Calypso (musique)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Calypso.

Cet article est une ébauche concernant la musique, vous pouvez aider à son amélioration en le modifiant.

Le calypso est une musique de carnaval à deux temps issue des Antilles (île de la Trinité), qui a participé à la naissance du shuffle puis du ska à la fin des années 1950, et de la soca dans les années 70. Le calypso est incontestablement lié aux rythmes africains; calypso vient de "Kaiso",une musique de l'Afrique de L'ouest. (article en anglais). Ce sont les esclaves africains, alors qu'ils sont emmenés de force pour travailler dans les plantations de sucres de Trinidad, qui importent le "Kaiso". De plus d'être exploités et maltraités, ils n'ont pas le doit de communiquer entre eux durant les harrassantes journées de travail. Ils s'accompagnent alors en chantant. Certains de leurs chants étaient souvent des moqueries destinées au maître. Le calypso prend forme.
Par ailleurs,il faut noter que le calypso est le fruit d'un mélange culturel. Il a tout d'abord des influences hispaniques, du fait que la Trinité fût colonisée par les Espagnols, puis des influences francophones, dues a une immigration massive de Français à la Trinité, et pour finir des influences anglophones car la Trinité fût sous le pouvoir de l'empire britannique pendant de nombreuses années. Et les influences francophones ne sont pas des moindres. Pour la petite histoire, les premiers calypsos étaient chantés en créole français, un sorte de patois. Par ailleurs ce sont les Français qui ont importés à la Trinité la culture du "Carnival". Tous les ans à la même époque un concour de calypso s'organise, c'est "Carnival Time". Les artistes se mesurent les uns aux autres et le meilleur, désigné par le public, gagne le titre de "Calypso King".

    Le calypso fut enregistré dès 1914 par Victor et Decca. Dés la fin des années 30 de grands "Calypsonians" pointent le bout de leur nez, tels que : Attila the Hun, Wilmoth Houdini, Lord Invader, Roaring Lion, King Radio et j'en passe...Dans les années 40 Lord Kitchener est un grand "Calypsonian" en puissance. Sans oublier l'original Lord Melody et Mighty Sparrow, "King Sparrow", à ses débuts qui casse la baraque en 1956 avec "Jean & Dinah". Les années 50 voient alors le calypso prendre une ampleur internationale. De 1956 à 1957 on parle de la "Calypso Craze" .

Succés mondiale immédiatement recyclé par les artistes américains,à plus ou moins bon escient.

   En 1956, Harry Belafonte réalise un album de calypso,énorme succés, il est vendu à 1 million d'exemplaires. Même succés pour "Rum & Coca-Cola" des Andrew Sisters, plagié de la composition de Lord Invader. Et en 1957, c'est au tour de Robert Mitchum, qui réalise son album de calypso,trés bon, d'ailleurs.
   Depuis sa naissance vers 1900 le calypso s'est exporté un peu partout dans les Caraïbes, et les touristes américains et européens

qui y viennent pour leurs vacances sont bercés par cette chaleureuse musique synonyme de détente, fête, soleil et exotisme. Où qu'ils aillent, à la Trinité [Trinidad & Tobago], aux Bahamas, aux Bermudes [Bermuda], aux Iles Vierges [The Virgin Islands], ou bien en Jamaïque ses douces melopées se font entendre. Et chaque archipel a su s'approprier le calypso d'une manière intelligente grâce à de talentueux artistes.

      Aux Bahamas ont pouvait se laisser séduire par les merveilleuses melodies de : George Symonette, Blind Blake, André Toussaint, Calypso Mama, Peanuts Taylor, The Percentie Brothers, King Scratch, Freddie Munnings...La musique locale est le "Goombay", mais le Calypso a su se faire une place importante aux Bahamas.
      Aux Bermudes on pouvait écouter: The Talbots Brothers, Hubert Smith, Sydney Bean et sa voix magique, Stan Seymour, George Rodgers...
     Dans les Iles Vierges ont pouvait succomber aux talents de: The La Motta Brothers & The Virgin Islanders, un groupe merveilleux,

Bill Flemming, un extraordinaire crooner, Mighty Zebra, The Fabulous McClevertys, Archie Thomas, Alwyn Richards, Lance Haven & Tony Mottola...

       Mais c'est en Jamaïque que le calypso a pris une forme tout à fait originale, avec son Mento. On peut distinguer deux styles de mento. Le Mento rural et le Mento urbain. Le premier est assez proche de la country. Le banjo, la rumba box et les maracas sont le pilier de ce style "Roots". Une flûte, un saxophone, une clarinette ou un harmonica sont parfois présents. Le mento urbain est plus sophistiqué. Le piano ou la guitare électrique remplacent le banjo ou la guitare sèche et parfois la contrebasse remplace la rumba box. De trés trés grands artistes ont fait de cette musique un joyaux de la musique dite " du Monde":

Harold Richardson, Hubert Porter, Boysie Grant, Lord Fly, Lord Flea, Denzil Laing, Lord Composer, Count Lasher, Alert Bedasse, Everart Williams, Count Owen, Monty Reynolds, Lord Tanamo...

       De nos jours le Calypso se fait oublier. Il y a tout de même un regain pour le Mento, grâce au succés du Reggae, du rocksteady et du ska. En général les passionnés de musique Jamaïcaine fondent pour le swing et le charme du Mento. De plus Stanley Beckford, un papy jamaïcain, a remis le Mento au goût du jour. Il s'est produit de nombreuses fois il y a 2 ou 3 ans en France. Il a sorti 2 albums.
   Hommages à Stanley et paix à son âme. Il vient de nous quitter il y a peu de temps. Stanley Beckford s'est éteint le 30 Mars à la suite d'un cancer. La Jamaïque et tous ses fans sont en deuil.