Projet:Bouillet/OCR/W/WO
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
- WOEUDEN, v. forte de Hollande (Hollande mé-rid.), à 15 kil. O. d'Utrecht; 2000 hab. Le maréchal de Luxembourg y défit les Hollandais en 1672.
- WOERTH-SUR-SAUER, bg. d'Alsace-Lorraine, entre le Sauer et le Sulzbach, à 20 kil. de Wissem-bourg; 1150 b. Victoire des Prussiens (6aoûtl87Û).
- WOIVRE, Tabrensis pagus, petit pays de l'anc France (Lorraine), avait pour villes principales St-Mihiel, Broussey-en-Woivre, Saux-en-Woivre, etc. Il est auj. comprisdans le dép. de la Meuse (arr. de Commercy et de Verdun).
- WOLA, vge de Pologne (Mazovie), à.4,kil. O. de Varsovie. C'est là que se tenait en plein air la diète polonaise pour l'élection des rois de Pologne.
- WOLCOTT (J.), dit Peter Pindar, poète lyrique, né en 1738 à Dodbrook (Devon), m. en 1819, acheva ses études en France, fut médecin du gouverneur de la Jamaïque, s'établit à son retour à Truro (CornouaiUes), puis habita . successivement Exeter, Londres, et Sommerston, où il mourut. Il a laissé des poésies, principalement de odes et des satires. Ses satires, dirigées contre les grands du jour, ne manquent pas de verve ni d'esprit, mais elles sont pleines d'allusions qui les rendent peu intelligibles. Il a publié lui-même une édition de ses poésies en 4 vol. in-24. On donna à ce poëte le surnom de Peter-Pindar parce qu'il avait publié ses premières poésies sous ce pseudonyme un peu ambitieux.
- WOLF (Jean Chrétien), philosophe, né en 1679à Bresiau, m. en 1754, était fils d'un brasseur. Il se fit remarquer par sa précocité, s'adonna avec ardeur à l'étude des sciences, se forma surtout a
- WOLF ~ 2016 — WOLL
l'école de Descartes et de Leibnitz, et conçut le projet de donner à l'Allemagne une philosophie nationale complète. Nommé en 1707 professeur de mathématiques et de physique à Halte en Prusse, il y obtint de grands succès, mais se vit accusé par quelques théologiens d'enseigner des doctrines qui portaient atteinte à la liberté de l'homme et à l'orthodoxie, et reçut brusquement du roi Frédéric I ordre de quitter la Prusse sous deux jours (1723). Il trouva un asile auprès du landgrave de Hesse-Cassel, qui le nomma professeur de philosophie à Marhourg et conseiller aulique. Au bout de quelque temps, le gouvernement prussien, honteux de sa rigueur, l'autorisa à rentrer dans le royaume, mais il n'y retourna qu'à l'avènement de Frédéric II, qui lui rendit la chaire de Halle, et le nomma vice-chan-celier de l'Université. Wolf n'eut d'autre but que celui de coordonner les matériaux de la science, épars de tous côtés : il composa à cet effet un grand corps de philosophie, en 24 vol. in-4, rédigé en latin, et qui comprend la logique, la psychologie soit empirique, soit rationnelle, l'ontologie, la cosmologie, la théologie naturelle, la morale, le droil naturel, la politique, les mathématiques. Il a en outre traité presque tous les mêmes sujets dans sa langue nationale. Dans la métaphysique, il a surtout suivi Leibnitz, dont il s'attacha à vulgariser la doctrine; toutefois il contestait les facultés perceptives des monades et ne regardait l'harmonie préétablie que comme une hypothèse. En morale, il donna pour règle de tendre à la perfection. On reproche à Wolf une prolixité fatigante et un appareil pédantesque, résultant de la folle prétention d'appliquer à toutes les sciences la méthode géométrique. Son Corpus philosophie a paru à Francfort et à Leipsick de 1728 à 1746. On doit à Ounther Ludovici une Esquisse d'une Hùt. complète de la philosophie de Wolf, Leips., 1737, et à J. Deschamps un Abrégé de la philosophie wol/ienne, 1743.
- WOLP (b'réd. Aug.), philologue célèbre, né en 1757 àHaynrode, près de Nordhausen (Saxe prussienne), m. en 1824, était fils d'un maître d'école. H compléta ses études à l'Université de Gœttingue, et, après avoir été régent à Ilefeld, puis recteur de l'école latine d'Osterode, devint, en 1782, professeur à l'Université de Halle, où il resta jusqu'en 1806. Nommé en 1807 conseiller d'État en Prusse, il eut grande part à la création de l'Université de Berlin (1808), où il occupa lui-même une chaire. En 1824, sa santé l'obligea à faire un voyage dans le midi de la Franco; mais, à peine arrivé à Marseille, il y mourut. Il était membre de l'académie de Berlin et associé de l'Institut de France. Outre une HisL de la littérature romaine (en allemand), Halle, 1787, on lui doit des éditions excellentes d'Homère (l'i-liade, Halle, 1794; les OBuvres complètes, Leips., 1804-7); de la Théogonie d'Hésiode, 1784, àuPhé-don, de l'Euthi/phron, du Banquet de Platon, des Nuées d'Aristophane, de l'Histoire d'Hérodien, etc., la plupart avec notes ou commentaires. Ses Prolégomènes sur Homère (Halle. 1795) l'ont surtout rendu fameux : à l'exemple de Vico, il y soutient qu'Homère n'a jamais existé, que l'Iliade et l'Odyssée ne sont composées que de morceaux divers rassemblés après coup au temps de Périclès ; il a également contesté l'authenticité de plusieurs discours deCicéron, notamment du Pro Marcello, paradoxes qui- ont donné lieu à de vives disputes.
- D'autres érudits allemands ont porté le nom de Wolf. Les principaux sont : 1° Jér. Wolf, 1616-80, nrincipal du collège d'Augsbourg et bibliothécaire •ie la ville, qui a laissé de bonnes traductions latines de Demosthène, i'Isocrate, à'Épictète, de de Stttdas,deZonaras, de NicèphoreGrégoras, etc., avec des commentaires estimés, etc. (presque tous imprimés à Bille); — 2° Jean Christophe Wolf, né à Wernigerode en 1683, mort en 1739, professeur de langues orientales à Hambourg, puis recteur de l'académie de cette ville, qui a publié : Ilis-toria lexicorwn hebraicorum, 1705; OrigenisPhi-losophoumena, 1706; Bibliothecahebnea, 1715-35. — 3" J. Chrétien Wolf, frère du préc, 1689-1770, r prof, au gymnase de Hambourg, auteur des Monu-menta typographica, Hambourg, 1740, et de deux recueils intéressants : Poematum octo fragmenta, grec-latin, 1715, et Mulierum grœcarum quie ora- ' tioneprosa usm sunt fragmenta etelogia, 1739; — 4° Pierre Phil. W., né en 1761 à PfaÛenhofen, m. en 1808, libraire à Leipsick et membre de l'Acadé mie de Munich, à qui l'on doit une Eist. des Jésuites, Zurich, 1789-92, une fli'sf. du pontificat &. Pie 71, 1793-98, et une Eist. de l'Église en-France, 1802, ouvrages pleins d'érudition, mais gâtés parla partialité de l'auteur contre le Catholicisme.
- WOLFENBUTXEL, Guelferbylum, v. du duché de Brunswick, ch.-l. de district, sur l'Ocker, à 14 kil. S..de Brunswick; 10000 hab. Cour suprême, consistoire luthérien. Vieux château, jadis rési-' dencedes seigneurs de Wottenbiittel, auj.des ducs de Brunswick. Bibliothèque célèbre qui contient plus de 100000vol. et 10 000 manuscrits, etdans laquelle on voit un monument érigé à Lessîng, qui en fut bibliothécaire. Guébriant battit les Impériaux près de cette ville en 1641.
- WOLFFHART (Conrad), dit Lycosthène, savant philologue, né en 1618 â Rouffach, m. en 1561, était diacre de St-Léônard à Baie, où de plus il professait la grammaire et la dialectique. Il adonné deséditions de JûUusObsequens, de Ptolémée, etc., et a composé quelques ouvrages originaux, dont le plus curieux est Prodigiorum etostentorumChro-nicon, Baie, 1557, in-f.
- WOLFGANG(S.), né en Souabe.amide l'archevêque de Cologne Brunonet de l'archevêque da Trêves Henri, vécut longtemps dans un couvent au fond des bois, refusant laprêtrise par modestie,fut enfin sacré par Udalrich, al^t en 972 prêcher l'Évangile en Hongrie, fut promu en 974 à l'épiscopat de Ra-tisbonne, et m. en 994. On l'hon. le 31 oct.-
- WOLKONSK.Y, famille princiers de Russie, issue de Rurik, tire son nom de la Wolkona, riv. du gouvt de Toula. Elle a fourni plusieurs hommes distingués : Théod. W., qui eut part au Code du czar Alexis; Michel W., gouverneur de Moscou sous Catherine; Grégoire W., diplomate contemporain.
- WOLlASTON(W.),moraliste.né en 1659-dans le comté de Stafford, m. en 1724, entra dans l'Église anglicane, fut 2° maître dans l'école publique de Birmingham, recueillit en 1688 une succession qui le mit dans l'aisance, et passa le reste de ses jours à Londres, se livrant aux sciences et. aux; lettres. Son principal ouvrage est le Tableau de la religion naturelle, 1722 (trad. en français dès 1726) : il y fonde la morale sur la raison et assimile la bonté morale à la vérité, prétendant que toute mauvaise action suppose un mensonge intérieur, par lequel nous affirmons avoir quelque droitque nous n'avons pas dans la réalité.
- WOLLASTON (W.), savant physicien, né en 1766, m. en 1828, descendait du précédent. 11 exerça d'abord la médecine, mais, ayant peu de clientèle, il renonça à. cette profession et se livra à l'étude des sciences naturelles. Il futadmis.en 1793 à. la Société royale de Londres, et devint en 1806 secrétaire de cette Compagnie. On lui doit.plusieurs.instruments ingénieux, le microscope à lampe, lé goniomètre à réflexion; il perfectionna, la Caméra lu-cida, chambre obscure périscopique, découvrit deux nouveaux métaux, le. rhodium et le palladium, indiqua le curieux phénomène de la rotation des aimants, ainsi que le moyen de rendre le platine malléable. On a de lui plusieurs mémoires dans les-Transactions -philosophiques.
- WOIXIN, jadis Julin, île des États prussiens (Poméranie), dans la régence de Stettin et le cercle d'Usedom-Wollm. est formée par les deux bras
- WOOD — 2017 — WORM
orientaux de l'Oder, le Frische-Haff et la Baltique, et est unie au continent par trois ponts ; 26 kil. sur 22 ; 6000 h.; ch.-l-, Wollin (sur la côte E. ; 3000 hab.), anc. ville slave, ruinée par les pirates danois.
- WOLSEY (Th.), cardinal, ministre de Henri VIII, né en 1471 à Ipswich, était fils d'un riche bourgeois d'Ipswich (et non d'un boucher, comme on l'a dit). Il dirigea d'abord une école, puis devint successivement précepteur des fils du marquis de Dorset, chapelain de l'archevêque de Cantorbéry, aumônier de Henri VII, et doyen de Lincoln; Henri VIII, dont il avait gagné la faveur par sa gaieté et sa souplesse, l'appela au conseil d'État (1510), lui donna plusieurs évêchés, puis le promut à l'archevêché d'York, le nomma grand chancelier du royaume (1515), et se laissa en tout diriger par lui. Wolsey fat nommé par Léon X cardinal et légat a latere en Grande-Bretagne, et à la mort de ce pape il tenta de se faire élire, mais il n'y put parvenir. .En un temps où l'équilibre de l'Europe tenait à ia ligne de conduite que suivrait l'Angleterre, Wolsey joua le rôle le plus important : d'abord favorable à Charles-Quint, avec lequel il conclut le traité de Bruges contre François I (1521), il se déclara ensuite pour François I, et réunit contre le premier les forces de la France et de l'Angleterre. Arrivé au faite de la puissance, "Wolsey éprouva la plus éclatante disgrâce : il était commissaire pour l'affaire du divorce de Henri VIII avec Catherine d'Aragon; comme il ne hâtait pas la solution de cette affaire au gré du prince, il fut, à l'Instigation d'Anne de Boulen, accusé devant la cour du banc du roi de crimes imaginaires, se vit privé du sceau et de presque tous ses revenus, et éloigné de la cour. Il se retira dans son diocèse, où il se livra tout entier à l'accomplissement de ses fonctions épiscopales. Néanmoins, il fut mandé à Londres pour subir un 2* jugement, mais il mourut en route, à Leices-ter (1530), regrettant, disait-il, de n'avoir pas servi son Dieu avec le même zèle que son roi. Wolsey avait amassé d'immenses richesses : son revenu égalait presque celui de la couronne; il s'était construit à Hampton-Court un palais magnifique. Ce prélat s'était fait beaucoup d'ennemis par son caractère dur et superbe. Néanmoins, il fit quelque bien : il fonda le collège de Christ-Church à Oxford ainsi que plusieurs chaires. Sa vie a été écrite par G. Cavendish, Fiddes et Galt.
- WOLTMANN (Ch. L.), historien, né en 1770 à Oldenbourg, m. en 1817 à Prague, fut professeur d'histoire à Goettingue et à Iéna, puis conseiller et résident du prince de Hesse-Hombourg à Berlin. On a de lui, outré des traductions estimées de Tacite et de Salluste, des Hist. de France, Berlin, 1797 ; — d'Angleterre, 1799 ; — de la Réforme, 1803; — de la paix de Westphalie, 1808 (trad. par Mailber de Chassai); — de Bohême, 1X15.
- WOLVERHAMPTON, v. d'Angleterre (Stafford), sur le chemin de fer du N. O., à 25 kil. S. de Stafford, à 18 k. de Birmingham; 72 000 h. (population quintuple de ce qu'elle était il y a peu d'années). Ville manufacturière : serrurerie, clefs, verrous, haches, poignées d'épée, ustensiles de tôle, de fer, de cuivre, d'étain. Aux env., mines de fer et de houille. Ane abbaye, fondée en 996.
- WOOD (Ant.), antiquaire et biographe anglais, né en 1632 à Oxford, m. en 1695, passa sa vie à explorer les archives d'Oxford, sa ville natale, et publia des ouvrages fort estimés pour leur exactitude : Historia et antiquitates universitatis Oxoniensis, 1686-90, 2 vol. in-fol. (en latin) ; Athenss Oxonien-ses (histoire des écrivains, évêques, etc. d'Oxford), 1691-92, in-fol. (en anglais). Historien impartial, il n'a pas craint, lorsqu'il le fallait, de choquer les nobles familles intéressées dans ses récits.
- WOOD (Robert), archéologue irlandais, né en 1707, m. en 1775, fit deux voyages en Orient, visita la Syrie, recueillit nombre de médailles, d'inscriptions et de manuscrits, et fut à son retour nommé secrétaire d'État.'Il a laissé les Ruines de Paltmjre, Londres, 1753; les Ruines de Balbeck, 1757 ; Essai sur le génie original et les écrits d'Homère, 1769, avec une comparaison de la Troade ancienne et actuelle.
- WOODSTOCK, v. d'Angleterre (Oxford), à 12k. N. O. d'Oxford; 8000 hab. Célèbre château royal avec un parc magnifique, construit par Je roi Henri II pour la belle Rosemonde, sa maîtresse, et auj. détruit. Walter Scott, dans un de ses romans, a raconté l'histoire de ce château.
- WOODSTOCK (Thomas). T. GLOCESTER.
- WOODVILLE (Elisabeth). V. ELISABETH.
- WOOLSTON (Thomas), écrivain, né en 1669 3. Northampton, se livra au ministère évangélique, occupa une chaire au collège de Sidney (à Cambridge), mais la perdit à cause de la hardiesse de ses opinions. Il est surtout connu par ses Discours sur les miracles de J.-C. (1727-29), qui ont fourni des armes à Voltaire et aux incrédules : il y présentait ces miracles comme de pures allégories. Son ouvrage fut réfuté par plusieurs théologiens, entre autres par Sherlock; en outre, l'auteur fut déféré au tribunal séculier, condamné à l'amende et jeté dans une prison où il resta jusqu'à sa mort (1731).
- WOOLSTONCRAFT (Mary). V. GODWIN.
- WOOLSTROPE, bg d'Angleterre (Lincoln), à 48 k S. O. de Lincoln; 500 h. Patrie de Newton".
- WOOLWICH, v. d'Angleterre (Kent), sur-la r. dr. delà Tamise, à 14 kil. E. de Londres; 30000 hab. Grand arsenal de la marine royale, école d'artillerie, hôpital des troupes de la marine; immenses chantiers de construction pour les vaisseaux de ligne (corderie, magasins, etc.), fonderie de canons. Cette ville n'était qu'un hameau avant Henri VIII.
- WORCESTER, Branonium, v. d'Angleterre, ch.-l. du comté de Worcester, sur la r. g. de la Saverne et sur le chemin de fer de Bristol, à 175 kil. N. O. de Londres; 28000 hab. Evêché anglican; siège des assises, école latine. Cathédrale gothique du xiv° s., hôtel de ville, prison à la Howard. Cromwell y gagna en 1651 une victoire célèbre sur les Royalistes. — Le comté, entre ceux de Stafford, Warwick, Glocester, Hereford, Shrop, a 55 k. sur 30; 235 000 h. Sol fertile, climat sain, tempéré. Beaucoup d'industrie et de commerce. Ce comté est traversé par le canal de Worcester-et-Birmingham.
- WORDSWORTH (W.), poète anglais,i'un des astres de la pléiade des Lakistes, né en 1770 àCocker-mouth ( Cumberiand ), m. en 1850, voyagea en France, en Suisse et en Italie, et débuta en racontant en vers son excursion (1793); se retira de bonne heure à la campagne, d'abord à Alfoxton (Somerset), où il composa ses Ballades lyriques (1798) et où il se lia avec Coleridge, puis à Grassmere, près des lacs du Westmoreland, qu'il se plut à chanter (d'où le nom donné à son école) : il y vivait d'un modeste patrimoine et des émoluments d'un emploi de percepteur. Il donna en 1807 deux volumes de Poésies diverses, et, après quelque interruption, fit paraître depuis 1814 plusieurs petits poèmes : le Be-clus, le Chien de Rytstone, Peter Bell, le Charretier, la Rivière de Duddon, la Visite à Yarrow. Son style, simple et naturel, est empreint d'une douce sensibilité; on lui reproche l'abus des descriptions. Wordsworth remplaça Southey comme poète lauréat. Il a laissé des Mémoires, publ. en 1851 par son frère. WORINGEN, Buruncum, v. des États prussiens (Prov. Rhénane), à 22 k. N. O. de Cologne; 1500 h. innocent IV fit élire dans cette ville roi des Romains Guillaume, comte de Hollande, en 1245. Le duc de Brabant Jean I y remporta sur1 le comte de Luxembourg une victoire qui lui valut le Limbourg.
- WORMHOUDT, ch.-l. de c (Nord), à 20 kil. S. E. de Dunkerque; 3811 hab.
- WORMIUS (Olaûs), antiquaire, né à Aarhuus en 1588, m. en 1654, voyagea en Allemagne, en France et en Italie, fut reçu docteur en médecine à Bâle,
WOUT — 2018 — WRA.T
professa les belles-lettres, puis le grec_et la médecine à Copenhague. Très-versé dans la connaissance des antiquités Scandinaves, il a publié sur ce sujet plusieurs ouvrages estimés : Historia norvégien, 1623; Fastidanici, 1643; Runiea, seu Danicalitte-ralura antiquissima, 1643 ; Danica monwmenta, 1643; Spécimen lexicirunici, 1651.
- WORMS, Vangiones, Borbetomagvs, puis Vor-matia, v. du grand-duché de Hesse-Darmstadt, près de la r. g. du Rhin, à 34 kil. S. O. de Darmstadt; 8500 hab. Murs en ruine, avec quelques tours, grande enceinte, jardins. Cathédrale gothique, hôtel des monnaies, hôtel de ville, église neuve. Tabac, acétate de plomb, tanneries. Bon vin dit Lait de Notre-Dame. — Fondée par les Vandales, cette ville fut conquise sur les Trévires par J. César et devint la capit. des Vangiones. Plus tard, elle fut la résidence de plusieurs rois carlovingiens et le siège de plusieurs diètes et conciles. C'est là que fut signé, en 1122, entre lepape Calixte II et l'empereur HenriV, le Concordat de Worms, qui mit fin à la querelle des investitures ; c'est là que se tinrent les diètes de 1495 et 1517, qui établirent la paix publique de l'Allemagne, ainsi que celle de 1521 devant laquelle Luther l'ut cité et où fut rendu l'Édit de Worms qui condamnait ce réformateur. Worms était jadis ville impériale et eut dès le vr s. un évêché; mais eEe fut sans cesse en querelle avec ses évoques : aussi adopta-t-elle une des premières la Réforme de Luther. Les Juifs y ont toujours été fort nombreux. Cette ville souffrit beaucoup de la guerre au xvn° s. ; en 16*9 elle fut réduite en cendres par les Français. Il y fut conclu en 1743 un traité entre l'Angleterre, la Savoie et la Hongrie. Elle fut incorporée à la France en 1802 et attribuée à la Hesse en 1815.
- WORONZOV (Michel Larionovitch, comte de), né eu 1710 à St-P4tersbourg, mort en 1767, jouit de la faveur de l'impératrice Elisabeth qui le nomma grand chancelier, garda quelque temps ce poste sous Catherine H, mais fut disgraciépour avoir dissuadé cette princesse de se marier à Grégoire Orlof. — Son petit fils, Michel, prince W., né en 1782 à St-Pétersbourg, m. en 1856, représenta la Russie au congrès d'Aix-la-Chapelle (1818) et fut nommé en 1823 gouverneur de la Nouv.-Russie. Il transforma la Crimée, créa de vastes exploitations agricoles, construisit une belle route de Simphéropol à Sébas-topol, donna à cette dernière ville un grand développement, et bâtit à Aloupka un magnifique château.
- WOTTON (H.), né en 1568 à Broughton-Hall (Kent),m.en 1639, fut secrétaire du comte d'Essex, se réfugia à Florence lors de la chute de son patron, remplit pour le grand-duc de Toscane une mission diplomatique près de Jacques VI, roi d'Ecosse, qui, devenu roi d'Angleterre, l'employa comme ambassadeur à Vienne, en Italie, en Hollande, en Allemagne, et mourut prévôt du collège d'Éton. Il a composé un grand nombre d'ouvrages de genres différents : État du christianisme, Éléments d'Architecture, et même des poésies, parmi lesquelles on remarque the Farewell, the Pilgrimage. Une partie de ses écrits a été recueillie sous le titre de Reliquix Wottonianx, Londres, 1651.
- WOTTON, associé du collège St-Jean de Cambridge, chapelain du comte de Nottingham, né en 1666, m. enl726, alaissé entre autres ouvrages: ffîst. deRome (de Marc-Aurèleà la mort d'Alexandre-Sévère), Londres, 1705 ; Linguarum veterum septentrinnalium conspeetus, 1708, et un recueil des Leges Wallicx.
- WOU-TCHANGr, v. de Chine, ch.-l. de la prov. de Hou-pê, sur le ïang-tsê-kiang. par 111° 20' long. E., 30° 34' lat. N.: 600000 hab. Thé de première qualité; papier de bambou. Grand commerce. OlTl'ERS (Franc.) , peintre flamand, élève de Rubens, né en 1614, mort en 1659, cultiva le genre historique et le paysage, réussit surtout lansce second genre, fut nommé peintre de l'emp. Ferdinand II, puis peintre et premier valet de chambre du prince de Galles (Charles II), et revint se fixer en Flandre où il fut nommé directeur de l'Académie d'Anvers. Il fut tué d'un coup de pistolet par une main inconnue. Excellent coloriste» il représente les forêts avec une vérité parfaite et y ménage des prairies à perte de vue.
- WOTJ-WAN&, 1"empereur chinois de la dynastie de Tchéou, reçut en héritage de Won-Wang, son père, le roy." de Tchéou, qui comprenait à peu près les trois quarts ds.la Chine propre, détrôna l'emp. Chéou-sin (1109), s'appliqua à effacer les traces de la tyrannie de ce prince, et donna une organisation nouvelle à l'empire, substituant à l'ancienne forme de monarchie pure un système féodal. H m. en 1116.
- WOtrWERMANS (Phil.), peintre et graveur hollandais, né à Harlem en 1620, m. en 1668, eut pour principal maître Jean Wynants. Il ne quitta jamais Harlem et resta longtemps obscur malgré la supériorité de son talent. D'abord rival du Bamboche, il finit par le surpasser. Il a peint surtout des .chasses, des marchés aux chevaux, des assauts de cavalerie, des paysages ; il excellait à peindre les chevaux. Chez cet artiste, le paysage n'est pour ainsi dire qu'un fond de tableau destiijéà faire russortir une action, comme le départ d'une troupe de seigneurs et de dames pour la chasse au lever dusoleil, ou.leur retour à la lumière du soir ; un bivac de soldats se préparant au combat, ou bien une partie de patineurs, une foire de chevaux, etc. Ses compositions se, distinguent par une belle couleur, par une touche fine et moelleuse;" par la transparence:des ciels et des lointains et par.de spirituelles figures. C'est un des peintres dont les ouvrages sont le plus recherchés. Les musées de La Haye et d'Amsterdam possèdent chacun 9 de ses tableaux; le Louvre en renferme 13. J. Moyreau a publié. l'OEuvrë de Wou-wermans, Paris, 1737. — Ses deux frères Pierre et Jean ne manquèrent pas de mérite, mais furent loin de l'égaler.