Charles Frédéric Chassériau
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Le baron Charles Frédéric Chassériau (1802-1896) était architecte en chef des villes et Marseille, Constantine et Alger.
[modifier] Biographie
Charles-Frédéric Chassériau était le fils de Frédéric Chassériau, général élevé par Napoléon 1er à la dignité de baron du premier Empire et mort à Waterloo. Appartenant à une famille créole, il était cousin germain du peintre Théodore Chassériau.
Il naquit le 9 janvier 1802 à Port-au-Prince et se destina d’abord, comme son père, à la carrière des armes. Reçu à Saint-Cyr, il ne put suivre les cours de l’Ecole, sa famille ruinée par la révolte de Saint-Domingue, n’ayant pas assez de ressources pour payer sa pension.
Il entra d’abord chez un notaire; puis décidé à se faire architecte, il débuta dans l’agence de Mazais, inspecteur des bâtiments civils, qui le fit collaborer à son ouvrage de construction de la Cour des Comptes que devait décorer vingt ans plus tard son cousin Théodore. Elève de Mesnager, il fut reçu en 1824 comme élève-titulaire de l’Ecole des Beaux Arts. Repris, en 1830, par ses velléités militaires, il fit campagne dans l’armée républicaine espagnole comme aide de camp du général Quiroga.
Il voyagea ensuite en Egypte, fut architecte du Lazaret d’Alexandrie, puis rentra en France. Il devint, en 1833, architecte adjoint de la ville de Marseille, y construisit l’Hôpital des aliénés, la Halle des Capucins, les Hangars du Frioul.
C’est en Algérie qu’il exécuta ses principaux travaux.
Il effectua les grands travaux du port, le boulevard de l’impératrice Eugénie, et fut l’auteur du théâtre municipal d’Alger achevé en 1853 en collaboration avec Sorlin et Poussard. C’est lui encore qui procéda à l’aménagement des abords et des contreforts du port réalisés entre 1860 et 1865.
Frédéric Chassériau a publié en 1858 l’Etude pour l’avant-projet d’une Cité Napoléon-Ville visant à établir sur la plage de Mustapha à Alger une ville résolument moderne : “ Pour nous, il nous faut de l’air, du soleil, des boulevards plantés d’arbres et des rues à galeries couvertes »…
Il mourut en 1896 à Var (Isère).
Il eut 2 enfants : - Baron Arthur Chassériau, agent de change et collectionneur (donation Chassériau au Musée du Louvre) - Claire Chassériau, épouse Jean-Baptiste Nouvion, préfet sous Napoléon III
Portrait de la Baronne Frédéric Chassériau en 1846 (épouse de l'architecte Frédéric) par Théodore Chassériau conservé au Art Institute of Chicago.
Sources : - Répertoire numérique concernant l’hôtel de ville de Marseille - Marseille, la passion des contrastes. Ouvrage publié par l’Institut français d’architecture et l’Atelier du patrimoine de la ville de Marseille. - Notice publiée dans le Dictionnaire de biographie française sous la direction de MM. Prévost et Roman d’Amat.