Colonel Brandon

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Le Colonel Christopher Brandon est un personnage britannique du roman Raison et sentiments (Sense & sensibility) de Jane Austen.

[modifier] Biographie

Il est né à Delaford, dans le Devonshire, dans la deuxième moitié du XVIII ième siècle. Son père mourut lorsqu'il eut seize ans alors qu'il avait déjà rejoint l'armée britannique. Son frère aîné mourut aussi dix ans plus tard, le rendant désormais maître des propriétés de Delaford. Dans le roman, il ne lui resta, comme famille, que sa sœur et des cousins (dont une cousine portant le nom de Fanny). Il est le meilleur ami de Sir John Middleton (cousin propre de Mme Dashwood) avec qui il servit dans son régiment dans l'est des Indes.

Austen le décrit comme un homme âgé de 35 ans, taciturne et grave, mais de belle apparence même si son visage était sans beauté. En l'étudiant de près, il donnait l'impression d'être sensé et parfaitement bien élevé. Sir John le vante comme étant le meilleur homme au monde et Elinor Dashwood, comme étant quelqu'un qui a bon cœur. Cependant, malgré sa réputation sans tache et sa bonté d'âme, cela ne fit pas pour autant taire les mauvaises langues, dont le séducteur John Willoughby, qui ne se gênaient pas de le traiter comme étant quelqu'un de faible et d'ennuyeux en son absence.

Après avoir connu un échec amoureux cuisant dont son père en fut l'origine première, Christopher Brandon ne s'était jamais marié et n'avait aucun héritier jusqu'à ce qu'il rencontra, quartoze ans plus tard, miss Marianne Dashwood de qui il tomba follement amoureux. Mais malgré son inclination envers l'adolescente de 17 ans et de son espoir secret que ses sentiments soient partagés, Brandon n'a jamais réellement cherché à la séduire, conscient d'être trop âgé pour elle. C'est avec regret et pour le bonheur de Marianne qu'il laissa champs libre à John Willoughby, le rendant plus mélancolique et malheureux que jamais.

Cependant, même si les circonstances de la vie paraîssaient s'acharner contre lui, Brandon finit par découvrir le vrai visage de John Willoughby que Marianne ne tarda pas non plus à découvrir de ses propres yeux lors d'un bal à Londres. Toutefois, les fantômes du passé hantèrent à nouveau le colonel lorsqu'elle tomba gravement malade. Par miracle, elle survécût et après un sérieux examen de conscience sur son comportement pendant sa relation avec Willoughby, Marianne offrit tout d'abord, à Brandon, son amitié puis, peu de temps après, son cœur...

"Le colonel Brandon était maintenant aussi heureux qu'il le méritait, de l'avis de ses meilleurs amis, Marianne le consolant de toutes ses afflictions passées; ses attentions et sa compagnie lui rendirent l'animation et la gaieté [...]" (Jane Austen, 1795)