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K.OBI ou GOBI, autrement Chamo, immense steppe de l'Asie centrale, consiste en hauts plateaux qui s'étendent au N du Thibet et de la Chine, sur une longueur de 3300 kil. sur plus de 730 de large. L'air y est très-froid, le sol aride ; les lacs et les marais y sont très-nombreux. Des hordes nomades, •mongoles pour la plupart, le parcourent en tous sens. KOCU (Christ. Guill. de), publiciste, né en 1737
à Bouxwiller (Alsace), mort en 1813, étudia le droit à Strasbourg sous Schœpflm, fut nommé en 1766 bibliothécaire de Strasbourg, en 1780 professeur de droit public à l'université de cette ville, en 1791 député à l'Assemblée législative, où il défendit les intérêts protestants, fut emprisonné après le 10 août (1792), obtint sa liberté au 9 thermidor, et reprit en 1795 sa chaire de droit; il fut nommé en 1802 membre du Tribunat, en 1510 recteur honoraire de Strasbourg. On a de lui des Tables généalogiques des maisons souveraines de l'Europe,Strasbourg, 1782, in-4 , (un 2» vol. fut publié en 1818 par les soins de Schœll) ; une Histoire abrégée des traités de paix depuis la paix de Westphalie 1796 (revue et continuée par Schœll en 1817, puis refondue par le comte de Gar-den, 1849) ; un Tableau des révolutions de l'Europe, 1807 (réimprimé avec de grandes améliorations en 1813). C'est le plus répandu de ses ouvrages.
- KOCKELBURG, bgdes Etats autrichiens (Transylvanie), à 24 kil. N. O.d'Ebesfalva, sur le Petit-Kockel, donne son nom au comitat de Kockelburg. Ce comitat, situé entre les riv. deMarosetdu Grand-Kockel, a 80 000 h.; ch.-l., Ebesfalva ou Elisabethstadt.
K.ODAVENDKIAR. V. KHODÀVENDKIAR.
- KODIAK(Iles), groupe d'îles de l'Amérique'russe, sur la côte N. O., par 151° 30'-153° 20' long. O-La principale, nommée aussi Kodiak, a 200 kil. sur 30; 3600 hab.; ch.-l. Alexandria: Etablissements pour la chasse des phoques et le commerce des'foùrrures.
- KOEBERGER (Venceslas), peintre d'Anvers, 1860-1634, eut pour maître Martin de Vos, et étudia quelque temps en Italie. C'est un'des meilleurs coloristes de l'école flamande. Architecte habile, non moins que peintre de talent, il donna les plans de plusieurs églises à Bruxelles et à Anvers, dessina les fontaines ainsi que les ornements du château de Tervueren, et dirigea le dessèchement de plusieurs lacs. Il a écrit sur la peinture et l'architecture.
- KOECHLIN (Jacques), industriel, né à Mulhouse en 1764, m. en 1834, dirigea avec succès une manufacture'd'indiennes, qui avait été créée par son grand-père, Samuel K., donna à cet établissement une extension qui contribua à la prospérité de tout le pays, consacra au soulagement des pauvres une partie de sa fortune, remplit avec dévouement les fonctions de maire de Mulhouse dans les temps les plus difficiles, siégea dans la Chambre des Députés de 1820 à 1830, et vota avec l'opposition. Il avait été condamné à un an de prison pour avoir provoqué une enquête sur la conspiration du colonel Ca-ron(1822). Plusieurs autres membres de cette famille se sont fait un nom par leur mérite, comme ingénieurs, comme industriels, comme maires de Mulhouse ou députés, et par leur dévouement à l'Alsace et à la France : Nicolas K., né en 1781; André K., né en 1789; Alfred K., 1828-1872, etc.
K.OELN, nom allemand de la v. de COLOGNE.
- KOEMOERN, v. des États autrichiens (Hongrie), ch.-l. du comitat de Kœmœrn, dans l'île de Schûtt, au confl. du Danube et du Waag, à 75 kil. S. de Pres-bourg; 19 000 h. Citadelle, la plus forte delà Hongrie; gymnases. Industrie active : draps et cuirs; comm. de graines et de bois. Vins aux env.; pêche d'esturgeons. Ville ancienne; peu importante jusqu'à Ma-thias Corvin, elle fut fortifiée par ce prince et plus tard par Ferdinand I et Léopold I. Soliman la prit en 1543 et la brûla; elle fut pillée de nouveau par les Turcs (1594), par les Impériaux (1597); ravagée par des incendies (1767 et 1768), et pardes tremblements de terre (1763 et 1783) ; restaurée en 1805. En 1849, elle soutint un long siège contre les Autrichiens. — Le comitat, situé entre les comitats déWeszprim et de Presbourg à l'O., de Gran à l'E., a 65 kil. sur 44, et 150 000 hab.
- KOENIG (G. Matth.), biographe, né en 1616 à AU-dorf, mort en 1699, remplit une chaire d'histoire dans sa ville natale, et en devint bibliothécaire. On a de lui: Bibliotheca vêtus et nova, 1678, catalogue
KOENI — 10 Tort étendu des écrivains de toutes les nations, un dictionnaire latin-allemand t 1668, etc.
- KŒNIG (Samuel), mathématicien, né en 1712 à Bu-dingen (Hesse), m. en 1757, était fils de Samuel-Henri Kœnig, pasteur et professeur à Berne. Il enseigna les mathématiques à la marquise Du Châte-let, fut nommé en 1740 membre de l'Académie des sciences de Paris, devint vers 1745 professeur de philosophie à Franeker, et en 1749 professeur de philosophie et de droit naturel à La Haye. Associé étranger de l'Académie deBerlin, il eut avec Mauper-tuis, président de cette compagnie, une dispute célèbre au sujet du principe de la moindre action, principe dont Maupertuis s attribuait l'invention, et que Kœnig rapportait à Leibnitz. Maupertuis le fit rayer de la liste de l'Académie.
- KŒNIG (Frédéric), inventeur des presses mécaniques, né en 1775 à Eisleben m. en 1833, appliqua pour la 1" fois son invention à l'impression du Times, journal anglais. On lui doit aussi les presses à vapeur de la Gazette d'Augsbourg. Il fonda à Oberzell près de Wurtzbourg un établissement pour la fabrication de ces machines.
- KOENIGINGRffiTZ, y. forte des Etats autrichiens (Bohême), ch.-l. de cercle,sur l'Elbe etl'Adler, à 102 kil. N. E. de Prague; 6000 hab. Evêchê, tribunal, gymnase. Les Prussiens l'ont souvent prise au xvin* siècle, et y ont battu les Autrichiens le 3 juillet 1866. F. Sadovfa.
- K.OENIGSBERG (c-à-d. Mont du roi), Regiomon-lium eh lat. mod., v. de Prusse, ch.-l. dugouvtde Kœnigsberg et de toute la prov. de Prusse propre, à 570 kil. N. E. de Berlin, sur la Pregel; 80 000 hab. Elle a 18 ki). de tour, 5 quartiers et plusieurs faubourgs. Château avec une tour élevée ; nombreux établissements littéraires et scientifiques (université, fondée en 1543; sociétés savantes, observatoire, école des arts, etc.), 32 hôpitaux, etc. Industrie active (draps, lainages, bonneterie, toiles de tous genres et tissus de coton, faïence, cuirs maroquinés, distillerie', raffineries, etc.). — Kœnigsberg fut fondée en 1255 par l'Ordre Teutonique et reçut son nom en mémoire de l'aide donnée aux Chevaliers par le roi de Bohême, Ottokar II, et parce qu'elle fut bâtie sur une colline, celle de Twangste. D'abord capitale de toute la Prusse, elle ne le fut plus, à partir de 1466, que de la Prusse teutonique (dite ensuite Prusse ducale, puis Prusse orientale); mais elle le devint en 1618 de tous les Etats de la maison de Brandebourg. Prise en 1807 par le maréchal Soult. Patrie de J. Klein,Gottsched, Kant. — Le gouvt de Kœnigsberg compte 800000 hab. environ.
- KŒNIGSBERG, v. des États prussiens (Brandebourg), dans le gouvt de Francfort, à 51 kil. N. O. de Kus-trin; 5000 hab. Fabriques de drap, de tissus de coton, de chapeaux, etc.
- KŒNIGSBERG, v. de Bavière (Basse-Franconie), à 26 kil. N. O. de Bamberg; 800 hab. Patrie de J. Mûller, dit Regiomontanus, et du comte de Seckendorf.
- KOENIGSBRtTCK, v. du roy. de Saxe, à 26 kil. N. E. de Dresde, sur le Plaulsnitz ; 2300 hab. Ch.-l. de la seigneurie de Hohenhalich. Château. Porcelaines.
- BLOENIGSHOFEN. v. du grand-duché de Bade, à 20 kil. S. E. deWertheim; 1500 h. Patrie de Gaspard Schot. Les paysans révoltes y furent battus en 1625.
- KOENIGSLUTTER, v. du duché de Brunswick, à 22 kil. E. de Brunswick ; 3000 hab. Abbaye célèbre. Tabac, bougies, bière estimée, etc.
- K.OENIGSMARCK. (Jean Christophe , comte de), général au service de la Suède, né en 1600 à Kœtzlin (Brandebourg), mort à Stockholm en 1663, entra en 1630 dans l'armée de Gustave-Adolphe, continua la r.uerre avec succès après la mort du roi, battit les i mpériaux près de Wolfenbuttel, les poursuivit en Westphalie, en Saxe, en Bohême, et termina la campagne par la prise de Prague (1648). Il fut comblé u'honneurs par le roi de Suède. Dans la guerre de Pologne, entreprise par Charles X, il eut le malheur
04 — KOIM de faire naufrage, fut fait prisonnier à Dantzîg, et enfermé dans le fort de Weixelmunde, d'où il ne lut délivré qu'à la paix d'Olivà. —Son fils, Othon Guill. ._ de Kœnigsmàrek, né en 1639, mort en 1688, à lafois homme de guerre et diplomate, fut ambassadeur en Angleterre et en France sous le grand Condé. Après avoir fait avec distinction plusieurs campagnes, il en- ? -tra au service de Venise, 1686, battit les Turcs en Morée et aux Dardanelles, bombarda et prit Athènes, et fut nommé généralissime. Il mourut de la fièvie au siège de Nêgrepont.
- KŒNIGSMARCK (Marie Aurore, comtesse de), femme célèbre par son esprit et sa beauté, née vers 1670 dans le duché de Brème, était fille du général Conrad de Kœnigsmàrek, tué en 1673 au siège de Bonn, et petite-fille da Jean Christophe de K. Dépouillée d'une succession à laquelle elle avait droit, elle était venue à Dresde pour solliciter auprès de l'électeur dé Saxe, Frédéric-Auguste (depuis roi da Pologne) : elle inspira à ce prince une vive passion, à laquelle elle ne tarda pas a répondre, et devint mère du célèbre Maurice de Saxe. Après avoir joué quelque temps un rôle des plus brillants à la cour de son royal amant, elle se retira dans l'abbaye de Quedlin-bourg, dont elle était prieure et se consacra tout entière à l'éducation de son fils. Elle mourut en 1728.
- K.OENIGSTEIN, v. du roy. de Saxe (Misnie), sur l'Elbe, à 26 kil. S. E. de Dresde; 2500 hab. Station. Toiles, coutils, papier, moulins à. scie. Célèbre tonneau 220 000 litres de contenance. Sur une mont, voisine, puissante forteresse, avec unpuits creux de 200™.
- KOERNER (Théod.), né en 1791 à Dresde, fils d'un conseiller d'appel, avait déjà donné à Vienne plusieurs pièces de théâtre, lorsqu'il s'enrôla, en 1813, pour repousser l'invasion française. Il composa dans les camps des poésies pleines de patriotisme, qui lui valurent le surnom de Tyrlée allemand. Il fut tué en combattant en 1813, près de Schwerin. Ses poésies ont été recueillies,d'abord à Vienne, 1814 sous es titre : la Lyre et VÉpée, puis à Berlin par Streokfuss et enfin à Leipsick, d'une manière tout à fait complète, par Ad. Woltî, 1858, 4 v. in-8.
- KOEROES, riv.de Hongrie (Transylvanie), est formée de 3 branches que l'on distingue parles épithètes de Se&as (rapide), Fe;er (blanc), Fekete (noir) ; et qui se joignent à Bekes, pour tomber dans la Theiss VJS-à-vis de Csongrad. — NAGY-KŒRCBS, V. de Hongrie (Pesth), à 60 kil. S. E. de Perth; 12200 hab.
- KŒRŒS-BANÏA, bgdeTransylvanie, à55 k.N. O. de Carlsbourg, à la source du Kœrœs-Blanc. Mine d'or.
KOESLIN, v. de Prusse. F. COESLIN.
- K.OESTRITZ, v. de la principauté de Reuss, sur l'Elster, à 5 kil. N. de Gérai 1500 hab. Résidence d'une branche de là maison de Reuss.
K.OETHEN, v. d'Allemagne. F. OŒTHEH.
- KOETVOBDEN, v. du roy. de Hollande (Drenthe), à 70 kil. N. E. de Zutphen, au milieu d'un marais; 3000 hab. Jadis citadelle, construite parCohorn (rasés en 1854). Elle fut prise par les Français en 1795.
- KOECR-I.A-PETITE,vge de France (Meuse), à 13 k. N. O. de Commercy ; 715 h. Châfeau qui servit de résidence à René d'Anjou, puis à Marguerite d'Anjou sa fille, avec son fils, le prince de Galles, de 1464 à 1470.
- K.OH-I-BABA, hautemont.d'Asie, auN. O. duKa-boul, estle nœud principal de la chaîne de l'Hindou-Kouch; env.5000"'. Elle donne naissance au fleuve Helmend.
- KOÏMBATOUR, v. de l'Inde anglaise (Madras), oh.-l. de district, par 10° 52* lat., 74° 39' long. E; 2000 maisons. Mosquée qui sert aujourd'hui de caserne; fort. Commerce en tabac, coton, laine, fil, sucre, plantes médicinales. —Le district de Kolmba-tour forme, avec celui de Salem et Barramahal, l'anc. province de Koïmbatour, jadis État indépendant sous le nom de Kandjam, mais qui tomba au pouvoir des radjahs du Maïssour vers 1650. Les Anglais prirent cette prov. en 1783, la rendirent à Tippou-Saïb, la reprirent en 1790; ils l'ont gardée depuis.
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— 1005 — m
KONI
- KOLA, v. de Russie (Arkhangel), la plus septentrionale de la Russie d'Europe, sur la riv. de Kola, à son embouchure; 2000 hab. Port sur l'Océan Gla-ïial. Commercedefourruresetdepoisson salé etfumé.
- KOLAPOUR, v. de l'Inde anglaise médiate, ch.-l. d'une principauté de même nom, dans l'anc Bedja-pour, à 200 kil. S. E. de Pounah. — Le petit État mahratte de Kolapoura joué un grand rôle dans l'histoire de l'Inde par les incursions perpétuelles et les dissensions domestiques de ses habitants.
- K.OLAU, champ situé à4 kil. de Varsovie, est le lieu dans lequel se rassemblait la noblesse de Pologne pour l'élection d'un roi.
KOLÉAH, v. d'Algérie. Y. COLEAH.
- K.OLIMA, fl. de la Russie d'Asie, prend sa source dans les monts Iablonoï, coule au N., et se jette dans l'Océan Glacial par 70° lat. N. et 159° long. E., après un cours de 1300 k.—KOLIMA DEL'OUEST.F.INDIGIRKA.
- KOLLIN, v. des Etats autrichiens (Bohême) sur l'Elbe, à 15 kil. N. E. deKaurzim; 6000 hab. Toiles peintes, orfèvrerie,bijouterie,etc.— Lel8juin 1757, tes Autrichiens, commandés par le maréchal Daun, y défirent complètement le roi de Prusse, Frédéric II.
K.OLOKOTRONIS. V. COLOCOTRONIS. K.OLOK.YTHIA (golfe de). V. LACONIE (golfe de).
- KOLOMEA, v. des États autrichiens (GaÏÏicie), ch.-l. de cercle, sur le Pruth, à 180 kil. S. E. de Lemberg, 8000 hab. Salines aux environs. — Le cercle a 3150 kil. carrés et 200 000 hab., dont 12 000 Juifs.
- KOLOMNA, v. de la Russie d'Europe (Moscou), sur la Moskowa, à 140 kil. S. E. de Moscou; 13 000 hab. Industrie(toiles,étoffes desoie, de coton,briques, etc.). — Ville ancienne; en 1117 elle dépendait de la principauté de Riazan ; en 1237 elle fut saccagée parBa-tou-khan. Vasili-Ivanovitch la releva en 1530.
- KOLOSVAR, KOLOSCH OU KLAUSENBOURG, Clau-dianopolis, v. des Etats autrichiens, capitale du co-mitat de Rolosvar et de toute la Transylvanie, sur la petite Szamos, à555 k. S. E. de Vienne; 26000 h. Citadelle, 5 faubourgs; cathédrale, bâtie parl'emp. Sigismond. Lycée académique catholique (avec 4 facultés ), gymnase unitaire. Draps, faïence , hydromel. Patrie de Mathias Corvin. Ville ancienne, fortifiée par Trajan, restaurée par Claude le Gothique, d'oùsonnom. Grand incendie en 1798. —Le comitat, situé au N. O., entre ceux de Kraszna et de Doboka au N.. de Thorenbourg et de Weissembourg inf. à l'E. et au S., et la Hongrie à l'O., a 150 kil. sur 50, et 150 000 hab. Sol montagneux; air frais, mais salubre. Blé, un peu de vin, sources salines.
- K.OLYVAN (monts), chaîne de montagnes de la Sibérie dans le gouvtde Tomsk, sur lar. g. de l'Obi, renferme de riches mines d'or, d'argent, de cuivre.
KOMORN. Y. KŒMŒRN.
- K.ONDAPILLI, v. de l'Inde anglaise (Madras), dans tëanc province des Circarsdu Nord et dans le district actuel de Mazulipatam, à 80kil. N. O. de cette ville. Mines de diamants, jadis très-productives.
- KONDATCHI, v. de l'île de Ceylan, sur la côte O. Riches bancs d'huîtres à perle.
KONDÉMIR. Y. KHONDEMIR. KONG, chaîne de montagnes de l'Afrique occidentale, se dirige de l'E. à l'O., entre la Nigritie propre et la Guinée inférieure, et se termine sur l'Atlantique aux caps Sierra-Leone et Verga. On croyait autrefois que ces monts se joignaient vers l'E. à ceux d'El-Kamar ou de la Lune; mais il parait que le cours du Niger les sépare. KONG-FOU-TSÉE. Y. CONFUCIUS. KONGSBERG, v. de Norvège, à 65 k. S. O. de Christiania ;4500 h. Belle église. École des mines, hôtel des monnaies. Mine d'argent (découverte en 1623).
- KONIEH, Iconium, v. de la Turquie d'Asie (Ana-tolie), ch.-l. de l'eyalet de Konieh, à 500 kil. E. deSmyrne; 25 000 hab. Évêché grec Hautes murailles, tours carrées; quelques belles mosquées ; palais assez élégant ; du reste, aspect chétif. Cimetière au milieu de la ville. Fabriques de maroquin, de ta-
KOPR pis; commerce de soie, noix de galle, gomme adra- gant, etc. — Konieh fut, de 1074 à 1294, la capitale de la sultanie seldjoucide de Konieh (V. ci-dessous), et après le démembrement de cet empire, elle resta ceEe du royaume de Caramanie. Bajazet Il'annexa à l'em pire ottoman en 1392. Elle fut longtemps la rési dence de Djem ou Zizim. Ibrahim, fils de Méhémet Ali, pacha d'Egypte, y remporta, le 20 déc 1832, une grande victoire sur les troupes du sultan Mahmoud. KONIEH (Sultanie de), ou DE ROUM, un des États formés par les Turcs seldjoucides, fut fondée en 1074, par Sohman, fils de Koutoulmich (Y. SOLIMAN). Elle comprenait la plus grande partie de l'Asie-Mineure et avait pour bornes au N. le Pont-Euxin et l'empire de Trébizonde; à l'O., le Sakaria, le Meïnder-Buïuk et l'Archipel: au S., la Méditerranée et le Taurus ; à l'E., l'Eupnrate. Villes principales : Konieh, Nicée, Smyrne, Laodicée, Dorylée, Ancyre, Kaslamouni, Tarse. Cet État fut d'abord affaibli par les attaques des Chrétiens, lors des premières croisades; il fut ensuite ravagé par les Mongols et tomba sous leur dé pendance au XIII* siècle; il finit par se démembrer en 1294, après la défaite de Gaiath-eddin-Masoud, vaincu par ses émirs révoltés. Il se divisa alors en dix principautés indépendantes. Voici la liste des sultans seldjoucides de Konieh : Soliman, 1074 Kilidje-ArslanIII, 1204- Interrègne, 1085-1092 Azzeddin I, 1210 Kilidje-Arslan I, 1092 Alaeddin, 1219 Saîssan, 1107 Gaiatheddin II, 1237 Masoud, 1117 Azzeddin, II, 1245 Kilidje-Arslan II, 1155 Rokneddin, 1261 GaiatheddinI, 1192 Gaiatheddin III, 1267 Soliman II, 1198 Gaiatheddin VI, 1283-94
- KONING, famille d'artistes flamands, célèbres aux xvi" et xvu" siècles, a produit entre autres : Pierre Koning, peintre et orfèvre à Anvers, né vers 1590, qui alla s'établir à Amsterdam : il réussit surtout dans le portrait; — Salomon K., fils du préc, né en 1609, à Amsterdam, m. vers 1670, peintre d'histoire et de portrait et graveur à la pomte, à qui on doit Tarquin et Lucrèce; David et Bethsabêe; Joseph expliquant le songe de Pharaon. — Philippe K., 1619-89, élève de Rembrandt, dont il imita la manière avec bonheur; et David Koning, 1626-87, surnommé le Romain, parce qu'il se fixa en Italie. Il a excellé dans les natures mortes.
- KONKAN, contrée de l'Inde anglaise (Bombay), dans l'ancien Bedjapour, s'étend le long de l'Océan ifidien, et est bornée au N. par l'Aurengabad, à l'E. par les Ghattes occid., et au S. par le Kanara; 280 kil. sur 60. On y distingue le Konkan septentrional, ch.-l. Tanna; et le K. méridional, ch.-l. Raïpour. Ce paysfut longtemps un repaire de pirates, que les Anglais réunis aux Mahrattes détruisirent en 1756. Depuis 1818, il appartient aux Anglais, à l'exception de Goa qui est restée aux Portugais.
- KOPP (Fréd.), érudit, né en 1762 à Cassel, m. à Marbourg en 1834, a publié : Palxographia critica, 4 vol. in-4, Manheim, 1817-1829; Anciennes écritures {Bilder der Yorzeit), avec planches, 2 vol. in-4, 1819-1821 ; c'est un recueil de fac-similé. Il a aussi écrit sur le droit et l'histoire de l'Allemagne, et a préparé une bonne édition de Marcien Capella, publiée en 1836 par Godefroi Hermann, son ami.
- KOPROLI, ou KIUPERLI (Méhémet), grand visir pendant la minorité de Mahomet IV, commença à gouverner en 1655, exerça un empire absolu sur son souverain, et conserva le pouvoir jusqu'à sa mort (1661). Il remplit le trésor impérial, épuisé par les prodigalités des règnes précédents, et gouverna avec sagesse; mais il se défit avec une cruauté systématique de tous ceux qui pouvaient lui'faire ombrage. On l'a comparé à Richelieu, son contemporain.
- KOPROLI (Achmet), fils du préc, fut, après son père, grand visir de Mahomet IV, et joignit àla sagesse de son prédécesseur plus de générosité. Il fit la guerreàlaHongrie(1662),et perdit en 1664 la ba-
KORT —1006 — mmz
taille de St-Gothard contre Montécuculli ; mais, malgré cette défaite, il sut conclure à Témesvar. une paix avantageuse (1664). Il s'empara en 1669 de Candie, dont le siège durait depuis 24 ans, et prit Ka-menetz eu 1672. Il mourut en 1675.
- KOPBOLI (Mustapha), fils d'Achmet, grand visir de Soliman, déclara la guerreàla Hongrie (1689),êut d'abord des succès, prit Widdin, Belgrade, et remporta la victoire d'Eszek. Soliman III étant mort (1691), il fit élire Achmet II et marcha aussitôt contre le prince Louis de Bade, auquel il livra la bataille décisive de Salankémen : il se croyait déjà vainqueur lorsqu'il fut tué d'une balle dans la mêlée.
- KOPBOLI (Niuhman), fils de Mustapha, fut nommé grand visir par Achmet III (1710) ; mais il ne resta en charge que deux mois parce qu'il ne voulut point être l'instrument des injustices du sultan, et qu'il s'opposait à la guerre que Charles XII voulait faire faire par la Porte à la Russie. Il mourut dans la retraite à Négrepont.
- KORAICH1TES, tribu arabe, était la principale tribu de la Mecque et de tout l'Hedjaz au temps de Mahomet, et fournissait depuis longtemps les administrateurs et les gardiens du temple de La Mecque. Elle se prétendait issue d'Ismaël. Mahomet et Kadi-chah, sa 1" femme, appartenaient à cette tribu.
K.ORANAS, peuplade hottentote. V. HOTTENTOTS. KORASSAN, prov. de Perse. V- KHORAÇAN.
- K.ÛRATCUI ou KURRACHEE, v. et port de l'inde anglaise (Sindhy), non loin de l'emb. de la branche occid. du Sinu, sur la mer d'Oman; 20 000 hab. Port barré, fort, murailles en terre flanquées de tours, mosquées et temples hindous, bazars; manuf.de coton. Ville riche et commerçante. Elle communique avec Suez par un télégraphe sous-marin. — On croit que c'est l'anc Port-d'A lexandre ou l'anc. Crocala. Sa citadelle est occupée par les Anglais depuis 1839.
KORBOUGHA OU KERBOGA. V. KERBOGA.
- KOKDOFAN, contrée d'Afrique, à l'O. du Sennaar et del'Abyssinie, au S. de la Nubie, et à l'E, du Dar-four,est traversée au S. parleBahr-el-Abiadetapour capit. Obéid. Sol peu fertile, sauf sur les bords du Banr-el-Abiad, et dans quelques oasis. Les habitants sont noirs ; ils professent le Mahométisme et sont peu civilisés : ils parlent arabe. — Dépendant jadis du Sennaar, puis du Darfour, le Kordofan fut soumis par Méhémet-Ali, qui l'annexa à l'Egypte en 1820.
KOR.C1CUITES. Y. KORAÏCHITES.
- KORIBUTIi WISNIOWIECIU (Michel), roi de Pologne après Casimir (1669-1673), était d'une famille noble. Il n'accepta qu'à regret la couronne, eutgrand'peine à dissoudre la confédération formée contre lui par Sobieski, ne se soutint que par ia protection de l'Au-1 triche, vit la Pologne ravagée à la fois par les Tarta- i res, les Cosaques, les Turcs, et crut se débarrasser de ' ceux-ci en signant ie traité de Buczacz, 1672.11 mou- ' rut l'année suiv., la veille de la victoire remportée sur les Turcs a Choczim, par Sobieski. Le vainqueur ne tard.i pas a lui succéder.
- KORNIiUlSCUG , V. des États autrichiens (Bassa-Autricr.e;, près de la rive g. du Danube, à 15 kil. N. de Vienne-. 2600 hab. Un traité de paix y l'ut conclu en l4"n entre l'innp. Frédéric III et Mathias Corvin.
KOROS. riv. de Hongrie, y. KŒRŒS.
- KOBTHOLT (Christ), théologien protestant, né en 1633 à Burg (Holstein), mort en 1694, enseigna à l'Université de Kiel nouvellement fondée (1664), et contribua beaucoup à la prospérité de cet établissement. Il a laissé un grand nombre d'ouvrages de controverse, entre autres De tribus impostoribus (Herbert, Hobbes, Spinusa), 1680. Son fils, Sébastien K., né à Kiel eu \"m, mort en 1740, fut professeur de poésie et bibliothécaire à Kiel. On a de lui : De En-thusiasmc paelico, ,1696; De poetis episcopis, 1699; De puMis pnelis, 1700; De studio senih, 1701. il était en coriespondance avec Bayle et Leibnitz.— f.hrist K , fils de Sébastien, né à Kiel en 1709, mort en 1751, enseigna la philosophie à Leipsick et la
théologie à Gœtf ingue, On lui doit plusieurs dissertations, entre autres : IjeMaih.Hnaalio (oùll combat les arguments de Tindal contre la révélation), Leips., 1734; une collection des lettres de Leibnitz, un recueil de pièces du même auteur, 1734, été.
- KOSCIUSKO (Thaddée), héros polonais, né en 1746. à Siehniewïcze, en Lithuanie, fit d'abord la guerre d'Amérique, comme adjudant de "Washington. Re^ venu dans sa patrie en 1783, il servit sous Ponia-towski, en qualité de général-major, contre les Rus^ ses, et se couvrit de gloire au combat de, Dubieka, près de Lublin, en 1792. Le roi Stanislas-Auguste, ayant accepté une convention qui.livrait la Pologne à ses ennemis, Kosoiuszko quitta sa patrie; et se retira à Leipsick. En 1794, la Pologne s'étant insurgée, il sortit de sa retraite, et fut déclaré chef suprême de toutes les forces nationales. Il battit les. Russes à Wraclawice près de Cracovie, mais fut contraint de se retirer à Choczimdevant les Prussiens, qui venaient de se joindre aux Russes. Quatre mois plus tard (4 octobre), attaqué à Maciejowice par une armée russe très-supérieure en nombre, il tomba percé de coups. On a dit qu'il s'était écrié en tombant: Finis Poloniœ, mais il ar lui-même démenti cette:;parole de désespoir. Il futconduitprisonniee à St-Péte.rsbourg, où il resta deux ans^Mis en. liberté par Paul I, il voyagea en Angleterre, en Amérique, vînt à Paris en 1798, vécut retiré, soit dans cette ville., soit près de Fontainebleau, et alla en-1814 Rétablir a Soleure en Suisse, où il mourut en 1817. Kosciuszko avait été proclamé citoyen :françaisf dès 1792. Il créa par testament une école pour l'instruction des noirs en Amérique: Jefferson réalisa ses intentions en fondant à Newark l'École Kosciussko.-. •'..
K.OSLOV, v. de Russie. V. EOPATORIE, K.OSROU. T. CHOROÊS. KOSSOVO. F, CASSffVlE, KOSTENDIL. f. GHÏUS.TENDIX.
- KOSTENDJÉ, ConstaMiaou Constantiantt ponlica, v. de Turquie (Bulgarie), dans la Dobroutcha, avec un bon port sur la mer Noire. C'est près de.là, au S., qu'on place Tomi, où fut exilé Ovide.
- KOSTROMA, nv. de la Russie d'Europe, naît dans le gouvt de Vologda, puis arrose celui de Kdstroma, et se joint au Volga à Kostroma, après un cours de 250 k.
- KOSTROMA, v. dêlaRussied'Europe, ch.-l. degouvt, au confluent de la Kostroma et du Volga, à 320 kil. N. E. de Moscou, 15 000 hab. Ëvêché grec, tribunaux, gymnase. Kostroma a beaucoup souffert au moyen âge par les guerres civiles et les incursions des Tar-tareset des Mongols. Ivan Vasillevitch la réunit définitivement au grand-duché de Moscou. — Le çouyt de Kostroma, entre ceux de Vologda au N,,deNijnêi->!ovogorod et de Vladimir au S., d'Jaroslav à l'O., de tfialkd à l'E., a 450 kil. sur 200, et i 100 0010 h.
- KOTAIBAH, lieutenant du calife Walid I, fit^e grandes conquêtes dansla Transoxiane, l'Inde, le Khâ-r-zm et la Chine, et propagea l'Islamisme dans toutes ces contrées, 707. S'étant révolté contre Soliman, successeur de Walid, il fut vaincu, et, mis à mort, en 716.
- K-OTATISou MUTAIS, v. de la Russie méridionale, ch.-l. d'un gouvt de même nom, qui comprend l'Imé-réthie et la Mingrélie, sur le Rioni, à 200 kil. N. O. de Tifiis : 3500 hab. Évêché. Bazar .caserne, hôpitaux. Cette ville est moderne; elle semble destinée à prospérer.— Aux eny., ruines de l'anc Cotalis ou Cutq-sium, jadis capitale de la Colchide.
KOTHB-EDDYN. 7. COTHB-EDDYN.
- KOTTBUS, v. des États prussiens (Brandebourg), ch.-l. de cercle, sur la r. dr. de la Sprée, à 105 kil. S. E. de Berlin; 8000 hab. Tribunaux, gymnase ecclésiastique. Château royal. Draps, toiles, distillerie de grains.
- KOTZEBUE (Aug. Fréd. Ferd.de), écrivain allemand, né à Weimar en 1761, passa en Russie dès l'âge de 20 ans, y fut d'abord secrétaire d'un général, puis remplit divers emplois dans l'administration, et fut nommé par l'impératrice Catherine II gouverneur de
KOUB — 1007 — KOUM
la province de Revel; mais il quitta cette place et sortit de Russie en 1795 pour prendre la direction du théâtre de Vienne. Etant retourné peu après en Russie, il fut arrêté et envoyé en Sibérie (1800), comme coupable d'avoir écritun pamphlet contre l'empereur Paul I. Il obtint cependant son rappel au bout d'un an, et fut chargé de la direction du théâtre allemand, à St-Pétersbourg. 11 quitta la Russie de nouveau en 1801 et vint à Weimar; mais là il eut de violentes querelles avec Goethe et ses amis, et .fut forcé de s'éloigner. Il voyagea alors en France, en Italie, et reçut partout l'accueil le plus flatteur ; puis il alla s'établir à Berlin où il rédigea un journal hostile à la France. Del811 à 1814, il accompagna l'empereur Alexandre I comme secrétaire ou écrivain politique : c'est lui qui rédigea plusieurs des manifestes et des proclamations répandus alors en Europe. Il fut nommé à la paix consul général de Russie en Prusse, et obtint en 1817 la permission de se retirer dans sa patrie. Alexandre lui avaitaccordé une pension considérable et l'avait chargé de lui rendre compte de l'état de l'opinion publique en Allemagne. En s'acquittant de cette mission d'une manière peu favorable à la liberté, Kotzebue avait soulevé contre lui les étudiants : en 1819, un jeune fanatique, Ch. Sand, s'introduisit chez lui à Manheim'et le tua d'un coup de poignard. Kotzebue s'est exercé dans des genres divers, romans, histoire, voyages, drames; c'est surtout comme auteur dramatique qu'il est connu en France. Il a composé jusqu'à 98 pièces de théâtre; ses chefs-d'œuvres sont : la Réconciliation ou les Deux Frères, Misanthropie et Repentir, Gustave Wasa, les Hussites. On estime aussi Octavie, Rolla, Crolius. Il a en outre laissé une Histoire des premiers siècles de la Prusse, et une Hist. de l'Empire germanique, continuée par Ruder. Ses OEuvres complètes ont été publiés à Leipsick, 44 vol. in-12,1827 et années suiv. ; ses meilleures pièces ont été traduites en français par Weiss et L. F. Jautïret, 1799, et se trouvent'dans la collection des Théâtres étrangers. Misanthropie et Repentir, trad. par Gérard de Nerval, est restée au répertoire. On a en outre traduit : les Aventures de mon père, 1799; Les Malheurs de la familled'Ortemberg, 1801 ; l'Année la plus remarquable de ma vie, 1802; les Bijoux dangereux, 1802; Souvenirs de Paris en 1804, etc. — Son fils, le capitaine Otto de Kotzebue, 1787-1846, s'est distingué dans la marine russe et a fait diverses découvertes, notamment celle du détroit qui porte son nom. Ses Voyagesonl paruàWeimaren 1821 et 1830.
- KOTZEBUE'fdétroit de), golfe formé par l'Océan Glacial, sur la côte N. O. de l'Amérique, au S. E. de celui de Behring, communique avec la mer Polaire. Découvert par Otto de Kotzebue en 1816.
- K.OUANG-SI, prov. de Chine, entre cellesde Kouéï-tcheou et de Hou-nan au N., de Kouang-toung à l'E. et au S., d'Yun-nan à l'O., et le Tonquin au S. O. : 800 kil. sur 400.; 4 000 000 d'hab. ; c.h.-l., Rouéï-lin.
- KOUANG-TOUNG, grande prov. de la Chine, entre celles de Hou-nan et de Kiang-si au N., de Kouang-si à l'O., de Kou-kianà l'E., la mer de Chine au S., et le golfe de Tonquin au S. O.; 1000 k. sur 300; 10 000 000 d'hab. ; ch.-l., Kouang-tcheou (Canton).
KOUARRA. V. NIGER.
- K.OUBAN, l'Ihjpanis de Strabon, le Vardanes de Ptolémée, riv. de la Russie mérid. dans la région caucasienne, vient du mont Elbourz, coule au N., puis auS. O., à l'O., et se partage en plusieurs branches qui se perdent les unes dans la mer d'Azov, les autres dans la mer Noire. Cours 600 kil.
- KOUBETCHI, v. de la Russie mérid. (Daghestan), à 49 kil. N. O. de Derbent ; 4000 hab. Plusieurs mos-quées.Fabriques de draps, châles, fusils, armes blanches. On prétend que cette ville a été originairement peuplée par des ouvriers allemands qui avaient été appelés par un chah de Perse à l'époque des croisades; leurs descendants embrassèrent l'Islamisme, mais conservèrent les mœurs de leurs pères.
KOUBLA1-KHAN, appelé en Chine Chi-Tsou,
empereur mongol, fondateur de la dynastie chinoise des Mongols ou Yen, né en 1214, était petit-fils de Gengis-Khan. Il succéda en 1260 à son père Man-gou-Khan, régna d'abord sur la Mongolie et sur tous les Etats conquis par Gengis-Khan, envahit la Chine en 1267, s'empara en 1279 de la personne de l'empereur, et renversa ainsi la dynastie des Song, qui subsistait depuis 319 ans. Il conquit également le Thibet, le Pégu, la Cochinchine, et forma ainsi l'empire le plus vaste qu'on connaisse dans l'histoire, embrassant toute l'Asie et partie de l'Europe et s'éten-dant depuis le Dniepr jusqu'au Japon. Il se déclara protecteur du Bouddhisme, fit fleurir les lettres, et encouragea l'agriculture, l'industrie et le commerce. Il mourut en 1294, après un règne de 24 ans. Marco Paolo passa 17 ans à sa cour.
- K.OUBO, ou SEOGOUN, nom que l'on donne au chef temporel du Japon. Y. JAPON.
- KOUEN-LUN, grande chaîne de mont, de l'empire chinois, traverse le Thibet de l'O. à l'E., et s'étend jusque dans l'O. delà Chine propre. Les Chinois en fontle point culminant de toute la terre et l'Olympe de leurs divinités bouddhiques. .
- K.OUFA ou KUFA, l'anc Borsippa, v. de la Turquie d'Asie (Irak-Arabi), à 139 kil. S. de Bagdad, près de la r. dr. de l'Euphrate. Fondée en 636, sous Omar, elle fut avant Bagdad la résidence de plusieurs califes, et demeura longtemps une des villes les plus importantes de l'Asie; auj. elle est en 'ruines. On y voit encore la mosquée ou Ali fut assassiné (661). C'est du nom de cette ville que dérive celui de Ifoufiques, qu'on donne aux anciens caractères arabes ; cette écriture est celle dont Mahomet se servit pour écrire le Coran.
- KOUHISTAN (c-à-d. pays montagneux), nom commun à plusieurs contrées de l'Asie.
- KOUHISTAN PERSIQUE, prov. de la Perse, entre le Khoraçan au N., l'Afghanistan à l'E., le Kerinan et le Fars au S., l'Irak-Adjémi à l'O. ; 600 kil. sur 260; 300 000 h. ; ch.-l., Rabat-Cheheristan. Autres villes: Toun et Tabs. Il répond à une partie de l'Arie et à la Médie orientale.
- KOUHISTAN BELOUTCHI, prov. du Béloutchistan, borné au N. E. par l'Afghanistan, à l'E. et au S. par le Mékran, à l'O. et au N. O. par la Perse; 310 kil. sur 140 ; ch.-l. Pouhra. Il répond en partie à la Curmanie ancienne.
- KOUHISTAN INDIEN, prov. du roy. de Lahore, au N. du Pendjab et dans les vallées de l'Himalaya; il est partagé en un grand nombre de petits Etats, régis par des princes seikhs.. v
- KOUKA, v. de Nigritie, dans le roy.de Bournou, à 23 kil. N. O. d'Engornou, sur'la rive O. du lac Tchad ; 80 000 hab. Résidence d'un cheikh puissant.
K.OU-KOU-NOOR. V. KHOUK-HOU-NOOR. KOCLI-KHAN (THAHMASP). V. NADIR-CHAH.
- KOULIK.OVO, vaste plaine de la Russie d'Europe (Toula), entre le Don et la Népéiadva. Dmitri Iva-novitch, grand-duc de Moscovie, y remporta en 1378, sur lesTartares, une grande victoire qui détermina l'expulsion définitive des Tartares du Nord de l'Europe et qui lui valut'le surnom de Donskoï.
- K.OULON, lac de l'empire chinois, sur la limite de la prov, de Héloung-kiang et du pays des Khalkas; 270 kil de tour. Il est traversé par le fleuve Amour.
- KOULOUGLIS(defcouJ,serviteur,esclave).Oanom-mait ainsi à Alger les fils et descendants de la milice turque et des femmes indigènes, parce que cette milice était composée d'hommes qui avaient été esclaves. Ils furent les premiers à se rallier à la domination française.
- KOUM, Chôana des anciens,, v. de Perse (Irak-Adjémi), à 200 k. N. d'Ispahau; 16 000 h. Fabrique de cristaux. Ville sainte : cél. mosquée, où l'on voit les tombeaux de Sophi, de Chah-Abbas II, fils de Sophi, de Fatime, petite-fille de Mahomet, et des princes de la dynastie actuelle des Kadjars.
K.OUMA ou CUMA, riv. de la Russie mérid., naît
KODR — 1008 — KOOT
dans le Caucase, entre le Térek etleKouban, court à l'E. et se perd dans les sables avant d'arriver à la mer Caspienne, après un cours d'env. 400 kil. Beaucoup de faisans sur ses bords. V. CUMAHS.
- KOUNACHIR, île du Japon, une des Kouriles, au S. O. de l'île d'itiroup; 115 kil sur 76.
- KOUNDOUZ, v. du Turkestan indépendant, ch.-l. de khanat, à 130 kil. S. E. de Balk, sur la r. g;, du Benghi ; 2000 haï. Résidence d'un émir. Environs fertiles. — Le khanat de Koundouz est compris dans le Kaféristan; il embrasse tous les pays situés dans le bassin du Ht-Oxus et une partie de celui de la Kama, affluent du Kaboul.
- KOUNGOUR, v. de la Russie d'Europe (Perm), à 70 kil. S. E. de Perm; 6000 hab. Savon, tanneries; grains, albâtre. Fondée en 1047, détruite par les Baskirs.puis rebâtie en 1663.
- ICOUOPIO, v. de la Russie d'Europe (Finlande), ch.-l. de gouvt, à 290 k. E. de Vasa; 1250 h. Ecole de cadets. — Le gouvt de K. compte env. 200000 h.
- K.OUR, OUMKVAM, Cyrus, riv. d'Asie, naltdans la Turquie d'Asie (Erzeroum), à 45 kil. O. de Kars ; arrose le pays de Kars, le pachalik d'Akhaltsikhé, la Géorgie, le Chirwan, passe à Gori, Tiflis, reçoit l'Aras et tombe dans la mer Caspienne au-dessous de Salian, après un cours d'env. 850 kil.
- KOUR, Corius, Salsos, riv. de Perse (Farsistan), coule du N. au S., et se jette dans le golfe persique, en face de l'Ile iCisohm. après un cours d'eny, ïSffkil* — Autre riv. de Perse, dite aussi Bendemir, naît sunles confins de l'Irak-Adjémi, coule du N. O. au S. E., et se perd dans le lac Baghteghian, après un cours de 450 kil.
- KOURAJKIN, famille de princes russes, issue de Ghédimine, grand-duc de Lithuanie, au xv* s. Le 1" qui ait porté le nom de Kourakin est André, qui reçut, ainsi que tous ses descendants, le titre de boyard. On connaît surtout : le prince Boris K., beau-frère de Pierre I, envoyé extraordinaire du czar près le St-Siége (1705), ministre plénipotentiaire à Londres près la reine Arme, régent de l'empire en 1711, pendant la campagne de Turquie, ministre plénip. au congrès d'Utrecht (1713), ambassadeur en France de 1716 à 1727, homme remarquable par ses talents diplomatiques, son instruction, son urbanité, et par la noblesse de son caractère : et le prince Alexandre K., arrière-petit-fils du précéd., ministre d'État, né en 1752, mort à Weimar en 1818. Attaché dès sa jeunesse à la personne de Paul I, qu'il accompagna dans ses voyages en Prusse et en France et dont il resta l'ami, il fut nommé en 1796 ministre et vice-chan-celier de l'Empire, se démit da ses fonctions en 1802, fut peu de temps après appelé à l'ambassade de Vienne, puis chargé, en 1807, par l'emp. Alexandre de terminer les négociations entamées à Tilsitt, et signa la paix. Il devint, l'année suivante, ambassadeur en France, et occupa ce poste jusqu'en 1812, époque de la rupture avec la Russie. Ce diplomate montra dans ses négociations de la droiture et de l'habileté. Il a laissé une Correspondance pleine d'intérêt.
KOURATCHI. V. KORATCHI.
- K.OURDES, Curdi, Gordyœi, Carduci. peuple de l'Asie, habite, dans les mont, à l'E. du Tigre, au S. des lacs de Van et d'Ourmiag, le pays appelé de son nom Kourdislan. Ils sont alertes, braves et pillards. Ils ont toujours été libres ; toutefois ils sont nominalement compris dans l'empire turc et dans l'empire Perse. Presque tous sont musulmans sunnites ; quelques-uns sont nestoriens. On les croit descendus des anciens Chaldéens et des Parthes.
- KOURDISTAN, région d'Asie, se divise en Kour-distan turc et Kourdùtan persique.
- KOURDisTAN TURC (partie de l'anc. Assyrie, avec la Gordyène et le pays des Carduques). contrée de la Turquie d'Asie, entre l'Arménie, l'Aldjézireh, l'Irak-Arabi et la Perse, forme les pachaliks de Chehrezour et de Mossoul et une partie de ceux de Bagdad et de Van : 380 kil. sur400.Hautes mont, et vallées fertiles :
riz, blé, orge, sésame, fruits, tabac, coton, noix degalle, manne énlarmes; soufre, orpiment et alun, KOURDISTAN PERSIQUE*(partie de l'anc. Hédie), prov. de Perse, entre l'Aderbaïdjan, l'Irak-Adjémi, le Khou-sistan et le Kourdistan turc : 380 kil. 225; 400 000 h.; ch.-l., Kirmanohah. Hautes mont: vallées e'scarpées et peu fertiles, à l'exception de la plaine de Kirman-chah. Quelques-pâturages; beaucoup de gibier.
- KOURILES, archipel de 26 îles, situé entre le Grand-Océan et la mer d'Okhotsk, commence au S. du csp Lopatka, pointe mérid. du Kamtchatka, et se prolonge dans la direction du S. O. Les îles principales sont Tchikota, Paromouchir, Ouekotan, Ma-toua, Ouchichir, Kounàtchir. Itiroup. Les Kouriles sont en grande partie inhabitées; quelques-unes sont fertiles et boisées ; toutes sont sujettes à de fréquents tremblements de terre. Les habitants de ces îles, assez semblables aux Kamtchadales, sont petits, velus, pusillanimes et très-peu civilisés. Ils habitent des terriers, commercent en graisse de baleine; fourrures,'plumes d'aigle. Ils professent le chamanisme. Presque toutes ces îles payent tribut aux Russes, excepté les plus voisines du Japon, qui sont tributaires de cet empire. — Les Russes n'eurent connaissance des Kouriles qu'en 1713.
K.OURK:, district de l'Inde anglaise (Madras), dans l'anc Malabar, est borné au N. par le Kanara et le Maïssour, à l'E. par ce dernier, au S. par le. district de-Wyenaad, à l'G, par ceux de Cotite et da Teheri-cal : 100 kil. sur 55 ; ch.-l., Markery ou Merkarâ.— ' -Ce district, d'abord gouverné par des radjahs indépendants, fut conquis en 1632 par les Nairs. En 1773, Haïder-Aii s'empara de ce district, mais en 17881e radjah qui en avait été chassé parvint à s'y rétablir et se déclara l'allié des Anglais contre Tippôu-Saïb, KOURODS, race hindoue. F.PAHBoasetKsiaHNA. K.OURSK., Y. de la Russie d'Europe, ch.,-1. d'un gouvt de même nom, à 1200 kil. S. E. de St-Péters-bourg; 30000 hab. JÊvêché, tribunaux, gymnase. Tanneries, poteries, suif; fers. Aux env., fruits renommés. Foire célèbre de Korennaïa, — Cette ville existait avant le ix" siècle, mais elle fut ravagée par les Tartares au xm* siècle, et resta déserte 360 ans (1237-1597) ; eiïe fut repeuplée par Fédor Ivanovitch. — Le gouvt de Koursk, entre ceux d'Orel au N., de Voronèje à l'E., de Kharkov au S., de Pultawa au S. O. et de Tchernigov à l'O., a 330 kil. sur 220, et 1 650 000 hab. Climat doux; sol fertile, beaucoup de grains; chevaux, abeilles, etc. KOUS, Apollinopolis parva, v. de la Hte-Egypte, sur le Nil, r. dr., a 35 kil. S. deKéneh. Jadis entre pôt de tout le commerce entre l'Arabie, l'Egypte et l'Inde par la mer Rouge. KOUTAYEH. V. KUTAYEH. KOUTOULMICH , prince seldjoucide, petit-fils de Seldjouk, servit Togrul-Beg, son cousin, et en. reçut le gouvernement de la Mésopotamie; mais peu après il se révolta et fut vaincu. Il se réfugia en Arménie et en Arabie, reparut après la mort de Togrul (1063} ' ' pour disputer le trône à Alp-Arslan, mais périt dan : le combat (1064).
- K.OUTOUSOÏF (Michel), feld-maréohal des armés russes, né en 1745, commença sa réputation mili taire dans des guerres contre les Polonais et contre les Turcs ; se distingua à Otchakov (lîfi8) et à. Ismaïl (1790), fut ambassadeur à Constantinople (1793) et gouverneur de l'Ukraine (1794). En 1805, il commanda en chef l'armée russe envoyée au secours de l'Autriche contre la France, et assista à la défaite d'Austerlitz. En 1812, nommé généralissime: des armées russes, il livra à- Napoléon la bataille de la Mos- 1 kowa, 'qu'il perdit; mais, lors de la funeste retraite de Moscou, U accabla les Français à Dorogoboui et à Krasnoï près de Smolensk, ce qui le fit considérer comme le sauveur de la Russie et lui valut le nom de Smolenskoï. Il mourut en 1813 à Bunzlau. en Silé-sie, étant encore à la tête de ses troupes. C'était un homme de mœurs douces et ami des lettres.
KRAS — 1009 — KREM
- KOVNO, v. de la Russie d'Europe (Vilna), au confl. du Niémen et de la Vilia, à 95 kil. N. O. de Vilna; 7000 hab. Blé, lin, miel, hydromel renommé. Aux env., célèbre couvent de Camaldules.