Clotaire Ier
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Clotaire Ier le Vieux (vers 497 - 29 novembre 561)
- Roi d'Austrasie de 555 à 561
- Roi de Neustrie de 511 à 561
- Roi d'Orléans de 532 à 561
- Co-roi de Burgondie avec son frère Childebert de 534 à 558
- Roi de Paris et de Bourgogne de 558 à 561
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[modifier] Généalogie
Il est le fils de Clovis Ier et Clotilde.
Il épouse Ingonde une première fois en 517, puis Gondioque et enfin Radegonde en 531. Il réépouse Ingonde en 532 ainsi que Arnegonde. Il eut en tout six femmes : Ingonde, Arnegonde, Gundinde, Radegonde, Gondioque et Waldetrade. Il est le père entre autres de Chramne.
[modifier] Biographie
Il était le troisième fils de Clovis et le deuxième des trois que ce dernier eut avec Clotilde.
À la mort de son père, en 511, il se partage le royaume des Francs, le Regnum Francorum, avec ses trois frères : Thierry Ier, Clodomir Ier et Childebert Ier. Alors que Thierry, l'aîné, est largement avantagé, Clotaire partage la moitié du royaume de Clovis avec ses deux autres frères. C'est la Neustrie qui lui échoit.
En 517, il épouse Ingonde, fille de Clodomir II, roi des Germains de Worms et d'Arnegonde de Saxe.
En 523-524, à l'instigation de Clotilde, Clotaire et ses trois frères se joignent dans une expédition contre les Burgondes.
À la mort de Clodomir, le 25 juin 524, à la bataille de Vézeronce, Clotaire épouse sa veuve, Gondioque ; mais cela ne suffit pas pour qu'il obtienne le territoire de son défunt frère : la loi salique impose le partage du royaume entre les fils de Clodomir. Pour éviter cela, Clotaire s'allie à Childebert Ier pour organiser l'assassinat des jeunes héritiers (532). Des trois enfants, deux seront tués, et le dernier (Clodoald) renoncera à sa part et choisira la vie monastique. Clotaire et Childebert pourront alors se partager librement le territoire de leur frère.
En 531, il épouse Radegonde. Mais celle-ci préférera se retirer dans un couvent, plutôt que de vivre à ses côtés. Elle fonda l'abbaye Sainte-Croix, premier monastère de femmes d'Europe, à Poitiers. Elle fut ensuite canonisée sainte Radegonde.
Il ré-épouse ensuite Ingonde en 532. Cette dernière lui ayant demandé de trouver un mari à sa sœur Arnegonde, digne de sa haute lignée, le roi ne trouva finalement meilleur prétendant que lui-même et décida aussi d'épouser la seconde des sœurs. Il les força à vivre ensemble jusqu'au décès d'Ingonde vers 546. Arnegonde fut la mère de Chilpéric qui sera roi de la Neustrie.
Clotaire épouse encore Chunsina, puis Vulderade (555), veuve de Thedebald, roi d'Austrasie.
Les décès de Theobald (petit-fils de son défunt frère Theodoric) en 555, et de Childebert, mort sans descendance en 558, permettent ainsi à Clotaire de réunifier à nouveau le Regnum Francorum de son père Clovis.
Son fils Chramne lui donna aussi bien du fil à retordre : poussé par son oncle Childebert, il complota deux fois de suite contre son père ; Clotaire lui accorda une première fois son pardon, mais Chramne récidive en 560. Cette fois, Clotaire est bien décidé d'en finir. Chramne se réfugie en Bretagne, auprès du comte de Poher, nommé Conobre (ou Conomor le Maudit), mais les troupes du comte ne peuvent résister à l'armée de Clotaire : lors de la bataille du Relec, Conobre est vaincu et tué ; Chramne, lui, est capturé et étranglé, puis Clotaire ordonne que sa dépouille soit enfermée, avec toute sa famille, dans une cabane à laquelle il fut mis le feu.
Son règne fut marqué par plusieurs campagnes militaires, notamment :
- la guerre contre les Burgondes (523-526) ;
- la campagne de Thuringe (530) ;
- l'invasion de la Burgondie (534), en compagnie de son frère Childebert (territoire pour lequel ils se partageront la couronne) ;
- la tentative échouée d'invasion de l'Hispanie wisigothique (542), avec Childebert ; il seront repoussés à Saragosse.
À la fin de son règne, le royaume franc est à son apogée, couvrant toute la Gaule (à l'exception de la Septimanie) et une partie de l'Allemagne actuelle. Il meurt en 561 à Compiègne à l'âge de 64 ans, laissant son royaume à ses quatre fils, qui se partegeront l'héritage par tirage au sort :
- Caribert reçoit Paris
- Gontran reçoit la Bourgogne et Orléans
- Sigebert reçoit l'Austrasie
- Chilpéric reçoit la Neustrie
On lui a prêté ces dernières paroles sur son lit de mort :
- « Hélas! Quel est donc ce Roi du Ciel qui fait mourir ainsi les plus puissants Rois de la Terre ! Comme il n'est pas mortel, il est sans comparaison, meilleur que le plus grand prince de la Terre ; s'il est donc meilleur, il est plus puissant, et s'il est plus puissant, il est miséricordieux; car il ne disperse en la vengeance de ceux qui l'ont desservi, ainsi que font maints mortels princes. »
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Clotaire Ier, d'Ivan Gobry. Éditions Pygmalion, 2004, 250 p.
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