Concile de Vérone
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Au XIe siècle, c'est le droit canonique qui définit l'hérésie. Le crime de lèse-majesté contre l'Empereur est puni de mort. Ici, c'est un lèse-majesté divine. La punition ne peut être que la mort. Si l'hérétique ne veut pas se rétracter, il doit être condamné à mort. Il faut soustraire de la communauté chrétienne le membre gangrené[1]. En conséquence, tous les princes doivent s'associer à la recherche anti-hérétiques sous peine d'être suspects eux-même d'hérésie, et donc d'encourir excommunication ou déposition. C'est la première fois dans l'histoire de l'Église que le problèmes de définir l'hérésie se pose au niveau pontifical, auparavant c'était du ressort de l'évêque.
L'habitude de brûler les hérétiques est étrange. En effet, jusqu'à Vatican II, l'Église interdit l'incinération des morts[2]. Les corps doivent ressusciter[3]. En fait, ce qui importe ici c'est le symbolisme du feu purificateur. L'hérésie est comme un miasme dangereux qui doit être éradiqué par le feu. Le XIIe siècle est un siècle pessimiste. Si l'on ne peut convaincre un hérétique par le raisonnement, c'est qu'il est irrécupérable.
[modifier] Source
notes du cours du Pr Leclercq, « L'Église et la vie religieuse au Moyen Âge », Paris-IV, 1997-1998.