Catherine Théot
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Catherine Théot (1716 à Barenton - 1er septembre 1794) est une prophétesse auto-proclamée de l'époque de la Révolution française.
Sous l'Ancien Régime, Catherine Théot était domestique au couvent des Miramiones à Paris. En 1779, elle déclara être la Vierge ou l'Ève nouvelle. Elle fut emprisonnée à la Bastille, enfermée à l'hôpital de la Salpêtrière, puis libérée en 1782. Elle s'installa rue de la Contrescarpe où elle se fit prophétesse : pour un prix modique, elle annonçait ses prophéties. La duchesse de Bourbon et d'autres figurèrent parmi ses clientes.
Cette femme se prenait pour la « mère de Dieu » et annonçait l'arrivée d'un messie, consolateur des pauvres. Dans sa chambre, quelques curieux se pressaient, parmi lesquels un certain Christophe Antoine Gerle, dit « dom Gerle », à qui Maximilien Robespierre avait délivré un certificat de civisme, ainsi qu'une belle-sœur du menuisier Maurice Duplay.
On ne se serait probablement jamais intéressé à Catherine Théot si Marc Guillaume Alexis Vadier n'avait pensé pouvoir compromettre Robespierre. Le 15 juin 1794, Vadier insinua que Catherine Théot pourrait bien être à la solde d'un aspirant dictateur et que son messie ne serait autre que Robespierre.
Après la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), Catherine Théot fut arrêtée, jugée puis finalement acquittée. La « mère de Dieu » mourut en prison trente trois jours après l'exécution de son fils.
[modifier] Sources
- Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1987 (ISBN 270282076X)