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- OSAGE, riv. des États-Unis (Missouri), naît par 36" 54' lat. N., coule à l'E. N. E., puis àl'E., se perd dans le Missouri à Jefferson après 600 kil. de cours. Elle a donné son nom à un district des Etats-Unis auj. compris dans l'Arkansas.
- OSAGES , peuplade américaine qui fait partie de la famille des Sioux, habite auj. en grande partie le District Osage, vers le confluent du Missouri et de l'Osage par 37° lat. N. Le reste de la nation habite env. 300 kil. plus à l'O. sur des affluents de l'Ar-kansas. Cette peuplade, brave et guerrière, était jadis nombreuse; elle est auj. réduite à 7000 individus environ. Elle commence à se civiliser. — Dans les guerres entre la France et l'Angleterre, les Osages se sont toujours déclarés pour la première.
- OSAELA, v. et port de l'Ile de Niphon, sur la côte S. O., une des 5 villes impériales, à 52 kil. S. O. de Miyako ; env. 80 000 hab. en état de porter les armes.
- OSBORNE, château royal d'Angleterre, dit la Résidence marine, est dans l'île de Wight, sur la côte.
- OSCA, auj. Huesca, v. d'Hispanie (Tarraconaise), chez les llergètes, au N. O. de Cxsarea Augusta tauj. Saragosse). Mines d'argent.
- OSCAR, fils d'Ossian. V. OSSIAN.
- OSCAH 1", roi de Suède, né en 1799, m. en 1859, était fils du général français Bernadotte, élevé au trône sous le nom de Charles XIV. Il lui succéda sans obstacla, en 1844, et eut un règne tout pacifique. Plus libéral que son peuple, il fit plusieurs réformes dans la législation, abolit le droit d'aînesse, et réforma le code criminel. S'occupant aussi activement d'améliorations industrielles, il fit exécuter plusieurs chemins de fer. Avant de monter sur le trône, il avait publié des écrits estimés sur l'Éducation du peuple (1839), et sur les Loispénàles (1841).
- OSÉE, le 1" des petits prophètes, vécut à Sama-rie, prophétisa sous les roisdeJuda Osias et ses successeurs jusqu'à Ézéchias, et mourut vers 723 av. J.-C, à plus de 80 ans. Sa prophétie, qui se compose de 14 chapitres, a principalement pour objet la ruine de Jérusalem et la captivité de Babylone.
- OSEE, dernier roi d'Israël, avait usurpé le trône sur Phacée, qu'il tua. Il régna 9 ans, de 726 à 718. Ayant refusé de payer tribut a Salmanasar, il fut conduit en captivité en Médie avec les dix tribus.
- OSERO, Apsorus, Ile des États autrichiens (Dal-matie), dans l'Adriatique, au S. O. de l'Ile de Cherso, à laquelle elle est unie par un pont : 40 kil. sur 5 ; 3500 h. Sur la côte O. est une ville d'Osero. Bons vins.
- OSEROFF. T. OZEUOV.
- OSLANDEU (André HOSEMANN, dit), théologien protestant, né en 1498 en Franconie, m. en 1552, fut un dés premiers à embrasser la réforme de Luther, dont toutefois il s'éloigna sur quelques points, fut pasteur à Nuremberg, eut part à la Confession d'Augsoourg, refusa de se soumettre à l'Intérim d'Augsbourg, et fut appelé à Kœnigsberg par le duc de Prusse comme professeur à l'université de cette ville et prédicateur. De ses nombreux ouvrages, le plus connu est Harmonise evangelicœ, Baie. 1537.
- OSIAS, roi de Juda. V. AZAMAS,
- OSIMO, Auûùimum, v. d'Italie (Ancône), sur le Musone, à 15 k, S. d'Ancône; 12000 hab. Evêché. Jolie cathédrale, palais épiscopal remarquable, collection d'inscriptions et de vieules statues. — Prke par Bélisaire sur les Ostrogoths.
- OSIRIS, dieu égyptien, naquit de lui-même, eut pour femme Isis, sa sœur jumelle, et pour fils Horus. Il eut en outre, mais sans le vouloir, commerce avec Nefté, qui mit alors au monde Anubis. Osiris représente, avec Isis et Horus, le bon principe ou l'ensemble des influences bienfaisantes, personnifiant àla fais le Soleil et le Nil fécondant la vallée. Tandis qu'Isis initiait lesEgyptiensà.l'agriculture, Osiris fonda Thè-bes, institua les lois etle culte, établit le mariage, fit connaître l'écriture et les arts; puis, voulant chriliserla terre entière, il se mit en marche a la tête d'un grand cortège et, se dirigeant vers l'est, soumit tout jusqu'à la mer Êrythréeetàl'Inde. Après son retour etau sein de son triomphe, Typhon lui tendit des pièges, le fit périr en l'enfermant par ruse dans un coffre.et abandonna son cadavre au cours du Nil. Isis en deuil le retrouva et l'ensevelit; mais Typhon ouvritla tombe, coupa le corps d'Osiris en 14 morceaux et les dissémina par toute l'Egypte, isis parvint encore à les recueillir tous, sauf un seul, et éleva pour la sépulture de chacun d'eux autant de tombeaux séparés. C'était une idée populaire en Egypte que l'âme d'Osiris était passée dans un bœuf : de là le culte rendu au bœuf Apis, qu'on croyait être Osiris lui-mêmer Les villes de Busiris et d'Abydos se disputaient la gloire de posséder le véritable tombeau d'Osiris. Le jour de la fête de ce dieu, chaque Egyptien immolait un pourceau dovant sa porte. A Philé, on lui offrait tous les jours 360 coupes de lait. On représentait Osiris tantôt avec la tête d'homme et coiffé du-p0fte.it, espèce de mitre, tantôt avecunetête de bœuf, d'êpervier ou de grue; ses attributs étaient la croix ansée, le sceptre à tête de coucoupha, le van sacré, et le bâton augurai. Les Grecs faisaient naître Osiris de Jupiter et de Niobé, ou bien de Saturne et de Rhéa; quelquefois ils l'identifient avec Bacchus.
- OSlSMn, peuple de la Gaule Lyonnaise 3», entra la mer Britannique au N., l'Atlantique à l'O., les Cu-riosolites à l'E,,les Corisopites au S., avait pour capitale Vorganium (Caihalxî). On retrouve leur nom au moyen âge dans Osisinor, ville auj. détruite (près de St-Pol-de-Léon). Leur pays est compris dans le dép. actuel du Finistère.
- OSMA, Vxama, v. d'Espagne (Soriaj, à 50 kil. S. O. de Soria; 1000 h. Evêché ; antiquités romaines. —? Ville très-ancienne, qui appartenait aux Arèva-ques. Ayant pris parti pour Sertorius, elle fut prise et ruinée par Pompée. Alphonse I, roi déLéon, l'enleva en 746 aux Maures, qui la reprirent au x8 siècle. Elle leur fut définitivement enlevée en 1083.
- OSMAN. V. OIHMÀt!.
- OS5IASLIS, nom donné aux Ottomans, est tiré d'Osman ou Othman, fondateur de leur empire.
- OSMOND (S.), fils d'un comte de Séez» suivit Guillaume à la conquête de l'Angleterre (1066), devint comte deDorset, grand chancelier, puis évêque de Salisbury, et adoucit autant que possible les maux de l'invasion. Il mourut en 1099. On lui doit une liturgie et un rituel qui furent employés dans toute l'Angleterre jusqu'au schisme. Ilest honoré le4 décembre.
- OSMOND, noble maison de Normandie.-qui remonte au xii" s., a fourni un grand nombre de personnages distingués; ses chefs portaient le titre de marquis.
- OSNABRUCK., v. forte du Hanovre, ch.-l. de la principauté d'Osnabrtlck, sur la Hase, à 130 kil. O. de Hanovre; 12 000 hab., moitié catholiques et moitié protestants. Evêché catholique, érigé par Char-lemagne, rétabli en 1859, consistoire,'cour d'appel, séminaire, école luthérienne d'instituteurs primaires, bibliothèque. Cathédrale duxm's.; hôtel de ville, où fut: signé, le 6 août 1648, un des deux traités compris dans celui de Westphalie. Fabr. de toiles.
0:-SA — 1397 — OSSU
draps, tabac, papier. Antiquités romaines ; quelques restes d'un château de Witikind. Osnabrûck fut le ch.-l. du dép. du Weser dans le royaume français de Westphalie, et de l'Ems-Supérieur après la réunion de ce royaume^à l'empire français. — Le gouvt d'OsnabrOck, entre celui d'Aurich au N., le grand-u'iché d'Oldenbourg, à l'E.,la Prusse rhénane au S. et la Hollande à l'O., est formé de l'anc principauté d'Osnabrûck, des comtés de Lingen et de Bentheim, et du duché d'Arenberg-Meppen ; 280000 h., partie catholiques et partie protestants. Ce gouvt répond à l'anc. Frise orientale. Houille, sel, tourbières, marécages. Pays pauvre : 6 ou 7000 ouvriers de ce pays s'expatrient tous les ans et vontselouerenHollande.
- OSORIO (Jérôme), écrivain portugais , né à Lisbonne en 1506, mort en 1580, embrassa l'état ecclésiastique, enseigna la théologie à Coïmbre, obtint la faveur des rois Jean et Sébastien, fut nommé évê-que de Silves. s'efforça, mais sans succès, de détourner Sébastien de sa' funeste expédition en Afrique (1578), et travailla à maintenir la tranquillité après la mort de ce prince. On a de lui, outre plusieurs écrits théologiques des traités philosophiques De no-bilitate, De gloria, De régis institutione, etc., et une histoire fort estimée, intitulée : De rébus Etn-manuelis, Lisbonne, 1571. Il s'efforce dans tous ses écrits d'imiter le style et l'abondance de Cicéron.
- OSQUES, Osci (contraction d'Opsci pour Opisci, Opici),peuple indigène delà Campanie, n'étaitqu'une fraction de la grande population opique qui lapremière habita l'Italie. La langue osque fut une des grandes langues primitives de l'Italie; elle différait beaucoup du vieux latin ainsi que de l'étrusque. L'os-que fut cultivé en Campanie avant le latin, et ceux qui parlaient cet idiome eurent de bonne heure une littérature dramatique propre. Les pièces osques, osci ludi, connues aussi sous le nom d Atellanes, étaient des comédies très-gaies, et surtout fort libres. Les tables eugubines présentent des restes de la langue osque. — Les analogies que les critiques modernes ont trouvées entre l'osque et les débris de l'anc. il-lyrien font présumer que les Osques sont d'origine ifiyrienne, que par conséquent ils appartenaient à la race pélasgique, et qu'ils vinrent en Italie, soit en traversant l'Adriatique, soit par les Alpes Juliennes.
- OSQUIDATES, peuple de la Novempopulanie, au S., avait pour villes principales Beneharnum et Iluro : c'est à peu près le Béarn.
- OSROÈNE, contrée d'Asie, bornée au N. par le Taurus, au S. et à l'E. par le Chaboras, à l'O. par l'Euphrate; capit., Ëdesse. Ce pays fut conquis par Trajan. Au iv* s. il fut compris dans le diocèse d'Orient. Il forma jadis un royaume particulier, dont les princes portaient le plus souvent le nom d'Abgar.
- OSSA, auj. Kissovo, petite chaîne de mont, de Thessalie, au N. du Pélion, occupait la partie N. de la péninsule de Magnésie, le long du golfe Thermaï-que, et était séparée de l'Olympe par le Pénée et la vallée de Tempe. Le sommet principal a 2000". L'Ossa est célèbre dans la Fable comme une des montagnes que les géants entassèrent pour escalader les cieux. Suivant la Fable, l'Olympe et l'Ossa étaient réunis ja-( dis ; c'est Hercule qui les sépara. Sur la montagne actuelle s'élève le couvent grec de St-Dimitri, qui renferme de curieux restes de l'art byzantin.
- 096AT (Arnaud d'), cardinal, né en 1536 à Laro-que-Magnoac, dans le diocèse d'Auch, m. en 1604, parvint d'un rang très-bas à l'évêché de Rennes, fut ambassadeur d'Henri III et d'Henri IVàRome, obtint pour Henri IV l'absolution pontificale, ainsi que son divorce avec Marguerite, et reçut en récompense l'évêché de Bayeux et le cardinalat. Ses Lettres, adressées à Viileroi (Paris, 1624), sont renommées; c'est un ouvrage Massique pour les diplomates. Mme d'Ar-conville a donné une Vie du cardinal d'Ossat, 1771.
- OSSAU (Gave d'), riv. de France (Basses-Pyrénées), dans l'arr. d'Oloron, prend sa source au pic du Midi et se joint au gave d'Aspe à Oloron, après un cours
de 65 kil. On donne quelquefois au pic du Midi le nom de pic d'Ossau. —On appelle vallée d'Ossau la vallée que parcourt le gave d'Ossau : c'est dans cette vallée que se trouvent les Eaux-Bonnes etles Eaux-Chaudes.
- OSSÈTES, peuple de la Russie caucasienne, habite entre le Rioni,le Térek, l'Oragva et l'Ouroup, depuis Dariel jusqu'à Kaicbaour : il compte env. 10 000 guerriers. C'est un peuple grossier et pillard. Son principal chef réside à Kazbek, et moyennant un prix fixé il protège les convois russes contre les attaques des montagnards.
- OSSIAN, barde écossais ou plutôt irlandais du m0 s., fils de Fingal, roi de Morven, avait, dit-on, combattu les Romains au temps de Caracalla. Il avait pour fils Oscar ; il allait unir ce fils à la belle Malvina, lorsqu'il le vit périr par trahison. Pour comble de maux, le vieillard perdit l'usage de la vue; Malvina restait auprès de lui, mais il eut la douleur de lui survivre et mourut le dernier de sa race. Ossian, retiré à Glencoe (comté d'Argyle), charmait ses douleurs en chantant ses faits d'armes et les malheurs de sa famille et de ses compatriotes. Il reste encore beaucoup de vers sous le nom d'Ossian. Ces vers, en langue gaélique, se chantaient dans les montagnes d'Ê-cosse, mais étaient inconnus en Angleterre. Mac-pherson les fit connaître vers 1762, en en donnant une traduction ou plutôt une paraphrase en prose poétique (un recueil plus complet fut édité par J. Smith, Edimbourg, 1780). Ces morceaux sont presque tous lyriques ou épiques. Tels que les ont présentés les éditeurs, ils offrent de vraies beautés, de la grandeur,. de la noblesse; mais ils pèchent par la monotonie des images,parl'enflure du style.On a beaucoup écrit pour et contre l'authenticité de ces poèmes. Il est reconnu aujourd'hui que Macpherson et Smith ont véritablement découvert des poésies d'Ossian, mais qu'ils les ont dénaturées en leur donnant une forme et un style qui ne leur appartiennent pas. Le texte primitif des poésies d'Ossian, en langue gaélique, avec une traduction latine littérale, a été publié à Londres en 1807 : c'est une espèce de chronique mesurée; on y remarque l'Invasion de VIrlandepar Erragon.Qa. Bataille de Lora de Macpherson) et la Lutte d'Ossian contres. Patrick.Letourneura traduit en prose l'Os-sian de Macpherson, Paris, 1771 (trad. revue par P. Christian, 1858); Baour-Lormian l'a imité envers (1801); Lacaussade a traduit complètement les Poésies d'Ossian en vers (1850) et en prose (1861). L'opérades Bardes de Lesueur et de Jouy, ainsi qu'un beau tableau de Girodet, ont été faits sous l'inspiration d'Ossian.
- OSSOLA, anc prov. des États sardes.auj. comprise dans celle de Pallanza; ch.-l., Domo d'Ossola.
- OSSUN, ch.-l. de c (H.-Pyrénées), à 16 kil. S. O. de Tarbes ; 2733 h. Ane château, vestiges d'un camp romain. Bons jambons.
- OSSUNA. Urso ou Genua Ursorum, v. d'Espagne (Séville), à 80 k. E. de Séville; 16 000 hab. Antiquités, inscriptions romajnes.Commerce d'huile, vin; sparte-rie.—Elle fut érigêe^en duché en 1562 par Philippe II en faveur de Tellez y Giron; ce titre subsiste encore dans la même maison. Ossunaeut une université : cette université, créée en 1549, fut supprimée en 1824.
- OSSUNA (P. T-ELLEZYGiRONjducd'), homme d'État espagnol, né à Valladolid en 1579, m. en 1624, ne se fit d'abord remarquer à la cour que par des bons mots et des sarcasmes qui irritèrent contre lui Philippe II et Philippe III, et se vit forcé de s'éloigner quelque temps; il alla combattre en Flandre les ennemis de l'Espagne, à la tête d'un régiment levé à ses frais, et mérita par là d'être rappelé. Ayant réussi à se concilier la faveur du duc de Lerme, il devint vice-roi de Sicile (1610-15), puis vice-roi de Naples (1618) : il developpadanscesdeuxposf.es de grands talents, battit les Vénitiens et refusa d'établir l'Inqui- ' sition dans le roy. de Naples. Il conçut le plan de cette fameuse conspiration contre Venise, qui avait pour but, suivant les uns, de livrer Venise à l'Espagne, selon les autres, d'enlever.à Philippe III le rov.
- OSTI — 13!
de Naples et d'en faire un Etat indépendant au profit d'Ossuna lui-même. Le vice-roi avait très-habilement trompé la cour de Madrid sur ses vrais desseins par un simulacre de complot; mais il ne put donner la change jusqu'au bout : il fut bientôt remplacé par le cardinal Borgia, et, à l'avènement de Philippe IV (1621), renfermé au château d'Almeida, où il resta jusqu'à sa mort.
- OSTADE (VAN). V. VAN-OSTÀDE.
- OSTENDB (c-a-d. extrémité orient.), v. forte et port de Belgique (Flandre ocoid,), sur la mer du Nord, à 29 k. O. de Bruges ; 15 000 hab. École de navigation, trib. et chambre de commerce, académie depeinture, arsenal ; chemin de fer, canaux qui joignent la ville a Bruges, Nieuwport, Gand, Dunkerque. Bel hôtel de ville. Grand commerce maritime, pêche du hareng, de la morue et des petites huîtres vertes dites d'Os-tende (qu'on va prendre en Angleterre sur les rochers de Colchester). Bains de mer qui attirent beaucoup d'étrangers. Chantiers de construction, raffineries de sel; fabr. de cordages, toile à voiles, tabac, savon, huiles, dentelles.—Ostendene date que du xe siècle; son port commença à être fréquenté au St" s. Ruiné en 1234 par une irruption de la mer, il fut bientôt reconstruit. Philippe le Bon, duc de Bourgogne, entoura la ville de murailles, 1445 ; le prince d'Orange la fortifia en 1583 ; les Espagnols, commandés par Spi-aola, la prirent après un siège de 3 ans, 1601-4-Prise par Lowendahl en 1745, rendue en 1748, elle fut reprise par les Français en 1792 et 1793 et reunie à la France en 1794. Ostende fut bombardée par les Anglais en 1798 et fut presque détruite en 1826 par l'explosion d'une poudrière.
- OSTERMANN (André, comte d'), officier allemand au service de la Russie, né dans le comté de La Marck, se signala dans la campagne duPruth, obtint par là la confiance de Pierre I, qui le fit baron et conseiller, devint ministre et grand chancelier sous Anne, membre du conseil de régence pendant la minorité d'Ivan VI, mais fut exilé en Sibérie sous Elisabeth, pour s'être opposé àses projets contre Ivan. Il mourut en 1747.—Son fils, le comte Jean O., 1724-1811, chancelier sous Catherine II, échoua en 1783 dans le projet de former une quadruple alliance entre les cours de Vienne, Madrid, Versailles et St-Péters-bourg contre l'Angleterre et la Prusse. Il conserva néanmoins sa faveur sous Paul I, mais il fut disgracié à la mort de ce prince.
- OSTERODE, v. murée du Hanovre, dans l'anc principauté de Grubenhagen et le gouvt actuel d'Hil-desheim, à 10 kil. S. O. de Klausthal; 5000 hab. Lainages, toiles, bas, céruse, plâtre, albâtre.
- OSTERWALD (J. Frédéric), théologien protestant, né en 1663 à Neufchâtelen Suisse, m. en 1747, est auteur $ Arguments et réflexions sur la Bible, 1720, et d'une traduction française de la Bible, 1744, répandue dans les églises luthériennes françaises.
- OSTFRISE. province du Hanovre. 7. FRISE.
- OSTHEUM, village d'Alsace (Ht-Rhin), à 10 k. N. de Coimar; 1800 hab. Aux env. est une vaste plaine où quelques-uns placent le Champ du Mensonge. T.
- LUGENFELD.
- OSTIAES, peuple de Sibérie, forme trois peuplades qui diffèrent par la langue et qu'on nomme Os-tiaks de l'Obi, O. de Vlenisséi, O. de Torgoout. Ils sont peu nombreux et très-pauvres, et vivent de poisson; ils élèvent des rennes, habitent des yourtes ou cabanes portatives et payent le tribut en fourrures. Superstitieux, ils croient fort à leurs sorciers.
- OSTIE, Ostta, bourg et petit port du territ. romain, sur la r. g. du Tibre, près de son embouchure, à 19 kil. S. Ô. de Rome. Évêché, le 1" des évêchés suburbicaires de Rome. Ville jadis fortifiée; il ne • reste plus de ses fortifications qu'une vieille tour du xv* s. Salines.—Ostie fut fondée par Ancus Martius, à l'embouchure du Tibre, comme l'indique son nom (d'Osftum, embouchure). Les atterrissements du fleuve l'éloignèrent peu à peu de la mer; Claude et
)a — QSÏR Trajan l'en rapprochèrent, et construisirent un très-beau port, qui fut comme le Havre de Romf et qui atteignit bientôt une grande prospérité : on y compta jusqu'à 80 000 hab.; mais des atterrissements incessants l'ont de nouveau rejetée àj.500" env. dans les terres. Cette ville fut saccagée au v* s. par les Sarrasins; elle est auj. complètement ruinée. L'Ostie moderne, à 3 kil. env. au S. O. de l'ancienne, fut fondée au B.' s. par Grégoire IV ; mais, désolée ;de plus en plus par la malaria, elle n'a pu prospérer : on y compte à peine 200 hab. Pie IX a fait exécuter sur les ruines de l'ancienne Ostie des fouilles, qui ont procuré de précieuses découvertes.
- OSTORIUSSCAPULAtt..}, général romain, fut nommé en 47 gouverneur de la Grailde-Bretagne.bat-tit et prit en 51 Caraotacus, qu'il emmena a Rome, mais ne put soumettre entièrement le pays et m. au milieu de la lutte, 53. — Son fils, M. Ostorius, qui s'était aussi distingué en Bretagne, fut condamne à mort par Néron, à qui il portait ombrage, 66.
- OSTPHALIE, nom donné dans les va" et vnr s. à la partie de Ja Saxe à l'E. du Weser; oit l'opposait a la Westphalie, située à l'O, du même fleuve.
- OSTRACISME, genre de jugement en usage à Athènes : il consistait à prononcer par voie de suffrage universel et sans forme de procès sur l'exil d'un citoyen dont on craignait la puissance j)u l'ambition; l'exil devait durer dix ans. Les votants donnaient leur suffrage en écrivant sur une coquille (en grec, ostracoji)le nom du personnage à.bannir : pour que l'exil fût prononcé, â fallait 6000 Suffrages au moins. L'ostracisme fut institué par Clisthène en 509 av. J.-C. (après la chute des Pisistratides). Ce genre de condamnation n'avait rien d'infamant : les plus grands citoyens^, Miltiade, Thêmistoole, Aristide, Cimon, Thucydide, en furent victimes. Il fut aboli après la condamnation de l'indigne Hyperbo-lus (420), qui semblait l'avoir souillé.
- OSTBASIE. F. AÏÏSÏRASIE.
- OSTROG, v. de Russie (Volhynie), à 175 k. N. O. de Jitomir; 6000. h. Archevêché grec C'est là que fut imprimée la 1" Bible esclavonne. — Jadis titre d'un grand-duché de Pologne, puis d'une comman-derie de l'ordre de Malte.
- OSTROGOTHEE, ano. prov. de Suède. V. GOTHIE.
- OSTROGOTHS,c-à-d.GothsderEst,nomque reçurent ceux des Goths qui, aprèsleurétabïissementdans la Sarmatie méridionale, étaient placés àlJH» du Bo-rysthène (V. GOTHS) : ce nom était opposé à celui de Wisigoths, Goths de l'Ouest. Les Ostrogoths, comme les autres nations gothiques, changèrent plusieurs fois de demeure. Après la mort d'Attila (453), qui les avait subjugués, ils se firent accorder par les empereurs d'Orient de vastes territoires en Pannenie et en Mésie, a. la condition, de défendre Je Danube contre les invasions germaniques. Vers 489, conduits par leur roi.Tuéodoric, ils se portèrent sur l'Italie, de l'aveu de l'ernpereur Zenon et comme chargés d'expulser les Hérules dé-cette confrée; mais ils ne tardèrent pas à s'y établir pour leur propre compte et y fondèrent une monarchie qui dura environ 60 ans. A la mort da Thêodoric (526), les Os-trogoths occupaient, outre l'Italie, la partie E. de la Rhétie l"f le diocèse d'illyrie (deux Noriques, deux Pannonies, Servie, Balmatie et Liburnie\, le diocèse de Dacïe (Mésie 1", deuxDacies, Dardanie et Prévalitane), la Sicile, la prov. d'Arles en Gaule; ils avaient pour capitale Ravenne. Mais après ceprince, la décadence fut rapide : Bélisaire, général de Justi-nien, reprit la Sicile et la plus grande partie de l'Italie (535-40). Le rappel de cet habile général permit un instant à Totila, roi des Ostrogoths, de reconquérir l'Italie; mais la défaite de ceprince à Lenta-gio parNarsès (552), et celle de.Téias, son successeur, qui fut battu et tué en 553 sur les bords duDraco, près de Cumes, achevèrent la ruine des Ostrogoths. On grand nombre de ces barbares quittèrent alors l'Itafie et disrarurent nour toujours .
- OTCH — 1399 — OTHO
- Rois des Ostrogolhs.
En Pannonie : Amalasonthe et Walamir, \ Théodat, 534 Widimir, f 453-475 Théodat, 535 Théodemir, ) Vitigès, 536 Théodoric, 475 Ildebald, 540 En Italie : Ëraric, 541 Le même, 493 Totila, 541 Athalaric, 526 Teïas. 552-553
- OSTROLENKA , v, de la Russie d'Europe (Pologne), à 199 kil. N. E. de Plock, sur la Narew, 2000 hab. Les Russes y furent battus en 1807 par le maréchal Oudinot, et en 1831 parles Polonais.
- OSTROVNO, v. de Russie (Mohilev), sur la r. g. de la Dvina du S., à 90 kil. N. O. de Mohilev. Les Français y battirent une division russe en 1812.
- OSTROVSKI (Constantin), général polonais, fut défait et pris par les Russes à la bataille de la Ve-drokha en 1500, résista aux offres que lui fit Ivan III pour le déterminer à entrer à son service, défit en 1514 Glinski et les Russes à Orja, remporta de brillantes victoires sur les Moldaves, les Turcs et les Tar-tares de la Crimée, qui venaient ravager la Pologne, fut pourtant battu par eux à Sokol en Volhynie (1519), mais vainquit à son tour en 1522 à Olchenica, où il délivra 40 000 prisonniers. — Th. Adam Rawicz O., descendant du préc , 1739-1817, remplit diverses missions près du roi de Prusse, de Louis XV et du pape, devint chambellan de Stanislas Poniatowski et membre de la commission du trésor. Il se déclara pour la constitution polonaise de 1791, fut nommé ministre des finances de Pologne, voulut en vain déterminer Stanislas à résister à la Russie, fut destitué par les confédérés de Targowice et envoyé sous la surveillance de la police russe à Kiev. Il reçut en 1809 le titre de maréchal du grand-duché do Varsovie, et présida de 1811 à 1813 le sénat polonais.
- OSWALD (S.), roi de Northumberland, embrassa le Christianisme et gouverna sagement ses Etats. II périt en 642, dans une bataille contre Penda, roi de de Mercie. — Archevêque d'York, neveu de S. Odon, fut élevé en France, dans l'abbaye de Fleury-sur-Loire, et m. en 922. On le fête le 29 février.
- OSWALD (James), philosophe écossais du xvnr5 s., suivit la route tracée par Reid et Beattie, s'appuya sur le sens commun pour combattre les doctrines paradoxales ou dangereuses de Locke, de Berkeley, de Hume, et publia dans ce but un Appel au sens commun en faveur de la religion, Ëdimb., 1766.
- OSWEGO, v. des Etats-Unis (New-York), ch.-l. du comté de son nom, à l'emb. de l'Oswego'dans le lac Ontario, à 182 kil. O. d'Utica; 25000 hab. Fabr. de coton, scieries, usines à fer, tanneries.
- OSYMANDIAS, en égyptien Semfos, roi d'Egypte, antérieur à Sésostris, et qu'on donne quelquefois pour le même que Memnon, régnait à Thèbes dans l'intervalle du xx" au xvi" siècle : suivant Diodpre, il aurait précédé de huit générations le roi Ucnoréus. Osymandias porta ses armes jusqu'en Bactriane, mais il est surtout célèbre par une bibliothèque publique qu'il fonda et qu'il intitula Remèdes de l'âme, et par son tombeau, autour duquel était placé, disent les anciens, un cercle d'or de 365 coudées qu'on suppose destiné à des usages astronomiques. Ces monuments furents détruits lors de l'invasion de Cam-byse. On voit encore dans les ruines de Thèbes des débris qui portent le nom de Palais d Osymandias. Cependant les recherches des modernes font douter de la réalité des merveilles attribuées à ce prince.