Cuisine cantonaise
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La cuisine cantonaise, qui constitue une des quatre grandes familles de cuisine chinoise avec celles du Dongbei, de Shanghai et du Sichuan, est souvent considérée comme la meilleure de Chine, voire d'Asie. Elle constitue un mode de vie à part entière, et focalise les passions à un degré extrême : c'est un déshonneur de ne pas bien manger à Canton.
Un dicton populaire rappelle : "Les Cantonais mangent tout ce qui vole dans le ciel, et tout ce qui marche sur la terre". En effet, la quasi-totalité du règne animal a sa place dans les cuisines cantonnaises : insectes, souris, serpents, singes et autres sont accommodés à l'infini. Bien des parties anatomiques rarement consommées en occident sont considérés comme des mets de choix : viscères, têtes, pattes, queue...
Une tradition typiquement cantonnaise est le yam-cha, sorte de brunch qui commence très tôt le matin et peut durer jusqu'en début d'après-midi. On y consomme des dim-sum (en mandarin : 點心 dian xin), bouchées à base de farces variées enrobées dans de la pâte de riz ou de blé, accompagnées de thé.
Parallèlement, les breuvages médicinaux cantonais sont offerts dans des salons spécialisés partout dans la ville, classés selon l'affection à guérir : mal de tête, de reins, de ventre... Ces breuvages, également prescrits dans les hôpitaux traditionnels chinois, s'approvisionnent en grande partie au marché Qingling, un centre de distribution de pharmacopée chinoise où l'on trouve herbes de toutes sortes, décoctions d'écorces, pénis de renne séchés...
Ces habitudes alimentaires sont revenues en force après la période de privation suivant le règne de Mao Zedong et constituent certainement la marque culturelle la plus forte de Canton, dont l'urbanisme galopant a défiguré la ville.