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- NOAILLES,Noviliaca, ch.-I. dec (Oise),à 16kil. S. E. de Beau vais; 800 hab. Etoffes de laine.
- NOATLLES, bg de la Corrèze, à 7 k. S. de Brives: 700 h. Il fut en 1663"érigé en duehé-pairia en faveur d'Anne de Noailles. Château. — Un vge du dép. de l'Oise, à 16 k. S.E. deJBeauvais, reçut aussi le nom de Noailles au svm° s. parce qu'il se forma autour d'un chat, qu'y possédait le maréchal de Noaffies-Mouchy.
- NOAILLES, famille noble du Limousin, originaire de Noailles près de Brives,remonte au x*,siècle.
- NOAILLES (Arit. de), né en 1504, m. en 1562, se signala à la bataille 09 Cérisoles, fut fait amiral de France lors de l'avènement de Henri II, remplit une mission en Angleterre, et négocia la trêve de Vau-celles en 1556. Yertot a publié ses Négociations en Angleterre, avec celles de son frère (17 63) .—? Ce frère, FrançoisdeN., né en 1519, m, enl585, fut successivement ambassadeur à Venise, àLondres, à Rome, àConstantinople, et fit conclure la paix entre Sélim II et les Vénitiens.
- NOAILLES (Louis-Ant. de), prélat, né en 1651, m. en 1729, fut nommé archevêque de Paris en 1695 et cardinal en 1700. Indécis et faible de caractère, il voulut d'abord être médiateur entreBossuet et Fénelon dans la querelle du quiélisme, mais il fut bientôt subjugué par l'ascendant du premier. Il approuva et condamna tour à tourles propositions du P. Quesnel; après s'être longtemps refusé à signer la bulle' Uni-genitus, Il finît par la signer (1728). Les perpétuelles variations de ce prélat furent pour la France une source de dissensions et de troubles. On a publié en 1718 un recueE de ses mandements.
- NOAILLES (Anne Jules de), frère du précêd., duc et pair, maréchal de France, né en 1650, m. en 1708, se signala d'abord dans la campagne de Hollande de 1672, fut envoyé contré les Calvinistes révoltés après la révocation de l'édit de Nantes, et montr* dans cette mission un rare esprit de conciliation et de clémence. Il commanda de 1689 à 1696 l'armée française destinée à seconder la révolte de la Catalogne, prit et démolit Campredon, s'empara de Roses, et gagna la bataille du Ter, 1694.
- NOAILLES (Adrien Maurice de), fils aîné d'Anne Jules, également maréchal de France, né en 1678, m. en 1766, fit ses premières armes en Catalogne sou? son père, se distingua dans la .guerre de la succès. sion d'Espagne, prit en 1710 la place de Girone en plein hiver, reçut de Philippe Vie titre de grand d'Espagne, de Louis XIV celui de duc et pair, devint président du conseil des finances sous la régence (1718), et prit quelques mesures utiles pour prévenir les désastres que devait attirer le système da Law. Il reprit du service en 1733, gagna le.bâton de maréchal au siège de Philipsbourg, et fit évacuer Worms par les Allemands, 173.P; mais fut battu en 1743 à Dettingen et quitta le service. 11 fut envoyé en Espagne comme ambassadeur en 1745, puis fit partie du ministère. Ses Mémoires ontété publiés par l'abbé Milloten 1777.-—Ses deux fils : Louisde Noailles, duc d'Ayen. 1713-93, et Philippe, duc deMou-chy (T. ce nom)j furent tous deux maréchaux.
- NOAILLES (le vicomte Louis Marie de), %' fils du maréchal Philippe de Noailles, duc de Mouchy, né en 1756, eutpart à l'expédition d'Amérique, embrassa avec ardeur la cause de la Révolution en 1789, prêta serment à la nation après le départ de Louis XVI pour Varennes, commanda la place de. Sedan, puis les avant-postes du camp de Yalencïennes (1792), donna ensuite sa démission et quitta la France, reprit du service sous le Consulat et se rendit à. St-Domingue comme général de brigade, y défendit avec bravoure le môle St-Nioolas, prit une corvette anglaise, et mourut à La Havane en 18.Û4 des suites de ses blessures.
- NOAILLES (Alexis, comte de); fils du précéd*, né en" 1783, m. en 1835, fut expulsé de France sous" Napoléon I" à cause de son opposition au régime impérial, fit d'activés démarches dès 1812 près des souve-
NOÉ — 1355 — NOGÂ
rains alliés en faveur des Bourbons et figura au congrès de Vienne. Dans les Chambres législatives, dont il fit partie sous la Restauration, il sut rester à la fois fidèle à la dynastie et indépendant. Il a concouru à plusieurs fondations pieuses et charitables. — A la même famille appartient M. le duc Paul de Noailles, né en 1802, appelé à la pairie dès 1823, membre de l'Académie française depuis 1849, auteur d'ouvrages * estimés sur Mme de Maintenon et la maison de St-Cyr.
- NOBILIBCS (Robert de), en italienNobili, jésuite missionnaire, né en 1577 à Montepulciano (Toscane), m. en 1656 à Méliapour (Coromandel), fut envoyé en 1606 aux Indes par Aquaviva. Pour s'insinuer dans l'esprit des Hindous, il prit leurs habitudes et leur costume et se fit passer lui-même pour un brahme; puis, lorsqu'il eut établi sa réputation de sainteté et de savoir, il ouvrit une école de Christianisme sans renoncer aux pratiques extérieures du Brahmanisme. Il convertit ainsi 70 brahmes. Les Frères Mineurs dénoncèrent à Rome ce mode de conversion ; mais Grégoire XV le toléra, moyennant certaines restrictions.
- NOCE, ch.-l. de cant. (Orne), à 20 kil. S. E. de Mortagne; 1603 hab.
- NOCERA, Nuceria Camellaria, v. d'Italie, à 33 kil. E. de Pérouse ; 2000 hab. Évêché. Bains thermaux.
- NOCERA-DE:-PAGANI, Nuceria Âlfaterna, v. d'Italie, (Principauté Citérieure), sur le Sarno, à 14 kil. N. O. de Salerne; 7000 h. Ëvêché. Belle église. — Narsès y battit Téïa, roi des Goths, qui y fut tué (553). Nocera fut surnommée des Païens (de' Pagani) à cause des Arabes qui étaient venus s'y établir sous Frédéric II (1220), ou même après la défaite du pape Jean X (915).
- NOD (Terre de), pays où se retira Caïn après son crime ; on le place en Hyrcanie.
- NODIER (Charles), littérateur, né à Besançon en 1780, m. en 1844, était fils d'un avocat. Il prit goût fort jeune à l'histoire naturelle, et publia à 18 ans une dissertation sur l'Usage des antennes des insectes (il plaçait l'ouïe dans ces organes); vint en 1800 à Pans, où il se fit connaître pardes romans et des poésies, mais se fit enfermer à Ste-Pélagie pour une ode satirique contre le premier Consul; il obtint cependant peu après une chaire de littérature àDôle, puis une place de bibliothécaire à Laybach. Il vit avec joie en 1S14 le retour des Bourbons, soutint chaudement la cause royaliste dans divers journaux, fut nommé en 1824 bibliothécaire à l'Arsenal, et en 1834 membre de l'Académie française. Ch. Nodier s'est exercé dans des genres très-divers : romans, histoire, poésie, critique, philologie. On remarque parmi ses romans : Stella ou les Proscrits ; le Peintre de Sais-bourg, Adèle, Thérèse Aubert, Trilby, la Fée aux miettes, Mlle de Marsan, le Nouveau Faust, Jean Sbo-gar, son chef-d'œuvre ; parmi ses écrits historiques, l'Histoire des sociétés secrètes de l'armée (1815), et le Dernier banquier des Girondins (1833), ouvrages où la fiction a autant de part que la réalité. Ses poésies ont paru sous le titre A' Essais d'un jeune Barde (1804), et de Poésies diverses (1827). Comme critique et philologue, Nodier a publié : Dictionnaire des onomatopées (1808); Questions de littérature légale (1812) ; Mélanges tirés d'une petite bibliothèque (1829) ; Examen des dictionnaires de la langue française (1828) ; liotions de linguistique (1834), ouvrages qui attestent autant d'érudition que de goût. Il a laissé d'intéressants détails sur sa propre vie dans ses Souvenirs, 1831. Une collection de ses OEuvres, publiée par lui-même, a paru de 1832 à 1834, en 12 vol. in-8. On trouvedans cet écrivain une sensibilité vive, mais exaltée; une imagination riche, mais bizarre; son style, toujours élégant, sent trop le travail.
- NOÉ, patriarche, fils de Lamech, né vers 3908 av. J.-C, mérita par sa piété d'être, seul avec sa famille, sauvé du déluge universel. Dieu lui annonça ce désastre et lui commanda de bâtir unearche (arca), espèce de grand bateau en forme de coffre, qui pût lui servir de retraite pendant l'inondation, et de s'y enfermer : avec sa femme, ses 3 fils, Sem, Cbam et Japhet, ses
3 brus, et plusieurs couples de chaque espèce d'ani. maux. Dès que Noé eut accompli ces ordres, les eaux du ciel tombèrent pendant 40 jours et 40 nuits. Le27" jour du V mois, l'arche s'arrêta en Arménie, sur le mont Ararat, et peu à peu les eaux s'écoulèrent. Dieu fit alors alliance avec Noé, et, comme gage de sa réconciliation avec les hommes, il fit paraître l'aîc-en-ciel. Noé s'adonna à l'agriculture, planta la vigne et fit du vin avec le jus du raisin; mais, ne connaissant pas l'effet de cette liqueur, il s'enivra et s'endormit dans sa tente, le corps découvert; son fils Chams'é-tant moqué de sa nudité, il le maudit ainsi que son fils Chanaan. Ce patriarcne mourut àl'âge de 950 ans. Ses trois fils se séparèrent : leurs descendants peuplèrent les trois parties du monde.
- NOËL, Natalis dies, anniversaire de la nativité de J.-C. C'est une des plus grandes fêtes des Chrétiens; elle se célèbre le 25 déc On dit trois messes dans cette solennité : la messe de minuit, celle du point du jour et celle du matin. Le jour de Noël était autrefois en France et est encore aujourd'hui en Angleterre une fête de famille. Jadis les fidèles chantaient à cette fête des cantiques joyeux appropriés à la circonstance et désignés sous le nom de noëls.
— Le mot noël est, suivant les uns, une abréviation d'Emmanuel (c-à-d. Dieu avec nous), un des sur noms de J.-C; selon d'autres, une corruption dena- talis dies (jour natal).
- NOËL (le P. François), jésuite allemand, mis-.* sionnaire en Chine, né vers 1640, mort vers 1715, a publié : Observationes mathematicse et physicze in India et China factas (de 1684 à 1708), Prague, 1710, Sinensis imperii libri classiez VI, 1711, Philosophia sinica, 1711. On a aussi de lui-même une Theologice summa, 1732 (abrégée de Suarez).
- NOËL (Franc. Joseph), littérateur, né en 1755 à St-Germain-en-Laye, m. en 1841, fut d'abord professeur au collège Louis-le-Grand; rédigea, après 89, le journal intitulé la Chronique; devint chef de bureau au ministère des affaires étrangères, et remplit plusieurs missions diplomatiques ; fut, après le 18 brumaire, membre duTribunat,puiscommissairegénéraI de police à Lyon, et préfet du Haut-Rhin (1800-2). Lors de la réorganisation de l'Université, il fut nommé inspecteur général des études. Noël a composé un grand nombre d'ouvrages classiques qui ont été longtemps populaires et dont quelques-uns sont encore estimés : Dictionnaire français-latin (1807), et latin-français (1808); Gradus ad Parnassum (1810); Dictionnaire delà Fable (1810); Leçons delittérature françaises (1804), — latines (1808"), — anglaises(1817),
— italiennes (1824), —grecques (1825), —alleman des (1827) : MM. Delaplace et Chapsal concoururent à ces derniers ouvrages. On asoussonnomun.i&re'je' de la Grammaire française, 1826 (avec Chapsal). II a donné des traductions de Catulle (1804) et de Tite- Live (1824), cette dernière avec Dureau de La Malle.
- NOÉMI, femme juive, veuve d'Ëlimélech, suivit son mari dans le pays de Moab pendant une famine, et eut deux fils dont l'un épousa Ruth. Toy. RUTH.
- NOEODUNUM. Voy. DIABLINTES et NOVIODUNDM.
- NOEOMAGUS. V. TRICASTIM et NOVIOMAGUS.
- NOET, hérésiarque du in" siècle, maître de Sa-bellius, confondait en une seule les trois personnes de la Trinité, et niait la divinité de J.-C.
- NOGAÏS, branche de Tartares ou Turkomans qui sont répandus au N. du Caucase, sur la r. g. du Kou-ban, dans la steppe de Crimée et jusque vers le Danube (gouvts de Tauris et d'Ekatérinoslav). Ils comptent env. 300 000 familles. Ils sont mahométans, vivent en tribus, et sont, les uns agriculteurs, les autres nomades : ces derniers se livrent à la chasse et à la pêche. Les Nogaïs tirent leur nom de Nogaï, petit-fils de Gengis-khan, lequel, vers 1261, se mita leur tête, se déclara indépendant de la grande horde (ou horde du Kaptchak), et s'établit avec eux sur lea bords de la mer Noire.
- NOGARET (Guill. de), célèbre légiste du xm« s.,
- NOIR — 1356 — NOLL
né dans le Lauraguais, d'une famille quî a été la tige des Èpernon, m. vers 1313, fut d'abord professeur de droit à Montpellier, seconda avec la plus grande animosité Philippe le Bel dans son démêlé avec Bo-niface VIII, et fut chargé en 1303, avec Sciarra Co-lonna, d'aller se saisir de la personne de ce pape : il l'arrêta dans Anagni, et se porta contre lui à de coupables violences; après qu'il l'eut tenu quelques jours en captivité, le peuple d'Anagni, indigné, prit la .défense du pontife et le délivra. Néanmoins, No-garet obtint du pape Clément V son absolution.
- NOGARET (Fêla), né à Versailles en 1740, m. en 1831, entra eh 1761 dans les bureaux de l'intérieur et y resta jusqu'à la Révolution, fut nommé en 1795 censeur dramatique, mais fut destitué en 1807 par Fouché. C'était un homme d'esprit; on a de lui : Le fond du sac, 1780; ï'Aristinète français, 1780; Contes en vers, 1798, et Nouveaux contes en vers, 1814.
- HOGARET DE LA VALETTE. Y. LA VALETTE.
- NOGARO, ch.-l. de cant. (Gers), à 40 kil. S. O. de Condom ; 2323 hab. Mines de houille. — Jadis capit. du Bas-Armagnac II s'y tint des conciles provinciaux en 1290 et 1315.
- NOGENT-LE-ROI, Novigmtum, ch.-l. de cant. (H.-Marne), à 20 kil. S. E. de Chaumont; 3443 hab. Coutellerie dite de Langres, aiguilles.
- NOGENT-LE-ROI, ch.-l. de cant. (Eure-et-Loir), à 17 kil. S. E. de Dreux, sur l'Eure; 1412 hab. Patrie de Panard. Philippe de Valois mourut dans cette ville en 1350. Elle fut érigée en comté par Richelieu.
- NOGENT-LE-ROTROU, NovigentumRolrudium, ch.-l. d'arr. (Eure-et-Loir), à 67 kil. S. O. de Chartres, sur l'Huisne; 7105 h. Trib. de 1™ inst., collège, bibliothèque. Station de chemin de fer. Fabriques d'é-tamines et de serges; belles écrevisses, etc. Ruines d'un château bâti par Sully. Patrie de Rémi Belleau.
- NOGENT-SUK-MAHNE, vge du dép. de la Seine, à 21 kil. S. E. de Sceaux et à 8 k. E. de Paris, à l'extrémité du bois de Vincennes: 3563 hab. Les rois mérovingiens y eurent un palais, où s"e tinrent plusieurs assemblées. Fabr. de produits chimiques, spécialement de sulfate de quinine.
- NOGENT-SUR-SEINE , ch.-l. d'arr. (Aube), à 56 kil. N. O. de Troyes; 3530 h. Station de chemin de fer; belle église St-Laurent; pont en pierre, d'une seule arche. Commerce de chanvre, sel, vinaigre;ardoises. Thénard naquit près de Nogent (à la Louptière). Près de là, ruines du Paraclet. En 1814, il se livra près de Nogent un combat acharné entre les Français et les alliés, à la suite duquel la ville fut prise. "
- NOINTEL (Ch. OLIEK, marquis de), diplomate, né dans le pays Chartrain, m. en 1685, suivit d'abord la carrière de la magistrature, fut chargé en 1670 d'une mission diplomatique relative aux Échelles du Levant et au commerce de la mer Rouge, puis nommé ambassadeur près la Porte, poste qu'il garda jusqu'en 1678. Il fit en Orient de précieuses acquisitions de médailles, de marbres, et autres objets d'art et d'antiquités; mais il se laissa entraîner par ces recherches à tant de dépenses que Louis XIV, ne voulant plus payer ses dettes, le rappela.
- NOIODUNUM. F. DIABLINTES et NOVIODUNUH.
- NOIR (le Prince), fils d'Edouard. V. EDOUARD.
- NOIRE (Mer), Pont Euxin, PontusEuxinus chez les anciens (c.-à-d. mer hospitalière), et auparavant Pontus Âxinus (ou mer inhospitalière), mer interne située au S. E. de l'Europe, est formée par la Méditerranée et communique avec cette mer par le détroit de Constantinople, la mer de Marmara et les Dardanelles; au N., elle est liée à la mer d'Azov par le détroit d'Iénikaleh ; elle a 1080 kil. sur 620 et s'étend entre 2o°-39° long. E., 41°-47° lat. N. Elle baigne au N. et à l'O. la Russie mérid. et la Turquie d'Europe, au S. et à l'E. la Turquie et la Russie d'Asie. Cette mer renferme fort peu d'îles. Ses eaux, trés-peu salées, se gèlent aisément et à grande distance des rivages; elle est fort orageuse, d'où son ancien nom à.'Axinus. Elle reçoit le Danube, le Dnies-
ter, le Boug, le Dniepr, le Don, le Kouban, le Kizii-Irmak, le Sakaria. Ses ports principaux sont : en Russie, Odessa, Sébastopol, Caffa, Anapa, Poti; en Turquie, Trébizonde, Sinope, Varna. — Le nom de mer Noire lui fut donné par les Tartares, probablement à cause des forêts' sombres qui ombragent ses côtes. La mer Noire, dont les Russes avaient obtenu de la Porte la clôture en. 1833, par le traité d'Unkiar-skélessi, a été déclarée mer neutre par le. traité de Paris (30 mars 1856).
- NOIRE (FORET). Voy. FORET,
- NOIRÉTABLE, ch.-l. de cant. (Loire), à 44 kil, N. O. de Montbrison; 1896 hab.
- NOIRMOUTIERS, Nigrum monasterium, primitivement Her ou Heriu, Ile de France, sur la côte du dép. de la Vendée, dans le golfe de Gascogne; 19 k. sur 7; 8200 hab.; ch.-l. Noirmoutiers. L'île n'est séparée du continent au S. que par le goulet de Fro-mantine, qui est guéable a marée basse. Sol très-bas, protégé contre les hautes marées par des digues. Beaux pâturages, marais salants, préparation du varech, pèche d'huîtres. — Cette île doit son nom à un monastère de Bénédictins, fondé vers 680 par S. Philibert, et détrait par les Normands en 846. Elle appartint longtemps.à la famille La Trémouille et ne fut réunie à la couronne qu'en 1720. Elle a été prise par les Hollandais en 1674, et a beaucoup souffert pendant la Révolution : le 5 mars 1793, les Vendéens, commandés par Charette, s'en emparèrent; les Républicains les en expulsèrent le 30 avril, mais les Vendéens y rentrèrent le 12 oct.; ils en furent chassés définitivement lé 2 janvier 1794; leur généralissime d'Elbée y fut pris et fusillé. — Le bourg de Noirmoutiers, sur la côte E., est un ch.-l. de cantoa, qui compte 6248 h. C'est une place de guerre de 4" classe, défendue par un fort.
- NOLASQUE (S. Pierre), fondateur de l'ordre de la Merci, né en 1189 près de St-Papoul (Languedoc), m. en 1256, suivit Simon de Montfort à la croisade contre les Albigeois. Après la mort du roi Pierre n d'Aragon, tué à la bataille de Muret (1213), il fut chargé de l'éducation du fils de ce prince, le jeune Jacques, alors prisonnier. L'ayant suivi dans ses États (1215), il se voua à larédemption des captifs : il visita dans ce but la côte d'Afrique et, à son retour, fonda en 1223 à Barcelone l'ordre de la Merci. Il mérita d'être canonisé; on le fête le 31 janv.
- NOLAY, ch.-l. de cant. (Côte-d'Or), sur la Cui-sanne, à 17 kil. S. O. de Beaune; 2345 hab. Chapeaux, drap; bons vins. Patrie de Carnot.
- NOLE, Nota, v. d'Italie (Terre de Labour), à 37 kil. S. E. de Capoue; 9000 hab. Evêché. - Cathédrale gothique, collection de vases étrusques. — Fondée vers 801 av. J.-C., cette ville faisait partie de la Cam-panie; elle fut prise par le consul Petilius en 314 av. J.-C; assiégée par Annibal dans la 2" guerre punique , elle fut vaillamment défendue par Marcellus, qui battit deux fois le général carthaginois sous ses murs (216 et 215). Auguste mourut à Noie. Cette ville est, dit-on, la première où l'on se soît servi de cloches : on les appela pour cette raison noix ou campante; S. Paulin, évêquedeNole au y" siècle, en aurait été l'inventeur.
- NOLLET (l'abbé), physicien, né en 1700 à Pim-pré dans le Noypnnais, m. en 1770, fut associé aux travaux de Dufay et de Réaumur, se fit un nom par ses cours de physique, entra à l'Académie des sciences en 1739, fit en 1749 un voyage scientifique en Italie, fut, en 1756, appelé à une chaire de physique expérimentale créée pour lui au collège de Navarre, et bientôt après nommé maître de physique et d'histoira naturelle des enfants de France. Son ouvrage le plus connu a pour titre : Leçons de physique expérimen-laie, Pans, 1743, 6 vol. m-12. Nollet a beaucoup contribué à répandie en France le goût et l'étude de la physique par des expositions claires et attrayantes. Il s'était surtout occupé de l'électricité.
- NOLLI(Giambattïsta), architecte du xvm° siècle né
- NONI — 1357 —• NORB
à Côme, m. enl780, est surtout connu par un grand plan de Rome (Nuom Pianta di Roma, 1748, en 16 feuilles in-fol. et 16 in-4), avec indication des ruines antiques : c'est un très-bon travail qui a servi de base à la plupart des travaux de même genre publiés depuis. Il en donna lui-même une réduction.
- NOMADES (du grec nomeus, pasteur), nom générique sous lequel on a désigné les peuplades qui n'ont point de demeure fixe, mais qui errent sans cesse à la recherche de nouveaux pâturages. Tels sont chez les anciens les Numides en Afrique, les Scythes en Asie et en Europe ; chez les modernes, les Huns, les Bédouins de l'Arabie, les peuples de l'Asie centrale (Tartares, Turcomans, Mongols, Mandchoux, etc.), les tribus indigènes de l'Amérique, etc.
- NOMARCHIE. V. NOME.
- NOMBRE-DE-DIOS,v. du Mexique (Durango), dans la Sierra-Madre, à 60 kil. S. E. de Durango; 7000 h. Mines d'argent. Fabriques d'alcool d'aloès.
- NOMBRE D'OR, nombre dont on se sert dans le comput ecclésiastique pour marquer en quelle année on se trouve du cycle lunaire. V. CYCLE dans notre Dict. univ. des Sciences.
- NOMBRES (le livre des), un des livres de la Bible, le 3e du Pentateuque, renferme l'histoire de ce qui se passa dans les 40 ans que dura le voyage des Israélites dans le désert. On l'appelle ainsi, parce qu'il contient le dénombrement des Hébreux.
- NOMÉNOÉ, comte ou duo de Bretagne institué en 825 par Louis le Débonnaire. Sous Charles le Chauve, il se rendit indépendant, prit le titre de roi et poussa ses conquêtes jusqu'à Vendôme, où il mourut en 851.
- NOMENTUM, auj. Lamentano, v. des Sabins, sur l'Allia. Le consul Servilius Priscus Fidenas remporta aux environs de cette ville sur les Véiens et les Fidé-nates une victoire qui lui ouvrit les portes de Fi-dènes, 335 av. J.-C. Nomentum a donné son nom à une des portes de Rome, la porte Nomentane, et à la voie Nomentane, qui conduisait de Nomentum à Rome.
- NOMÉNY, ch.-l. de cant. (Meurthe-et-Moselle), sur la Seille, à28 kil. N. de Nancy; 1298 hab.
- NOMES(du grec nomos, partage), nom donné dans l'anc Egypte et dans la Grèce moderne à certaines divisions du pays; on les appelle aussi en Grèce no-marchies, mot qui équivaut à préfecture.
- NOMINAUX ou NOMINALISTES , secte scolastique opposée à celle des Réalistes, soutenait que les idées générales n'ont aucune réalité hors de notre esprit, et ne subsistent que par les noms que nous leur donnons. Elle eut pour chef Jean Roscelin, chanoine de Compiègne au xi8 siècle, qui fut condamné au concile de Soissons en 1092; et elle compta parmi ses partisans Abailard, qui luz donna une nouvelle forme, le Conceptualisme, puis Occam, Buridan, P. d'Ailly. On y peut rattacher, parmi les modernes, Hobbes, Locke, Berkeley, Condillac, Destutt-Tracy.
- NONACRIS, v. d'Arcadie, près du mont Cyllène. Patrie d'Évandre et d'Atalante.
- NOXANCOURT, ch.-l. de c (Eure), à 35kil. S. d'Évreux, 1404 hab. Filatures, cardes, etc.
- NONCES, Nuntii, ambassadeurs du pape près des cours étrangères, chargés de représenter d'une manière-permanente le St-Siége auprès des différentes puissances et de veiller aux intérêts de la religion. Il ne faut pas les confondre avec les Légats. V. ce nom.
- On nommait aussi Nonces les députés de la noblesse polonaise dans les diètes.
- NON CONFORMISTES, nom donné en Angleterre aux différentes sectes protestantes qui ne professent pas la religion anglicane, surtout aux Puritains. Ils prirent naissance vers 1566, sous Elisabeth, lorsque l'archevêque de Cantorbéry, Mathieu Parker, voulut forcer les ecclésiastiques à porter un costume particulier. On les nomme aussi dissenters.
- NONES, une des divisions du mois chez les Romains. V. ce mot au Dict. univ. des Sciences.
- NONIUS MARCELLUS, grammairien et philosophe péripapéticien qu'on croit natif de Tibur, vivait au
ive siècle. H a laissé un traité De proprietate sermo-num, précieux parles fragments d'auteurs anciens qu'il renferme. Les meill. édit. sont celles de Mercier des Bordes, Paris, 1614, et de Gerlach, Bâle, 1842.
- NONIUS ou NONNIOS (Pedro NUNEZ, dit en latin), savant cosmographe et mathématicien portugais, 1492-1577, enseigna dans'les universités de Lisbonne et de Coïmbre, publia des ouvrages estimés De Crepus-culis, 1542, De'arte navigandi, 1546, et inventa une ingénieuse^ méthode pour diviser les instruments astronomiques et mesurer les plus petits arcs de cerclé : son nom est resté à l'instrument qu'il employait à cet effet. Y. NOM us dans notre Dict. univ. des Sciences.
- NONIUS PINCIANUS. V. PINCIANUS.
- NONNOTTE (Claude Adrien), jésuite, né à Besançon en 1711, m. en 1793, défendit la religion contre les attaques de Voltaire, et s'attira par là les sarcasmes du philosophe. Il prêcha successivement à Paris, à Versailles et à Turin. Après la suppression de son ordre, il se fixa à Besançon. On a de lui : lesiEr-reurs de Voltaire, Avignon, "1762; Dictionnaire philosophique de la religion, en réponse aux objections des incrédules, 1772; tas Philosophes des trois premiers siècles de l'Église, 1789.
- NONNUS, poète grec, né à Panopolis en Egypte vers 410 de J.-C, a composé les Dionysiaques, poëme épique en 48 chants, sur l'histoire de Bacchus. Ce poëme, qui n'est pas dépourvu de talent, se recommande par une érudition mythologique immense ; mais sa prolixité et l'abus des descriptions en rendent la lecture fatigante. II a été publié par Falkenberg, Anvers, 1569, et par Grafe, Leipsick, 1819, et trad. en français par Boitel, Paris, 1625, et par le comte de Mar-cellus, avec introd. et notes, 1856- On a attribué à Non-nus une Paraphrase en vers de l'Évangile de S. Jean, publiéepourla lre foisàVenisa en 1501; cequiafait supposer que, païen d'abord, il aurait plus tard été baptisé; mais cet ouvrage paraît apocryphe.
- NONTRON, ch.-l. d'arr. (Dordogne), sur le Ban-diat, à 40 k. N. de Périgueux; 3658 hab. Coutellerie, tanneries, minéraux, marne, etc. Ane baronnie.
- NONZA, ch.-l. de c (Corse), à 13 kil. N. O. de Bastia, sur un roc escarpé; 445 hab.
- NOODT (Gérard), publiciste hollandais, né à Ni-mègue en 1647, m. en 1725, professa le droit dans sa ville natale, puis à Franeker, àUtrecht, et à Leyde. Ses principaux ouvrages sont : Probabilium juris li bri III, 1674-79; De jure summi imperii et lege re-gia, 1699 (traduit par Barbeyrao, 1706); Dereligione ab imperiojure gentium, libéra, 1706, etc. Une édition complète de ses OEuvres a paru à Leyde en 1735, 2 v. f. ; elle a été condamnée à Rome en 1737.
- NOR, fondateur du roy. dé Norvège dans la tradition Scandinave, était fils de Thorron, qui régnait sur la Gothie et la Finlande. Envoyé à la recherche de sa sœur Goe, qui avait été enlevée, il fut conduit par ses courses dans le pays qui depuis a été appelé de son nom Norvège. Il assujettit les petits princes de cette contrée et forma de leurs divers Etats un royaume unique.
- NORA, auj. Bour? place forte de Cappadoce, au pied du Taurus, est célèbre par le long siège qu'y soutint Eumène contre Antigone (de 321 à 320 av. J.-C.), et qui se termina par son évasion inattendue au milieu d'obstacles de toute espèce.
- NORADIN. V. NOUR-EDDYN. ,
- NORBA, auj. Norma, v. du Latium, chez les Vols-ques, devint colonie romaine en 261 av. J.-C.
- NOBBA C/ESAREA, v. d'Hispanie, auj. Alcantara.
- NORBERG (Georges), chapelain de Charles XII, roi de Suède, né à Stockholm enl677, m. en 1744, a écrit par ordre de la reine Ulrique-Ëléonore la Vie de Charles XII, Stockholm, 1740 (traduit en français par Warmbolz, La Haye, 1742). Voltaire, dont il avait relevé certaines assertions, se vengea en le persiflant.
- NORBERT (S.), fondateur de l'ordre des Prémontrés, né en 1092 à Santen (duché de Clèves), m. en 1134, mena d'abord une vie assez dissipée, se réforma
- NORD - 1358 — RORF
subitement après avoir failli périr dans un orage, reçut la prêtrise en 1116, parcourut l'Allemagne en prêchant la foi, puis se fixa en France et fonda en 1120, dans le vallon de Prémontré, prèsde Laon, l'ordre dit de Prémontré, qui avait pour objet la réforme des chanoines réguliers de S. Augustin, et qui fut confirmé par Honorius H en 1126. Nommé archevêque de Magdebourg en 1126, il rendit à l'Église des services signalés pendant le schisme qui suivit la mort d'Honorius II, et reçut en récompense la primatie des Deux-Saxes. Il fut canonisé par Grégoire XIII en 1582; on le fête le 6 juin.
- NORBERT (PARISOT, ait le P.), capucin, né en 1697 à Bar-le-Duc, m. en 1769, se rendit en 1736 à Pon-dichèrv comme procureur général des missions étrangères. De retour en Europe, il mit au jour en 1744 un livre relatif aux rites malabares (Mémoires sur les missions des Indes), où il attaquait violemmentlaconduite des Jésuites aux Indes, ouvrage qui fit scandale et qui fut condamné. D'un caractère inquiet et difficile, il quitta son oidre et mena depuis une vie errante.
- NQRCIA, J'tmt'a, v. d'Italie, à 31 kil. N. E. de Spo-lète; 4000 hab. Évêché. Patrie de S. Benoit.
- NORD (dép. du), le dép. le plus septentr. de la France, sur la mer du Nord, est borné au N. E. par fa Belgique, à l'O. par le dép. du Pas-de-Calais, au S. par les dép. de la Somme et de l'Aisne, à l'E. par les Ardennes : 5679 kil. carrés; 1 303 380 h.; ch.-l., Lille. Il est formé de la Flandre française, du Hainaut français et du Cambrésis. C'est, après le dép. de la Seine, le dép. le plus peuplé de la France et le plus riche; il est éminemment agricole, industriel et commercial. Il est arrosé par l'Aa, la Lys, la Scarpe, l'Escaut, la Sambre, et contient 20 canaux navigables. Sol plat, houille et fer (en grande quantité); marbre, grès à paver, pierre de taille, argile à potier; eaux minérales et thermales. Toutes les espèces de céréales, de légumes, de plantes oléagineuses, etc.; lin dit de /In, tabac (un des meilleurs de France), houblon, pastel. Chevaux estimés, gros et menu bétail. Batistes, dentelles, fils retors; filatures de laines; faïence, verre, porcelaine; huiles, bière, savon, genièvre, sucre de betterave, raffineries, distilleries, produits chimiques; usines à fer, armes, canons, clous, scieries de marbre; construction de navires, etc. Comm. immense ; pêche. — Ce dép. a7 arr. (Lille, Dunkerque, Hazebrouck.Douay, Valenciennes, Cam-bray, Avesnes); il appartient à la 3e div.milit., aune cour impér. à Douay et un archevêché à Cambray.
- NORD (mer du) ou D'ALLEMAGNE, Oceanus Germa-nicus, grand golfe de l'Atlantique à double ouverture, s'enfonce du N. au S. entre les îles Britanniques et la Norvège et baigne les côtes occidentales du Danemark. U jette à l'E. entre ces deux derniers pays un bras appelêle Skaggerrack, qui, en descendant et s'étargissant. devient la Baltique ; jl forme à l'O. la Manche, qui va rejoindre l'Océan. La limite mérid. de cette mer est la côte du dép. du Nord (en France).
- NORD (cap.), promontoire de Norvège, dans l'île Mageroë, par 23° 40' long. E., 71" 10' lat. N., est le point le plus septentrional de l'Europe.
- NORDALBGïGIENS, nom donné au moyen âge à des peuplades qui habitaient au nord et sur la rive droite de l'Elbe (Albis), vers son embouchure.
- NOUDBOTTEN. V. NORDLAMD (Suède).
- KQUDEN (Fréd. L.), voyageur danois, né à Gluek-stadt en 1708, m. en 1742, était capitaine de la marine royale de Danemark, et fut envoyé en Italie et en Egypte aveclamissionde dessiner les monuments antiques. On lui doit un Voyage d'Egypte et de Nubie (en français), Copenhague, 1752-55,2 vol. gr. in-fol. avec 159 pi. et cartes, et un Mémoire sur les ruines de Thèbes en Egypte (en anglais), Londres, 1741.
- NORDENFDELD, grande division de la Norvège, au centre : 600 kil. sur 200; 450 000 hab. Elle comprend 5 bailliages : Drontheim-Nord et Drontjieim-Sud, Romsdal, Bergen-Nord et Bergen-Sud. Sol aride : peu de grains; pommes de terre, houblon, chanvrej
gros bétail, pores, poisson en abondance; cuivre, fer, marbre, chaux, Exportation de poisson, peaux, marbre, fromage et beurre, etc.
- NORDHAUSEN, v. murée des États prussiens (Er-furt), sur la Zorge et le Hartz, à 62 kil. N. d'Erfurt; 15 000 hab. Gymnase, école polytechnique. La ville est construite dans le goût du moyen âge. Eau-de-vie, produits chimiquest drap, bétail, etc.
- NORDHEQI, v. murée & Hanovre, à 19 kil. N. E. de Gœttingue;5000hab.Station. Tabac, toile, camelots, flanelle, etc. Bains sulfureux. — Les titulaires de l'ancien comté de Nordheim héritèrent du duché de Brunswick en 1090. La ligne mâle s'étant éteinte en 1101, Richenza, leur héritière, épousa. Lothaire de Supplinbourg, depuis duc de Saxe (1106) et empereur; la fille issue de cette union épouSa, en 1128 Henri le Superbe, duo de Saxe et de Bavière.
- NORDKOEPING, v.de Suède (Linkœptog), sur la Baltique, à 150k. S. O. de Stockholm; 10.500 h. Bon port. Forge.s, chantiers de construction, teintureries, tanneries, lainages, etc. Eaux minérales.
- NORDLAND, prov. ue Norvège, la plus sept, de toutes, comprend le Finmark et le Nordland propre • 950kil. sur350; 130000hab.; ch.-l. Alstahoug.
- NORDLANB , la plus septentrionale des 3 grandes di-
visions du roy. de Suède, comprend l'anc Botnie oc cidentale ou Westerbôtten, le Lappmark et quelques districts de la ci-devant Suède propre. Elle compte 300 000 h. et se divise en 4 gouvts : Norrbotten, ou Botnie sept., ch.-l. Pitea. "Westerbotten ou Botnie occ, Umea. Westernordland Hernœsand. Isemtland, OstSrsund.
- NORDLINGEN, v. de Bavière (Rezat), à 60 kil. N.O. d'Augsbourg; 7000 hab. Station. Église rieuve de la Madeleine (tour de 10,0m). Tapis de pied en poil de chèvre; charcuterie renommée.— Jadis ville libre et impériale. Elle appartient à la Bavière depuis 1802. Bernard de Saxe-Weimar y fut battu en 1634 par les Impériaux, et Merci en 1645 par Condé et Turenne. NORD-OUEST (District du), anc. district des Etats-Unis, entre le Ht-Canada au N., le Missouri à l'O. et au S. O.,' l'Hlinois au S. et le Michigan à l'E., a env. 1100 k. sur 450, et est en grande partie peuplé d'indigènes (Chippaways, Ménomènes. Renards, etc.). Cette contrée a formé depuis le territoire de Wïscon-sin, érigé en État en 1846.
- NORD-OUEST (Province du), grande division de l'Inde anglaise, au?N. O. du Bengale, renferme les subdivisions de Delhi, Mirout, Rohilkund, Agra,Àllahabad, Bénarès, et ne compte pas moins de 32 millions d'hab. NORD-OUEST (passage du), passage entre l'Atlantique et l'Océan pacifique au N. de l'Amérique. Ce passage, qui a été si longtemps cherché, et qui a coûté la vie à plusieurs hardis navigateurs, notamment au capitaine Franklin, a été enfin trouve en .1853 par le cap. Mac-Lure; mais il ne peut être utilisé.
- NORDSTRAND, île du Danemark (Sleswig), sur la mer du Nord, par- S" 40' long. E., 54" 34' lat. N. : 5 kil. de tour ; 3000 lab. Grande inondation en 1634, où périrent 6400 personnes.
- NORFOLK (comté de), un des comtés de l'Angleterre , au N. O., sur la mer du Nord, entre les comtés de Suffolk au S. E. et au S., de Cambridge au S. O. ; 110 kil. sur 60; 412 664 hab. ; ch.-l., Norwich. OU. mat froid; bons pâturages, sol peu fertile, mais bien cultivé; marais saumâtres. Grand comm, maritime. NORFOLK, v. et port des Etats-Unis (Virginie), à 130 kil. S. E. de Richmond; 18 800 hab. Bon port. Ecole militaire, hôpital. Fondée en 1705 j brûlée par les Anglais en 1776.
- KORFOLK (Ile de), en Australie, entre la Nouv.-Zê-lande et la Nouv.-Câlédonie, par 165° 50' long. E., 29° l'iat. S.; 22 kil,de tour. Établissement anglais pour les criminels. — Découverte par Cdoken 1774. NORFOLK, illustre et ancienne famille anglaise, descend de la famille royale desPlantagenets, par Thomas Plantagenet de Brotherton, comte de Nor-
- NORM
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- NORM
folk, 2" fils du roi Edouard I, et comte-maréchal d'Angleterre. Au xiv* siècle, Marguerite, fille de Thomas de Mowbray; duc de Norfolk, ayant épousé Robert Howard, le titre de duc de Norfolk passa à celui-ci et à ses descendants. Les Norfolk occupent en Angleterre le même rang que les Montmorency en France : le chef de cette famille a le titre de lor duc, 1" marquis, 1" comte et lor baron d'Angleterre.
- NORFOLK (J. et Th. HOWARD , ducs de). Y. HOWARD.
- NORFOLE. (Roger BIGOD, comte de), maréchal d'Angleterre, vint en 1245 comme ambassadeur du roi et des barons d'Angleterre au concile général de Lyon, où il combattit les prétentions du pape au titre de souverain de l'Angleterre, et fut un des seigneurs qui forcèrent Henri III à confirmer la Grande Charte, ainsi que la Charte des Forêts, et à se conformer aux Provisions d'Oxford. Mort en 1270.
- NORIQUE (Le), Noricum, auj. partie de laBavière, de l'Autriche et de la Styrie, grande prov. de l'empire romain, entre la Rhétie à l'O. et la Pannonie à l'E., avait pour bornes au N. le Danube, au S. l'Italie, dont la séparaient les Alpes Carniques. Pays montagneux, couvert par les Alpes Noriques, autrefois riche en mines de fer, d'argent et d'or. Boiodurum, Lauriacum, Ovilabis en étaient les villes principales; il y avait aussi une ville de Noreia, auj. No-ring. Les Romains firent la conquête de ce pays sous Auguste. Au m" s. le Norique fut divisé en Norique riverain et méditerranéen.
- NORIQUES (ALPES), partie N. E. de la chaîne des Alpes, s'étend depuis le Dreyherrnspitz, à travers la Carinthie, le pays de Salzbourg et l'Autriche, jusqu'aux plaines d Œdenbourg en Hongrie.
- NORIS (le cardinal), critique italien, né à Vérone en 1631, m. en 1705, était d'origine irlandaise. Il entra dans l'ordre des Augustins, professa la théologie dans plusieurs maisons de son ordre, puis l'histoire ecclésiastique à Pise; fut nommé par la reine Christine membre de l'Académie qu'elle avait créée dans son palais, et se rendit à Rome sur l'invitation d'Innocent XII, qui le fit cardinal en 1695 et le nomma bibliothécaire du Vatican. Ses OEuvres complètes, publiées à Vérone de 1729 à 1741, forment 5 v. în-fol. On y remarque une Histoire du Pélagianisme, une Hist. des Donatistes, Epochse Syro-Macedonum, Cenotaphia pisana, Parxnesis ad P. Harduinuin, où il réfute les paradoxes de ce Père. — Y. NORIUS. NORLINGUE. Y. NORDLINSEN. NORMANDIE, Neustria et Normannia, anc prov. et grand gouvt de France, borné au N. par la Manche, au N. E. par la Picardie, à l'O. par la Bretagne, au S. par le Maine et le Perche, au S. E. par l'île de France ; 270 kil. de long sur 110 de moyenne largeur. Elle se divisait en Hte et Basse-Normandie. Dans la 1", qui avait pour ch.-l. Rouen, capitale de toute la province, on distinguait le pays de Caux, celui de Bray, le Vexin normand, l'Êvrecin, le Rou-mois, le Lieuvin, les pays d'Ouche et d'Auge. La 2" avait pour ch.-l. Caen et se composait de la campagne deCaen, duBessin, du Cotentin, de l'Avranchin, du Bocage, du pays d'Houlme et de la campagne d'A-lençon. La Normandie forme auj. les dép. de Seine-Inférieure, Eure, Calvados, Manche et partie du dép. de l'Orne. Elle est arrosée par la Basse-Seine, l'Eure, l'Epte, l'Andelle,laVire, la Rille, la Touque, laDive, : l'Orne, l'Aure, etc. —Cette province est une des plus fertiles et des plus richesde îaFrance;les côtes offrent : un grand nombre de baies et de ports ; elles sont très-poissonneuses. Le climat est humide et même un peu froid. Sol excellent pour la culture des grains, du lin, du chanvre, du colza, etc.; pâturages magnifiques | qui nourrissent des chevaux, des bœufs et des mou-ï tons estimés; pommiers en abondance (le cidre est la ? boisson du pays).Houille, fer, cinabre, salines (dans ; l'Avranchin), granit, kaolin, pétunzé, etc. Le Nor-J mand est laborieux et intelligent, surtout pour le 1 commerce, mais il passe pour rusé, intéressé et | même âpre au gain; on lui attribue aussi (principale-
ment au Bas-Normand) l'amour de la chicane. — L& Normandie était originairement occupée par plusieurs tribus gauloises, dont les principales sont les Velio-casses, les Caleti, les Auterci-Eburovices, les Lexo-vii, les Bajocasses et les Abrincatui. Après la conquête romaine, elle fut comprise dans la 2" Lyonnaise. Clovis l'enleva aux Romains à la fin du v" s. Sous ses successeurs, elle fit partie d'abord du roy. de Soissons, puis du roy. de Neustrie. Le Christianisme y avait été introduit dès le m* s., par S. Nicaise et S. Mellon, dont les successeurs fondèrent les importantes abbayes de St-Wandrille, deJumiéges, de Fécamp. Sous les Carlovingiens, cette province fut en proie aux ravages continuels des pirates Normands ou Danois (Y. NORMANDS) . Ils s'y établirent en 911, sous la conduite de Rollon, qui, en 912, épousa Gisèle, fille du roi de France Charles le Simple. Le pays prit dès lors le nom des conquérants. Rollon et ses successeurs possédèrent la Normandie avec le titre de ducs et comme vassaux du roi de France. L'un d'eux, Guillaume le Bâtard, ayant conquis l'Angleterre (1066), devint roi de ce pays, tout en restant vassal du roi de France pour son duché de Normandie, En 1203, Philippe-Auguste confisqua cette province sur Jean sans Terre, lorsque celui-ci, après avoir assassiné l'héritier du duché, Arthur, son neveu, eut refusé de comparaître devant la cour des Pairs, de France, et il le réunit à la couronne; mais, en 1346, Edouard III, roi d'Angleterre, l'envahit et s'en empara. La Normandie resta entre les mains des Anglais jusqu'au règne de Charles V, qui la reprit; Charles VI la perdit de nouveau; mais elle fut définitivement reconquise sous Charles VII (1450). Sous la domination française, la Normandie conserva presque toutes ses libertés : elle garda sa Coutume, rédigée vers 1250, son grand tribunal connu sous le nom d'Échiquier, sa charte, dite la Charte aux Normands, et son Cri de haro ; en outre elle eut ses États particuliers, qui durèrent jusqu'à Louis XIV. La Normandie a produit un grand nombre d'hommes remarquables dans les genres les plus divers : des guerriers, tels que les fils de Tancrède de Haute-ville et Guillaume le Conquérant; de hardis navigateurs et d'intrépides explorateurs, Jean de Béthen-court, d'Énambuc, Ango, Jacq. Cartier, Robert de Lasalle; d'illustres marins, Tourville, Duquesne; de grands poètes, Malherbe, les deux Corneille, Cas. Delavigne; des philosophes et des historiens, Fon-tenelle, Huet, Bernardin-de-St-Pierre, Mézeray, Daniel, Vertot; des peintres tels que Poussin, Jouvenet; enfin, l'un de nos premiers compositeurs,' Boïel-dieu. — Quatre princes du sang de la maison de France ont porté le titre de ducs de Normandie ; Jean, fils de Philippe de Valois et depuis roi (1332); Charles, fils du roi Jean, roi depuis sous le nom Charles le Sage (1355); Charles de France, frère de LouisXI (1464), et Louis-Charles, 2e fils de Louis XVI plus connu sous les titres de Dauphin et de LouisXVII.
- Ducs héréditaires de Normandie:
Rollon ou Raoul, 912 heuse, 1087 Guillaume I, Longue- Henri I, roid'Angl., 1106 Épée, 920 ou 927 Etienne de Blois, RichardI,Sans Peur,943 roi d'Angl., 1135 RichardII, le Bon, 996 Mathilde, 1144 Richard III, 1027 HenriII, roid'Angl.,1151 Robert I, le Diable, 1028 Richard IV, Cœur de Guillaume I, le Con- Lion, 1189 quérant, 1035 Arthur et Jean sans Robert II, Courte- Terre, 1199-1203 Les sources de l'histoire de la Normandie sont les écrits de Dudon de St-Quentin, Guillaume de Jumié-ges, Orderic Vital, R. Wace, Benoit.
- NORMANDS ou NORTHMANS, c-à-d.'Hommes du Nord, nom donné en France, à partir du vir siècle, aux pirates Scandinaves (danois, norvégiens et suédois) , qu'en Angleterre on nomma plus spécialement Danois. Tous les peuples riverains orientaux de la mer du Nord (Frisons, Saxons, Danois, Jutes, Angles)ont
- NORO — 1360 — NORT
plus ou moins mené la vie de pirates. Dès le V s., les Saxons ravageaient la Britannie et la Gaule romaine. La formation de l'Heptarchie dans la Grande-Bretagne (451-584) est l'œuvre de ces pirates. Vers t>25, Ivar Vidfamne se fit chef de tous les petits princes Scandinaves, et bientôt des Normands allèrent fonder en Irlande les États ou royaumes de Dublin, d'Ulster, de Connaught. Vers 777, Regnar Lodbrog entreprit la conquête de l'Angleterre, mais, après quelques succès, il échoua dans le Northumberland. Enfin, au commencement du ix" s. les Normands envahirent la France ; vers 812 ou 813, Charlemagne voyait leurs barques tenter des descentes sur les côtes de son empire, et fortifiait l'entrée des rivières pour leur en défendre l'approche. Sa mort fut comme le signal d'une invasion générale des pirates. Leurs incursions durèrent près d'un siècle (820-911). Leur tactique consistait a remonter le cours des grands fleuves et à surprendre les villes. D'abord ils n'avaient fait que piller et ravager; mais, n'éprouvant pas de résistance sérieuse de la part des faibles successe urs de Charlemagne, ils finirent par occuper le pays. Ici il faut distinguer les simples stations (de850à879) et les établissements proprement dits. Les grandes stations des Normands en France furent au nombre de quatre : la 1™ aux Bouches de la Meuse, à Walcheren et à Duerstad (d'où ils se jetaient sur les rives de l'Escaut) ; la 2* sur la Semé, près de Vernon, à l'île d'Oissel et à Jeufosse, d'où ils pillèrent Paris, Melun, Meaux, Troyes, etc.; la 3" sur la Loire ou aux environs, à Nantes, à Angers, à Noirmoutiers, à Saintes : pillages jusqu'à Orléans et Bourges; la 4° dans la Camargue, à l'embouchure du Rhône. Quant aux établissements, ie premier fut le comté de Chartres, donné à Has-tings en 879; ensuite vint la cession du pays entre le Rhin et la Meuse-Inférieure faite au duc Godefroy vers 882 par Charles le Gros, qui le fit assassiner peu après. Eu 911, Charles le Simple abandonna au duo Rollon, par le traité de St-Clair-sur-F.pte, la partie de la Neustrie qui prit le nom de duché de Normandie, en s'en réservant toutefois la suzeraineté et en stipulant la conversion des Normands. Les Normands dès lors ne furent plus dangereux : maîtres de la Manche et de la Seine-Inférieure, ils repoussèrent les autres pirates. Pendant ce temps, d'autres Normands s'étaient signalés au nord : Garnie s'était établi aux Iles Fœroer (861) ; Nadod, Flokeet Ingolf en Islande (870-875) ; Éric le Rouge avait atteint le Groenland (982). D'autres pirates avaient trouvé les îles Shetland, conquis les Orcades, et fondé en Ecosse le roy. de Caithness (qui ne revint aux Ecossais qu'en 1196). Enfin, après avoir échoué dans plusieurs tentatives, ils avaient fini par conquérir l'Angleterre et par lui imposer une dynastie danoise, qui régna de 1013 à 1066. Même après leur établissement définitif en France, Les Normands se signalèrent encore par de grandes entreprises : les plus célèbres sont leurs expéditions ea Italie et en Sicile, où ils formèrent le royaume des Deux-Siciles au milieu du xi° siècle, et la con- S uête de l'Angleterre par Guillaume le Bâtard (1066). s ne se sont pas moins signalés par leurs voyages d'exploration : on leur doit la découverte du Canada, de laLouisiane, la fondation de Québec, etc. (V. Ango, J. Cartier, Lasalie). Les Normands étaient au physique, grands, forts et bien constitués; au moral, belliqueux, mais avides et cruels, amoureux de voyages et d'aventures. Ils professaient la religion barbare d'Odin. Môme après leur conversion, ils gardèrent en partie leur caractère guerrier et aventureux. — On peut lire sur ces peuples l'Histoire des expéditions maritimes des Normands, par Depping, 1844.
- NORNES, fées Scandinaves, président, comme les Parques, aux destinées humaines, dispensent ou retirent la vie à leur gré et prophétisentl'avenir. Elles sont vierges, et au nombre de trois : Urdou Ourda (le passé), Yerandi (le présent), Skalda, l'avenir). NOROY-LE-BOURG, ch.-l. de cant. (Hte-Saône), à 13 kil. E. de Vesoul; 1194 hab. HouiEeexploitée.
- NORRBOTTEN. Yoy. BOTNIE et NORDLAHD.
- NORRENT-FONTÈS, ch.-l. de cant. (Pas-de-Calais) , à 17 kil. N. O. de Béthune; 1406 hab.
- NORRIS (Jean),, théologien anglais, né en 1657, mort en 1711, occupa diverses cures et combattit les déistes (Locke, Toland, DodweU, etc.). Il était grand partisan de Platon et il adopta la doctrine de Malebranche sur la Vision en Dieu. On a de lui : la Raison et la Religion, 1689 ; Discours sur Vimmor~ talitê naturelle de l'âme, 1708; la Théorie et les lois de l'amour, 1688; Delà lumière divine, 1692; Théo~ rie du monde idéal, 1701-4, son ouvrage capital; Lettres sur l'amour de Dieu, 1705. — V. HORIS.
- NORRKOEPING. V. NORDMEPING.
- NORRLAND. 7. NORDLAND, etc.
- NORT, ch.-l; de cant. (Loire-Infér.), sut l'Erdre, r. dr., à 35 kil. S. de Châteaubriant; 5665 hab. Commerce de bois, fer, houille, etc.
- NORTE (Rio-del-) où Rio BRAVO, riv. du Mexique, sort de la Sierra Verde (Nouv.-Mexique), coule au S., puis au S. E., baigne les États de Durango, Cohahuila, Tamaulipas, sépare le Texas des États mexicains, reçoit le Puerco et le Conchos, et tombe dans le golfe du Mexique, au-dessous de Matamoras, après un cours d'env. 2000 kil.
- NORTH (Fréd., lord), comte de Guildford, né en 1732, m. en 1792, débuta d'une manière brillante à la Chambre des Communes, fut nommé lord de la chancellerie en 1758, chancelier de l'échiquier en 1767,1er lord, de la trésorerie en 1770 et fut à la tête du cabinet jusqu'en 1782. C'est sous lui qu'eut lieu l'insurrection de l'Amérique anglaise, qiron imputa à ses mesures financières impolitiques.
- NORTHAMPTOJS, Camalodunum et Gamulodu-num, v. d'Angleterre, ch.-l. d'un comté de même nom, à 103 kil. N. O. de Londres, sur la r. g. de la Nen; 22000 hab. Bien percée et bien bâtie; belles églises d'All-Hallows et de St-Pierre. Dentelles, fil, soieries, souliers et bottes (pour l'exportation). Foires de chevaux de trait (jadis tes premières de l'Angleterre). Patrie de Pletcher.—Noithampton fut brûlé en 1675 et rebâti avec soin. Henri VI et la reine Marguerite furent défaits en 146Ô àNorthamptonpar Warwick : Henri VI, y fut fait prisonnier.
- LecomtédeN.,au centre de l'Angleterre, est entre ceux de Huntingdon et de Bedfordi. l'E., de.Buckin-gham au S. E., d'Oxford au S. et au S. O., de Warwick à l'O., de Leicester et de Rutland au N. O.; il compte 200 000 h. et a pour ch.-l. Northampton. Climat salubre, grandes, forêts, nombreux pâturages. — Habité jadis par les Coritani, ce pays forma, sous l'Heptarchie, une partie de la Mercie,
- NORTHAMPTON (H., comte de). Y. HOWARD.
- NORTHMANS. V. NORMANDS.
- NORTHUMBERLAND (comté de), le comté le plus septentrional de l'Angleterre, a pour bornes au N. l'Ecosse, au S. le comté de Durham, à l'O, celui de Cumberland, à l'E. la mer du Nord : lOî.kil. sur 717; 253278 hab.; oh.-l., Newcastle. Monts Cheviot à l'O. Climat froid, sol bien cultivé. Beaucoup de bétail. Houille, plomb, fer. — Habité jadis par les Bri-gantes, ce pays forma une partie du roy. de Nor-thumbrie.pendant l'Heptarchie. H fut donné, après 1066, à la famille de Percy, dont un descendant est encore auj. duc de Northumberland.
- NORTHUMBERLAND (détroit de), entre l'île St-Jean et les côtes du Nouv.-Brunswick et de la Nouv.-Éeosse (dans l'Amérique anglaise).
- NORTHUMBERLAND (roy, de). Yoy. NORTHUHBRIE. NORTHUMBERLAND (dUCS de). Y. DUDLEÏ et PERCÏ.
- NORTHUMBRIE, undes royaumes de l'Heptarchie anglo-saxonne, ainsi nommé de sa position au N. de l'Humber, fut fondé de 547 à 559 par Idda et ses 12 fils. S'étendant de l'Humber au Forth, il comprenait les comtés de Nottingham, York, Durham, Northumberland en Angleterre ; de Roxburgh, Selkirk, Peebles, Berwick, Haddington, avec Edimbourg, en Ecosse. A la mortd'ldda, la Northumbrie forma ôeu
- NORV — 1361 — NOST
royaumes, qui quelquefois se réunirent, la Bernicie au N. (cap. Edimbourg),la Déirie au S. (cap. York) : la Tyne les séparait. La Northumbriefut, avec la Mercière dernier des États de l'Heptarchie à subir le joug des rois de Wessex • Egbertle Grand la réunit à la monarchie anglaise en 807. Mais, à la faveurdes invasions danoises, la partie située au N. delà Tyne fut envahie plus tard par les Pietés et les Scots et resta à l'Ecosse.
- NORVEGE ou NORWÉGE, Norrige en suédois (c-à-d. roy. du Nord), leNerigon des anciens, une des deux parties qui forment la presqu'île Scandinave, entre le roy. de Suède à l'E., la mer du Nord et l'Océan Atlantique à l'O., par 3<>-29° long. E. et par 58°-71° lat. N.: 1980 kil. du N. au S.; 400 de largeur moyenne dans le S. ; de 100 à 30 seulement dans le N.; 1 600000 h.; capit., Christiania. La Norvège estdivisée géographiquementen3 régions, Snœ-denfields, au S., Nordenfields, au centre, Nordland, au N., et administrativementen 19 am ter ou préfect.
- Les monts Dofrines, très-hauts, couverts de glaces, séparent la Norvège de la Suède et courent du S. au N. Côtes extraordinairement découpées, baies, anses, criques, péninsules innombrables, vallées et belles forêts. Riv. nombreuses, petites la plupart, hérissées de cataractes ; beaucoup de lacs. Climat très-froid, même au S., mais sain; étés chauds, mais courts. Très peu de blé, mais beaucoup d'orge; pins, sapins, bouleaux, etc. Bétail, porcs, chevaux, élans, rennes: le renne est la principale richesse du pays. Riche pêche de poissons, surtout de harengs ; cétacés, crustacés et mollusques; canards à duvet. Argent, plomb, fer, albâtre, jaspe, etc. Industrie faible (potasse, tabac, raffinerie, eau-de-vie de grains), chantiers de construction, scieries de planches; grand commerce de bois. Université à Christiania, fondée en 1812; école royale militaire, école de marine. — Les Norvégiens appartiennent à la division Scandinave de la famille germanique. Outre le suédois, on parle dans le pays et même on y écrit la langue norske, dialecte de l'ancien danois, qu'on retrouve encore en Islande. Les Norvégiens sont robustes, vifs, durs à la fatigue, simples, hospitaliers et bienveillants. — La Norvège a longtemps été indépendante , d'abord en formant plusieurs petits Etats, ensuite unie en une seule monarchie (du ix° auxiv" siècle). Réunie au Danemark et à la Suède, sous Marguerite de Danemark, par l'union de Calmar (1397), la Norvège fut séparée de la Suède en 1450 par la rupture de l'Union ; mais elle resta, ainsi que l'Islande, unie au Danemark. En 1814, le congrès de Vienne donna la Norvège à la Suède en récompense de la coopération de cette puissance à la chute de Napoléon et en dédommagement de la Finlande et de la Botnie orientale, que garda la Russie. Malgré cette réunion, la Norvège a conservé une certai ne iniépendance : elle a, il est vrai, en commun avec la Suède la personne du souverain, la direction de la politique extérieure et le personnel diplomatique; mais elle a son parlement à part, appelé Storthing (V. ce mot); le trésor du royaume doit rester en Norvège, et ses revenus être employés seulement pour ce pays. En temps de paix; aucun corps suédois ne peut résider en Norvège, et la Hotte norvégienne ne peut être montée par des Suédois. Le roi peut nommer un vice-roi, mais ce vice-roi ne peut être que le prince royal ou son fils aîné. F.n l'absence du roi, le gouvernement appartient à un conseil, composé du vice-roi ou du lieutenant général et de 5 conseillers d'État. — Voici la liste îles rois de Norvège, sur lesquels du reste les chro-nologistes sont loin de s'accorder.
- Rois de tu Norvège.
Famille d'Yngling. Olàf I ou Olaûs, 994 Harald I, 863 Suénon, roi de Da- Ërie I, 933 nemark, 1000 Haquin I, 936 Éric II, 1000 Harald II, 960 Olaf II, le Saint, 1015 Haqain U, 962 Suenon II (de Da-
nemark), 1030 Haquin V. 1217 Magnus I, le Bon, 1036 Ben, 1218 Harald III, 1047 Sigurd IV, 1220 Magnus II et Olaf III, 1066 Haquin VI, 1247 Olaf III, seul, 1069 Magnus Vil, 1263 Magnus III, 1087 Éric II, 1280 Olaf IV, Eystein I, Haquin VII, 1299 1103 Famille des Folkung. 1122 Magnus VIII (II en Suède), 1319 Haquin VIII, asso cié dès 1345, seul, 1350 .,«., OlafV, 1380 ïî~rf; Interrègne, 1387-1389 1lob-55
et Sigurd I, Sigurd I, seul, Magnus IV et Ha
raid IV, 1130 Harald IV,_ seul, 1135 Anarchie de 25 ans. Hingo Sigurd II Princes de diverses familles Eystein II, 1142-57 Magnus V, 1142 Haquin III, 1161 Marguerite de Wal- Sigurd III, 1162 demar et Éric III Magnus VI, 1163 (de Poméranie), 1388 Sverr, 1185 Union de Calmar, 1397
Hingo II, compétiteur. Éric III seul , 1412-39.
Haquin IV, 1202 (Depuis, la Norvège eut Guttorm, 1204 lesmêmesroïsqueleDa- HingoII(IH), 1205 nemark jusqu'en 1814).
- NORVINS (J. MARQUET DE MONTBRETON, baron de), né à Paris en 1769, mort en 1854 , émigra, servit quelque temps en Autriche, rentra en France sous le Directoire, devint après le 18 brumaire secrétaire du préfet de la Seine, accompagna le général Leclerc à St-Domingue ; fit la campagne de Prusse, puis remplit des fonctions administratives dans le royaume de "Westphalie et les États romains. Après 1814, il se consacra exclusivement aux lettres. Il a publié un poëme sur l'Immortalité de l'ime (1822), et une Histoire de Napoléon (1827). Il est, avec Ar-nault, Jay et Jouy, un des auteurs de la Biographie des Contemporains, oeuvre de parti. Il a laissé des Mémoires, restés inédits.
- NORWICU, v. d'Angleterre, cb.-l. du comté de Norfolk, sur le Wensum, à 175 kil. N. E. de Londres: 72 000 hab. Evêché anglican,'bibliothèque , musée', Vieux château fort: cathédrale magnifique, palais épi-scopal, hôtel de ville; chemin de fer. Crêpes, bomba-sines, tissus de laine et de soie. — Norwich, construit près de Vmc.Venta Icenârum, fut la capitale de l'Est-Anglie. C'était probablement un port autrefois; auj. la ville est éloignée de la merde 25 kil. environ.
- NOSAÏRIS, peuple de Syrie, dans les pachaliks d'AIep et de Tripoli, ainsi nommé du village de No-sar, patrie d'Hemdan-el-Gheussaïbi, prophète révéré dans le pays. Il forme une population de 40 000 individus répartis dans 20 à 25 villages, administrés chacun'par des chefs appelés mekaddem, qui payent tribut aux gouverneurs de Ladikieh. Leurs croyances religieuses, restes de celles des Karmathes, sont un mélange de Paganisme, de Judaïsme, de Mahomé-tisme et de Christianisme.
- NOSE (cap), en arabe Bas-el-Enf, cap de la Hte-Égypte, sur le golfe Arabique, en face de l'île des É-meraudes, par 23° 56' lat. N., 33° 27' long. E.
- NOSSI-BÊ, île située près de la côte N. O. de Madagascar, a 32 kil. de tour et 15 000 hab. (Malgaches). Rade belle et sûre. Sol très-fertile, canne à sucre, café, etc. La France possède cette île depuis 1841.
- NOSTRADAMUS (Michel deNOSTREDAME, dit), astrologue, né en 1503 à St-Remi en Provence, d'une famillejuive, m. en 1566, étudia la médecine à Montpellier, parcourut la Guyenne, le Languedoc, l'Italie et s'établit à Salon, où il ne tarda pas à se faire une grande réputation comme médeain. Appelé à Aix et à Lyon pour y combattre des épidémies, il réussit à triompher du mal à l'aide de remèdes secrets; mais, en butte dès lors à la jalousie de ses confrères, il-.s'é-loigna delà société. Dans sa retraite, il s'imagina être doué de l'esprit de prophétie et publia sous le titre de Centuriesun recueil de prédictions qui obtintleplus grand succès. Catherine de Médicis l'appela prèf
H. 86
- NOTR — 1362 — -"NOOR
d'elle, lui fit tirer l'horoscope de ses fils et le combla de présents ; Charles IX le nomma son "médecin ordinaire; le duc de Savoie se rendit à Salon exprès pour le voir. SesprédictioDs, rédigées sous forme de quatrains énigmatiques, sont distribués en 7 Centuries; la 1" édition est de Lyon, 1555; les meilleures sont celles de Lyon ou Troyes, 1568, petit in-8, et de J. Janson, Arusterdam, 1668, petit in-12 (faisant partie de ia collection dès Elzeviers). Il avait en outre publié de 1550 à 1567 un Almanachyui contenait des prédictions sur le temps et les saisons, et qui eut longtemps la vogue. — Un de ses fils, Michel, dit iV. le jeune, voulut aussi prédire; mais, voyant toujours l'événement démentir ses prophéties, il s'avisa d'annoncer la destruction de la petite ville de Pouzin, près de Privas, puis d'y mettre le feu pour avoir raison au moins cette fois; mais il fut surpris et tué, 1574. On a de lui un Traité d'astrologie, Paris, 1563. — Un autre fils de Nostradamus, César, 1555-1622, a laissé une Histoire deProvence, Lyon, 1614,un recueil de Pièces héroïqueset Poésies, 1608, et un Discours sur la ville deSalon, 1598.—Jean deAostredame,frèrede Michel l'ancien, procureur au parlement d'Aix, m. en 1590, est auteur des Vies des plus célèbres et anciens poètes provençaux, Lyon, 1515.
- NOTA (Alberto), auteur comique, ne en 1775 à Turin, m. en 1847, fut d'abord avocat et brilla au barreau de Turin. Le duc de Carignan le prit pour secrétaire, et, parvenu au trône, le nomma intendant des provinces de Pignerol et Coni. Alb. Nota a laissé des comédies qui se distinguent par le développement des caractères, par une peinture fidèle des mœurs italiennes, par l'entente de Ja scène, et qui offrent, avec une morale pure, un style correct. Les meilleures sont : les Premiers pas vers le mal, imitée par G. Delà vigne dans l'École des Vieillards; l'Homme à projets, le A'oureait riche, le Philosophe célibataire, l'Atrabilaire, l'Ambitieuse, la Coquette, la Foire, son chef-d'œuvre. Son Théâtre a été fraduit par Bettinger, Paris, 1839.
- NOTABLES (Assemblée des). V. ASSEMBLEE.
- NOTASIK(deiVotus, vent du midi), partie de l'O-céanie située au S. E. de l'Asie, est plus connue sous le nom de Malaisie. V. MALAISIE.
- NOTO (Val di), une des 3 anc divisions de la Sicile, au S. E., tirait son nom de la ville et de la riv. de Noto (Asinarus), et avait pour capitale Catane. Elle forme auj. les provinces de Catane, de Syracuse, de Girgentr, et partie de celle de Caltanisetta.
- NOTO, v. de Sicile, à 24 kil. S. 0. de Syracuse, à l'embouch. du Noto (Asinarus); 12 000 hab. Bvêché. Quelques édifices. Vin, houille, grains, coton, etc. Elle avait été bâtie près de l'anc Nexthum, et fut détruite par un tremblement de terre en 1693.
- NOTRE-DAME, nom sous lequel on désigne spécialement la Ste Vierge. Une foule d'églises ont été consacrées sousce nom, notamment, à Paris, la cathédrale et Notre-Dame de Lorette. — Entreprise en 1163 par l'évêque Maurice de Sully, Notre-Dame de Paris ne fut ouverte qu'un siècle plus tard; encore ne reçut-elle sesderniers compléments qu'au xv's., sous Charles VIL Des divers architectes qui l'ont construite, on ne connaît que Jean de Chelles. Elle a été habilement restaurée de nos jours par MM. Lassus et Violet-le-Duc (1845-1864).—N*-Dame de Lorette, à l'extrémité N. de la rue Laffitte, se distingue par un luxe de peintures, de sculptures et de dorures, imité de beaucoup d'églises d'Italie. Elle est l'œuvre de M. Lebas : commencée en 1824, elle a été terminée en 1836.
- NOTRE-DAME DE LA DÊLIVRANDE, vge de Calvados, attenant au bourg de Douvres, à 13 k. de Caen et près de la mer, tire son nom d'une vierge invoquée par les matelots en danger et dont la chapelle est or née de nombreux ex-voto.
- WOTBE-DA ME-DE-LIESSE, Virginis LxtîtiensisFanum, hg du dép. de l'Aisne, à 13 kil. N. E. de Laon ; 1350 h. Ii est célèbre par une chapelle consacrée à la Vierge, qui attire beaucoup de pèlerins.
- NOTHE-DAME-DES-HERMITES. T. EHJSIEDES.lt. NOTRE-BAME-DBS-VERTUS. V. AUBERV1LLIEES,
- NOTTINGHAM, v. d'Angleterre, ch.-l. du comté de Nottingham, sur un roc et sur le'canal Grëat-Trunck (qui la lie à Hull, Liverpool, Londres), à 1 kil. de la r. g. de la Trent, à200iil. N. O. de Londres; 60 0Ô0 h. Ville bien bâtie, mais rues étroites ; beau cjiâteaudu duc de Newcastle, au sommet du roc qui domine la viiW, églises Ste-Marie et St-Pierre, nouvelle bourse, hôtel de ville, salle duÇomté. Voûtes et celliers dans le roc Établissements de bienfaisance et d'instruction publique, observatoire. Chemin de fer. Bas de laine, de soie, de coton; toiles à voiles, châles, faïence; bière excellente; verrerie. Ville fort ancienne, fortifiée par Guillaume le Conquérant. Charles II en rasa la forteresse.—Le comté, au S. de celui d'York, à l'O. de celui de Lincoln, a 79 kil. sur 41, et 250 000 hab. Climat sec et tempéré. Immense forêt de Sierwood. Antiquités romaines et saxonnes.
- NOTTINGHAM (HOWARD, comte de). V. HOWARD.
- NOUGARET(P. J. B.), né à La Rochelle en 1742, m. à Paris en 1823, a laissé une centaine d'ouvrages dont les plus connus sont : les Anecdotes de^Constan-tinople (1799), réimprimées sous le titre de Beautés de l'Histoire du Bas-Empire, et quelques autres compilations qui portent aussi le titre de Beautés.
- NOUKAHIVA, lie de la Polynésie, la plus grande des Marquises, par 142° 45' long. O., 8" 59' lat. S., a 31 k. sur 22 et compte eny. 18 000 bab. Baie magnifique, où les Français ont élevé le fort Collet. Sol fertile, mais mal cultivé; habitants d'une beauté remarquable. Occupée par les Français en 1842. F. MARQUISES.
- NOUN (le cap), cap du Maroc (Sous), par 28° 39' lat. N., 13° 35' long. O. C'est l'extrémité ocoid. de l'At-îas. —A 40 kil. au S. de ce cap une riv- de même nom se jette dans l'Atlantique. — On donne aussi le nom de Noun à l'une des branches que forme le Niger en se jetant dans l'Atlantique": c'estla branche centrale.
- NOUR-DJIHAN, femme del'empereurmogol Géan-gir, née vers 1585, était fille d'unqificier tartare qui de grade en grade était arrivé au, rang de grand trésorier d'Akbar. Devenue sultane en 1611, Nour-Dji-han jouit du plus grâtd ascendant sur son époux, mais elle n'en usa que pour le bien général ; après la mort de Géangir, elle fut reléguée dans" le palais de Lahore, où elle mourut en 1645. Son tombeau est un des plus beaux édifices de Lahore. On attribue à cette princesse la découverte de l'essence: de roses.
- NOUR-EDDYNM AHMOUD (Mélik-el-Adel), dit No-, radin par les Européens, sultan de Syrie et d'Egypte, fils aîné d'Omad-Eddyn-Zenghi (dit Sanguin) ,monta sur le trône d'Alep en 1145, tandis que Séjf-Eddyn-Ghazy, son frère, prenait le sceptre à Mossoul, s'unit à lui contre les guerriers chrétiens de la 2* croisade, les vainquit, étendit ses États jusqu'à la Mésopotamie, conquit plusieurs provinces en Syrie, tantôt aux dépens de son frère, tantôt aux dépens des Chrétiens, et mourut à Damas en 1173, à 58 ans, au moment où il marchait contre Sàladin, l'un de ses généraux, dont il soupçonnait l'ambition. Aux qualités du guerrier, il joignait les vertus d'un grand prince : il aimait les sciences; il fonda des villes, des.collèges% des hôpitaux, des caravansérails, des mosquées.On lui fait honneur de l'invention delà poste aux pigeons, qui probablement était connue en Orient avant lui.
- NOURRIT (Louis), chanteur de l'Opéra, né à Montpellier en 1780, m. en 1832, fut admis au Conservatoire en 1802, y reçut des leçons de Garât, débuta en 1805 dans le rôle de Renaud, devint premier ténor en 1812 et se retira en 1826. Ses principaux rôles étaient ceux d'Orphée, à.'Aladin,âe Harem (dans la Caravane), de Colin (dans le Devin du Village). — Adolphe N., filsdupréc, né en 1802, m. en 1839, débuta en 1821 et remplaça son père en 1827. Héritier de sa belle voix et de son talent pour le chant, ii lui était supérieur pour le jeu et la déclamation lyrique. Il créa les rôles d'Arnold (dans Guillaume-Tell), de Raoul (Huguenots), de Robert (Robert la
- NOYE — 1363 — NOVO
Diable), dans lesquels il excita l'enthousiasme. En 1837, à l'arrivée de Duprez, il se retira de la scène française dans tout l'éclat de son talent, et s'engagea à Na'ples. Là il conçut un vif chagrin de l'empêchement mis par le roi à la représentation de Polyeucte, composé pour lui par Donizetti : une maladie de foie contractée dès sa sortie de l'Opéra s'accrut au point de troubler sa raison et, dans un accès de délire il mit fin à ses jours; ses restes furent ramenés à Paris, où. un monument lui a été élevé par souscription.
- NOUTKA (baie de), baie formée par l'Océan Pacifique sur la côte N. O. de l'île Quadra-et-Vancouver, par 128" long. O., 49° 33' lat. N. Comptoir anglais fondé en 1786; pelleteries. Visitée par Cook en 1778. NOUVION-EN-PONTHIEU, ch.-l. de c (Somme), à 15 kil. N. d'Abbeville; 914 hab.
- NOUVICN-PORGIEN, ch.-l. de c. (Ardennes), à 12 kil. N. E. de Réthel; ir90hab.
- NOuvioN-EN-THiÉRACHE,ch.-l. de c. (Aisne), à 11 k. N. O. de Vervins; 3133 hab. Lainages, cotonnades, fil pour dentelles; calicots, percales, gazes, mousselines; fromages dits de Marottes.
- NOUZON, vge du dép. des Ardennes, à 7 k. N. de Mé-zières; 3628 h. Forges importantes, occupant l'emplacement de l'anc manufacture d'armes de Charleville. NOVALIS (Fréd. DE HARDENBERG, de), auteur allemand, né en 1772 à Weissenfels en Saxe, étudia avec succès la jurisprudence , les mathématiques, les sciences naturelles et la philosophie, mais il aimait surtout les lettres, la poésie, et put, à la faveur d'une grande fortune, se livrertout entierà ses goûts. Il donnait de grandes espérances à l'école romantique lorsqu'il fut enlevé dès 1801 par une mort prématurée. Ses OEuvres, imprimées à Berlin en 1816, 2 vol. in-8, renferment des Hymnes à la Nuit, un roman intitulé les Disciples de Zaîs, et un autre inachevé : Henri d'Ofterdingen. On y trouve une sensibilité profonde et un certain mysticisme.
- NOVARE, en latin Novaria, v. forte d'Italie, dans les anc Etats sardes, ch.-l. d'intendance, entre l'A-gogna et laMora, à80 kil. N. E. de Turin: 25 000 hab. Evêché, citadelle, chemin de fer. Quelques beaux édifices, statue de Charles-Emmanuel sur la place du théâtre. Toiles de lin, étoffes de soie, etc. Les troupes de Louis XII, commandées par La Trémoille, furent battues à Novare par les Suisses en 1513. Charles-Albert, roi de Sardaigne, y perdit le 23 mars 1849 une bat. décisive contre les Autrichiens, commandes par Radetzki. Cette ville avait été cédée à la Savoie avec le reste du Milanais sarde par le traité de Vienne en 1736. Elle fut, sous le i"r empire français, le ch.-l. du dép. de l'Agogna.— L'intend. a 6 prov. : Novare, Domo d'Ossola, Pallanza, Val-di-Sesia, Lomelline, Verceil et compte 500 000 h. La seule prov. de Novare en a 170 000.
- NOVAT, Novatus, hérésiarque du m0 s., était diacre de l'église de Carthage. Il soutenait que les Chrétiens que la crainte des persécutions ferait tomber dans l'idolâtrie pouvaient être admis à la communion sans avoir subi l'épreuve de la pénitence. Cité par S. Cy-prien devant un synode (249), il s'enfuit à Rome, s'unit à Novatien, bien que les principes de ce dernier fusssnt peu d'accord avec les siens, et renouvela avec lui l'hérésie des Montanistes.
- NOVATIEN, premier anti-pape. Jaloux de l'élévation au pontificat de S. Corneille, il chercha aie supplanter. Affectant un zèle extrême, il prétendait que l'Église n'a pas le pouvoir d'absoudre ceux qui s'étaient laissé entraîner à sacrifier aux dieux; trois
- évêques, imbus de cette doctrine, le proclamèrent évêque de Rome (251) ; S. Cyprien rejeta cette élec-
. tion, et 2 conciles (à Carthage et à Antioche) se prononcèrent dans le même sens. ï NOVELLARA, v. d'Italie, à 27 kil. N. O. de Mo-
- dène; 4100 hab. Filatures de soie, tanneries. Ane
? principauté, annexée en 1757 au duché de Modène. ! NOVELLES, recueil de Droit romain. V. ce mot dans f notre Dict. univ. des Sciences.
- NOVEMPOPULANIE, nom donné souvent à l'Aquitaine 3", parce qu'elle renfermait neuf peuples principaux : TarbelK, Boii, Vasates, Âusci, Elusates, Os-quidates, Bigerrones, Convertis et Consorrani. Elle était bornée au N. par l'Aquitaine 2e, à l'E. par h Narbonaise, au S. par l'Hispanie, àl'O.par l'Océan. et eut pour cap. d'abord Lugdunum Convenarum (St-Bertrand-de-Comminges), puis Elimberris (Auch).
- NOVERRE (J. George), célèbre danseur, né à Paris en 1727, m. en 1807, débuta à Fontainebleau, fut appelé à Berlin où il obtint de grands succès, revint à Paris en 1749, et entreprit de réformer ou plutôt de créer l'art des ballets; mais, malgré les plus puissantes protections, il ne put triompher d'abord de la routine et des jalousies. Il passa alors en Angleterre, où il s'enrôla dans la troupe de Garrik,puis il vint à Lyon et donna au théâtre de cette ville plusieurs ballets d'un genre tout nouveau; il consigna ses principes dans ses Lettres sur la danse, qu'il fit paraître en 1767. Appelé successivement en Wurtemberg, à Vienne, à Milan, il fut enfin fixé à£0-péra de Paris par la protection de la reine Marie-Antoinette, avec le titre de maître des ballets en chef. Il était en outre l'ordonnateur de toutes les fêtes du Petit-Trianon. Parmi les ballets qu'il composa et qui presque tous eurent du succès, on remarque la Toilette deVènus, le Jugement de Paris, Psyché, Iphigénie enÂulide, Iphigénieen Tauride, les Noces deThétis,ete. Noverre créa le ballet d'action, supprima le masque et ramena les coutumes à la vérité.
- NOVES, bg des Bouches-du-Rhône, près de la Du-rance, à 24 kil. N. E. d'Arles; 2130 hab. Fortes murailles flanquées de tours; filatures de soie. Patrie de la belle Laure, immortalisée par Pétrarque.
- NOVI, v. forte d'Italie, dans les anc États sardes (Gênes), à 40 kil. N. de Gênes; 10500 hab. Citadelle. Filature de soie; commerce de transit. Il s'y livra le 15 août 1799 un combat acharné entre les Français et les Russes : Joubert y fut tué. — L'intendance de Novi a 50 kil. sur 10 et 70 000 hab.
- NOVI-BAZAR, lénibasar en turc, v. de Bosnie, ch.-l. de livah, sur la Gradiska. à 210 kil. S. O. de Bosna-Seraï; 12 000 hab. Évêché catholique. Château fort. Eaux thermales aux environs.
- NOVIODUNUM. F. NEVIKNUM, SUESSIONES. _ NOVIOJVIAGUS, nom commun à diverses villes anciennes : Noyon, chez les Veromandui ; Nyons (dans le dép. de la Drôme) ; Nyon, en Helvétie; Lisieux, dite aussi Lexovii; Spire, ch.-l. des Nemetes; Castel-nau de Mêdoc, en Aquitaine; Nimègue, dans la Germanique T.
- NOVOGOROD, c.-à-d. ville neuve, nom commun à trois villes de la Russie d'Europe :
VÊLIKI-NOVOGOROn OU HOVOGOROn-LA-GRANUE, ch.-l. du gouvt de Novogorod, sur la Volkhova, à 193 kil. S. E. de St-Pétersbourg; 16 000 h. Archevêché grec, tribunaux, cour d'appel, école de cadets. Beau port, cathédrale Ste-Sophie, bâtie sur le plan de celle de Constantinople, palais impérial. — Cette ville , une des plus anciennes de la Russie, fut fondée au y* s. par les Slaves. Elle se gouverna longtemps en république, tour à tour indépendante ou tributaire des Varègues et des Russes. Rurik l'agrandit et en fit sa capitale en 862; mais son fils Igor l'abandonna pour Kiev (879). Bien que considérée comme dépendant des czars, Novogorod se rendit alors libre de fait. Elle étendit sa domination de la Livonie à l'O. aux frontières de la Sibérie à l'E., et devint par son commerce la première des villes hanséatiques : elle comptait alors près de 400 000 hab. Après deux guerres acharnées (1471 et 1477), le grand eue de Russie Iwan III la soumit définitivement. Une dernière révolte (1569-78) amena le siège et l'incendie de la ville, qui fut presque entièrement détruite; les Suédois la prirent en 1611 et la pillèrent; la fondation de St-Pétersbourg acheva sa ruine. — Le gouvt de N. a pour bornes ceux d'Olonetz au N., de Tver et de Ps'kov au S., de St-Pétersbourg au N. O.: 600 k. sur
- NOYO
1364
- NUMA
295; 1000000 d'hab. Il renferme plusieurs lacs, entre autres l'Ilmen; le Volga y pread sa source. Boi^ de construction, planches, cuirs, céréales, etc.
- NWNÉi-NOvoGORor,, c-à-d. iVouOÊforod-ia-pefïte , i ch.-l. du gouvt du même nom, au confluent du Vol- | ga et de l'Oka, à 430 kil. E. de Moscou, à 1200 S. E. i de St-Pétersbourg; 32 000 hab. Évêché grec, cour criminelle, cour d'appel. Fort ou Kreml, deux cathédrales; 26 églises, dont plusieurs à coupoles dorées, bel hôtel du gouvernement, belle fontaine, bazar magnifique, corderie, brasseries, distilleries; grand commerce de blé. Très-grande foire ditede Makariev, une des principales de l'Europe et qui attire 400 000 individus; chemin de fer. — Nijnéi-Novogorod fut fondée par Iouriê III en 1227; les ducs de Souzdal l'eurent pour résidence avant Moscou. Les Tartares la brûlèrent en 1317 et 1378. — Le gouvt de Nijnéi-Novogorod, au centre de l'empire, entre ceux de Kostroma et de Viatka au N. et au N. E., de Kàzan et Simbirsk a l'E., de Penza et deTambov au S., de Vladimir à l'O., a 360 kil. sur 225 et I 300 000 hab. Climat tempéré et sain, sol assez fertile: grains, chanvre, lin. Grand commerce, facilité par 3 rivières, le Volga, l'Oka et le Soura.
- NOVOGOBOD-SEVERSKOÏ (c-à-d. ta Sévèrienne), ainsi nommée de sa situation dans l'anc Sévérie, ch.-l. d'un district du gouvt de Tchernigov, sur la r. dr. de la Desna, à 135 kil. N. E. de. Tchernigov ; 8000 hab. Commerce de chanvre, blé, chaux; beaucoup de fours à chaux. — Elle fut de 1044 à 15231a capit. d'un apanage des princes de Kiev. Souvent prise par les Tartares, les Lithuaniens et les Polonais, elle fut réunie à laRussie en 1618, par le traité de Déoulina.
- NOVOGRODEK, v. de Russie, dans l'anc Lithua-nie (Grodno), à 125 kil. S. O. de Minsk; 1200 hab. Ane. ch.-l. d'un palatinat lithuanien.
- NOWAÏRI (Chehab-Eddyn-Ahmed), historien et jurisconsulte arabe, né vers 1280 à Al-Nj>waireh en Egypte, m. en 1331, a laissé une espèce d'encyclopédie historique, intitulée Nihayal alarab fi fonoun aladab (c-à-d. tout ce qu'on peut désirer de savoir concernant les différentes branches des belles-lettres), divisée en 5 parties, de 5 livres chacune. Il s'en trouve un exemplaire complet à la bibliothèque de Leyde; la partie relative à là Sicile a été publiée en arabe et en latin, par Rosario (Païenne, 1790), et trad. en français par Caussin, Paris, anx, à la suite du Voyage en Sicile de Riedesel.
- NOYADES DE NANTES. F. CARRIER.
- NOYAL-SUR-VILAINE, bourg dudép.d'Ille-et-Vi-laine, à 11 k.E. de Rennes; 3102 hab. Station.Toiles.
- NOYANT, ch.-l. de cant. (Maine-et-Loire), à 17 kil. S. E. de Baugé; 1510 hab.
- NOYERS, ch.-T. de cant. (Yonne), sur le Serein, à 19 kil. S. de Tonnerre; 1607 hab. Serges, toiles de ménage, chandelles. Jadis place forte, abbaye de Bénédictins, et titre de seigneurie. — Autre ch.-l. de cant. (Bses-Alpes), à 9 kil. O. de Sisteron ; 1061 h.
- NOYON, Noviomagus Veromanduorum, ch.-l. de cant. (Oise), sur la Vorse et près de l'Oise, à 24 kil. N. E. de Compiègne; 6348 h. Station de chemin de fer. Magnifique cathédrale gothique, construite auxn°s., sur l'emplacement d'une église élevée par Charlema-gne et détruite par un incendie en, 1131. Bonneterie, toiles et cuirs; comm. de grains, cendres pour engrais. Patrie de Calvin et du sculpteur Sarra/.ïn —• C'était sous les Romains un poste militaire. S. Mé-dard y transporta, vers 530, le siège épiscopal de Ver-maud (F. ce nom). Les titulaires de l'évêché de Noyon ne tardèrent pas à devenir très-puissants : l'évêque ètaitsousPhilippe Auguste un des 12 pairs <le France. Charlemagne fut couronné à Noyon en 768; Hugues Capet y fut élu en987.Le 13 août 1516, un traité y fut signé entre François I" et Charles d'Autriche (Charles- Quint) : par ce traité, Charles devait épouser la fille du roi, qui apportait en- dot le royaume de Naples, et restituer la Navarre à la maison d'Albret : mais il ne fut pas exécuté.
- NOZAY, ch.-l. de c (Loire-Inf.), à 28 kil. S. O. da Châteaubriant; 3692 h. Près de là, ferme modèle de Grandjouan.
- NOZEROI, ch.-l. de cant. (Jura), près del'Aint à 27 kil. S. E. de Poligny; 854 hab. Belle église gothique. Tanneries, fabriques de souliers. Ce bourg se forma autour d'un château des seigneurs de Châ-lon, dont les ruines le dominent encore. Vers 1520, il passa dans la maison d'Orangê-Nassau; Louis XIV le confisqua sur Guillaume III.