Mostefa Ben Boulaïd
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Mostefa Ben Boulaïd est l'un des chefs historiques de la guerre d'Algérie.
Ben Boulaïd est né le 5 février 1917 à Arris au sein d'une famille chaouia aisée. En 1939 il accomplit le service militaire obligatoire et fût mobilisé durant la 2ème guerre mondiale. Il milite dans les rangs du Parti du Peuple Algérien, PPA. Il jouera un rôle important dans l'Organisation Spéciale, OS, à l'intérieur de laquelle il mènera une intense activité de formation politique et militaire des jeunes. Il commença à se procurer des armes en les achetant avec ses propres deniers et participa à l'hébergement des militants pourchassés par les autorités. Il supervisa personnellement la distribution des armes à ces militants. En 1948, il participa aux élections de l'Assemblée Algérienne et obtint une victoire écrasante. Cependant, les résultats furent falsifiés par les autorités françaises. Il fût l'un des fondateurs du Comité Révolutionnaire pour l’Unité et l’Action, CRUA. Il présida à la réunion des 22 du 25 juin 1954 qui visait à établir une vision uniforme autour de la question du déclenchement de la lutte armée. Il était responsable de la zone I des Aurès,lieu qui mobilisera l'armée française et connu pour avoir payé un lourd tribut pendant la guerre de libération. Il fût l'un des membres du Comité des six chefs insurrectionnels. Il était à la direction des opérations du déclenchement de la Guerre d'Algérie du 1er Novembre 1954 dans la région des Aurès, l'un des principaux foyers de la rébellion.
En 1955, il se rendit en Libye pour approvisionner la Révolution en armes. Il participa aux deux batailles d’Ifri el blah et Ahmar Khaddou. Il sera arrêté le 11 février 1955 en Tunisie et sera condamné à mort par le tribunal de Constantine et emprisonné à la prison centrale de Constantine. Il s'en évadera en novembre 1955 avec plusieurs autres détenus dont Tahar Zbiri, un des auteurs du coup d'état manqué en 1967 contre Houari Boumediene, et ce grâce à la complicité d'un gardien de prison, Djaffer Chérif, issu de sa région natale. Durant le cours de cette évasion un de ses compagnons chute et se blesse et sera par la suite guillotiné. C'est en commun accord, au tirage au sort, que l'ordre d'évasion s'était déroulé. IL sera tué le 22 mars 1956 avec Abdelhamid Lamrani, un de ses proches collaborateurs, dans le maquis à la suite de la détonation d'un poste radio piégé parachuté par l'armée Française. Considéré comme héros national, dans les Aurès et dans l'Algérie toute entière, son buste orne les places principales de Batna et de Arris.
![]() |
Portail de l'Algérie – Accédez aux articles de Wikipédia concernant l'Algérie. |