Kama (rivière)

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Kama
Bassin de la Volga : la Kama est au nord-est
Longueur	1.805 km
Débit moyen
Surface du bassin	507,000 km²
Régime
Se jette dans	Volga
Bassin collecteur	Volga
Pays	Russie
Cours d'eau - hydrologie

La Kama est un fleuve de Russie européenne, affluent gauche de la Volga. Sa longueur totale est de 1.805 km et son bassin a une superficie de 507.000 km². La Kama coule le long du versant occidental de l'Oural. Le cours du fleuve a été aménagé à l'aide de grands barrages construits dans la deuxième moitié du 20 ème siècle pour réguler son débit, faciliter la naviguation commerciale, produire de l'électricité et irriguer les terres avoisinnantes. La ville de Perm qui compte plus d'un million d'habitants se situe sur ses rives.

Sommaire

1 Cours du fleuve
2 Les barrages et lacs de retenue sur la Kama
3 Volga ou Kama ?
4 Affluents de la Kama
5 Villes situées sur la Kama
6 Sources

[modifier] Cours du fleuve

Le fleuve prend sa source dans les colline de Kama à une altitude de 336 mètres près de la petite ville de Kouliga à l'ouest de la ville de Perm. Le fleuve commence par couler vers le nord sur 200 km jusqu'à la petite ville de Loïno puis se dirige vers l'est sur 200 km. Là il reçoit les eaux de la Vichera. Sur la rive gauche se trouvent les villes de Tcherdin et Beresniki. Après cette dernière ville débute le lac de retenue du barrage de la Kama (ce dernier situé près de Perm) d'une superficie de 1.720 km² et d'une profondeur maximale de 20 mètres. Perm est une ville d'un millions d'habitants capitale de la région (oblast) du même nom. Un barrage est également établi sur le fleuve plus loin près de la ville de Tchaikovski (barrage de Votkinsk). Juste après ce barrage commence le lac de retenue du barrage de Nijnekamsk, qui reçoit les eaux du fleuve Belaïa en provenance de la Bachkirie. Le barrage est établi près de la ville industrielle de Nabereshnyje Tschelny, où se trouve installé l'usine de construction des camions KAMAS. En aval, le fleuve reçoit sur sa droite les eaux de la Viatka près de Nijnekamsk. La Kama rejoint la Volga en se jetant dans le lac de retenue du barrage de Samara près de la ville de Tchistopol en république de Tatarstan.

[modifier] Les barrages et lacs de retenue sur la Kama

Plusieurs barrages sont situés sur le cours de la Kama et font partie du plan d'aménagement de la voie fluviale « Volga-Baltique »^[1] :

Lac du barrage de la Kama (Kamskoïe; cours supérieur de la Kama) (1.915 km²; 12,2 Mrd. m³; production électrique : 1.700 MkWh; construit en 1954)
Lac du barrage de Votkinsk, (1.120 km²; 9,36 Mrd. m³; production électrique : 2.320 MkWh; construit en 1961)
Lac du barrage de Nijnekamsk (cours inférieur), (2.580 km²; 13 Mrd. m³; production électrique : 2.250 MkWh; construit en 1979)
Lac du barrage de Samara (auparavant barrage de Kouibychev à la confluence avec la Volga) (6.450 km²; 58 Mrd. m³; production électrique : 11.000 MkWh; construit en 1955)

[modifier] Volga ou Kama ?

Vue satellite de la Kama et de son affluent la Chousovaya

La Kama est le plus important des affluents de la Volga. Plusieurs indices prouvent que la Volga dans son cours inférieur devrait être renommée la Kama. À la confluence les débits moyens de la Volga et de la Kama sont respectivement de 3.750 et 3.800 m³/s. La superficie des bassins de leurs cours supérieur est respectivement de 260.900 et 251.700 km². La Volga recoit un nombre de cours d'eau inférieur 66.500 contre 73.700. La vallée fluviale de la Kama est plus ancienne que celle de la Volga. Dans la première moitié de l'ère quaternaire, à l'époque du maximum glaciaire, la Volga n'existait pas dans sa forme actuelle et la Kama alimentait la mer Caspienne. À l'époque le cours supérieur de la Volga se jettait dans le Don qui était alors le fleuve le plus important d'Europe. Le cours inférieur de la Volga emprunte en fait celui de l'ancienne Kama. Si on s'en tient aux paramètres hydrologiques il est clair que la Volga inférieure devrait en fait s'appeler la Kama. Mais le rôle historique joué par le cours supérieur de la Volga ainsi que son importance économique contemporaine expliquent la dénomination retenue. Il existe d'autres exemples analogues par exemple : le Mississipi et le Missouri; l'Ob et l'Irtych, l'Ienisseï et l'Angara, et d'autres