Arsinoé II

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Pièce à l'effigie de Ptolémée II et Arsinoé II

Arsinoé II Philadelphe est la fille de Ptolémée I^er Sôter et de Bérénice I^re. Sa date de naissance se situe au plus tard en -316. En -300, elle épouse d'abord Lysimaque, général d'Alexandre le Grand, roi de Thrace à la succession de ce dernier. Arsinoé est belle et le vieux roi (beaucoup plus âgé qu'elle, étant âgé d'environ soixante ans), fou amoureux, ne lui refuse rien. Il lui offre plusieurs villes et même Éphèse qui est rebaptisée Arsinoé. Avec lui, elle a trois fils, Ptolémée, Lysimaque et Philippe. Le roi Lysimaque a déjà un héritier, Agathocle, né d'un premier mariage. Pour assurer la succession au trône à l'aîné de ses fils, Arsinoé (soutenue par son frère Ptolémée Kéraunos, « le Foudroyant » ?), prétend qu'Agathocle a comploté contre son père, lequel n'hésite pas à le sacrifier en -284/-283 ou -283/-282.

Ce crime dynastique provoqua la chute de Lysimaque. En -282, Séleucos I^er, roi de Syrie, envahit l'Asie mineure et décime l'armée thrace à Couroupédion, au début de -281. Le roi Lysimaque est tué. Arsinoé s'enfuit et se réfugie à Cassandreia ; elle doit accepter d'épouser son frère Ptolémée Kéraunos qui, en contrepartie, s'engage à adopter ses neveux. Mais à peine entré dans Cassandreia, il fait tuer deux des fils qu'Arsinoé avait eus du roi Lysimaque, le jeune Lysimaque, âgé de seize ans^[1] et Philippe, treize ans ; seul l'aîné, Ptolémée, échappe au massacre. Arsinoé s'enfuit de nouveau et se retire à Samothrace avant de rejoindre en Égypte, en -279, son frère Ptolémée II et Arsinoé I^re son épouse, sœur du défunt Lysimaque.

Calomniant sa belle-sœur, elle obtient son bannissement à Coptos en -278, et épouse son frère en -277 (ou -274), devenant ainsi reine d'Égypte. C'est ce mariage qui vaut à Ptolémée II l'épithète de Philadelphe, « celui qui aime sa sœur ».

Son influence contribue à l'éclat de la vie de cour et à la grande expansion de la puissance ptolémaïque en dehors d'Égypte, et elle est déifiée de son vivant comme son époux. Elle meurt lors de la quinzième année du règne de celui-ci, en -270^[2].

Le culte d'Arsinoé, associé à celui d'Aphrodite, déesse de la Beauté, atteste de la grâce de la reine. Plus prosaïquement, en imposant le culte d'Arsinoé dans les temples égyptiens, Ptolémée II parvient ainsi à prélever de nouveaux subsides directement versés dans le trésor royal, ceci sans révoltes de la part du clergé.

Callimaque de Cyrène pleura sa mort dans une de ses élégies.

[modifier] Liens externes

Les expéditions archéologiques de Franck Goddio et la découverte de la statue d'Arsinoë à Canope.

[modifier] Notes

↑ Le sort tragique du jeune Lysimaque a inspiré les artistes : une gravure du XIX^e siècle le montre dans une arène, luttant avec un lion affamé.
↑ Une stèle égyptienne a livré la date de sa mort, survenue au mois de pachons de la quinzième année du règne de Ptolémée Philadelphe, qui règne de -285 à -246.