Christine Gregoire
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Christine « Chris » O'Grady Gregoire (née le 24 mars 1947) est la gouverneur démocrate de l'État américain de Washington depuis janvier 2005.
Déclarée vainqueur par 129 voix au troisième recomptage seulement devant le républicain Dino Rossi, son élection demeura un lourd sujet de controverse et sa légitimité contestée.
Christine Gregoire fut élevée à Auburn dans l'État de Washington et diplômée en droit des universités de Washington et de Gonzaga.
[modifier] Carrière professionnelle
De 1988 à 1992, elle est directrice du département d'écologie de l'État de Washington où elle négocie un accord avec l'agence de protection de l'environnement et le département de l'énergie pour nettoyer le centre nucléaire d'Hanford.
En 1992, elle est élue attorney general, poste où elle sera deux fois réélue et où elle s'illustre notamment dans les causes de l'environnement et dans la lutte contre les industries du tabac.
Un scandale politique l'atteint en 2000 et sa responsabilité est engagée quand des lourdes fautes se sont relevées à l'encontre de son cabinet. En effet, son cabinet avait omis de faire appel dans les délais légaux contre un verdict rendu à l'encontre de l'État de Washington portant sur la somme de 17,8 millions de dollars. Cette faute fut accompagnée de comportements frauduleux pour tenter de cacher cette erreur grave de procédure.
Lors de la campagne de 2004 pour le poste de gouverneur de l'État de Washington, Grégoire est la candidate du parti démocrate. Lors des primaires, elle a survécu à des accusations de racisme du fait qu'elle avait été membre d'une confrérie étudiante « réservé aux blancs » lorsqu'elle était à l'université.
Durant la campagne électorale proprement dite contre son adversaire républicain, Dino Rossi, ancien sénateur d'État, elle se prononce pour les recherches sur les cellules souches mais son discours recontre peu d'écho. Elle est constamment critiquée pour être une notable d'Olympia dont le parti gouverne l'État depuis la fin des années 80. Elle répond en promettant de remettre au pas la bureaucratie et d'amener elle-même le changement, surprenant négativement ses propres partisans et collègues.
Son incapacité à promouvoir les bilans des gouverneurs démocrates passés et sa propension à s'autocongratuler lui aliène bon nombre de ses partisans naturels. Les publicités négatives s'acharnent en rappelant une autre erreur bureaucratique de son cabinet en 2002 ayant coûté 22,4 millions de dollars aux contribuables faisant écho au précédent fiasco de 2000.
[modifier] La difficile élection de gouverneur
Au soir du 2 novembre 2004, c'est le républicain Dino Rossi qui est en tête des suffrages avec 261 voix d'avance.
Un recompte automatique diminue ensuite cette avance à 42 voix.
Le 3 décembre 2004, le parti démocrate réclama un recomptage manuel et déposa également une motion devant la Cour Suprême de l'État pour demander la prise en compte des bulletins rejetés dans le comté de King (Seattle) et non comptabilisés.
Après un premier refus de cette prise en compte par un juge de la cour supérieure du comté de Pierce, la Cour suprême (dont les membres furent tous nommés par des gouverneurs démocrates) dans un arrêt du 22 décembre prend une décision unanime contraire et demande que les bulletins litigieux du comté de King soient bien comptés .
Le comté de King est un bastion démocrate sans lequel l'état aurait depuis longtemps basculé chez les républicains. Il comprend la ville de Seattle et est géré par les démocrates.
Sur 732 bulletins litigieux, 566 furent finalement validés et ajoutés au décompte final le 23 décembre 2004 donnant ainsi une avance de 130 voix à Christine Gregoire.
Le 30 décembre 2004, le secrétaire d'état (républicain) Sam Reed certifia la victoire de Gregoire par 129 voix.
Mais Dino Rossi, donné vainqueur jusqu'à ce 23 décembre, n'accepta pas de reconnaître sa défaite, ni l'ensemble du parti républicain de l'État avançant plusieurs raisons :
- plusieurs militaires expatriés, républicains et établis dans le comté de King, affirment n'avoir pu voter car ils n'ont jamais reçu leur bulletin de vote tout comme les militaires expatriés établis dans le comté de Snohomish.
- la liste électorale du comté de King serait frauduleuse.
En mai 2005, les sondages indiquent que 2/3 des habitants de l'État pensent que Dino Rossi a effectivement gagné l'élection remettant en question la légitimité de Christine Grégoire. En juin cependant, Dino Rossi échoue à fournir devant les tribunaux les preuves matérielles des fraudes et des irrégularités invoquées. Il renonce à aller devant la Cour Suprême en invoquant la filiation démocrate des juges, validant ainsi l'élection de Christine Gregoire.
En décembre 2005, avec un taux d'approbation de 43% (contre 50% d'opinions négatives), elle n'arrive qu'en 38ème position en terme de popularité parmi les 50 gouverneurs du pays, ex-aequo avec Ted Kulongoski, le gouverneur de l'Oregon (Sondage SurveyUSA portant sur 600 résidents de chaque état réalisé du 9 au 11 décembre 2005. Marge d'erreur de 4%).
Christine Gregoire est mariée et a deux filles, diplômée du lycée d'Olympia.
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