Barrage Bin el Ouidane
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Pays | Maroc | |||
Province | Azilal | |||
Cours d’eau | El Abid | |||
Vocation | Énergie et irrigation | |||
Année de mise en service | 1953 | |||
Type | Béton - Voûte | |||
Hauteur du barrage | 133 m | |||
Volume du réservoir | 1 384 hm3 | |||
Surface du réservoir | Donnée non renseignée | |||
Production annuelle | 287 GWh/an | |||
Bassin(s) irrigué(s) | plaine de Béni Moussa | |||
Surface irriguée | 69 500 ha | |||
Barrage - hydrologie |
v: Le barrage de Bin el Ouidaneسد بين الودان, édifice majeur en matière de construction de barrage, a double vocation : la production d'énergie et l'irrigation. Il est considéré comme le plus haut barrage en voûte d'Afrique et le plus grand du Maroc en production énergetique. Outre sa capacité d'irrigation concernant la plaine de Tadla, qui appartient à la plaine intérieure pré-atlasique du Tadla (3500 km2), prolongée dans la région de Marrakech-Tensift-Al-Haouz par la plaine des Sraghna.Le barrage a permis de mettre en valeur 69 500 ha de terres fertiles sur 125 km de longueur. La politique du gouvernement marocain au début des années 60 visait à atteindre l'irrigation d'un million d'hecatres. Malgré le grand réseau de barrages, le Maroc est confronté à certains problèmes : la sécheresse,et le remplissage des barrages par la boue, ce qui a une influence sur la retenue des eaux.
Sommaire |
[modifier] Géographie
[modifier] Situation
Situé dans la plaine intérieure pré-atlasique du Tadla (moyen Atlas marocain).
[modifier] Histoire
Au début de l'année 1948, la SGE et l’Entreprise Fougerolle pour Travaux Publics se classent premières à l’adjudication des travaux de ce grand barrage marocain. Afin d’exécuter le marché, elles forment une société ad hoc, l’Entreprise de Construction du Barrage et de l’Usine de Bin-el-Ouidane (ECBO). Situé sur le principal affluent de l’Oum Errabiaa , l’oued el-Abid, le projet est ambitieux puisqu’il doit permettre la réalisation du plus puissant ensemble hydroélectrique du Maroc. Dès 1929, des études ont été menées sur le site. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, l’Énergie Électrique du Maroc et les pouvoirs publics décident la réalisation de cet aménagement. Toutefois, les travaux n’entrent dans leur phase active qu’au lendemain du conflit. Au total, le complexe de l’oued el-Abid doit fournir 600 milliards de kilowattheures, soit les deux tiers de l’électricité d’origine hydraulique du Maroc. En outre, il deviendra possible d’irriguer 112 000 ha. Pièce maîtresse de l’ensemble, le barrage de Bin-el-Ouidane, étudié par le bureau Coyne et Bellier, atteint 132 m de hauteur pour 290 de longueur en crête et demeure longtemps le plus élevé d’Afrique. Pourvu d’un grand évacuateur de crues en saut de ski d’une capacité de 2.500 m3/s, il détermine, une fois construit, une retenue d’une superficie dépassant largement celle du lac d'Annecy.