Mathieu Donnart
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Mathieu Donnart est né à Landerneau le 30 juillet 1904 et est mort fusillé à Pluméliau le 29 juillet 1944.
Résistant.
Son alias Colonel Le Poussin. Chef de l'Armée Secrète dans le Finistère, il installe son poste de commandement au manoir de Kérivoal à Quimper. Il est arrêté à Bubry le 27 juin 1944 par des feldgendarmes, en compagnie du lieutenant de gendarmerie Jean Jamet, originaire de Lanvénégen, du gendarme Pierre Mourisset, originaire de Saint-Laurent-Médoc, tous deux en poste à Quimperlé, et de deux opérateurs radio. Ils sont détenus et torturés dans une annexe du lycée de Pontivy. Pierre Mourisset est fusillé le 18 juillet 1944 à Bieuzy, Mathieu Donnart et Jean Jamet sont fusillés le 29 juillet 1944 à Pluméliau.
Mathieu DONNART dit colonel POUSSIN
Né à Landerneau le 30 juillet 1904, Mathieu DONNART - alias Colonel « POUSSIN » dans la Résistance - est sorti Ingénieur de l'I.CA.M. de Lille. Fait son Service militaire et en sort lieutenant dans la Réserve. Se marie à Brest le 15 septembre 1930 à Jeanne Gourvénec (1909). De ce mariage naissent deux garçons : Jean-Yves (1934) et Alain (1939). Mobilisé le 1er septembre 1939 dans les chars à Vannes. Fait partie en 1940 de la Division de chars du Général de Gaulle ; est promu capitaine en raison du dynamisme dont il fait preuve. A sa démobilisation reprend le poste d'Ingénieur Dire cteur de la Compagnie des Eaux et de l'Ozone à Brest, qu'il occupait déjà depuis 1933. Héros incontesté de la lutte clandestine dans le Finistère ; Responsable « Libé-Nord », entré désormais dans la légende. Désigné pour prendre la charge de l'organisation militaire du département du Finistère et assurer les fonctions de Chef départemental F.F.I, D'une lucidité étonnante, il organise toute l'Armée Secrète (A.S.) et il part de son mouvement Libé-Nord pour le faire ; - Libé-Nord : le premier structuré avec un effectif de 3000 hommes, il désigne Berthaud comme adjoint et premier agent de liaison, ainsi que des responsables d’arrondissement à Brest, Morlaix, Châteaulin, Quimper, Quimperlé, .Douarnenez, Carhaix, - Défense de la France (D.F.) : comprenant 200 à 300 .hommes recrutés essentiellement dans le Nord-Finistère, Brest, Saint-Pol, Morlaix. - Vengeance : comprenant 300 à 400 hommes du côté de Quimper, Douarnenez et Quimperlé, - O.R.A. : constitué presque totalement de cadres de l'Armée. Il réussit ainsi à former une armée clandestine qui possédait des groupes d'action rattachés aux maquis. Cette mise en place réussie, le Finistère représente au 6 juin 1944 : Libé-Nord : 6500 hommes D.F. : 3 000 Hommes Vengeance : 1 000 O.R.A. : 1 000 (non compris les F.T.P.F. organisés conjointement) Cette réalisation fut l'oeuvre de POUSSIN, toujours sur la brèche, intrépide, jamais las, jouant des tours pendables aux Allemands, risquant gros, allant même un jour - alors qu'avec sa voiture il transportait des armes parachutées la veille jusqu'à prendre à bord un officier allemand se rendant à Quimper (et qui fut le « Sésame ouvre-toi ! » de tous les barrages rencontrés) et poussant l'audace jusqu'à le ramener à Brest le soir même ! le « feu vert », quoi ! « MAT », comme il aimait que nous l'appelions, nous, ses vrais amis du combat de l'ombre, reste pour nous un symbole. Le prestige qu'il s'était acquis auprès de tous est une des plus belles pages de la clandestinité finistérienne et il est de notre devoir, aux survivants que nous sommes, de perpétuer sa mémoire auprès de nos contemporains et de ceux qui nous suivront, si nous voulons rester dans le droit fil de notre « ESPRIT de la RÉSISTANCE ». - J'étais sa boîte aux lettres !
René SALAUN
Il repose avec 8 de ses compagnons de cellule au « Rodu » près de Pontivy (56), ou une stèle commémorative a été inaugurée par le Général de Gaulle le 21 juillet 1947.