Quatrième circonscription du Bas-Rhin
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[modifier] Description géographique et démographique
Circonscription à la fois rurale, autour du Kochersberg notamment, et périurbaine dans les cantons d'Illkirch et Mundolsheim, elle regroupe la périphérie proche de la ville de Strasbourg. Il s'agit de l'une des circonscriptions les plus peuplée d'Alsace, avec plus de 120000 habitants. Son canton le plus peuplé est celui d'Illkirch.
La circonscription est assez largement catholique. Les cantons de Truchtersheim et Geispolsheim sont très largement catholiques même si certaines communes de ces cantons sont protestantes. La ville d'Illkirch-Graffenstaden est historiquement protestante, de même qu'une partie des communes du canton de Mundolsheim, comme Niederhausbergen ou Vendenheim.
La pratique du dialecte reste assez développée dans l'ensemble des cantons de la circonscription, et notamment dans le canton rural de Truchtersheim. Historiquement la pratique du français est restée très faibles jusque dans les années 1950-1960, et cela dans l'ensemble des cantons.
la quatrième circonscription est composée de quatre cantons:
- Canton de Geispolsheim
- Canton de Illkirch-Graffenstaden
- Canton de Mundolsheim
- Canton de Truchtersheim
De 1958 à 1986 s'ajoutait à ces cantons celui de Schiltigheim, aujourd'hui partie intégrante de la troisième circonscription, et quelques comunes du canton de Hochfelden, aujourd'hui intégré dans la septième circonscription.
[modifier] Description politique
La quatrième circonscription du Bas-Rhin fut longtemps considérée comme celle de "Strasbourg-Campagne", rassemblant des cantons plutôt ruraux orientée vers la ville de Strasbourg. Ajourd'hui la plupart des cantons la composant peuvent être considéré comme périurbains, le canton de Truchtersheim étant cependant nettement plus rural que les autres.A L'instar de la plupart des circonscriptions alsaciennes l'affrontement politique s'est longtemps résumé à une opposition entre les gaullistes et les démocrates-chrétiens, marquée par une forte domination de la première.
Initialement détenu par le député MRP Lux, qui l'avit assez nettement emporté sur le maire de Schiltigheim Ritter en 1958 avec le soutien des gaullistes. La circonscription est assez rapidement passée aux mains du candidat proche des gaullistes G.Ritter en 1962, qui avait été exclu du CNIP pour s'être prononcé pour le "oui" au référendum de 1962. Celui-ci fut assez facilement réélu au premier tour en 1967 et 1968. G.Ritter, bien que non membre des partis gaullistes, s'était apparenté au groupe UDR à l'assemblée, il s'appuyait tout à la fois sur le légitimisme des électeurs de la circonscription (De Gaulle y avait obtenu 73,5% en 1965) et son implantation personnelle dans la ville de Schiltigheim, canton le plus à gauche de la circonscription. En 1971 il fut cependant battu à la mairie par une liste centriste d'obédience démocrate-chrétienne. Cet échec le poussa à ne pas se représenter à la députation. Jean-Claude Burckel, "jeune espoir" de l'UDR, lui succéda en 1973 en l'emportant contre le nouveau maire de Sciltigheim P.Schwebel. Tout comme G.Ritter, JC.Burckel renonça à se représenter à la suite de son échec à la conquête de la ville de Schiltigheim. Le maire d'Illkirch André Durr fut élu au second tour très largement contre le candidat socialiste en 1978. Il fut facilement réélu en 1981, 1986 (en menant la liste RPR), 1988 et 1993, et s'imposa comme le chef du RPR du Bas-Rhin au cours des années 1980, un leadership qui lui fût cependant fortement contesté.
En 1995 A.Durr fut déchu de son mandat à la suite d'une accusation fondée de concussion. L'élection partielle organisée à la fin de 1995 pour pourvoir ce siège renforça encore la domination démocrate-chrétienne dans le Bas-Rhin. La primaire entre le CDS Yves Bur, maire de Lingolsheim, et A.Stoeffler, maire de Holtzheim, tourna en effet nettement à l'avantage du premier, qui l'emporta au second tour contre le FN G.P Noth. Y. Bur fut à nouveau réélu contre G.P Noth en 1997 avec 71% des voix. En 2002 il remporta le siège dès le premier tour avec plus de 57% des voix, il dépassait la majorité absolue dans l'ensemble des communes de la circonscription, à l'exception d'Ostwald.
La circonscription reste depuis sa création, et après son remaniement en 1986, largement acquise à la droite. Longtemps considérée comme un bastion du gaullisme, qui la détint pendant plus de trente ans et qui tenait la plupart des sièges des cantons, la circonscription est aussi le "berceau" politique de Daniel Hoeffel, longtemps figure majeure du centrisme alsacien et maire d'Handschuheim. Aujourd'hui d'anciens membres du RPR détiennent les cantons de Mundolsheim, Geispolsheim et Illkirch, un ancien proche de l'UDF celui de Truchtersheim. La droite réalise ses plus forts scores dans le canton rural de Truchtersheim, mais est aussi très bien implantée dans les cantons de Mundolsheim et Geispolsheim. La gauche reste très marginale dans l'ensemble de la circonscription, mais elle est assze forte dans le canton d'Illkirch. La ville d'Illkirch-Graffenstaden, tenue depuis 1995 par un maire PS, reste assez favorable à la droite lors des élections nationales. La ville d'Ostwald, longtemps bastion de la gauche, est passée à droite en 2001. Le FN reste un acteur important dans la circonscription, il a été présent au second tour en 1993, 1995 et 1997. Il réalise ses meilleurs scores à Illkirch, mais subit lors des élections régionales et cantonales la concurrence du mouvement Alsace d'Abord.
En 1988 la circonscription votait pour J.Chirac (52,1%) au second tour des présidentielles. En 1995 elle plaçait J.M Le Pen en tête (25,3%) devant E.Balladur (24,2%), J.Chirac (17,3%) et L.Jospin (17,1%). Au deuxième tour elle choisissait très largement J.Chirac (60,7%). En 2002 J.M Le Pen se plaçait à nouveau en tête (22,2%) devant J.Chirac (18,7%), F.Bayrou (12,9%) et L.Jospin (11,1%).
[modifier] Historique des Elections
| Législature | Député élu | Parti politique | Mandat local |
|---|---|---|---|
| 1958-1962 | Etienne Lux | MRP | |
| 1962-1967 | Georges Ritter | CNIP puis RI | Maire de Schiltigheim |
| 1967-1968 | Georges Ritter | UDVe | Maire de Schiltigheim |
| 1968-1973 | Georges Ritter | UDR | Maire de Schiltigheim |
| 1973-1978 | Jean-Claude Burckel | UDR puis RPR | Conseiller régional |
| 1978-1981 | André Durr | RPR | Maire d'Illkirch-Graffenstaden |
| 1981-1986 | André Durr | RPR | Maire d'Illkirch-Graffenstaden |
| 1986-1988 | André Durr | RPR | Maire d'Illkirch-Graffenstaden |
| 1988-1993 | André Durr | RPR | Maire d'Illkirch-Graffenstaden |
| 1993-1997 | André Durr | RPR | Maire d'Illkirch-Graffenstaden |
| 1997-2002 | Yves Bur | UDF-CDS | Maire de Lingolsheim |
| 2002-2007 | Yves Bur | UMP | Maire de Lingolsheim |
- En 1995 le député André Durr fût déchu de son mandat à la suite d'une condamnation pour concussion. Yves Bur (UDF-CDS) fût élu à l'occasion de l'élection partielle successive à cette déchéance.
