À-fond

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L'à-fond ou afond (en néerlandais ad fundum"") est une tradition belge et néerlandaise qui existe dans les milieux estudiantins et qui consiste à boire cul-sec un verre de bière.

Sommaire

1 Description
2 Variantes d'à-fonds
3 Traditions autour de l'à-fond
4 Divers

[modifier] Description

L'à-fond est une pratique très répandue dans les milieux estudiantins belges, et se pratique de manière extrêmement courante lors des guindailles. Celui-ci consiste à boire de la manière la plus rapide possible une quantité quelconque de bière, généralement en compétition avec un ou plusieurs opposants. La définition récursive de l'à-fond étant : « un à-fond, c'est un à-fond, mais en plus vite ».

L'à-fond le plus classique consiste en une pils de 25 cl servie dans un gobelet en plastique. Les plus rapides parviennent à faire disparaitre le contenu en une seule gorgée.

Afin d'ajouter un certain piment, des dizaines de variantes ont été inventées, allant de l'à-fond sympathique sans enjeu, au shot gun consistant à boire une canette par un trou percé dans sa partie inférieure.

On utilise le verbe affonner pour décrire l'action de pratiquer l'à-fond.

[modifier] Variantes d'à-fonds

L'estafette ou à-fond relais est une compétion d'à-fond par équipe, basée sur le principe de la course-relais : les membres de l'équipe affonnent l'un à la suite de l'autre. Une estafette est généralement provoquée par un groupe de personnes. Pour ce faire, elle entonne un chant traditionnel à l'encontre des personnes présentes, invitées à constituer l'équipe opposante.
L'à-fond Lady Diana (anciennement Ayrton Senna) consiste à prendre tout le pourtour du gobelet dans ses lèvres et ensuite de boire la bière en allant s'écraser contre un mur.
L'à-fond choui: deux personnes font un premier à-fond. Le perdant (celui qui a affonné le plus lentement) doit alors redéfier le vainqueur à l'à-fond jusqu'à le battre.
L'à-fond choupette: les deux personnes s'embrassent après l'à-fond au lieu de se faire une simple bise sur la joue.
L'à-fond crasse: il s'agit d'un à-fond préparé spécialement pour les bleus, à partir d'une recette tenue secrète, dans le cadre du baptême.
L'à-fond soldat Ryan: Une personne offre une bière à une autre personne et lui propose un à-fond soldat Ryan. La personne acceptant cette à-fond doit reculer de 10 pas en arrière. Il avance vers la personne ayant proposé l'à-fond. Cette dernière crie 5 fois "PAN!!!". Au premier "PAN" l'affonant doit continuer à avancer à cloche-pied. Au deuxième "PAN!!" l'affonant doit continuer à avancer en rampant. Au troisième "PAN!!", l'affonnant doit continuer à ramper en ne s'aidant que d'un seul bras. Au quatrième "PAN!!", l'affonant perd l'aide de son dernier bras et il est donc obligé de tenir son brevage par la bouche. Au cinquième "PAN!!" La personne doit terminer son verre en ne se servant que de sa bouche. Cet à-fond est souvent pratiqué par un bleu.
L'à-fond buffalo (en néerlandais buffel) consiste à affonner de la main gauche, ou de la main droite quand on est gaucher. La personne ne servant que de cette main indiquée pour cet à-fond est intrônisée "Buffalo" ou "Geronimo".

[modifier] Traditions autour de l'à-fond

L'à-fond est au centre de toute une série de pratiques guindaillesques. Tout est d'ailleurs prétexte à affonner:

Lors du baptême, a lieu le roi des bleus, compétition dans laquelle les bleus doivent boire le plus de bière possible en à-fond.
L'à-fond est de rigueur à l'issue d'un chant de cercle ou d'une régionale.
L'à-fond est au centre de la coronae, rite de passage de la calotte.
L'à-fond est suivi d'une bise sur la joue, pour marquer la sympathie mutuelle des affoneurs.
Le verbe gletter est employé lorsque de la bière coule sur les côtés et pas uniquement dans la gorge. On doit alors recommencer. Si l'on glette pendant la compétition du roi des bleus, on est disqualifié.
Il est d'usage de faire "racheter" certains objets que son propriétaire ou responsable a laissé sans surveillance: penne, toge, sac, porte de kot, rachat de bar. Le rachat consiste à s'approprier l'objet et ne le rendre à son propriétaire que contre un nombre plus ou moins élevés d'à-fonds. A noter que c'est à celui qui fait racheter de payer les bières pour le rachat
Si une personne "Buffalo" se fait surprendre à boire à la mauvaise main, elle doit changer de main et affonner son verre.
On désigne parfois sous le terme d'à-fond le fait de boire ou manger quelque chose le plus rapidement possible (affonner une mitraillette, affonner un sandwich, affonner un pastis, ...).
Il existe une série de jeux bibitifs mettant en exergue la pratique de l'à-fond: le fire, le dingding bottle, le jeu du clou... A vrai dire, n'importe quel jeu peut être détourné pour être rendu bibitif (bien que certains furent visiblement conçus pour ça).
Faire une erreur en public: se tromper dans les paroles d'un chant, raconter une blague qui fait un bide, ou toute autre erreur, entraîne habituellement une demande insistante du public pour que le fautif affonne.
Il existe un concours visant à réunir le maximum de personne pour créer la plus longue chaîne d'à-fonds (http://www.clabecq.be/afond.php)