Épanadiplose
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En rhétorique, une épanadiplose est une figure de style consistant à la reprise à la fin d'une proposition du même mot que celui situé en début d'une proposition précédente.
Exemples :
- « L'homme est un loup pour l'homme. » (Plaute / 254-184 av. J.-C)
- « L'enfance sait ce qu'elle veut, elle veut sortir de l'enfance. » (Jean Cocteau)
- « L'homme peut guérir de tout, non de l'homme. » (Georges Bernanos, Nous autres Français).
C'est l'inverse de l'anadiplose.
Plus largement, il s'agit de la reprise, à la toute fin d'une œuvre, du motif, de l'évènement ou de la configuration initiale décrite dans l’incipit. Ce procédé est particulièrement employé dans le cinéma et en littérature. Il contribue à donner une sorte de cohérence à l'ensemble de l'œuvre et crée surtout une impression de cyclicité, d'éternel retour. L'histoire narrée reprend ainsi, d'une certaine manière, le motif des cycles naturels, par exemple le retour des saisons ou la succession des générations. C'est une manière de « boucler la boucle ». On peut y voir aussi l'équivalent littéraire et artistique du mythe de Sisyphe. Cela peut être pour l'auteur une manière ironique de signifier que l'on est revenu au point de départ et que tout ce qui s'est déroulé entre temps n'a finalement guère d'importance. Les intentions liées à ce procédé sont toutefois diverses et laissent libre cours à plusieurs interprétations. Il peut s'agir parfois d'un simple procédé « esthétique » visant à créer une sorte de symétrie, d'ordonnancement régulier de l'œuvre, sans qu'il y ait d'intention signifiante.
Dans le film P.R.O.F.S avec Patrick Bruel, cette figure de style est transposée au cinéma avec le même symbole servant de départ et de fin du film : un cheval.
[Aussi nommée Épanadoplose]