Histoire de la Mauritanie

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Les frontières de la Mauritanie ont été définies en 1904 par la France et l'Espagne. Comme pour beaucoup de pays africains, l'on n'a pas tenu compte dans ce tracé des populations installées là depuis plusieurs siècles, ni des populations homogènes qui se trouvèrent séparées par une frontière.

À noter que le brassage ethnique a toujours existé en Mauritanie et que ses premiers habitants étaient des noirs.

[modifier] Antiquité

Les premiers habitants de la Mauritanie étaient des noirs,rejoints plus tard par une population blanche qu'on qualifie habituellemnt de descendant des actuelles berberes. Koumbi saleh, ville du sud-Est de la Mauritanie fut la capitale de l'Empire du Ghana. Cet empire qui s'etendait á une epoque sur une grande partie de l'Afrique de l'Ouest et qui recouvrait une partie du mali et du senegal, deviendra par la suite l'empire du Mali puis du Songhai. Des vestiges de cette présence sont encore visibles au fin fond du désert mauritanien.

[modifier] La conquête arabe

A partir du 14ème siècle jusqu au 17ème les tribus arabes conquièrent l’ensemble du pays. La tribu la plus importante est celle des Bani Hassan. L’ensemble de la population est plus ou moins arabisée. L'esclavage longtemps banalisé, a été interdit dans les années 1980.

[modifier] La colonisation francaise

[modifier] La Mauritanie indépendante

La Mauritanie a obtenu son indépendance de la France en 1960. Le pays fut gouverné jusqu'en 1978 par Moktar Ould Daddah, qui avait instauré un régime civil de parti unique. Originaire de Boutilimit, Daddah avait une vision ideologique de la Mauritanie, vision qui lui valait la réputation d'avoir un nationalisme et une volonté de faire sortir le pays du désert et de la misère. Le régime restera très apprécié et regretté par l'ensemble de la population mauritanienne. Le président Ould Daddah est renversé, en 1978, par une junte militaire que dirige rapidement le colonel Ould Haidalla, lui-même renversé en 1984 par le colonel Ould Taya.

Le Président Maaouiya Ould Taya a fait l'objet de trois coups d'État récents (les 8 juin 2003, 9 août 2004 et 3 août 2005). Les deux premiers ont échoué ; Le troisième, mené par le Colonel ELY ould Mohamed VAL directeur de la sureté national et le Colonel Ould Abdel Aziz chef de la garde présidentielle, a remis au pouvoir une junte appelée Conseil militaire pour la justice et la démocratie, qui s'est engagé "à créer les conditions favorables d'un jeu démocratique ouvert et transparent sur lequel la société civile et les acteurs politiques auront à se prononcer librement".

Elle a annexé le tiers sud de l'ancien Sahara espagnol (désormais le Sahara occidental) en 1976 mais elle l'abandonna après trois ans de raids du Front Polisario qui revendiquait la souveraineté de ce territoire.

En 1991, les partis d'opposition furent légalisés et une nouvelle constitution fut mise en place. Depuis, trois élections présidentielles multi-partites ont eu lieu mais sont largement considérées comme faussées ; la Mauritanie reste donc en réalité un état à parti unique.

En absence des données fiables officielles, selon le world Factbook (CIA), les différents groupes de populations se repartissent entre 60% métisses Maures et Noires, 31% d'ethnies Maures et 33% d'ethnies Noires.

Les tribus Maures de l'est du pays, dites Arabes dans le jargon local, comportent un métissage important. Bien qu'une très grande majorité de la population est d'origine plutôt africaine et non-sémitique mais parlant l'arabe, la Mauritanie fait partie de la "Ligue arabe".

Il semble que l'acculturation des populations habitant ce territoire produite par l'islamisation et l'enseignement de l'arabe a conduit à une confusion d'identité dans la conscience collective de cette jeune nation, confusion entre d'une part langue liturgique et pratiques religieuses et d'autre part identité ethnique et traditions ancestrales.

L'esclavage a été officiellement aboli à quatre reprises (la dernière fois en 1980, avec un succès mitigé) mais les ségrégations raciales, tribales ou de castes y subsistent.

La Mauritanie s'est attirée les foudres de certains pays arabes en établissant ces dernières années des relations diplomatiques avec Israël, dans une timide tentative de normalisation et ouverture extérieure (le pays n'a aucun differend avec Israel et essaye même de forger une alliance stratégique avec les USA). Ce choix de politique étrangère, reste le moins compris et le plus contesté par l'opinion publique du pays, toujours une république "islamique".

[modifier] Particularités

[modifier] Un tissu social exemplaire

Bien que la Mauritanie ait compté jusqu'à 80% de chômeurs, on n'a vu personne y mourir de faim, même lors du repliement de la population sur des grands centres urbains comme Nouakchott suite à la désertification, ou plus exactement l'augmentation de difficulté des conditions de vie dans le désert. Tout le monde semble pouvoir y contacter tout le monde en cinq ou six indirections. Cette situation s'explique par la structure du tissu social et familial très solidaire que l'on retrouve ailleurs en Afrique de l'ouest : un actif peut nourrir toute une « famille » (dans l'acception africaine) dont les besoins ne sont pas bien entendus à la mesure des populations dites développées.

[modifier] Divers

La Mauritanie a vendu des droits de pêche côtière au Japon, et à l'union européenne dans les années 1990
La Mauritanie est sortie de la zone franc en 1973 ; en frappant sa propre monnaie : l'ouguiya(UM). 1 EURO= 330 UM environ au cours officiel en 2005.

[modifier] Écologie

Malgré ses difficultés économiques et à l'instigation de la communauté internationale, la Mauritanie a créé en 1976 un parc national « le Banc d'Arguin » dont Théodore Monod fut un des instigateurs. Ce parc héberge de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs et constitue une zone de production biologique essentielle pour l'économie de la pêche grâce à l'existence d'herbiers propices à la reproduction des espèces marines. La pêche y est très sévèrement réglementée et comporte une zone d'exclusion surveillée en permanence par radar. Seuls les imraguens, population locale d'origine sénégalaise, sont autorisés à y pratiquer une pêche traditionnelle non motorisée. Marquant le respect pour cette zone privilégiée, la route entre Nouadhibou et Nouakchott dont l'impact économique n'est pas négligeable contourne le Banc d'Arguin.

Points d'histoire : le Banc d'Arguin fut le théâtre du naufrage du radeau de la Méduse (Géricault) et se trouve sur l'itinéraire de la fameuse Aéropostale de Mermoz, Guillaumet, Saint Exupéry (vol de nuit) qui reliait Toulouse à Saint-Louis du Sénégal puis l'Argentine. On y trouve dans un coin de désert une carcasse d'un avion du début du siècle dernier (Bréguet 14?) ayant vraisemblablement appartenu à cette compagnie.

[modifier] Circulation

La circulation observe dans les grandes lignes les mêmes règles qu'en Europe continentale, quelques exceptions toutefois :

Une curiosité, la circulation se délatéralise brutalement à F'dérik à l'approche des mines de fer pour s'effectuer du côté gauche mais ce dans un périmètre très restreint. Cette conduite à gauche permet de mieux apprécier le bord de la route pour croiser d'énormes camions de minerais qui ont le volant à gauche. La conduite à gauche a été adoptée dans toutes les mines de ce genre

Les animaux libres de tout enclos sont source fréquente d'accidents de la voie publique en particulier sur la route Nouakchott-Néma , dite « route de l'espoir » qui traverse des régions d'élevage.A signaler que dans le droit mauritanien l'automobiliste responsable de la mort d'un animal doit indemniser son propriétaire.

Le réseau routier jusqu'à présent rudimentaire s'étoffe.Les deux principales métropoles Nouadhibou et Nouakchott sont à présent reliées par une route goudronnée. De même l'accès routier au Mali depuis Ayoun-El-Atrous est désormais ouvert.