Commensalisme
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Le commensalisme (du latin co-, avec mensa, table : compagnon de table) est un type d’association naturelle entre deux êtres vivants dans laquelle l'hôte fournit une partie de sa propre nourriture au commensal : il n’obtient en revanche aucune contrepartie évidente de ce dernier (la relation est à bénéfice non-réciproque).
Il existe cinq types d’associations entre organismes dans la nature : la phorésie, le parasitisme, le commensalisme, l'amensalisme, et la symbiose (et sa variante: le mutualisme, où la notion d'association est en général temporaire et non nécessaire).
Dans la relation phorésique (du grec Φορος - phoros - qui signifie <porter>), l'hôte n’a d’autre fonction que d’assurer le transport (temporaire dans la plupart des cas) du phoronte. Il s’agit d’une association libre (les sources de nourriture de l’un et l’autre partenaires étant indépendantes) et non-destructrice (le transport en question n’occasionne pas de dommages physiologiques particuliers).
La plus connue des associations naturelles est sans doute le parasitisme (du grec παρα- - para - <à côté> et σιτος - sitos - <qui mange>). Dans ce type de relation, le parasite se nourrit de la substance même de son hôte. Non seulement le bénéfice de la relation est unilatéral, mais le parasite est destructeur (et parfois mortel) pour son propre hôte.
Une autre de ces relations remarquables est l’association symbiotique ou mutualiste : si, dans ce cas de figure comme dans celui de la phorésie, les deux organismes sont physiologiquement indépendants, ils assument en revanche, l’un vis à vis de l’autre, un rôle assimilable à une fonction organique. Leurs survies respectives sont interdépendantes
Le commensalisme, une variante du parasitisme. Si l'hôte fournit une partie de sa propre nourriture au commensal il n’obtient en revanche aucune contrepartie évidente de ce dernier (la relation est à bénéfice non-réciproque). Cela dit, on s’accorde à penser que le commensalisme est une association non-destructrice pour l’hôte (ce qui le différencie du parasitisme) ; ce dernier peut tout à fait continuer à vivre et évoluer en sa présence et, le plus souvent, « ignore » tout de la relation. Les survies des deux organismes ne sont pas interdépendantes.
[modifier] Quelques exemples
- commensalisme :
Certains poissons séjournent dans le tube digestif d’holothuries dans lequel ils peuvent aller et venir. Certains crabes sont commensaux des moules. Certaines sociétés de coléoptères cohabitent avec les fourmis. La blatte, le moineau, le pigeon, le goéland argenté et d'autres animaux sauvages (ou revenus à la vie sauvage, tels les chats harets) vivant auprès des humains sont des commensaux de ceux-ci.
- phorésie :
Le poisson rémora, par exemple, est phoronte de la grande raie Manta.
Les parasites sont innombrables. On citera pour l’exemple le cas du ver Paragordius tricuspidatus, impressionnant parasite du grillon des bois commun Nemobius sylvestris qui pousse ce dernier à se jeter dans les cours d’eau avant de le quitter pour continuer sa propre évolution et se reproduire.
- symbiose :
L’orchidée Ophrys spegodes synthétise la phéromone femelle de l’abeille Andrena nigroaenae et conduit les mâles de l’insecte à des simulacres de copulation avec la fleur. Ce stratagème a pour but essentiel la transmission du pollen d’une orchidée à l’autre, c'est-à-dire sa reproduction, mais aussi son extension à de nouveaux territoires. Le bénéfice de la relation est réciproque pour les deux espèces et la disparition de l’une peut entraîner, à plus ou moins long terme, la mort de l’autre. Le rat gris, qui consomme les ordures et participe ainsi à l'entretien des égouts, entretient une relation mutualiste avec l'homme.