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- KHABOUR, nom de 2 riv. de la Turquie d'Asie : 1° l'anc Chaboras, qui prend sa source dans le N. E. du pachalik de Reha et tombe dans l'Euphrate, près de Kerkisieh : cours, 380 kil.; — 2"l'anc Ni-cephorius, qui sort du pachalik de Van, entre dans celui de Diarbékir, et grossit le Tigre : cours, 400 k.
- KHAÏBAR, v. d'Arabie (Nedjed), à 190 kil. N. E. de Médine. Assiégée et prise par Mahomet en 627.
- KHAI-FOUNG, v. de Chine (Ho-nan), à 530 kil. S. O. de Pékin; 200 000 hab. Elle est située sur la r. dr. du Hoang-ho, mais au-dessous du niveau du fleuve, et serait inondée sans les digues qui la défendent. En 1642, elle perdit 300000 hab. dans un siège où les digues furent percées. On y trouve des Juifs qui y sont établis de temps immémorial.
- KHAI-SANG, 6° empereur chinois de la dynastie des Mongols, né en 1281, succéda en 1308 àTamer-lan, son oncle. Il régna avec gloire jusqu'en 1311, protégea les lettres et réunit en un seul code les lois de ses prédécesseurs.
- KHALED , un des plus courageux généraux de Mahomet, avait d'abord pris parti contre lui et avait contribué au gain de la bataille d'Ohod, où les Mec-quois battirent le prophète. Il embrassa cependant la nouvelle religion la 8* année de l'hégire (630), et eut, par ses exploits, la plus grande part à la conquête de la Syrie. Il reçut de Mahomet le surnom i'Épée de Dieu. Il mourut en 642.
- KHALELA, riv. de Russie (Iékaterinoslav), tombe dans le Dnieper, près de son emb. Les Mongols y remportèrent sur les Russes une grande victoire en 1223.
- KHALKAS , nation mongole, qui habite dans la partie sept, de l'empire chinois, entre la Sibérie au N., le Héloung-kiang à l'E., la Charra-Mongolie au S. et la Dzoungarie àl'O. Leur v. princip.est Ourgaou Kouren. Les Khalkas sont un peuple nomade et pasteur, qui fut jadis nombreux et puissant; ils furent extrêmement affaiblis au xvm* siècle par les guerres qu'ils eurent à soutenir contre les Ëleuthes.
- KHAJMÉFIS, c.-à-d. Gardiens de l'Egypte, dieux suprêmes de l'Egypte, formaient une trinité. Leurs noms sont Knef, Fta, Fré. V. ces noms.
- KHAN, c.-à-d. seigneur, titre que prennent les ehefs des peuples tartares. Presque toujours ce mot s'ajoute à la suite du nom du souverain : Gengis-khan, Mohammed-khan. Quelques-uns de ces khans étendirent au moyen âge leur domination sur une grande partie de l'Asie. Auj. la plupart ne sont plus que de simples gouverneurs de provinces ou des officiers à la solde de la Russie et de la Perse. Les seuls khans indépendants qui subsistent encore habitent dans le Turkestan et le pays des Kirghiz; les principaux sont les khans de Boukhara, de Khiva, de Bafk. Au moyen âge, on connaît surtout les khans des Avares, de Kaptchack, de Kazan, d'Astracan, de Crimée, etc. (V. ces noms). — Les Turcs désignent aussi sous le nom de khan leurs caravansérails.
- KHARBOUT (Eyalet de), gouvt de la Turquie d'Asie, entre ceux de Trébizonde, d'Adana, d'Alep et de Diarbékir, a pour ch.-l. Kharbout ou Carpout (à 100 k. N. O. de Diarbékir). Il contient un haut plateau formé par le Taurus et est arrosé par l'Euphrate. Il répond à l'Arménie 2* des Romains, à parue de l'Arménie 1", à la Sophène et à la Comagène.
- KHARIZM ou KHOVABESit, l'anc. pays des Chorat-miens, région du Turkestan occid., au S. de la mer d'Aral, sur les deux rives du Dîihoun, entre le kha-oat de Boukhara et la mer Caspienne, contient, entre autres territoires, le khanat de Khiva et le pays des Turcomans. Il est mêjé de steppes et de districts fertiles. — De 994 à 1231, le Kharizm forma une principauté indépendante, qui fut fondée par un chef turc aux dépens des Samanides. Les princes du Kharizm envahirent la Perse en 1193, et s'emparèrent en 1197 de Samarcand: leur puissance fut détruite par Gen-gis-khan. Le Kharizm fut .quelque temps compris dans l'empire du Kaptchak. Vers 1481, Ilbars-le-Cheibani le détacha du Kaptchak et en fit de nouveau un État indépendant. — One dynastie de princes khovaresmiens régna aussi àDelhy dansl'Hindoustan depuis 1213, après en avoir chassé les Gourïdes ; elle fut remplacée en 1398 par les Patans.
- KHARKOV, v. de Russie, ch.-l. du gouvt de son nom. à 1400 kil. S. E. de Pétersbourg; 40 000 hab. Évêché, tribunaux-, université (depuis 1805), établissements scientifiques, école militaire. Commerce de transit. Savon, tanneries et autres industries. Fondée par le czar Alexis en 1650 pour arrêter les Tartares de Crimée. — Le gouvt de Kharkov, dit aussi gouvt des Slobodes d'Ukraine, a 380 kil. sur 110, et compte 1 400 000 hab. V. UKRAINE.
- KHATANGA, riv. de la Russie d'Asie, naît dans le gouvt de Tomsk, coule à l'E., puis au N. E., et se perd dans l'Océan Glacial, après 1000 kil. de cours.
- KHAZARES, Agathyrses ? peuplescythiquede l'Europe orient., était placé au v° s. de J.-C. sur les deux rives du Bas-Volga près de lamer Caspienne. S'avan-çant à l'O., ils conquirent sur les Avares (634) la Russie mérid. actuelle jusqu'au Dniepr et à l'Oka. Leur vaste empire subsista amsi pendant deux siècles, du-dant lesquels ils furent presque toujours alliés avec les Grecs. D'accord avec Héraclius, ils se jetèrent sur la Perse en 626. C'est chez eux que Justinien II, chassé de ses États, alla chercher un refuge : ils le ramenèrent en 715, et plus tard une princesse kha-zare, mariée à Constantin Copronyme, devint impératrice d'Orient, et valut à son fils, Léon IV, le nom de Léon le Khazare. Mais de 862 à 885, les Varègues leur ravirent des territoires considérables-, puis les Petchenègues occupèrent la partie occid. delà Kha-zarie (882, etc); finalement ils ne gardèrent que la Tauride et la Crimée, d'où même ils furent expulsés par Sviatopolk I en 1016. Les Khazares avaient adopté le Christianisme en 858; ils se sont depuis convertis au Judaïsme. Leur place principale était Sarkel ou BielaTèche, fondée en 834.
- KHAZARIE ou GAZARIE. Ce nom désigna tantôt tout l'empire des Khazares, tantôt la Crimée seulement, leur dernière possession.
- KHERSON, V. forte de la Russie d'Europe, ch.-l. d'un gouvt de même nom, à 1700 kil. S. de Pétersbourg, .près dé l'amb. du Dniapr dans la mer Noire; 25 000 kab. Quatre quartiers : la Forteresse, l'Amirauté, le faubourg des Grecs, le faubourg des Militaires. Port militaire et commercial; chantiers de construction, arsenal, magasins de vivres, casernes, etc. Commerce de bois de construction. Fondée en 1788 par Potemkin, elle fut ainsi nommée en souvenir d'une ville célèbre de l'anc Tauride, qui est cependant assez éloignée (F.CHERSQN). Elle fut d'abord importante ; mais la construction d'Odessa et l'accroissement de Nikolaïef lui ont fait beaucoup de tort. — Le gouvt de Khersoh, dit aussi de Nikolaïef, a 375 kil. sur 200 et 900000 hab. Sol en général peu fertile, sauf àl'O.; mûriers, vigne, nombreux troupeaux de tout genre. Salines. Ce gouvt fut formé en 1802 de parties du gouvt d'Iékaténnoslav, de la prov. de Kiev et de la steppe d'Otchakov.
- KHTAN-LODNG, empereur de Chine, delà dynastie des Mandchoux, monta sur le trône en 17 36, réprima en 1755 une révolte des Tartares et soumit a sa domination toute la Tartarie jusqu'à la Perse. Se sentant vieux, il abdiqua en 1795 en faveur de son fils. Khian-Loung défendit en 1753 l'exercice de la religion chrétienne dans ses États. Ce prince cultivait les lettres avec succès ; il forma une bibliothèque de 600 000 volumes. Il avait composé entre autres
KHOP — 997 — KIAK
écrits, un Éloge de la ville de Moukden, que le P. Amiot a traduit en français, Paris, 1770.
- KHIMARIOLI (monts), ou DELLA CHIMERA, petite chaîne de la Turquie d'Europe, àl'O., s'étend parallèlement au canal d'Otrante, dans le sandjakat de Delvino jusqu'à celui d'Avlone, et se termine parle cap Lm-K'uetta. Elle répond aux monts Acrocérauniens des anciens.
- KHIOUNG-TCHEOU, v. et port de Chine, dans l'tled'Haïnan, sur la côte N., à 250 kil. S. O. de Canton ; 200 000 hab. Temples nombreux, collèges, bibliothèque. Commerce avec Macao, le Tonauin, la Cochi'nchine, Singapour, etc.
- KHIVA, v. forte du Turkestan, capit. du khanat de Khiva, près du Djihoun, à 560 k. N. E. d'Aster-abad; env. 10 000 hab. Citadelle, 30 mosquées, medresseh ou collège. Commerce assez actif. Grand marché d'esclaves. — Le khanat s'étend entre la mer d'Aral et les steppes de Kirghiz au N., le Djihoun à l'E., la Boukharie au S. E. et des déserts stériles et sablonneux àl'O. etauN. O.; 500 000 hab. (Araliens, Karakalpaks, Turcomans et Tartares maho-métans,dont 100000 esclaves). Ce khanat est le plus vaste du Turkestan ; mais il ne renferme presque que des déserts. Les habitants commercent par caravanes avec Orenbourg, Astrakhan, la Perse et l'Afghanistan. — Ce pays faisait autrefois partie du Kharizm ' (V. ce mot). Pierre le Grand voulut en vain le conquérir. Depuis 1802, le khanat de Khiva s'est beaucoup agrandi sous Mohammed-Rachim et sous son fils Rehman-Kouli-Khan. Les Russes étendirent leur domination, en 1854, jusqu'aux portes de Khiva, dont le Khan devint leur vassal. Après une vaine tentative de résistance, le Khan accepta ce vasselage par le traité du 25 août 1873.
- KHODAVANDKIAR, anc sandjak de la Turquie d'Asie (Anatolie), au S. de la mer de Marmara, avait pour ch.-l. Brousse, et répondait à la partie mérid. de l'anc Bithynie, à la partie occid. de la Phrygie Epictète et à une petite portion de la Mysie orient.
- KHODJEND, Àlexanâria ultima, Alexandres-chata? v. du Turkestan, dans le khanat de Kbokhan, à 50 kil. N. de Khokhan, sur le Sir-Daria, r. g.; 60 000 hab. Commerce avec les Boukhares et les Russes en soie, brocarts, toiles peintes, etc.
- KHOÏ, Artaxala? v. de Perse (Aderba-idjan), à 130 kil. N. O. de Tauris; 25 000 hab. Fortifiée àl'eu-ropéenne. Industrie et commerce actifs. Chah Is-maïl fut défait dans les environs de Khoï en 1514 par le sultan Sélim 1. La ville moderne ne date que du règne de Kérim-Khan.
- KHOKHAN, ou KHOKAND, v. du Turkestan, capit. du khanat de Khokhan, à 270 kil. N. E. de Samar-cand, non loin du Sir-Daria ; 400 mosquées ; cara-vanséraïs ; vaste château et hautes murailles; quelques anciens monuments. Drap, toiles de coton, étoffes de soie, brocarts, etc. Gengis-Khan fit de cette ville sa résidence principale, et Tamerlan y donna, pour le mariage de ses petits-fils, une fête où se trouvèrent réunis 500 ambassadeurs de peuples soumis. — Le khanat de Khokhan, partie de l'anc. Scythie en deçà de l'Imaùs, est borné au N. par les Kirghiz noirs*, au S. par la Boukharie et le khanat de Hissar, à l'E par le Kachgar. 11 a 560 k. sur 200, et 3 000 000 d'hab. Les Russes s'en sont emparés de 1866 à 1875.
- KHOLMOGORY, petite v. de Russie, anc. capit. de la Biarmie ou Permie. V. PERMIE.
- KHONDEiYUR (BEN-HOMAMEnDYN), historien persan du xv siècle, fils de Mirkhond, vivait àHérat, et m. vers 1530. Il fut, comme son père, protégé par l'émir Aly-Chyr, qui lui confia la garde d'une bibliothèque. Il composa deux ouvrages importants : Khêlassê-al-Akbar (Quintessence de l'histoire), abrégé chronologique qui va depuis la création jusqu'à l'an 471, et Habyb-al-Seïar (l'ami des biographies), qui s'étend jusqu'à l'an 1523. Ce dernier est le plus estimé.
KHOPER, riv. de la Russie d'Europe, naît dans
le N. dugouvtde Saratov, traverse ceux de Voronèje et des Cosaques du Don, et tombe dans le Don, r. g., après un cours de 750 kil.
- KHORAÇAN, ou KHORASSAN, Parthiène, Margiane et partie de VArie des anc, contrée de la Perse,entre le Mazandéran à l'O. ,1e khanat de Balkh à l'E., celui de Boukhara au N., l'Irak-Adiémi et le Sedjistan au S. : 880 kil. sur 450; 1 900000 hab.,Perses, Afghans, Tartares, Uzbeks, Turcomans, peuplades nomades. On distingue : le Khoraçan persique, à l'O.; places principales: Mesched, Nichabour, Kélat, Kabou-chan ; et le Khoraçan afghan, dit aussi royaume d'Hérat, àl'3. (FHERAT). Montagnes qui se détachent de l'Hindou-Koh et courent du S. E. au N. E. Déserts immenses, lacs; quelques parties fertiles à l'O., pâturages. Soieries, tissus de coton, superbes tapis, armes à feu et sabres renommés. Mines de turquoises et de rubis. Le Khoraçan est exposé aux incursions des hordes pillardes dû Nord. Ce pays était autrefois une des provinces les plus florissantes de la Perse; mais les incursions continuelles des Tartares l'ont rendu presque désert.
- KHORREMARAD, Corbiena, v. de Perse (Khousis-tan), ch.-l. du Louristan, près de la Kerka, à 110 k. S. O. d'Hamadan. Résidence d'un khan.
- KHORSABAD, Vga désert de la Turquie d'Asie, à 20 kil. N. E. de Mossoul. M. Ch.Botta, consul de France, y découvrit en 1843 les restes d'un vaste palais couvert de bas-reliefs et d'inscriptions cunéiformes, qui paraît avoir appartenu à l'antique Ninive. Une partie de ces précieuses antiquités, dessinées sur place par M. E. Flandin, a été en 1845 transportée en France et déposée au Louvre. V. NINIVE.
- KHOSREW-PACHA, né en Circassie vers 1769, m. en 1855, fut d'abord esclave et s'éleva par son mérite aux plus hautesdignités.Gouverneur de l'Egypte après le départ des Français (1801), il administra ce pays jusqu'au moment où l'insurrection des Mamelouks soulevés par Méhémet-Ali l'obligea de l'abandonner (1803). Après avoir été successivement capitan-pacha, gouverneur de Constantinople, grand séraskier, il fut nommé grand visir et aida puissamment le sultan Mahmoud dans les réformes qu'il projetait. Malgré ses revers à la tête des armées et les accusations continuelles de ses ennemis, Khosrew resta en faveur jusqu'à la mort de Mahmoud (1839). Il fut sans cesse en rivalité et en lutte avec Mehémet-Ali.
- KHOSROU. V. CHOSROES.
- KHOTAIS, v. de Russie. T. KOTATIS.
- KHOTIN, v. de Russie. 7. CHOCZIH.
- KHOUANS,c-à-d. frères, nom donné dansl'Afrique du N. aux membres de plusieurs associations secrètes dont l'objet est à la fois politique et religieux. La plupart des soulèvements des indigènes de l'Algérie ont été provoqués par les Khouans.
- KHOU-KHOU-NOOR (c-à-d. lac bleu), lac de l'empire chinois, situé par 37" lat. N. et 96° long. E., a 110 k. sur 45, et est entouré de hautes montagnes d'où sortent le Hoangho, le Thalouen, le Menam-Kong, etc. II a donné son nom à ces montagnes, ainsi qu'au pays environnant.
- KHOULM ou KHOULOUM, v. du Turkestan, sur le Khoulm, affluent du Djihoun, à 56 kil. E. de Balkh ; 8000 maisons; 2 châteaux forts. Chevaux.
- KHOURREM, c-à-d. favorite. T. ROXELANE.
- KHOUSISTAN, Susiane et pays voisins, prov. de la Perse occidentale, entre le Kourdistan au N., l'Irak-Adjémi au N. E., le Fars à l'E., le golfe Persique au S., l'eyalet de Bagdad à l'O. ; 400 kil. sur 310 ; 900 000 h. (Kourdes et Loures) ; ch.-l., Chouster. Villes principales : Dizfoul, Khorremabad. Le Khousistan comprend, avec le Khousistan propre (anc Susiane), le Louristan (Elymaîde) et le territoire d'Ahouaz (pays des Ucciens). C'était jadis la prov. la plus riche et la plus peuplée de la Perse; auj.elle estpfesque déserte.
- KHOVARESM. V. KHARIZM.