Compétition (biologie)
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Cet article traite de la compétition des espèces en biologie.
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[modifier] Compétition inter/intra-spécifique
[modifier] Ressource pour une espèce (5 exemples)
Les ressources pour une espèce regroupent l'ensemble des potentialités qu'offre un milieu dans différents domaines (énergétique, habitat,…) et assurant sa survie et son métabolisme. Mais on peut également parler de ressources génétiques (dans ce cas, il s'agit des potentialités qu'offre le patrimoine génétique d'une espèce donnée lui permettant de s'adapter à un milieu,…).
On peut citer comme ressources :
- La nourriture en général (eau potable, proie pour le prédateur et minéraux pour un végétal), *L'oxygène de l'air (pour les hétérotrophes) et le CO2 (pour les plantes),
- le milieu et sa capacité d'accueil (zones de nidification, dortoirs, abris…),
- la qualité du substrat (particulièrement pour les plantes).
Pour l'être humain, sont considérées comme ressources, toutes les potentialités permettant son alimentation et le développement de sa société (Agriculture, forêt, ressources minérales, matières premières…).
[modifier] Principe de la reine rouge et exemples
Phénomène de modification génétique.
C'est un concept essentiel en biollustre le principe de la coévolution. "Il y a coévolution entre deux espèces si l'histoire évolutive de l'une ne s'explique qu'à travers celle de l'autre". Ce phénomène est observé aussi bien dans des relations bénéfiques (symbiose), que dans des relations de compétition ou de parasitisme.
Exemple : Une population A exerce une pression sélective sur les phénotypes de la population B dont la valeur sélective Wb des phénotypes est ainsi affectée, d'où la modification de la fréquence des phénotypes de B. L'influence de B sur A se trouve à son tour modifiée. La valeur sélective des phénotypes de A s'en trouve changé, leur fréquence dans A va varier. En conséquence, il s'en suit une contre réaction sur B, etc. Par exemple, l’association entre le champignon pathogène Colletotrichum lindemuthianum et l’hôte Phaseolus vulgaris (le haricot vert) conduit à une coévolution.
Autre exemple : le parasitisme de ponte chez les oiseaux est généralement considéré comme un des meilleurs exemples de processus coévolutifs (Cuculus canorus par ex)
[modifier] Définitions, causes et conséquences
- Chevauchement de niche : On peut parler de chevauchement des niches lorsqu'un ou plusieurs aspects liés aux espèces occupant ces niches sont similaires. Il arrive par exemple que des espèces très proches (d'un point de vue évolutif et génétique), occupent un même territoire ou utilisent des ressources semblables (sur les côtes européennes, 2 espèces de cormorans occupent un même territoire mais la dimension alimentaire de la niche écologique varie alors). Plusieurs conséquences sont observables en cas de chevauchement des niches : il y a compétition interspécifique ce qui conduit à une plus faible étendue de la taille des niches écologiques par rapport à la niche potentielle. On observe alors un phénomène de glissement des niches, lesquelles ont une amplitude plus forte si les espèces sont allopatriques que si ces dernières sont sympatrique. Cela conduit à terme à un changement phénotypique.
- Exclusion compétitive : Phénomène par lequel une population d'une espèce sympatrique présente un avantage compétitif dans l'appropriation d'une ressource, s'en assure le contrôle de la plus grande part, voire élimine de l'accès à cette dernière les populations de la ou des autres espèces écologiquement voisines qui appartiennent au même peuplement. Cette relation engendre de ce fait, une régression voire une suppression d'une ou de plusieurs niches écologiques et des espèces qui les réalisent au profit de la plus compétitive. Ce phénomène ne peut intervenir qu'à la suite de l'évolution d'une espèce lui procurant ainsi un avantage sur les autres.
Ce phénomène peut s'exprimer au travers de la guerre chimique ou de l'allélopathie.
- Déplacement de caractère : La comparaison de populations de mêmes espèces appartenant à un même peuplement (sympatrie) ou au contraire vivant isolées montre que des changements phénotypiques vont apparaître. Les individus des populations sympatriques présentent toujours de plus grandes différences entre espèces voisines que celles des populations allopatriques. Ce phénomène – qui accompagne celui de glissement des niches des population en sympatrie – a été pour la première fois mis en évidence sur les pinsons de Darwin, aux îles Galápagos. Ainsi, la taille du bec est très voisine entre Geopsiza fuliginosa et G. fortis lorsque ces derniers vivent en allopatrie. En revanche, chez les mêmes espèces en sympatrie, on constate ce déplacement de caractères. Le bec de Geopsiza fuliginosa est plus petit que celui de G. fortis et plus massif chez les oiseaux de ces espèces qui cohabitent dans le même peuplement.
[modifier] Comment éviter la compétition entre deux espèces différentes
En fait, si deux espèces vivent sur un même territoire et occasionnent une compétition interspécifique durable, la seule solution semble de s'adapter à ce phénomène. Ainsi, les espèces concernées tendent à occasionner un glissement de leur niche écologique et on assiste de ce fait à une coévolution phénotypique (Modifications morphologiques). Si ce phénomène ne se produit pas, soit une des populations d'espèce régresse ou disparaît, soit elle change de territoire pour ne plus entrer en concurrence avec l'autre espèce concernée.
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