Diffusionnisme
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[modifier] théorie
Le diffusionnisme se développe au début du XXème siècle en contrepied à l'évolutionnisme, c'est la deuxième grande théorie anthropologique. Ce courant de pensée considère que la culture se développe et se transforme par le biais d'emprunts culturels auprès des groupes humains avoisinants. Ce courant conçoit la rareté des processus d'invention et aussi du génie humain. Les diffusionnistes étudient les transmissions de traits culturels qui s'effectuent entre groupes humains par l'intermédiaire de guerres ou de migrations. Cela rompt avec les problématiques évolutionnistes, la question n'est plus pourquoi la diversité culturelle existe t-elle ? mais comment est-elle apparue ?
[modifier] méthode
Le diffusionnisme donna lieu à un grand nombre d'études comparatives et cartographiques, ayant le plus souvent pour objet d'établir la séquence de filiation d'un fait culturel et de circonscrire le « foyer culturel » dans lequel aurait émergé l'élément en question.
[modifier] critiques
Le diffusionnisme sera l'objet d'importantes critiques, d'une part parce qu'il ne peut rendre compte de l'émergence de phénomènes culturels semblables chez des populations n'ayant jamais pu être l'objet d'un contact (par exemple, appartenant à des époques fort éloignées), mais plus encore, parce qu'il négligeait le contexte et la signification des éléments culturels qui auraient été l'objet d'une diffusion, s'en tenant exclusivement à la similitude de leur forme. Il est également reproché aux diffusionnistes leur dogmatisme et leur schématisation excessive de faits sociaux.
[modifier] influence sur les écoles d'anthropologie
Les idées diffusionnistes sont reprises par trois écoles :
- l'école britannique, principalement par Elliot Smith et W.J.Perry
- l'école germano-autrichienne, par J.Graebner
- l'école américaine, par Franz Boas et Alfred Louis Kroeber