civile ouverte. Des membres de l'opposition chrétienne avalisent l'intervention syrienne pour protéger la population chrétienne.
- 1978 : Suite aux attaques palestiniennes depuis le Liban contre Israël, Israël envahit le sud du Liban en mars. S'en suit la création d'une "zone de sécurité". La résolution 425 (1978) demandant le retrait immédiat de l'armée israélienne est votée au Conseil de sécurité et la FINUL créée. L'imam Moussa Sader disparaît en Libye le 31 août.
- 1981 : L'ambassadeur de France à Beyrouth, Louis Delamarre, est assassiné et les services secrets syriens semblent être les auteurs. La France répliquera d'ailleurs par un attentat en plein cœur de Damas l'année suivante. François Mitterrand admettra cet attentat quelques années plus tard.
- 1982 : Des obus sont lancés depuis le Liban contre Israël en Galilée, l'armée israélienne envahit le sud du Liban (opération Paix en Galilée) et fait le blocus de Beyrouth, dont elle chasse les forces armées palestiniennes du Liban dont une grande partie fuit vers les autres pays arabes ainsi que vers les pays occidentaux.
- 1983 : Les marines américains et les parachutistes français, sont victimes de deux attentats meurtriers (plus de 250 morts américains et 58 français) le 23 octobre.
- 1985 : L'armée israélienne se retire d'une grande partie du Liban, et occupe le sud jusqu'en mai 2000 dans une zone sous son contrôle et celui de l'ALS (armée du Liban-Sud), un groupe qui a collaboré avec Israël et dont le chef est le général Antoine Lahad. On notera que certaines parties libanaises continuent à défendre la résistance car elles ne reconnaissent pas le retrait total d'Israël des territoires libanais. Elles défendent la thèse que les fermes de Chebaa sont libanaises et qu'Israël doit se retirer de ces territoires avant tout accord de paix.
- 1988 :suite à la fin du mandat du président Amine Gemayel et quinze minutes avant son expiration ce dernier nomme le général Michel Aoun en tant que premier ministre par intérim. La position anti-syrienne d'Aoun était mal vue à Damas, et les Syriens se sont opposés à sa nomination, tout comme les Américains. Gemayel nomma aussi trois officiers chrétiens et trois autres musulmans pour servir sous les ordres de Aoun, mais les musulmans ont refusé de rejoindre leurs postes, formant leur propre gouvernement dans Beyrouth-ouest.
Aoun était décidé à chasser les Syriens du Liban, et les affrontements continuèrent pendant l'année 1988.
- 1989:Une tentative de restaurer la paix eut finalement lieu a l'automne 1989. Les efforts politiques d'un comité composé du roi Hussein de Jordanie, du roi Fahd d'Arabie saoudite, et du président Chadli d'Algérie ont abouti à un cessez-le-feu exhaustif et à une rencontre parlementaire pour discuter d'une « réconciliation nationale ».
L'assemblée nationale se rencontra à Taïf en Arabie saoudite. Quelques amendements pour rétablir l'équilibre du partage du pouvoir furent ratifiés le 5 novembre 1989. René Moawad fut élu président, mais fut assassiné seulement 17 jours plus tard. Pour éviter de nouveaux affrontements, le parlement élit immédiatement Elias Hraoui à sa place.
Devant l'opposition d'Aoun les affrontements éclatèrent encore, cette fois entre Aoun et les milices chrétiennes qui désapprouvaient sa position -- une véritable lutte fratricide. En reconnaissance de son soutien durant la guerre du Golfe, l'Amérique autorisa la Syrie à intervenir auprès de l'armée libanaise pour se débarrasser du général Aoun. Après le succès de ces opérations, à l'exception du sud toujours occupé, s'ouvrit la première période de paix durable au Liban depuis 15 ans.
[modifier] Le XXIème siècle
- 2006 : après une phase de reconstruction et de renouveau économique, le Liban est à nouveau fortement détruit par l'armée israélienne, dans un conflit faisant 1.191 morts (dont 30% sont des enfants de moins de 12 ans), 4.409 blessés, 974.184 déplacés, 200.000 réfugiés, 95 ponts et 100 routes détruits, 30.000 maisons démolies et une pollution énorme de la mer méditerranée (10 à 35 000 tonnes de mazout) en réponse à l'enlèvement de deux soldats israéliens par le Hezbollah. Le coût des destructions au Liban est estimé à au moins 15 milliards de dollars. Et depuis, le pays est dans une instabilité politique et économique parfaite. De son côté, Israël a décompté 162 morts, dont 121 militaires.
Référence: http://www.lebanonundersiege.gov.lb/english/F/Main/index.asp