Alessandro Avellis
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Alessandro Avellis, est un réalisateur italien.
Né à Bari (Italie) en 1975, Alessandro Avellis a fait des études de cinéma à Rome. Il a suivi des formations avec Suso Cecchi d’Amico, Theo Angelopoulos et Furio Scarpelli. Il vit à Paris depuis 2000. Après une série de courts-métrages, dont le premier participa en 1996 au Sacher festival de Nanni Moretti, il a réalisé un film de fiction et un documentaire sur le FHAR (premier mouvement homosexuel et féministe français) et sur ses liens avec des intellectuels tels que Guy Hocquenghem, Françoise d’Eaubonne et René Schérer. Dans ses films, mélo, sexy et humour se mélangent à des sujets politiquement engagés.
[modifier] Filmographie
- Phare, fard, FHAR ! (documentaire, France, 2006 - 80')
- Ma saison super 8 (fiction, France, 2005 - 74')
- Le baron (France/Italie, 2004, 6')
- Le garçon et l'aigle (France, 2003 - 12')
- Plus de Paul (France, 2002 - 8')
- Parole nella città (Italie, 2000 - 13')
- ABC (Italie, 1999 - 9')
- Armida (Italie, 1998 - 18')
- Lovstori (Italie, 1996 - 8')
[modifier] Critiques
TETU, Louis Maury, octobre 2005 « Ma saison Super 8. Difficile de résister au charme atypique de ce film qui raconte de façon très libre l'histoire du FHAR, le Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire. Alessandro Avellis situe son histoire dans les années 68-72 où de jeunes gens font l'apprentissage de leur identité et du combat qui mène à sa reconnaissance. Remarquablement bien joué, étonnamment bien reconstitué sans le poids balourd de l'hommage poussiéreux, ce film à la fois politique et ludique réussit un étonnant équilibre. Et revient sur des luttes que personne ne devrait juger préhistoriques… »
ECRAN NOIR.FR, Ma saison super 8 ***, octobre 2005 « Paris. 1968-1972. "Ne pas se présenter en victime mais agir". Ils sont jeunes, beaux, homos et croient au marxisme. Elles veulent s'affranchir et militent pour le droit à disposer de leur propre corps, qu'elles soient hétéro ou lesbiennes. C'est ensemble que commencera leur combat contre les codes normatifs. Légèreté des seventies, coups de gueule, mutations politiques, vie communautaire, féminisme, berceaux idéologiques. Le tout face aux inexorables limites de l'époque… Retour aux sources. »
GUS MAGAZINE, Hugues Demeusy, décembre 05-janvier 06 « (…) Et pourtant, ce petit joyau aurait bien pu ne jamais voir le jour, sans l’acharnement d’un jeune italien, Alessandro Avellis, 30 ans. Jeune réalisateur intègre et passionné, il n’a d’autres ambitions que de nourrir notre réflexion, quitte à faire passer les enjeux commerciaux au deuxième plan ! Né dans le sud de l’Italie, élevé dans le culte du 7ème art, et passionné par le cinéma d’auteur français, il s’est installé à Paris à la fin des années 90 où il a réalisé quelques courts-métrages. (…) Le film a été tourné en 9 jours, à un rythme de folie (les images de manifestations et les scènes qui se déroulent en mai 68, ont été filmées en Super 8. Elles ressemblent à s’y méprendre à des archives d’époque). Le résultat est étonnement frais, poétique, libre, tout en délivrant un message historique grâce au jeu sans concessions des acteurs et à la mise en scène impeccable d‘Alessandro. »
PREF MAG, David Dibilio, mars-avril 2006 « Paris, début des années 70. Après l’échec de son comité pédérastique dans la Sorbonne occupée de mai 68, Marc, un jeune étudiant, vit tant bien que mal sa condition d’homosexuel. Julie, sa meilleure amie, s’implique de plus en plus dans la cause féministe et cherche à nouer le dialogue avec la classe ouvrière… Ne pas se laisser effrayer par un sujet à priori « rébarbatif ». Ma Saison Super 8 est une relecture de la naissance des mouvements féministes et homosexuels du début des années 70, deux mouvements qui avaient un ennemi commun : l’hétéro-flic ! Une relecture donc, par quelqu’un qui n’était pas né à l’époque du FHAR et qui prend la liberté de rêver, de fantasmer et de sourire d’un temps que les moins de quarante ans… Assez bien documenté (voir la reconstitution très réussie de l’émission radio de Ménie Grégoire sur "l’homosexualité ce douloureux problème"), le film d’Alessandro Avellis met en scène une bande de jeunes comédiens aussi jolis qu’inspirés. Tourné sans aucun moyen, mais avec une vraie envie de cinéma et une énergie communicative, Ma Saison Super 8 est un petit bijou à découvrir absolument, un film sans prétention mais qui fait mouche et qui est aussi un émouvant hommage à Guy Hocquenghem et Françoise d’Eaubonne. »
IMAGE+NATION, Montréal GLBT film festival, novembre 2006 « Ma Saison Super 8 constitue un témoignage émouvant d’un moment important de l’histoire française contemporaine. »
ILLICO, Du côté des docs, Didier Roth-Bettoni, octobre 2006 « Phare, fard, FHAR ! ou la révolution du désir se penche sur une page un peu oubliée de l’histoire des homosexuels en France : le militantisme homo des années 70 via des figures comme Guy Hocquenghem, René Scherer, Françoise d’Eaubonne… Loin de s’en tenir à un propos nostalgique, le film d’Alessandro Avellis et Gabriele Ferluga en profite pour interroger le présent des gays à la lumière de ce passé tout sauf dépassé. »
CRITIKAT.COM, Romain Lecler, décembre 2006 « L’autre documentaire, Phare, Fard, Fhar ! ou la révolution du désir fait resurgir pendant une heure vingt le début des années 1970, c’est-à-dire l’époque où fut créé le Fhar, le Front homosexuel d’action révolutionnaire, sous l’égide de Françoise d’Eaubonne et Guy Hocquenghem. Le mot d’ordre était : « prolétaires de tous les pays, caressez-vous ! », qui rappelle comment le Fhar est né au carrefour d’une culture extrême gauchiste (mao-marx-lénin-trotsk-...-iste) et de la lutte pour la libération des mœurs ; autrement dit, au carrefour des Intellectuels de la Sorbonne et de Normale Sup, et des mouvements féministes. Le parcours de Guy Hocquenghem, là encore et pour la même raison que Nomi, se termine brutalement à la fin des années 1980. Instaurant des allers-retours avec les années 2000, et en particulier le mouvement activiste LGBT des Panthères roses, le documentaire met en relief cet âge d’or du militantisme que furent les années 1970. Hocquenghem écrira d’ailleurs, juste avant de mourir à quarante et un ans, un pamphlet contre les défroqués de mai 68 : Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary, quand les illusions soixante-huitardes se sont perdues. La démarche d’Alessandro Avellis et Gabriele Ferluga est finalement semblable à celle de The Nomi Song, parce qu’elles consistent toutes deux à rappeler au public d’aujourd’hui des pans de l’histoire du mouvement homosexuel : une icône, Nomi, des figures, d’Eaubonne, Hocquenghem, des contextes historiques, les années 1970 et 1980, avec bien entendu à la clé le traumatisme de l’irruption du « cancer gay », le VIH. »
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