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- UNELLI, peuple de la Gaule (Lyonnaise 2'), avait pour ch.-l. Conslantia (auj. Coutances).
- UNGANNIE, anc prov. de l'Europe sept., située entre l'Esthonie au N. et la Livonie à l'O. Anc évêché.
- UNGHVAR, v. de Hongrie, ch.-l.de comitat, dans une île de l'Ungh (affluent du Laborcsca), à 400 kil. N. E. de Bude; 6000 hab. Château fort. Siège de l'évêché grec-uni de Munkacs. — Le comitat d'Dnghlar. dans le cercle en deçà de la Theiss, entre la Galicie au N., les comitats de 'Béregh à l'E.,de Zabolcs à l'O., a 80 k. sur 66, et 100 000 hab.
UNIV — 1924 - DNIY
- UNIAMÉSI, contrée de l'Afrique équatoriale, entre 5" et 10° lat. S., renferme le grand lac Nyanza, exploré en 18G2 par les capitaines Speke et Grant, qui y virent la principale source du Nil.
- UNIFORMITE (Acte d'), loi passée au parlement d'Angleterre sous Charles II, en 1662, obligeait les ministres de la religion réformée à suivre les rites du culte anglican. On appela Non-Conformistes ceux qui refusèrent de s'y soumettre.
- DNIGENITUS (Bulle). V. BULLE.
- UNION (l'). V. ÉTATS-UNIS DE L'AMÉRIQUE.
- UNION (Acte d'), acte du parlement britannique de 1799, par lequel l'Irlande fut réunie, à partir du 1 janvier 1801, à la Grande-Bretagne et le parlement de Dublin supprimé.
- UNION (Arrêt d'). Lorsque le cardinal Mazarin exigea de toutes les cours souveraines quatre années de leurs gages en forme de prêt, le parlement de Paris, qu'il avait excepté de cette mesure, rendit le 13 mai 1648 le célèbre arrêt d'union, par lequel il refusait la faveur qui lui était accordée.
- UNION (Edit d'), acte proclamé à Blois en 1588, par lequel Henri III se déclara chef de la Ligue.
- UNION (LA SAINTE-). V. LIGUE.
- UNION DE CALMAR, D'UTRECHT. 7. CALMAR, UTRECHT.
- UNION ÉvANGELIQUE, alliance formée en 1608 à Auhausen, en Bavière, et resserrée à Halle en 1610, entre les Etats protestants (Palatinat électoral, Wurtemberg, Hesse-Cassel, margraviat de Bade-Dour-lach, etc.), était opposée à la Sainte-Ligue formée par les catholiques à "Wurtzbourg en 1609.
- UNION HEREDITAIRE , acte par lequel la couronne de Suède fut déclarée héréditaire dans la maison de Vasa. Cet acte, adopté par la diète d'Œrebro en 1540, fut confirmé en 1544 par celle de Vîesteras, et renouvelé en 1604 par celle de Nordkœping.
- UNION (CARVAJAL, comte de la). 7. CARVAJAL.
- UNITAIRES. On nomme ainsi en général tous ceux qui nient la Trinité et qui n'admettent en Dieu qu'une seule personne : tels étaient les Ariens dans les premiers temps de l'Eglise. On a plus spécialement donné ce nom à une secte née au xvi° s., et qui eut pour principaux chefs François Stancari, prêtre de Mantoue (1501-1574), Lelio' Socin, de Sienne (1525-1563), et son neveu Lelio Socin, qui fixa leurs doctrines, longtemps indécises. Depuis, le nom de Sociniens remplaça celui d'Unitaires. V. SOCINIENS.— Les écrits des principaux Unitaires ont été réunis sous le titre de Bibliotheca unitaria, Amst., 1692.
- UNIVERSITÉ. On nomme ainsi de grands centres d'enseignement répandus par toute l'Europe et modelés pour la plupart sur l'ancienne Université de Paris. On y distingue généralement 4 facultés : théologie, arts (réunissant les lettres et les'sciences), droit, médecine.
- Université de Paris. Quelques-uns en ont attribué la fondation à Charlemagne, mais sans motif suffisant, ce prince s'étant borné à établir quelques écoles particulières sur divers points de son empire et une académie dans son palais; elle ne commença réellement qu'avec le xm° s. Quoiqu'il y eût à Paris bien avant cette époque des écoles florissantes, où enseignaient Guillaume de Champeaux, Abélard, Pierre Lombard, etc., le corps de maîtres et d'écoliers connu sous le nom à.'Université de Paris ne date que de l'an 1200 : il fut constitué en cette année par Philippe-Auguste; ses statuts furent rédigés en 1215 par l'Anplais Robert de Courson. Le nom d'iwiiuer-sitt fut donné à ce corps parce qu'il embrassait l'it-niversalité des maîtres et des étudiants [universitas magistrorum et auditorum), à quelque nation qu'ils appartinssent (on y distinguait 4 nations : France, Picardie, Normandie, Angleterre, remplacée depuis par l'Allemagne). L'Universit! n'admit d'abord que 2 facultés, celle de théologie et celle des arts (lettres et sciences): on en adjoignit plus tard (au xm" s.) 2 autres, celles de droit et de médecine. Ces £ facultés conféraient les grades de bachelier, maître es arts, licencié, docteur, et avaient chacune à leur tête un doyen ; l'Université tout entière avait pour chef un recteur, qui était électif. — L'Université posséda dès l'origine de grands privilèges : elle avait seule droit d'enseigner; elle n'était pas soumise aux juges ordinairesetavaitsajuridiotionparticulière; elle prit, surtout aux xive et xv» s., une grande part âùx affaires publiques, et eut ses représentants aux 'Etats généraux. Quelquefois elle résista aux rois, qui violaient ses privilèges, et troubla l'Etat en suspendant ses leçons; mais le plus souvent elle prêta son appui au pouvoir royal; elle reçut en retour de Charles V le titre de Fille ainée des rois, et dès lors elle prit rang dans les cérémonies après les princes du sang. En théologie, elle enseigna les plus saines doctrines, tout en défendant constamment les libertés del'Eglise gallicane : la Sorbonne, le principal de ses établissements, était l'oracle de l'Eglise de France. L'Université eut de longues luttes à soutenir contre plusieurs ordres religieux auxquels elle contestaitle droit d'enseigner, surtout, au xni* s., contre les Dominicains et les Franciscains, au xvr contre les Jésuites ; mais elle finit par être contrainte à partager ce droit avec eux. L'Université de Paris s'était discréditée pendant la Ligue en se faisant l'instrument des Guises et déliant les peuples du serment de fidélité : elle perdit depuis toute importance politique. Elle fut supprimée, ainsi que les universités provinciales, par un décret de la Conventiondu 20 mars 1794. Cette Université avait eu à sa tête plusieurs hommes illustres, entre autres Pierre d'Ally, Gerson, Rollin, Grevier. — VHisl. de l'Université de Paris a été écrite par Êgasse Du Boulay (1665-73), dont l'ouvrage aété continué, pour les xvii"etxvrn°s., par M. Ch. Jourdain, 1862-64. On doit à Crevïer un bon abrégé de l'Hist. de Du Boulay, et à M. Dubarte une Hist. de l'Université de Paris continuée jusqu'à nos jours, 1829.
- Autres universités en France. Outre l'Université
de Paris, la France possédait avant la Révolution plusieurs autres universités, savoir : Toulouse, fondée en 1223 Caen, 1436 Montpellier, 1284 Valence, 1454 Orléans, 1305 Nantes, 1460 Grenoble, 1339 Bourges, 1463 (transf.enl454àValence) Bordeaux, 1472 Angers, 1364 Reims, 1548 Orange, 1365 Douay, 1572 Aix, 1413 Besancon, 1676 Dole, 1422 Pau, 1722 (tr. en 1676 à Besancon) Dijon, 1722 Poitiers, 1431 Nancy, _ 1769
- Université de France. Après divers essais plus ou moins heureux tentés sous la République pour reconstituer l'instruction publique, une Université de France, comprenant l'ensemble des fonctionnaires attachés à l'enseignement, fut fondée sous Napoléon I par la loi du 10 mai 1806, et organisée parles décrets du 17 mars 1808 et 15 nov. 1811. La nouvelle Université centralisait tout l'enseignement public, divisé en 3 ordres : supérieur, secondaire et primaire. Bile avait pour chef un Grand Maîtrex assisté d'un Conseil de l'Université. L'Empire était divisé aa. Académies (en nombre égal à celui des Cours impériales), régies chacune par un Recteur, assisté d'un Conseil académique. Cette grande institution survécut à l'Empire, et, malgré quelques modifications, elle a subsisté jusqu'en 1850. Par la loi du 15 mars de cette année, la liberté de l'enseignement fut proclamée; néanmoins l'enseignement de l'État fut maintenu : le grand maître de l'Université devint alors ministre de l'instruction publique.
- Universités étrangères. Voici le tableau des principales, avec l'année de leur fondation :
- Iles Britanniques. Cambridge, 1229 ou 1257
Oxford, 1206 ou 1249 St-André, 1411 Glasgow, Aberdeen, Edimbourg, Dublin, Londres,
- Italie ei Grée Bologne, Naples, Paâoue, Rome, Pise, Florence, Pavie, Sienne, Palerme,. Turin, Parme, Athènes,
1450 Mayence, 1477 1506 Tubingue, 1477 1582 Wittemberg, 1502 1591 (transf. en 1816à Halle). 1828 Marbourg, 1527 Koenigsberg, 1544 1111 Iéna, 1558 1224 Helmstsedt, 1575 1228 Wurtzbourg, 1589 1245 Kiel, • 1665 1343 Halle, 1694 1349 Breslau, 1702 1360 Gœttingue, 1735 1380 Erlangen, 1743 1394 Stuttgard, 177F. 1405 Gie'ssen, 1807 1482 Berlin, 1810 1838 Bonn (formée de
Espagne et Portugal. celle de Munster, 1818
Valence, 1209 Munich (formée de Salamanque, 1239 celle de Landshut), 1826 Coïmbre, 1270 Zurich, 18,12 Lisbonne, 1290 Berne, 1834 Valladolid, 1346 Pays-Bas. Tolède, 1499 Louvain, 1426 Séville, 1504 Leyde, 1575 Santiago, 1509 Franeker, 1585 Oviedo, 1580 ou 1604 Groningue, 1614 Madrid, 1836 Utrecht, 1636
- Allemagne et Suisse. Liège et Gand, 1816
Prague, 1348 Bruxelles (Université Vienne, 1365 libre), 1834 Genève, 1368 Etats du Nord. Cologne, 1385 Cracovie, 1364 Heidelberg, 1386 Copenhague, 1476 Erfurdt, 1392 Upsal, 1476 Leipsick, 1409 Dorpat, 1632 Rostock, 1419 Moscou, 1803 Greifswakie, 1456 Vilna, 1803 Bâle, 1459 St-Pétersbourg, 1819
UJNTE — 1925 — URBA.
- UNK1AR SKÉLESSI, c-à-d. Échelles des officiers du Grand Seigneur, lieu de la Turquie d'Asie, sur la côte orientale du Bosphore, en face de Thérapia, un peu au N. F., de Constantinople, est ainsi nommé parce que c'est là qu'on débarque quand on a traversé le détroit en sortant de Constantinople. Les Russes campèrent en ce lieu en 1833, lorsqu'ils vinrent au secours du sultan, menacé par le pacha d'Egypte, et y signèrent, le 8 juin de la même année, un traité d'alliance défensive et offensive pour huit ans avec la Turquie : une clause secrète du traité fermait éventuellement les Dardanelles aux puissances européen-lies, tout en laissant ce détroit ouvert, ainsi que le Bosphore, à la seule Russie. Les représentations des puissances lésées ont empêché de renouveler cette clause à l'expiration du traité.
- UNST (île), une des îles Shetland, la plus septentr. de toutes, par 3° 13' long. O., 61° 40' lat. N. : 15 kil. sur 11 ; 3500 hab. Jaspe, cristal de roche.
- UNSTRUTT(l'), riv des États prussiens(Saxe),coule au S. E., puisauN.E. et au S. E., arrosant l'anc.Thu-ringe, reçoit la Wipper, la Helme, la Helde, la Salza, la Losse, la Géra, et se jette dans la Saale vis-à-vis deNaumbourg, après un cours d'env. 180 kil. Thierry, roi de Metz, défit sur ses bords Hermanfroy, roi de Thuringe (528), Sigebert, roi d'Austrasie, y fut défait par Radulphe, duc de Thuringe (640).
- UNTERWALD, c-à-d. au milieu des forêts, 6e canton de la Confédération helvétique, vers le centre, a pour bornes ceux de Schwitz au N. E., d'Uri à l'E., de Lucerne à l'O., de Berne au S. ; 43 kil. en tout sens ; 28000 hab. (allemands et catholiques). Ce canton est divisé en 2 républiques : l'Obwaltlen, au S. O., le Nidwalden à l'E. (capit., Sarnen, Stanzk mais, à la diète helvétique, les 2 républiques ensemble n'ont qu'une seule voix. Montagnes boisées au N. E.; 2 grandes vallées, quelques lacs (entre autres une partie de celui des Quatre-Cantons). Climat âpre, très-peu de grains et de pommes de terre ; vergers, pâturages, bétail, fromage. Unterwald est un des trois cantons qui furent le berceau de la liberté suisse (1308).