Jean Marie Donatien de Vimeur de Rochambeau
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Jean-Baptiste Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau (1er juillet 1725 - 10 mai 1807), maréchal de France, originaire de Vendôme (Loir-et-Cher).
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[modifier] Origine
Il était à l'origine destiné à l'église et fut élevé par les jésuites à l'université de Blois. Mais, après la mort de son frère plus âgé, il fut présenté en 1742 au régiment de cavalerie, et il servit en Bohême, en Bavière et sur le Rhin.
[modifier] Carrière militaire
Il devint aide de camp de Louis-Philippe d'Orléans, et fut bientôt cité dans l'armée pour sa bravoure et son habileté dans les manœuvres.
Nommé colonel en 1747, il se distingua au siège de Maastricht en 1748, et devint le gouverneur de Vendôme en 1749. Après s'être distingué en 1756 lors de l'expédition de Minorque, en particulier lors du siège de Mahón, il fut nommé général de brigade dans l'infanterie. En 1758 il combattit en Allemagne, notamment à Krefeld, et reçut plusieurs blessures à la bataille de Clostercamp (1760), dont il décida le succès. Il fut nommé maréchal de camp en 1761 et inspecteur de la cavalerie. Il fut alors fréquemment consulté par les ministres pour des points techniques.
[modifier] Guerre d'Indépendance des États-Unis
En 1780 il fut envoyé, avec le rang de lieutenant général, aux commandes de 6000 hommes des troupes françaises pour aider les colons américains dirigés par George Washington contre les troupes britanniques.
Voir l’article Arrivée au États-Unis du corps expéditionnaire français (1780).Il débarqua à Newport, Rhode Island, le 10 juillet, mais resta inactif pendant une année, à cause de son hésitation à s'éloigner de la flotte française, bloquée par les Britanniques à Narragansett.
Voir l’article Campagne franco-américaine aux États-Unis (début 1781).Enfin, en juillet 1781, ses troupes purent quitter Rhode Island et, en marchant à travers le Connecticut, rejoindre Washington dans le Hudson. Il s'illustra à la tête du corps expéditionnaire français lors de la guerre d'Indépendance des États-Unis (1775-1782).
Voir l’article Campagne franco-américaine aux États-Unis (août-septembre 1781).Il suivit alors la marche célèbre des forces alliées à victoire de Yorktown, où le 22 septembre, il effectua la jonction avec les troupes de La Fayette, forçant Charles Cornwallis à se rendre le 19 octobre.
Voir l’article Campagne franco-américaine aux États-Unis (fin 1781).Lors de cette campagne, Rochambeau montra un excellent esprit, se plaçant entièrement sous le commandement de Washington et dirigeant ses troupes en tant qu'élément de l'armée américaine. Pour témoigner de sa gratitude, le Congrès le remercia lui et ses troupes. Lors de son retour vers la France, il fut honoré par Louis XVI, qui lui décerna le cordon bleu et le fit gouverneur de Picardie et de l'Artois.
Voir l’article Campagne franco-américaine aux États-Unis (1782).[modifier] La Révolution française
En 1789, il adopta les principes nouveaux, mais avec modération. Une loi du 28 décembre 1791 lui conféra le bâton de maréchal, quelques jours après sa nomination comme général en chef de l'armée du Nord. Il en dirigea les premières opérations, mais, contrarié dans ses plans par le ministre de la guerre, qui était alors le général Dumouriez, il en démissionna le 15 mai 1792, et se retira dans sa ville natale. Arrêté pendant la Terreur, il échappa de peu à la guillotine : il fut libéré après la chute de Maximilien de Robespierre. Il fut pensionné plus tard par Bonaparte, et mourut à Thoré-la-Rochette (Loir-et-Cher).
[modifier] Hommages
Un monument dédié à Rochambeau, réalisé par Ferdinand Hamar, et présenté comme cadeau de la France aux États-Unis, fut inauguré Place Lafayette, par Theodore Roosevelt le 24 mai 1902. La cérémonie fut faite à l'occasion d'une grande démonstration d'amitié entre les deux nations. La France était représentée par son ambassadeur, Paul Cambon, l'amiral Fournier et le général Brugère, un détachement des marins et des soldats de marine du vaisseau de guerre "Gaulois" étant présent. Des représentants des familles de Lafayette et de Rochambeau étaient présents également. Parmi les nombreux discours, le plus étonnant, peut-être, fut celui du sénateur Henry C. Lodge, qui, assez curieusement dans ces circonstances, préfaça son appréciation éloquente des services fournis à la cause américaine par la France par un croquis brillant de la manière par laquelle les Français avaient été conduits en Amérique du Nord par l'Angleterre et ses colons.
Son fils est Donatien Marie Joseph de Rochambeau.
