Crèvecœur-le-Grand
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Crèvecœur-le-Grand | |
Pays | France |
---|---|
Région | Picardie |
Département | Oise |
Arrondissement | Beauvais |
Canton | Crèvecœur-le-Grand (chef-lieu) |
Code INSEE | 60178 |
Code postal | 60360 |
Maire Mandat en cours |
André Coët 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes de Crèvecœur-le-Grand |
Latitude | 49° 36' 32" Nord |
Longitude | 02° 04' 44" Est |
Altitude | 114 m (mini) – 179 m (maxi) |
Superficie | 12,3 km2 |
Population sans doubles comptes |
3 076 hab. (1999) |
Densité | 250 hab./km2 |
Crèvecœur-le-Grand est une commune française située dans le département de l'Oise et la région Picardie.
Les habitants sont les Crépicordiens.
Sommaire |
[modifier] Histoire
[modifier] La serge de Crèvecœur
-
- Après le Languedoc, la Picardie était, de toutes les provinces françaises, la plus forte en ce qui concerne l'industrie lainière aux XVIIe siècle et au XVIIIe siècle[1].
Même si on a du mal à l'imaginer aujourd'hui, la région de Crèvecœur était, jusqu'au XIXe siècle, un secteur où prédominaient la production lainière, les artisanats du tissage...
La production de Crèvecœur et de 3 villages proches était de 25.000 pièces de serge en 1692, mais il s'agissait d'une activité cyclique avec une époque de prospérité au cours du premier quart du XVIIe siècle, suivie d'une profonde dépression jusqu'en 1660. La relance avait été lente jusqu'en 1692, puis avec une croissance de 75 % jusqu'en 1708. On était ainsi passé de 25.000 pièces en 1692 à 41.200 en 1708 pour retomber à 16.300 pièces en 1718-1719.
Il ne faut pas s'imaginer que le tissage se faisait dans de grandes manufactures, comme ce sera le cas après la Révolution industrielle. Le travail se faisait à domicile, et le serger se rendait avec ses pièces tissées au Bureau de Crèvecœur les faire contrôler par l'inspecteur des manufactures de Grandvilliers ou ses suppléants, les gardes-jurés, qui les "plombaient" si les tissus étaient conformes aux règles de la corporation.
Au second semestre 1732, 68 artisans ont fabriqué 1.508 pièces d'étoffes sur 89 métiers à tisser, mais le recensement indiquait que 95 métiers n'avaient pas d'ouvrage.
Globalement, le pays était pauvre, et, en 1732, Lochait de Vaudibon rendait compte à l'Intendant Chauvelin que "les gardes-jurés et les ouvriers de la dépendance du bureau de Crevecœur sont ou mal à leurs aise, ou indigents. Leurs commerces roule sur un fond de 30 à 40 livres. Leurs maisons ne sont garnies que des ustanciles propres à leurs travail et ce travail leur donnent apeinne le pain necessaire à leur subsistance"[2]
[modifier] Une région mal desservie jusqu'au XIXe siècle
Autrefois isolé, le bourg est desservi par la RD 930 (ancienne RN 30 Rouen-La Capelle) depuis 1835, et par la route de Beauvais depuis 1825.
- Il fallait néanmoins 2 heures pour se rendre à Breteuil en 1840 par la voiture publique, une voiture à cinq places qui faisait le trajet dans chaque sens une fois par jour[3].
- Le bourg n'est alors relié à Beauvais que par un service de voitures fonctionnant plusieurs fois par semaine.
Vers 1830, il existait dans la commune une carrière, un four à chaux, une briquetterie et cinq moulins à vent[4] (dont le Moulin Alidor, représenté depuis 2005 sur le château-d'eau).
Vers 1840, le nombre de moulins à vent s'élevait à 29 : le développement de l'agriculture était bien commencé, ainsi que l'attestent les splendides granges en briques de la seconde moitié du XIXe siècle qui parsèment la région.
[modifier] Les anciennes lignes de chemin de fer
Crèvecœur était desservi par deux lignes de chemin de fer :
- - la ligne de la Compagnie du Nord Beauvais - Amiens créée en 1877, et
- - en 1906, la ligne de chemin de fer secondaire Estrées-Saint-Denis - Froissy - Crèvecœur-le-Grand.
[modifier] Géographie
Située dans le Nord du département de l'Oise, la ville fait partie de la communauté de communes de Crèvecœur-le-Grand, qui regroupe vingt communes et 6 965 habitants.
La proximité de l'autoroute française A16, qui relie notamment Amiens à Paris, permet de désenclaver la petite cité du plateau picard.
[modifier] Lieux et monuments

- Château des XVIe et XVIIe siècles, qui était censé être l'un des plus beaux de l'époque. François 1er et Louis XIV s'y rendirent. Une partie abrite les services de la mairie, et les autres bâtiments sont utilisés par l'Hôpital local.
- Médiathèque, installée dans l'ancien Hôtel de l'Écu, qui existait déjà en 1663 et 1788.
- Maison, 1 rue du Presbytère : étage de la fin du XVIIIe siècle ou du début du XIXe siècle. Le rez-de-chaussée a, lui, été remanié pour respecter l'alignement et créer un encorbellement.
- Eglise Saint-Nicolas, dont la tourelle et le clocher datent du XIIe siècle et l'ensemble de l'édifice du XIVe siècle.
- La Coulée verte, ancienne voie de chemin de fer entre Beauvais et Amiens, aménagée en parcours de randonnée, qui propose 9 circuits pédestres.
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|
2 252 | 2 652 | 2 868 | 2 922 | 2 996 | 3 076 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Activités économiques, équipements et animations
- La ville bénéficie de l'implantation de plusieurs PME : fabrique de chiffons, recyclage de papier, produits pharmaceutiques, scierie ou encore équipements pour la production de produits en béton.
- 12 éoliennes (aux trois pales de 40 m. tournant majestueusement sur leurs mâts) ont été implantées fin 2006 autour de Crèvecœur.
- L'EREA (Établissement régional d'enseignement adapté) accueille dans l'ancien sanatorium 135 élèves (dont 95 internes) ayant des difficultés scolaires persistantes ou des difficultés sociales ou familiales, de la 6ème à la 3ème, ainsi qu'en CAP Maçonnerie, menuiserie et CAPA travaux paysagers.
L'établissement va s'étendre de 2007 à 2009 pour permettre d'accueillir 188 élèves, dont 150 internes, et des locaux seront créés pour la création d'un CAP Fleuriste.
- L'Hôpital local Jean-Baptiste Caron (Capacité : lits de long séjour : 60, hébergement : 144 personnes, soins à domicile : 31 personnes, total : 235 personnes suivies).
- La Foire saint Martin, instaurée sous Louis XI regroupe 800 exposants (matériel agricole, voiture, caravane, charcuterie etc...), ainsi qu'un marché aux bestiaux, avenue de la Prairie.
- La grande brocante, organisée depuis 1970 a lieu chaque Jeudi de l'ascension (Jeudi 17 Mai 2007, Jeudi 1 Mai 2008, Jeudi 21 Mai 2009), initiative qui a accueilli en 2005 plus de 2000 exposants et de 30.000 de chineurs venus de tout le nord de la France, de Belgique ...
[modifier] Administration
Liste des maires successifs[5] | |||
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
mars 2001 – 2008 | André Coët | ||
1977 – | Pierre Varlet | ||
1959 – | Maurice Duytsche | ||
1959 – | Louis Despaty | ||
1945 – | Maurice Cottin | Conseiller général | |
1944 – | Albert Duport | faisant fonction par arrêté préfectoral puis élu par la municipalité provisoire |
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1944 – | Henri Vilette | Président de la commission municipale provisoire | |
1941 – | Paul Fromentin | Président de la délégation spéciale | |
1941 – | Marceau Beaussang | ||
1940 – | Marceau Beaussang | Adjoint faisant fonction de Maire | |
1917 – | Benjamin Schmidt | Président du Conseil général le 27 avril 1931 Député, sous-secrétaire d'État aux finances |
|
1915 – | Clovis Petit | ||
1912 – | Benjamin Schmidt | ||
1910 – | Jules Pouget | ||
1896 – | Sosthène Letalle | ||
1895 – | Jean Saune | ||
1890 – | Charles Pisson | ||
1888 – | Jean-Baptiste Lefèvre | ||
1884 – | Lous Fouche | ||
1881 – | Hippolyte Grégoire | ||
1878 – | Jean-Baptiste Caron | ||
1871 – | Paul Dufour | ||
1870 – | Alexandre Bollez | Président de la commisssion administrative | |
1870 – | Charles Pisson | ||
1870 – | Charles Lenglet | Faisant fonction de maire par intérim | |
1860 – | Pierre Judenne | ||
1847 – | Deberny | Conseiller d'arrondissement | |
1833 – | Narcisse Hamel | Pharmacien | |
1831 – | Prévost-Bordez | ||
1830 – | Alexandre de la Rochefoucault | Comte | |
1815 – | Noël Caron | ||
1809 – | Leverve | ||
1801 – | Jacques Auger | Conseiller d'arrondissement | |
1800 – | Pierre legrand | ||
1799 – | Jean-Baptiste Hennebert Charles leroux |
Commissaire du pouvoir exécutif Agent pour Crevecœur |
|
1795 – | Noël Caron ou Pierre Delavacquerie |
nommé par André Dumont, représentant du peuple | |
1792 – | Jacques Traversier | ||
1791 – | Adrien Leroux | ||
1791 – | Louis Crucifix | ||
1790 – | Pierre delavacquerie | ||
Toutes les données ne nous sont pas encore connues. |
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes, maréchal de France en 1486
- Philippe de Crèvecœur homme de guerre décédé en 1494
- Guillaume Gouffier de Bonnivet, devint seigneur du lieu par son mariage avec Louise de Crèvecœur.
- François Alexandre Frédéric de La Rochefoucauld-Liancourt
- Alexandre Dumas, qui mentionna la ville comme halte de l'un de ses Trois mousquetaires.
- 30 Novembre 1937, Jean Lion et Joséphine Baker se marièrent à Crèvecœur.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- Crèvecœur-le-Grand sur le site de l'Institut géographique national
- Crèvecœur-le-Grand sur le site de l'Insee
- Crèvecœur-le-Grand sur le site du Quid
- Localisation de Crèvecœur-le-Grand sur une carte de France et communes limitrophes
[modifier] Bibliographie
- Huit siècles d'histoire et de patrimoine à Crèvecœur-le-Grand, brochure éditée par le « Groupe d'étude des monuments et œuvres d'art du Beauvaisis » (GEMOB), N° 16-17 (1983)
[modifier] Sources, notes et références
- ↑ Citation de Tihomir J. Markovitch, Histoires des industries françaises de Colbert à la Révolution, lib. Droz, Genève et Paris, 1976, repris dans le bulletin du GEMOB
- ↑ NOTA : l'orthographe est celle reproduite dans le bulletin du GEMOB
- ↑ Source : Bulletin du GEMOB, page 14
- ↑ SOURCE : Delattre, Le canton de Crèvecœur-le-Grand, brochure photocopiée et diffusée par l'auteur, Grandvilliers 1982
- ↑ Source : Bulletin du GEMOB - 1983