Dolores Ibárruri
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Dolores Ibárruri Gómez, connue sous le nom de La Pasionaria, était une femme politique espagnole née le 12 novembre 1895 et décédée le 9 décembre 1989. Elle a été secrétaire général du Parti Communiste Espagnol (PCE) entre 1944 et 1960, présidente du PCE entre 1960 et 1989.
Sommaire |
[modifier] Origines
Née dans une famille minière pauvre de Gallarta, en Biscaye basque, elle était la huitième de onze enfants. Voulant enseigner, elle ne le put, car ses parents n'avaient pas les moyens de payer ses études. Dès sa jeunesse, elle s'est impliquée dans des luttes sociales. Elle eut un premier fiancé, très timide: Miguel Echevarria. En 1916, à 20 ans, elle s'est mariée à Julian Ruiz, mineur et activiste politique. Ils eurent six enfants, dont quatre sont morts avant l'age adulte.
[modifier] La période pre-républicaine
Après sa participation aux grèves générales de 1917, Ruiz fut emprisonné, ce qui accrut la situation financière difficile de la famille. Ibárruri se mit à lire les ouvrages de Karl Marx et s'inscrit au PCE. Elle écrivit des articles pour El Minero Vizcaino, sous le pseudonyme de La Passionaria, du nom d'une fleur.
En 1920, elle a été élue au Comité Provincial du Parti Communiste Basque. Populaire et respectée, elle fut ensuite élue au Comité Central du PCE.
[modifier] La IIe République et la Guerre Civile
Suivant l'avènement de la Seconde République en 1931, elle déménagea à Madrid, où elle devint éditrice d'un journal de gauche, Mundo Obrero. Elle travailla à l'amélioration de la condition féminine. Elle entra au Bureau Politique du Comité Central. Elle fut arrêtée et emprisonnée plusieurs fois à cause de ses activités politiques. Sa maîtrise du russe lui permit de devenir une des chefs représentantes du PCE, et elle fut envoyée à Moscou en 1933 comme déléguée auprès du Komintern.
Quand la guerre civile fit irruption en 1936, elle s'érigea pour défendre la république avec le célèbre slogan «¡No pasarán!» (ils ne passeront pas). Ses discours lui rallièrent une grande partie de la population, notamment les femmes, au nom la cause anti-fasciste. Elle participa à plusieurs comités avec des figures telles que Palmiro Togliatti pour défendre la cause républicaine. Elle fut élue vice-présidente des Cortes en 1937. Après trois ans d'affrontements sanglants, le gouvernement accepte la reddition inconditionnelle de l'armée populaire et les hostilités cessent le 1er avril 1939 avec l'entrée dans Madrid des forces franquistes.
[modifier] L'Exil
Ibárruri partit en exil en Union Soviétique, où elle continua ses activités politiques. Son fils unique, Rubén, entra dans l'Armée rouge et périt dans la bataille de Stalingrad en 1942.
En mai 1944 elle devint secrétaire général du PCE, jusqu'en 1960 où elle en devint présidente jusqu'à sa mort. Dans les années 60, elle reçut la nationalité soviétique. Son œuvre politique fut reconnue durant ces années, où elle reçut un doctorat honorifique de l'Université de Moscou. Elle reçut également le Prix Lénine pour la paix en 1964, et l'Ordre de Lénine en 1965. Son autobiographie, ¡No pasarán!, fut publiée en 1966.
[modifier] Le retour en democratie
Après la mort de Francisco Franco en 1975, elle retourna en Espagne. Elle fut élue députée à la Cortes en juin 1977, lors des premières élections après la restauration de la démocratie.
Elle est morte de pneumonie à Madrid, à l'âge de 93 ans.
[modifier] "La pasionaria" symbole
Certains passages de ses discours, tel que : « mieux vaut mourir debout que de vivre à genoux » ou son « ¡No pasarán! », sont connus dans le monde entier. Son rôle de symbole populaire en a fait un personnage de poèmes et de chansons pour Pablo Neruda, Rafael Alberti, Ana Belén et quelques autres.
[modifier] Liens externes
- Discours de la Pasionaria : No Pasaran
- Discours de la Pasionaria : Message d'adieu aux volontaires des Brigades Internationales
|
|