Conseil représentatif des institutions juives de France
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Le Conseil représentatif des institutions juives de France (connu également sous l'acronyme CRIF) fédère, au sein d'une seule organisation représentative, différentes tendances politiques, sociales ou religieuses présentes dans la communauté juive de France. À ce jour, le CRIF fédère plus de soixante associations dont le Fonds social juif unifié, le Consistoire central et l'Alliance israélite universelle.
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[modifier] Histoire
[modifier] Fondation
Le CRIF est né en 1944 et est issu du Comité général de défense juive, créé dans la clandestinité dès juillet 1943 dans la France occupée. Selon la première charte élaborée, son objectif premier est alors le sauvetage des Juifs de France, alors gravement menacés par la politique de collaboration du régime de Vichy avec les forces nazies. Dès sa forme primitive, il tend à unifier l'ensemble de la communauté juive. Dirigé par Léon Meiss, le premier groupe réunit des personnalités telles que Léo Glasser, Joseph Fisher, Nahum Herman, Zvi Levin, Michel Topiol, Joseph Frydman, F. Schrager, Henri Adam, Claude Kelman, Adam Rayski.
À l'issue de la guerre, le CRIF se structure et établit ses premières passerelles politiques, notamment avec des organismes tels que le Congrès juif mondial et l'American Jewish Committee.
[modifier] Présidents
Neuf présidents se sont succédé à la tête du CRIF :
- Léon Meiss, 1944-1950
- Vidal Modiano, 1950-1969
- Ady Steg, 1970-1974
- Jean Rosenthal, 1974-1976
- Alain de Rotschild, 1976-1982
- Me Théo Klein, 1983-1989
- Jean Kahn, 1989-1995
- Me Henri Hajdenberg, 1995-2001
- Roger Cukierman, 2001-
Suite au décès de Alain de Rothschild, Jean-Paul Elkann assura l'intérim de la présidence, conformément aux statuts du CRIF.
[modifier] Évolutions récentes
Cet organisme fédère la plupart des grandes associations juives de France. Cette représentativité est contestée par l'association pro-palestinienne Union juive française pour la paix (UJFP).
La montée d'une forme nouvelle d'antisémitisme entre 2000 et 2005 a poussé le CRIF à assumer pleinement son rôle d'interlocuteur des corps constitués en rappelant fortement que la lutte contre l'antisémitisme est une lutte nationale. Roger Cukierman a entre autres déclaré sur RTL que « Les Juifs sont les sentinelles de la République et des valeurs de la République. Nous sommes à l'avant-garde. Quand on s'attaque aux Juifs, peu de temps après on s'attaque à la liberté, à la démocratie ».
Mais cela a amené le CRIF à s'en prendre à une partie de la gauche, accusée de collusion avec l'extrême-droite comme lors d'un dîner du CRIF, le 27 janvier 2003, au cours duquel Roger Cukierman a dénoncé une « alliance brun-vert-rouge » antisémite, provoquant le départ de la salle de Gilles Lemaire, secrétaire national des Verts.
Le CRIF s'en est également pris à Raymond Barre qu'il accuse de « rejoindre l'extrême droite », ce dernier ayant dénoncé un « lobby juif, capable de monter des opérations indignes ».[1]
Le CRIF a pris position en faveur de la Barrière de séparation israélienne édifiée en Israël et dans les Territoires occupés[2].
[modifier] Fonctionnement
Le CRIF est composé des organes suivants :
- un Bureau exécutif,
- un Comité directeur,
- des Commissions spécifiques,
- une Assemblée générale représentant toutes les associations membres,
- des Sections régionales.
Le président du CRIF est élu par l'Assemblée générale pour un mandat de 3 ans, renouvelable une seule fois.
[modifier] Notes
[modifier] Voir aussi
- Union juive française pour la paix, une organisation opposée au CRIF