Théorie de la vitre cassée
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Lorsqu'un carreau de vitre est cassé, tous ceux qui sont à proximité ne manqueront pas de subir le même sort si la vitre n'est pas remplacée. Cette théorie décrit l'apparition d'incivilités comme la cause à plus de désordres, de délinquance ou de crimes.
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[modifier] La théorie en action
Dans un quartier stable où les familles entretiennent leurs habitations, les parties communes et font attention à leurs enfants et à ceux des autres, en ne laissant pas n'importe qui pénétrer dans le coin simplement par l'attention qu'ils donnent aux personnes qui passent, une cohésion sociale, toujours fragile, règne. Il suffit de peu de choses pour que tout bascule dans une spirale de la décomposition. Les enfants deviennent insolents et bruyants, gênent les commerçants locaux. Les ordures s'accumulent. Les voisins cessent de se respecter. Les jeunes boivent ou fument du haschich en public, les bagarres sont plus fréquentes, des mendiants traînent dans les rues, etc.
Alors certaines familles commencent à partir. À ce stade, on ne constatera pas forcément d'actes de délinquance grave ou d'agressions violentes mais cependant de nombreux habitants auront le sentiment que la délinquance connaît une augmentation et modifieront leur comportement en conséquence : ils sortiront plus rarement, resteront à l'écart des autres, appliquant le credo du « Ne nous en mêlons pas ». Le quartier est alors vulnérable à l'invasion par la délinquance. Les incivilités sont perçues comme le signal qu'il n'y a plus de loi commune, que plus personne n'a le souci de faire respecter l'ordre (pas simplement au sens de la loi, mais au sens des choses telles qu'elles doivent être). Les comportements d'abandon mènent à l'effondrement des contrôles sociaux.
[modifier] Critiques de la théorie
Certains détracteurs affirment que le manque de présence policière est la principale cause du cheminement vers l'effondrement des contrôles sociaux. ...
[modifier] Sources
- Fixing Broken Windows: Restoring Order and Reducing Crime in Our Communities, George L. Kelling et Catherine Coles, 1996
