Arnaud Marty-Lavauzelle

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Arnaud Marty-Lavauzelle est médecin psychiatre et militant associatif français engagé dans la lutte contre le sida, né en 1946 et décédé le 12 février 2007 à Paris.

[modifier] Parcours

En 1969, jeune psychiatre, il se rend au Biafra avec Bernard Kouchner. Touché par l'épidémie de Sida qui emporte plusieurs de ses proches amis, il décide en 1987 de devenir volontaire de l'association AIDES. En 1992, le président et créateur de l'assocuation, Daniel Defert, le choisit pour prendre la relève. Marty-Lavauzelle a été président de l'association AIDES de 1992 à 1998 à titre bénévole. Il a considérablement développé cette association dans les années difficiles qui ont précédées la généralisation des trithérapies. AIDES présente dans 99 villes devient avec 3500 volontaires la plus grosse association de lutte contre le sida en Europe. Sa présence médiatique a également été importante durant ces années. En 1991, il participe à la mise en place de Ensemble contre le SIDA.

Parallèlement à ses activités associatives, il a poursuivi son travail de psychiatre hospitalier, spécialisé en thérapie familiale. Il a notamment travaillé sur la question du suicide^[1]

Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1998, il a ensuite participé à la mise en place du Fonds mondial de lutte contre le sida (afin de favoriser l'accès aux traitements dans les pays émergents), et avait également été nommé conseiller à la mairie de Paris pour les questions de coopération par Bertrand Delanoë^[2].

Arnaud Marty-Lavauzelle qui était séropositif depuis une vingtaine d'années est mort du sida à l'âge de 61 ans, à l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière dans la nuit du 12 au 13 février 2007. Le ministre de la Santé et des Solidarités, Xavier Bertrand lui a rendu hommage ^[3] en soulignant que « son témoignage de courage, de force, de vie, son combat pour une vie normale, pour l´évolution des comportements et des regards resteront dans nos mémoires ». Il a rappellé également « son rôle crucial dans la promotion de la réduction des risques auprès des usagers de drogues ainsi que dans l´accès aux soins et aux traitements pour tous en France mais aussi dans les pays du Sud ».