Émile Picard
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Charles Émile Picard, plus connu sous le nom d'Émile Picard, né le 24 juillet 1856 à Paris, mort le 11 décembre 1941 à Paris, est un mathématicien et académicien français.
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[modifier] Biographie
Malgré le décès de son père, directeur d'une fabrique de soie, lors du siège de Paris en 1870, il peut étudier au lycée Napoléon (l'actuel lycée Henry IV). Reçu deuxième au concours de l'École polytechnique et premier à l'École normale supérieure, il opte pour cette dernière et réussit l'agrégation en 1877. Assistant à Paris puis à Toulouse, il devient maître de conférence en 1881. Cette même année, il épouse Marie, fille de son collègue Charles Hermite. Trois de leurs cinq enfants mourront pendant la Première Guerre mondiale.
Émile Picard se fait rapidement un nom dans le cercle des mathématiciens, prouvant un théorème difficile : toute fonction entière non constante, holomorphe dans le plan complexe, prend chaque valeur une infinité de fois, avec au plus une exception. Ce travail sur les singularités des fonctions holomorphes, complété plus tard par Gaston Julia, lui vaut une première nomination pour devenir membre de l'Académie des sciences, élection reportée en 1889 en raison de son jeune âge.
En 1885, il devient professeur à la faculté des sciences de Paris, occupant la chaire de calcul différentiel à la suite de Joseph-Alfred Serret, puis celle d'analyse et d'algèbre. Il exerce aussi à l'École centrale des arts et manufacture, de 1894 à 1937, formant à la mécanique plus de dix mille ingénieurs.
Sa fille Louise épousa le physicien Louis Dunoyer.
[modifier] Héritage
Les travaux très innovants de Picard ouvrirent la voie à de nouvelles recherches. Il fut le premier à utiliser le théorème du point fixe de Banach dans une méthode d'approximations successives de solutions d'équations différentielles ou d'équations aux dérivées partielles. On lui doit également des travaux en géométrie algébrique et des recherches appliquées sur l'élasticité et sur la chaleur. Il fut aussi l'un des premiers défenseurs des théories d'Einstein. Son Traité d'analyse constitua longtemps une référence, mais Picard fut aussi philosophe et historien des sciences.
[modifier] Honneurs et distinctions
Président du congrès international de mathématiques et Grand-croix de la Légion d'honneur, il est nommé secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences en 1917 et lauréat de la médaille d'or Mittag-Leffler en 1937.
Il est élu à l'Académie française, le 27 novembre 1924, au fauteuil 1, succédant à Charles de Freycinet (mort le 14 mai 1923). Sa réception officielle eut lieu le 11 février 1926. Près de trois ans après sa disparition, il est remplacé le 12 octobre 1944 par Louis de Broglie.
[modifier] Œuvres mathématiques
- Traité d'analyse (3 vol.), Éditions Jacques Gabay, Sceaux, 1991
- Théorie des fonctions algébriques de deux variables indépendantes (avec Georges Simart). Réimpression corrigée en un volume de l'édition en deux volumes de 1897 et 1906, Chelsea Publishing Co., Bronx, N.Y., 1971.
- Leçons sur quelques équations fonctionnelles avec des applications à divers problèmes d'analyse et de physique mathématique, Gauthier-Villars, Paris, 1950
- Leçons sur quelques types simples d'équations aux dérivées partielles avec des applications à la physique mathématique, Gauthier-Villars, Paris, 1950
[modifier] Lien externe
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Jean-Claude Bouquet | Chaire de calcul différentiel et intégral de la Faculté des sciences de Paris | Édouard Jean-Baptiste Goursat |
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Charles Hermite | Chaire d'Algèbre supérieure de la Faculté des sciences de Paris | ' |
Précédé par Charles de Freycinet |
Fauteuil 1 de l'Académie française 1924-1941 |
Suivi par Louis de Broglie |