Louis Cyr
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Louis Cyr, baptisé Cyprien-Noé Cyr, ( 10 octobre, 1863 – 10 novembre, 1912) était un célèbre homme fort canadien (québécois). Cyr n'a jamais refusé un défi et n'a jamais été défait au Canada et à l'étranger. Il fut renommé avant même que l'on tienne des registres sur son sport et avant même que la lutte fut incluse parmi les Jeux Olympiques.
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[modifier] Jeunesse
Cyr est né à Saint-Cyprien-de-Napierville au Québec le 10 octobre 1863 . À partir de l'âge de douze ans, Cyr travaille dans un camp de bûcherons pendant l'hiver et sur la ferme familiale le restant de l'année. Il impressionnait ses compagnons de travail avec ses prouesses de force. Le Dictionnaire biographique du Canada remarque que, selon un de ses biographes, sa mère décida qu'« il devrait laisser pousser ses cheveux, comme Samson dans la Bible ». Elle les frisait régulièrement.
En 1878, la famille Cyr immigra à Lowell, dans le Massachusetts. Cyr change son prénom de Cyprien-Noé à Louis, plus facile à prononcer en anglais. De nouveau, sa grande force lui amene la célébrité. À l'âge de dix-sept ans, il pesait 230 livres (environ 104 kilos). Il s'inscrivit dans son premier concours d'homme fort à Boston à l'âge de dix-huit ans, où il soulève un cheval.
[modifier] L'Étoile montante
Lorsque Cyr revint au Québec avec sa famille en 1882, il est déjà marié. L'année suivante, il retourne à Lowell avec sa femme, espérant profiter de sa renommée là-bas. Une tournée des provinces maritimes est organisée, mais si cette tournée profite à l'organisateur, Cyr n'y gagne rien. Il commençe alors à faire la tournée du Québec avec sa famille dans un spectacle qu'ils appelèrent La Troupe Cyr.
De 1883 à 1885, Cyr est policier à Sainte-Cunégonde, municipalité située sur l'ile de Montréal. Après cela, il participe à une tournée avec une troupe qui inclue un lutteur, un boxeur et un haltérophile. Il s'inscrit dans une compétition d'hommes forts en mars 1886, à Québec, contre le champion canadien des hommes forts, David Michaud. Cyr souleve une barre à disques de 218 livres (environ 99 kilos) d'une seule main (contre 158 livres - environ 72 kilos - pour Michaud) et une masse de 2 371 livres (1 075 kilos) sur son dos (contre 2 071 livres - 939 kilos - pour son adversaire) et gagna ainsi le titre d'homme le plus fort du pays.
[modifier] Sa réputation d'homme fort
Alors que beaucoup des faits et accomplissements de Cyr ont été exagérés avec le temps, quelques-uns sont documentés et restent impressionnants. Parmi ceux-ci : lever une plate-forme qui tenait dix-huit hommes sur son dos, lever un poids de 500 livres (environ 226 kilos) avec son doigt et pousser un wagon sur un plan incliné. Sa plus grande prouesse fut peut-être celle qui eut lieu en 1895, lorsqu'on rapporta qu'il a supporté 4 337 livres (1 967 kilos) sur son dos. Une autre de ses démonstrations très remarquées eut lieu le 12 octobre 1891, à Montréal : à cette occasion, il retient quatre chevaux, deux tirant dans chaque direction.
Dans Louis Cyr, l'homme le plus fort du monde, Ben Weider dit que les records de Cyr demeurent « incontestés et incontestables ». Cyr mourut d'une néphrite chronique en 1912 à Saint-Jean-de-Matha, où son corps repose toujours.
[modifier] Distinctions
Un district de Montréal est nommé Louis-Cyr en son honneur ; il se trouve dans le quartier Saint-Henri, qu'il patrouilla en tant que policier. Le Parc Louis-Cyr et la Place des Hommes-Forts sont tous deux érigés en sa mémoire, la dernière étant décorée de sa statue.
[modifier] Références
- Ben Weider, Louis Cyr, l'homme le plus fort du monde, 1976.
- Paul Ohl, Louis Cyr : Une épopée légendaire, Montréal, Libre Expression, 2005, 632p.