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- NUBES, peuple d'Ethiopie, le même sans doute que les Nubiens modernes, habitait partie aux environs de la Thébaïde, partie sur le golfe Avalite.
- NUBIE , VMUiopia supra JEgyptum des anciens, contrée d'Afrique, entre l'Egypte au N. etl'Abyssinie auS.,par25°-37°long.E.,lQ°-25,,lat.N.,aenv,1540k. (duS.au N.) sur 676 de large, et 2 000 000 d'h. Le Nil traverse cette contrée du S. au N. et y reçoit le Bahr-el-Azrek et le Tacazzé. La partie orientale, entre le Nil et la mer Rouge, n'offre que des déserts de sable et des rochers, semés de rares oasis (Olba, Atbarah, Gosredjab, etc.). Dans l'O., sont les pays de Sen-naar, d'Halfay, de Schendy, de Damer, de Dongo-lah, etc., presque tous tributaires de l'Egypte depuis la conquête qu'en fit en 1822 Ibrahim-Pacha, fils de Méhémet-Ali. Le climat est très-chaud, mais sain Le sol produit le blé, l'orge, les pois, les lentilles, le tabac, la canne à sucre. L'éléphant, l'hyène, le crocodile, l'autruche et la girafe y sont assez communs ; le pays est sujet à de terribles invasions de sauterelles. Les principaux objets de négoce sont les esclaves, la poudre d'or, le séné, les pltimes d'autruche. — Dans les temps très-anciens, la Nubie fut le siège de l'important empire de Méroé (F. ce nom), dont on ne saurait préciser les limites. Les Romainff y pénétrèrent assez avant, jusqu'à Napata, mais ils ne possédèrent jamais que la lisière septent. du pays; ils l'appelaient JSlhiopia- supra jEgyptum. — Ce pays est surtout connu parles récents voyages de Bruce et de Burkhardt.
- NUCËRIE, v. d'Italie ancienne. T. NOCERA.
- NUGENT (Thom.), Irlandais, mort à Londres en 1772, est connu par un Dictionnaire portatif français-anglais et anglais-français, qui a eu une multitude d'éditions. On lui doit en outre un£ Histoire de la Vandalie, 1776, et quelques traductions.
- NUIT (la), divinité allégorique, fille du Chaos, ou selon d'autres du Ciel et de la Terre, eut de l'Erèbe l'Éther et le Jour, et de l'Achéron les Furies. On la représente assise sur un char, couverte d'un voile semé d'étoiles, etquelquefoisavecdes ailes de chauve-souris. Le hibou lui était consacré; on lui immolait des brebis noires.
- NUITS, ch.-l. de cant. (Côte-d'Or), à 16 kil. N. E. de Beaune, sur l'Armancon et le chemin do fer de Paris à Lyon; 3346 h. Trib. de commerce. Vignobles célèbres : la côte de Nuits, de 25 kil. d'étendue, comprend les meilleurs vignobles de la. Côte-d'Or, ceux de Nuits, St-Georges, Sichebourg, ta Tache, la Romanée, Clos-Vougeot. — Ville ancienne, Nuits obtint une charte commune.en, 1212. Elle fut prise et saccagée plusieurs fois au xvv s. Combat etprise delà ville par les Allemands (lSdéc 1870),»—F. NUYTS.
- NUMA POMMLIUS, 2° roi de Rome, iïé à Cures. chez les Sabins, était, dit-on, gendre de Tatius. Il vivait dans la solitude et avait 40 ans lorsque les Romains l'appelèrent au trône, l'an 714 av. J.-C. Aussi pacifique que son prédécesseur était guerrier, ; il se consacra tout entier à la législation, fonda des temples, créaplusieursinstitutions religieuses, telles que les Saliens, chargés de garder le bouclier sacré (F.ANCILE), les Vestales, les Pontifes, les Flamines,. les Féciaux; régularisa l'année, qui jusqu'alors n'avait eu quedix^nois et à laquelle il en donna douze, répartit le peuple en corps de métiers, ets'efforça d'à-. bolir toute distinction entre les Sabins et les Romains. Pour faire adopter ses institutions, il feignait de recevoir des révélations de la nymphe Êgé-
- NUMI — 1365 - NURE
rie. Longtemps après la mort de Numa,on prétendit avoir retrouvé son tombeau , qui, entre autres objets, contenait beaucoup de manuscrits en langue grecque : les commissaires délégués par le sénat pour examiner ces écrits les déclarèrent dangereux à divulguer et ils furent brûlés. Quelques traditions anciennes font de Numa un contemporain et même un disciple de Pythagore, ce qui est inconciliable avec la chronologie reçue. Selon certains critiques modernes (T. BEAUFORT et NIEBUHR) , Numa n'aurait pas existé, et il ne serait que la personnification de l'époque de législation religieuse et civile des Romains (le nom de Numa offre en effet une singulière analogie avec le mot grec nomos, qui veut dire toi). Néanmoins Plutarque a écrit la Vie de Numa. Florian a fait de ce prince le héros de son roman de Numa Pompilius.
- NUMANCE, Numantia , auj. Garray (Soria), fameuse ville d'Hispanie, chez les Arévaques, sur une montagne voisine des sources du Durius (Duero), formait à elle seule un petit Etat. Elle fut longtemps le centre de la résistance des Celtibériens aux Romains. Pompéius Népos l'assiégea inutilement en 141 av. J.-C. : Mancinus, surpris avec 24 000 hommes dans un défilé voisin, se soumit à 4000 Numan-tinset promit que Rome, cesserait les hostilités (137), mais le traité qu'il avait conclu ne fut pas ratifie. En 134, Scipion Émilien, chargé de reprendre la guerre, fit le siège de Numance et en réduisit les habitants à une telle famine qu'ils se mangèrent entre eux : ils finirent par incendier leu r ville et se jeter dans les flammes; Numance fut rasée, 133.
- NUMÉNIUS, philosophe grec et chrétien du IIe siècle, né à Apamée en Syrie. Il suivait les idées de Pythagore et de Platon, et prétendait que ce dernier avait beaucoup emprunté aux livres de Moïse : aussi qualifiait-il Platon de Moïse attique. On trouve des fragments de Numénius dans Eusèbe et Origène, dans Porphyre et Jamblique. Quelques fragments de ce philosophe ont été trad. en français par E. Lévê-que dans la trad. de Plotin de M. BÔuillet (t. I).
- NUMÉRIEN, M. Aurelius Numerianus, empereur romain, fils de l'emp. Carus, lui succéda en 284 avec son frère Carin; il périt la même année, assassiné par Aper, préfet du prétoire, son beau-père, aumo-ment où il revenait de la guerre des Parthes.
- NUMICUS, ruisseau du Latium, coulait au pied et à l'E. de la colline de Lavinium, et se jetait dans la mer Tyrrhénienne. C'est auj. le Rio di Pratica. Ënée fut tué près de ses bords.
- NUMIDIE, Numidia, auj. prov. de Constantine et partie du beylik de Tunis, contrée de l'Afrique anc, entre la Mauritanie à l'O. et les possessions de Carthage à l'E. Agrandie par les conquêtes de Massinissa, la Numidie avait pour bornes à l'O. la Malva. et s'avançait à l'E. jusqu'à 50 ou 60 kil. de Carthage. Avant la bataille de Zama (202), elle se divisait en deux Etats, celui des Massyles à l'E., celui des Massessyles à l'O. Le 1er avait pour capit. Cirta et compta Massinissa au nombre de ses rois. Le 2" était le domaine deSyphax; mais, après la bat. de Zama, ce prince fut pris et détrôné, et Massinissa resta maître des deux Etats. Divers partages eurent lieu après la mort de Massinissa (149) et de son fils Micipsa (119). Jugurtha , s'étant rendu maître par le jrime du royaume entier, en fut dépouillé par les Romains après une longue guerre, 106. Rome alors annexa à la prov. romaine d'Afrique et à la Mauritanie les cantons qu'en avait jadis distraits Massinissa ; en même temps, elle fit de l'anc Massylie ou Numidie orientale un Roy. de Numidie, qu'elle partagea entre.deux petits-fils de Massinissa, Hiemp-sal II et Mandrestal, et elle donna la Massessylie ou Numidie occid. à Bocchus, roi de Mauritanie, pour le récompenser d'avoir livré Jugurtha. Après la bat. de Thaf se, où Juba I, roi de Numidie, avait combattu César (46 av. J.-C), ce royaume fut réduit en province romaine. Auguste en donna la partie occid. à Juball.
Ce royaume même fut définitivement réuni à l'empire après la révolte et la mort de Tacfarinas (25 do J.-C). Très-florissante sous l'Empire, la Numidie fut conquise par les Vandales au Ve s., avec le reste de la côte d'Afrique , 430 ; elle fut reconquise au profit de l'Empire grec par Bélisaire en 534, mais pour devenir à la fin du vne s. la proie des conquérants arabes. — Les Numides sont rangés parmi les peuples nomades (d'où leur nom); les peuplades des côtes, qui avaient longtemps dépendu des Phéniciens, habitaient des villes il est vrai; mais les habitants de l'intérieur étaient à demi sauvages et vivaient sous des tentes. Ils étaient renommés comme excellents cavaliers : Annibal avait beaucoup de cavaliers Numides dans son armée. On croit que la langue des Numides s'est en' partie conservée dans la Kabylie et n'est autre que celle des Berbères.
- NUMITOR, roi d'Albe, au VIII" s. av. J.-C., fils de Procasetdescendantd'Enée, fut père de Lausus et de Rhéa Sylvia. Renversé du trône par son frère Amulius, il fut vengé par ses petits-fils, Romulus et Rémus, qui lui rendirent la couronne. En récompense, il leur permit de bâtir une ville nouvelle sur les bords du Tibre.
- NUNDINES, LETTRES NDNDINALES. Y. ces art. dans notre Dict. univ. des Sciences.
- NUNEZ. Quatre peintres espagnols assez remarquables ont porté ce nom : 1° Jean, né vers la fin du xv° s., élève de J. Sanchez de Castro, et auteur de plusieurs tableaux qui ornent la cathédrale de Séville; 2° Pierre, né à Madrid vers 16)4, m. en 1654, élève de J. Soto, et auteur d'une portion des portraits des rois d'Espagne au palais de Madrid; 3° Matthieu N. de Sepulveda, peintre de Philippe IV en 1640, célèbre par ses fresques; 4° N. de Villavicencio, né à Séville en 1635. m. en 1700 : c'est celui des élèves de Murillo qui a le mieux reproduit sa manière. Il fonda avec Murillo l'Académie de Séville.
- NUNEZ (Fernand), philologue. 7. PINCIANUS.
- NUNEZ (Pedro), géomètre. V. NONICJS.
- NUORO, v. de l'île de Sardaigne, ch.-l. de prov., à 120 kil. N. de Cagliari; 4500 hab. Ëvêché. — La prov. de même nom compte 60 000 hab.
- NUREMBERG, Norica chez les Romains, Norirn-berga en latin moderne, Nûrnberg en allemand, v. de Bavière (Franconie moyenne), sur la Pegnitz, à 77 kil. S. E. de Wurtzbourg; 50 000 hab. Tribunaux, école polytechnique, gymnase, école des beaux-arts et de commerce, sociétés diverses. La ville est divisée en deux parties (Sebald, Lorenz), et bâtie sur 12 petites collines. Muraille flanquée de 74 vieilles tours; rues étroites et tortueuses. Hôtel de ville, vieux château du xe s., trois belles églises, arsenal, théâtre, banque royale, musée germanique, bibliothèques publiques, statues de Mélanchthon,d'A. Durer. Chemins de fer pour Leipsick, Munich, Furth. Laiton, miroirs dits de Nuremberg, produits chimiques, instruments de musinue et de mathématiques, quincaillerie, porcelaine, faïence, tabletterie, jouets d'enfants (en bois, ivoire, métaux, êtes). C'est à Nuremberg que l'on fa-briqualesl"'cartesàjouer,vers 1380, et que fut établie lai" papeterie (vers 1390); c'est aussi dans cette ville que les montres furent inventées vers 1500 (ce qui les fit d'abord nommer œufs de Nuremberg), ainsi' que la gravure sur bois ; c'est là enfin que fut fabriquée la 1™ batterie de fusil (1517); Patrie de Hans Sachs, Martin Behaim, et Albert Durer. — Nuremberg existait dès le temps de Charlemagne; elle fut une des premières villes d'Allemagne converties au Christianisme, mais elle fut aussi la 1" à embrasser la Réforme. Elle s'accrut beaucoup sous Charles IV, et devint ville impériale du cercle de Franconie. Plusieurs diètes se tinrent à Nuremberg, entre autres la 1" de toutes, sous Othon I (938). En 1438, il s'y tint une diète qui divisa l'empire en cercles et reformala procédure. Pendant la guerre de Trente ans, cette ville eut beaucoup à souffrir. En 1532, il y fut signé un traité de paix entre les Luthériens et les Catholiques sous les auspices de Charles-Quint.
OASI — 1366 OiSI
!.a commission executive de la paix de Westphalie y Mégea de 1649 à 1650. La paix de Presbourg (1805) .ionna cette cille à la Bavière.
- NUREMBERG (burgraviat de), un des quatre burgra-. iats de l'ancien empire d'Allemagne, fut créé en 1060 ;>arl'emp.HenriIVpourlamaisondeVohburg,etpassa •?nsuite à la maison de Hohenzollern, qui, depuis Frédéric I (m. en 1218), ne cessa de le posséder jusqu'en 1801. Cette maison règne auj. sur la Prusse,
torius et de saint Benoît.
- NUYTS (Terre de), partie de la côte S. de l'Australie, entre 114° 20' et 130° long. E. Découverte par Pierre de Nuyts, négociant hollandais, en 1627.