Charles Simon

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Dans l'histoire du sport en France, Charles Simon reste méconnu, il apparaît pourtant comme un personnage clef des institutions sportives du début du XX^e siècle, notamment dans le football.

Charles Simon est né à Paris le 25 septembre 1882. Tout jeune, il est entré au patronage de Saint-Honoré d'Eylau. Il est conduit par l'abbé Biron, et comprend la beauté morale et la grandeur du sport dans la société sportive du patronage l'Étoile des Deux Lacs. Il devient un fervent admirateur du football association et un des spécialistes de son temps. Aux côtés du chirurgien des Hôpitaux de Paris, fondateur de la conférence Laënnec, le docteur Paul Michaux, il devient président de la commission de football association et d’athlétisme, est nommé secrétaire général sportif de la FGSPF (fédération gymnastique et sportive des patronages de France) au congrès de 1905, aux cotés de Léon Lamoureux, secrétaire général trésorier. Il est sans doute l’un des premiers dirigeants appointés dans le monde du sport. Engagé au service de la FGSPF et des sports, il reçoit 3 000 francs par an en 1909. « Œil vif, belle barbe à la mode de l’époque, se tenant bien droit, d’un abord attachant, Simon débordait d’activité et d’esprit d’initiative. » Il infiltre la vie sportive, n’hésitant pas à entrer à l’USFSA, au sein de l’équipe dirigeante. Il devient secrétaire général du comité olympique français dès sa constitution. Cet esprit d’initiative le conduit à réagir contre l’USFSA en créant le comité français interfédéral (CFI), fondement de la future Fédération Française de Football-Association avec Henri Delaunay. Il participe activement à la création de l'union internationale catholique d'éducation physique (UIOCEP, 1911), en se rendant à Rome dès 1905.

Soldat au 205^e d’infanterie, il périt sous les balles au combat du Labyrinthe le 15 juin 1915. Sur le socle de la coupe de France est inscrit son nom en mémoire d'un des plus ardents promoteurs du football association en France à la Belle Époque.